Jamais revu depuis sa sortie en salles en 1993 (présenté à Cannes en compétition officielle). Un film beaucoup plus profond que dans mon souvenir, et toujours d'actualité. Michael Douglas est formidable, l’un de ses meilleurs rôles. Et sans doute le meilleur film de Joel Schumacher.
A Los Angeles, un Américain moyen, pris dans la canicule et les bouchons, pète les plombs et décide de rentrer chez lui en traversant la ville à pieds. Il y fera de nombreuses rencontres, de plus en plus explosives, qui lui feront prendre conscience qu'il ne reconnait plus son pays, et qu'il ne rentre plus dans le moule qu'on lui a imposé. Capable du pire comme du meilleur, Joel Schumacher signe là sans doute son meilleur film. Efficace, intelligent, doté d'une tension maîtrisée allant crescendo, exploitant une photographie chaude, "Falling Down" est surtout un brûlot politique. A travers son protagoniste, le film décrit les strates de la société californienne, entre melting pot où les citoyens sont proprement séparés en fonction de leurs origines, et où les inégalités de richesse sont criantes. Le génie du scénario est d'aborder tout cela sous un angle jouissif. L'antihéros, poli mais instable, violent et cynique, incarné par un Michael Douglas allumé, étant un personnage dont on comprend les frustrations, typiques de l'Américain moyen, et dont les "solutions" auxquelles on a tous pensé un jour feront sourire spoiler: (qui n'a pas rêvé de donner une leçon à des gangsters agressifs, ou des riches arrogants ?) . Les dialogues assez savoureux aidant beaucoup. Face à lui, n'oublions pas Robert Duvall en policier dans son dernier jour avant la retraite, dont le couple s'effrite, et qui cache de lourdes cicatrices. Bref, à la fois film social et thriller, "Falling Down" est surtout très réussi.
Quel film, non mais quel film!!! Cette descente aux enfers, ce pétage de plomb totale d'un Michael Douglas incarné. Cette critique acerbe, violente et sans fard de notre société de consommation et de notre mode de vie. Pour moi, tout simplement le meilleur Schumacher, et de loin !
Le film est complètement dans la lignée du piège de cristal. Il est aussi représentant de l’envers du décor. Tout ce que l’on offre aux gens et qu’ils ne peuvent s’offrir. Le point d’orgue est évidemment l’homme économiquement viable. Et ce que l’homme ici ne peut plus s’offrir c’est sa famille. Ce que tous les autres ont et que lui a perdu. C’est justement un homme complètement perdu qui est au centre de ce film haletant et angoissant aussi. Excellent.
Quand on évoque Joel Schumacher, les premières pensées tournent généralement vers sa vision très contestable du chevalier noir dans Batman Forever et surtout Batman & Robin. Cependant, il ne faudrait pas oublier que sa carrière contient de nombreux bons films et surtout une œuvre qui pouvait être considérée comme une description extrêmement juste de la folie que pouvait découler de la société américaine moderne : Chute libre ! Ce dernier est effectivement une œuvre très marquante montrant comment les petites contrariétés de vie capitaliste pouvait faire vriller une personne psychologiquement fragilespoiler: (les embouteillages, les prix trop élevés, l’insécurité, la publicité mensongère, le mépris de classe, les échecs de la vie privée…) : il n’est ainsi pas étonnant que Disiz la Peste ait choisit d’appeler J’pète les plombs sa chanson clairement inspirée de ce long-métrage. En pointant tous ces désagréments quotidiens, Schumacher peut amener un spectateur lambda à se retrouver dans ce personnage de psychopathe interprété par un incroyable Michael Douglas. Dans ce qui est certainement son meilleur film, le cinéaste a réussi à retranscrire la violence latente du Los Angeles de cette époque (le tournage eut lieu pendant les émeutes liées à l’affaire Rodney King) et signe un mélange de critique sociale et de polar très prenant. Une œuvre originale faisant éclater comme rarement les travers du monde actuel !
