Avis : Le Rapport Auschwitz - Page 2

Le fond de l'histoire est important et doit être raconté, mais trop peu de temps est accordé aux personnages, rendant l'histoire presque anecdotique. Cependant ça reste un film important pour le devoir de mémoire.

Il s'agit ici d'un film traitant essentiellement d'une évasion et de ses conséquences sur l'ensemble du stalag quand l'officier nazi responsable du stalag redevient bestial. Hannah Arendt nous avait déjà convaincu que n'importe qui peut être d'une cruauté sans limite à l'égard de ses condisciples suivant le moment, les circonstances et son histoire personnelle.
La question de la Shoa est esquissée par quelques cheminées vues de loin.
Dommage d'avoir seulement survolé la non-intervention des alliés sur les camps d'exterminations en 1944 et début 1945 malgré les preuves accablantes. Les excellents acteurs sont parfaitement convaincants

Je suis assez déçu par ce film.
Ce film en 3 parties met en scène la souffrance au camp d'Auschwitz, l'évasion du camp par 2 slovaques et leur tentative de temoigner de tout cela devant les Alliés.
Ma déception réside surtout dans la 3e partie, qui est presque non traitée.
L'évocation de la souffrance dans le camp, celle de l'évasion et de ses risques, est assez bien filmée, de façon assez angoissante et convaincante. Reste que les longs plans des prisonniers du baraquement n°9, spoiler: qui doivent rester dehors sans bouger des jours entiers jusqu'à ce que l'un d'eux parle aux S.S
., paraissent longs par rapport au traitement de la partie avec les Alliés. Disons que le film, en gardant inchangées les deux premieres parties, aurait dû durer plus de 2h pour bien faite sentir au spectateur que leurs efforts pour s'évader n'ont pas èté vains mais qu'ils ont vraiment eu du mal à convaincre les Alliés.

Un film de plus sur l'holocauste, telle une piqûre de rappel. (les piqûres sont à la mode).
J'aimerais bien trouver un film/biopic sur Vitold Pilecki et ses rapports dès la fin 1943. Mais dès 1941 des messages furent transmis au gouvernement polonais en exil à Londres, puis aux autres gouvernements alliés (qui sont sceptiques). Il meurt exécuté par les Soviétiques en 1948 après une parodie de procès.

Un film qui m'a mis très mal à l'aise par sa manière même de filmer le Shoah. Je suis sortie très perplexe, car j'ai vécu le film tendue sur mon siège et passé un "agréable moment de cinéma", mais c'est justement cette manière de faire du cinéma avec la Shoah qui m'a un peu gênée. Je garde trois étoiles, un juste milieu entre ces deux sentiments contradictoires. Je n'ai pas de réponses à mes interrogations, si ce n'est que je n'avais pas eu cette gêne devant Le fils de Saul ou le film de Spielberg.