Derniers Avis : Chute libre - Page 21

Alors autant Joel Schumacher a su faire de la merde dans sa carrière, autant ce « Chute Libre » a le mérite de totalement me convaincre. Le principe est bon, la mise en scène plate mais efficace et surtout la gestion de la pregression et du rythme sans défaut. Ajouté à cela un casting 4 étoiles et on obtient un spectacle sans prétention mais qui pour moi est diablement prenant.

Joel Schumacher est l'un des réalisateurs hollywoodiens les plus honteux, réactionnaires, démagogues, putassiers, etc. etc. Dé-zinguer ses films est un exercice facile pour la critique - et bon nombre de cinéphiles - française. Seulement, il y a ce "Falling Down" ("Chute Libre" en mauvaise traduction française) qui pose problème, et créa d'ailleurs la polémique à l'époque de sa sortie : car dans "Falling Down", au delà du mauvais fantasme du petit blanc qui se révolte - en vrac - contre le temps perdu dans les embouteillages, l'excès d'immigrés asiatiques, la violence des gangs, l'impolitesse du petit personnel des Fast Foods, l'arrogance des nantis retranchés dans leurs clubs de golf privés, l'immoralité des banques, et j'en passe et des meilleures (le plus glauque étant sans doute la méchanceté des ex-épouses qui empêchent leur ex-conjoint de voir leurs rejetons), il y a nombre de choses réellement troublantes, qui en font un VRAI film, et pas seulement un rêve humide du beauf moyen du FN. Il y a l'interprétation remarquable d'un Robert Duvall, qui transcende à tout moment son personnage de petit flic soumis à sa femme bi-polaire, et élève quasiment toutes ses scènes vers une justesse humaine qu'on ne trouve décidément plus dans le cinéma alimentaire hollywoodien récent. Il y a la remarque ambiguïté (volontaire ? On ne peut pas dire...) d'un scénario qui pose clairement son personnage principal comme un dangereux déséquilibré, mais qui - truc classique depuis Voltaire - lui confère une "innocence" dans le regard qu'il jette sur la société californienne permettant de questionner avec une vraie profondeur des comportements quotidiens qui sont aussi les nôtres. Il y a en outre - et c'est sans doute là que le film gêne le plus, et se révèle donc passionnant - l'implication émotionnelle du spectateur qui sympathise rapidement avec cette révolte incohérente mais pourtant réconfortante, et qui se trouve régulièrement honteux d'avoir si aisément cédé aux sirènes du populisme. Finalement, un film polémique et inconfortable comme ce "Falling Down" vaut bien mieux que la plupart des produits bien calibrés qui caressent leur spectateur dans le sens du poil en veillant de ne choquer aucune de ses convictions.

Chute Libre est un film très original, au concept très intéressant: un type perd la boule.
Michael est l'acteur parfait pour le rôle de ce personnage, qui est d'ailleurs très bien interprété.
Seulement voilà, en plus d'être bourré de stéréotypes (que des blacks à MacDo, l'allure des deux homos dans la boutique du néo-nazi, les latinos...) Joel Schumacher délivre à travers son film un message plus que douteux: l'auto-défense et le droit de tuer lorsqu'on est agressé. Ce film prône une sorte d'anarchie, de droit de tuer et de se défendre avec ses armes (cf le pseudonyme du héros 'D-Fens") et on peut penser que c'est de la provocation, une sorte de "rappel" après les émeutes historiques de Los Angeles qui eurent lieu quelques mois avant la sortie du film... Sinon le concept est plus qu'original et le jeu des acteurs sonne très juste ! La fin est sympa mais prévisible et quelques scènes valent le coup d'oeil. A voir donc.

Comme toujours avec Schumacher, c'est inabouti, ce pitch aurait pu donner un grand film sous les mains d'un autre réalisateur et avec un acteur qui ne me pue pas au nez. Tout faux donc, même la chanson D'Iron Maiden qui parle du film est raté....CQFD

Exellent film et réaliste plus que ce que l' on ne croit , d' abord je tiens a dire que je ne cautionne abslument pas le fait que quelqu'un se mette a tuer ou encore a harceler sa femme mais je vais expliquer en quoi je comprends dans un certain sens cet homme. Un matin ordinaire pour un américain de base, un homme qui doit supporter chaque joue la pollution, la puanteur des grandes villes, les déchets qui jonchent le sol, les embouteillages, les klaxons des moutons qui veulent se dépecher d' aller travailler pour une misère, des gens sans conscience morale ni sens social ni humanité, des machines bien règlée dont la france commence a prendre model, cet homme lui a perdu son travail parce qu'un autre que lui a travaillé des heures de + et que lui être humain ne pouvait plus supporter cette cadence infernale, et pour cet homme c' est le réveil, les 30° qu' il supporte habituellement comme un malade lui paraisse infernal, lex klaxons lui donnent mal au crane, les moutons lui semble un hamas de cinglés, cet homme redevient humain dans un monde robotisé sans conscience. Il devient normal, et va donc péter un plomb et virer dans l' extrèmisme, et ce cas arrive chaque jour a n' importe qui n' importe quand, quand on a tout perdu soit on crève soit on se bat, il va d'abord être confronté a la banlieue, malheureusement bien peu réaliste, en général ce sont par 10ène que ces jeunes attaquent, ensuite il va tomber chez un marchand qui refuse de lui faire de la monnaie, bref la société écoeurante dans laquelle il vit lui semble tout a coup un calvaire, la société américaine pourrie et corrompue l'abjecte, comme au macdo ou chaque jour des millions d' animaux mangent des produits qui n' empeche pas d' avoir faim et sont fabriqués a base de plastique, bref pour 1 minute on lui refuse d'être servi, même si ca semble normal aux machines il trouve ça invraissemblable et pète encore un plomb, bref l' histoire d'un américain moyen qui ouvre les yeux et n' accepte plus d'être un robot