Un super film, très prenant ! On suit la descente aux enfers de ce mec en cravate avec son attaché-case sur les routes moites de Californie... Réaliste, captivant, haletant.
Entre Polar, Revenge Movie et film d'action sur la lente folie d'un homme a priori normal. une oeuvre redoutable, qui n'a pas pris une ride, qui est toujours aussi efficace avec deux très bons acteurs.
À sa sortie Chute Libre le dérangeait à cause de son personnage ambigu, là où je recherchais le héros américain. Las. Après m'avoir revu, il apparaît que Schumacher a livré un véritable chef d'œuvre qui résonne étrangement aujourd'hui. Michaël Douglas campe un Americain moyen qui va sombrer peu à peu face aux aberrations de son époque et basculer en sociopath jusqu'au point de non retour. Autant son discours attire l'empathie, car ses critiques et analyses sonnent justes (souvent réac OK mais pas que), autant ses actions et notamment vis à vis de son ex femme provoquent un profond dégoût. Cette ambivalence est le nerf du film, avec une tension et des explosions de violences que Schumacher manie avec brio (certaines scènes sont cultes comme celle dans le Fast food). Chute Libre c'est l'instantané d'une Amérique malade, qui scotche par son rythme, son interprétation et son parti pris. A revoir d'urgence.
Revu hier, pas forcément aimé/compris lors de mon visionnage lors de sa sortie, Chute Libre est un film qui se pourrait intemporel de par son propos. Le personnage de MD est un homme banal qui pête les plombs par rapport à son vécu, ses attentes et les circonstances. Peu ou pas d'excuses pour lui, il suffit simplement de s'imaginer un monde où, sans recul, vous pourriez agir comme il vous semble. Evidemment, William n'est pas tout rose, on le voit lorsqu'il regarde la vidéo avec sa femme. L'antagoniste est le très mésestimé Robert Duvall, une pépite d'acteur, qui joue un flic limite retraité, qui bénéficie d'un background non négligeable. Chute Libre est un film à mettre entre toutes les mains, même s'il n'est pas parfait, il est le maître dans le genre...depuis 1993.
histoire d'un pétage de plombs chez un américain moyen, cadre, faisant suite à un divorce conflictuel et un licenciement qu'il a tenu secret. A partir d'une situation banale, un embouteillage sous un soleil de plomb, l'homme obsédé par le besoin de souhaiter l'anniversaire de sa jeune fille enchaîne une spirale infernale de violence. En regard, un vieux flic qui part le jour même à la retraite, cantonné à des tâches bureautiques pour complaire à sa femme tyrannique, vas déployer tous ses talents pour identifier et tenter d'enrayer la dérive et relancer sa vie. le film qui pose bien le problème de la violence aux USA a bien vieilli, et les problèmes dénoncés restent toujours là. Bons acteurs, dont excellent Michael Douglas, bon rythme, bonne mise en scène, bon spectacle, bon film
Vu à sa sortie en salle. Dans mon souvenir, c’était un film un peu bourrin ; mais plus de vingt ans après, je suis étonnement surpris d’avoir été capté. « Chute Libre » dénonce le rêve américain. Ou plus précisément, un rêve américain qui n’existe plus, qui n’est plus d’actualité.
A travers les pérégrinations de Foster D-Fens ce sont tous les maux de la société U.S qui sont montrés du doigt (racisme, surconsommation, économie, égoïsme etc...) II en faut peu pour disjoncter, surtout aux U.S A où le moindre quidam comme D-Fens possède une arme. Il y a peu, un perturbé du bulbe avait passé ses nerfs dans un quartier asiatique.
« Chute Libre » ne concerne plus nécessairement la société américaine, avec le temps, le film s’adresse malheureusement aussi à toutes les sociétés où la violence semble être le langage universel accessible à tous !
On peut penser que « Chute Libre » est du cinéma réaliste. Mais on peut aussi penser que « Chute Libre » est tout simplement du bon cinéma. On peut également délirer sur « Chute Libre » : comparer le récit à un jeu vidéo ! Si on réfléchit bien, tout en s’amusant ou en exagérant, D-Fens (jeux de mots ?!) améliore son score en armes ; plus il avance, plus il accumule des armes puissantes. Il commence par une batte de baseball, un couteau, un sac d’armes d’assaut et même un lance-roquette ! Comme si le personnage, interprété par un Michael Douglas impressionnant de froideur, gagnait des boss ! Robert Duvall est crédible dans son rôle de flic à la retraite. Peut lui chaut de rempiler puisqu'il parle de prolonger !
Globalement un bon film. D'abord, une incroyable mise en scène vraiment de très haut niveau. Ensuite, une prestation de Michaël Douglas exceptionnelle, dans cette histoire de pétage de plomb d'une homme, à la base ordinaire, se transformant en robocop justicier quand les obstacles se dressent sur sa route, sa route étant simplement d'aller fêter l'anniversaire de sa petite fille, ce que refuse sa femme divorcée, tout partant d'un invraisemblable embouteillage l'empêchant d'arriver. La morale finit par être sauve, mais cette explosion de violence est tout de même le reflet d'une société égoïste qui se replie sur elle même : quelque part effrayant. Vraiment à voir.
« Je me souviens bien avoir été surpris par la coiffure militaire de Michael Douglas, célèbre pour ses rôles dans « À la poursuite du diamant vert », « Liaison fatale » et « La guerre des Roses ». En découvrant l’affiche du film « Chute libre », j’ai également été frappé par son costume chic et sobre d’homme d’affaires : pantalon et cravate noirs, chemise blanche. Michael Douglas joue le rôle d’un citoyen américain accablé par les pressions de la vie moderne, qui finit par craquer et décide de rentrer chez son ex-femme pour célébrer l’anniversaire de sa fille, alors qu’il n’en avait pas le droit en raison d’une mesure d’éloignement. Tout semble l’accabler tout le temps !
Dès le générique, on ressent déjà une pression sociétale intense peser sur le personnage. La progression de sa descente dans la folie est magistralement orchestrée. Chaque situation défavorable s’accumule, créant une bombe à retardement inquiétante ! Comme le dit Marshall Rosenberg : « La frustration est le résultat des besoins non satisfaits. » Déjà dégoûté par la société de consommation, le chômage et le divorce, ce personnage n’avait aucune possibilité d’exprimer ses besoins.
La différence entre la publicité du restaurant type McDonald’s et la réalité est flagrante dans notre société ! La séquence où le personnage pète ses plombs dans un restaurant en critiquant la publicité mensongère d’un hamburger est mémorable, époustouflante ! La critique de la société de consommation y est extrêmement percutante !
Le terme « économiquement viable » utilisé dans le film est frappant. Les propos du personnage : « J’ai perdu mon travail. Enfin, je l’ai perdu. C’est lui qui m’a perdu. Je suis obsolète. Je ne suis pas économiquement viable. Je n’arrive même pas à nourrir ma fille » sont déchirants et révoltants à la fois. Cela reflète les effets pervers d’une société capitaliste, consommatrice et administrative, inadaptée aux besoins des individus issus des milieux populaires.
Ce qui est intéressant, c’est que le nom du personnage, William Foster, n’est dévoilé qu’au milieu du film, sans doute pour nous intriguer par son identité anonyme et amplifier le mystère autour de ce personnage !
« Chute libre » est une critique sociale incisive des conditions de vie dans une société marquée par les inégalités, où les privilèges des riches (golf, chirurgie esthétique) contrastent avec les luttes des plus démunis.
J’ai adoré ce film, saisissant du début à la fin, et je le recommande vivement à ceux qui cherchent une réflexion profonde sur les dysfonctionnements de notre société moderne. »