Ce qui est le plus interessant dans ce film, c'est en effet que Michael Douglas est à la fois le gentil et le méchant, mais surtout que de toutes les personnes qu'il rencontre sur son chemin, c'est lui en fin de compte qui est le moins fou ...

Sublime scénario magnifiquement interprété par M. Douglas, il y a en plus une interrogation pertinente sur les forces qui nous entourrent. Les forces sociales n'ont rien de bienveillantes, elles sont des systèmes, des machines qui broient ce qu elles ont a broyer!

Limite naze. Michael Douglas, col blanc, bien inséré socialement, pête les plombs un beau jour de canicule. Il attaque tout le monde, et je ne me souviens plus de la fin.

Joel Schumacher alias "j'ai un coup de bol quand je fais un bon film" nous a pondu avec chute libre un film vraiment original, violent, poignant.
Le tout doit beaucoup à Michael Douglas qui est excellent.
Jouissif.

Un film excellent, un réel enfermement dans la psychose, une descente aux enfers sans retour... Un très grand film.

Chute libre se classe dans les meilleurs films de Schumacher pour moi. Un Michael Douglas extraordinaire dans son rôle, un film très passionnant, vite prenant et à la longue très efficace. Cela nous prouve aussi qu'habiter en Amérique n'est pas toujours une partie de plaisir.

Une pertinente analyse de la société actuelle. Qui n'a jamais eu envie de quitter sa voiture excédé par les embouteillages massifs ? Qui n'a jamais été tenté d'engueuler le serveur du McDo, outré par le fonctionnement ? Qui n'a jamais ressenti le désir de clamer haut et fort à l'épicier du coin, que sa médiocre marchandise est hors de prix ? En fait, la véritable question serait plutôt : qui n'a jamais voulu se révolter contre le système ? « D-Fense », homme à la vie insignifiante l'a fait et ça fait peur. Cela fait peur de se rendre compte, en fait, que cette prise de conscience découlant sur une folie impulsive peut un jour nous arriver à tous, excédés par la morosité de la routine et les injustices. Un film qui fait réfléchir car en l'homme (ou la femme !) le plus tranquille qui soit en apparence peut sommeiller une personnalité à bout de nerfs, pouvant basculer d'un moment à l'autre dans l'irraison. Cela même parfois et souvent pour trois fois rien mais qui accumulé tout au long de la journée fait déborder le vase.

Magistral. Schumacher film la descente aux enfers d'un homme ordinaire d'une façon magnifique. Michael Douglas nous offre ici l'une de ses plus grandes prestations.

Très bon Michael Douglas dans se film, le scénario est très bien fait... On ne s'ennuie pas une seule seconde en suivant la chute de cet homme. Un très bon film.

Quand on voit les bouses qu'a fait Joel Schumacher dans sa carrière on se demande comme il a pu faire si bon si vite.

En effet, Chute libre est un film percutant, diablement cohérent et bien réalisé. Le plot de l'histoire est désormais bien connu : au beau milieu d'un embouteillage sous une chaleur caniculaire à Los Angeles, un homme type WASP pète les plombs et s'enfuit de sa voiture pour retrouver les siens.

S'en suit une odyssée violente où les tracas quotidiens d'une grande ville comme Los Angeles ont un impact décuplé sur le protagoniste psychotique magistralement interprété par Michael Douglas. Rapidement, un officier de police (l'immense Robert Duvall) officiant pour son dernier jour de boulot va se passioner pour ce cas de folie urbaine.

Le montage alterne sur ces deux personnages et par la même occasion rajoute de la profondeur à leurs caractères en dévoilant tour à tour leur passé et leurs blessures secrètes qui deviendront des justificatifs à leur comportement. Ce procédé permet au film d'épaissir son propos tout du long et son intérêt par la même occasion.

Les personnages tiennent la place principal, ils sont chargés d'émotions et d'histoires. On s'identifie beaucoup à Michael Douglas, en tant que consommateur moyen, ses coups de colère ont un effet cathartique, mais il devient de plus en plus effrayant au cours du film.

Un autre aspect du film est l'exploration de cette cité des contrastes qu'est Los Angeles ; tout y passe : de ganglands aux gigantesques golfs privés, nous avons ici tout un miroir de la société américaine que le protagoniste explore, et il en ressort malade, comme n'importe qui en ressortirait.

Un film sur la folie ordinaire, qui ne cesse de monter en puissance jusqu'à atteindre le point de non-retour, un soupçon de message social et des caractères hauts en couleurs, reflets de nos propres personalités, voilà ce que contient le film Chute libre, et la conjugaison de ces éléments le hisse au rang de grand film.