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    107 Mothers
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    3,7
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    9 critiques spectateurs

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    FaRem
    FaRem

    8 647 abonnés 9 528 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 janvier 2024
    Peter Kerekes propose un mélange inhabituel de documentaire et de fiction afin de raconter la vie dans une prison pour femmes d’Odessa. Il est difficile de savoir avec certitude quelles parties ont été scénarisées et lesquelles ne l'ont pas été avec un casting composé de véritables prisonnières, dont certaines parlent ouvertement de leurs crimes. L'essentiel du film repose sur les entretiens entre la personne qui censure le courrier et les prisonnières. La vie carcérale se résume à des tâches quotidiennes dans un environnement où il n'y a pas la moindre intimité. Un film assez sinistre avec beaucoup de silence qui mise sur les images plus que sur les mots. Pour ma part, j'ai eu du mal avec le mélange des genres, ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. Je ne suis pas fan de ce mélange de fiction et réalité notamment dans ce style précis. À part quelques rares moments, ce n'est pas un film qui m'a touché. Je ne l'ai trouvé convaincant dans aucun registre. Bref, ce n'était pas pour moi.
    Mélany T
    Mélany T

    31 abonnés 562 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 janvier 2023
    La mise en scène est belle et réfléchie et le récit passionnant et acéré. L'ensemble est excellent.
    Ana  Rblko
    Ana Rblko

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 décembre 2022
    Nous sommes plongés dans un spectacle anti-manichéen. Des images ou il y a beaucoup de gris, avec des éléments colorés qui contrastent avec les reste. J'ai vu cela comme une tentative de montrer que tout n'est pas blanc ou noir, et que sur ce fond de réalité-grisaille, les relations humaines sont ce qui fait la couleur de la vie.
    Bien qu'il s'agit de femmes qui ont pour la plupart tué leur mari à l'arme blanche lors d'une crise de jalousie, on voit qu'elles ont les mêmes émotions, et l'affection de mère ordinaires, qu'elles souhaitent le meilleur pour leurs enfants et sont démunies pour les préserver d'une réalité cruelle.
    Le réalisateur ne manque pas de souligner sur la limite de ce qui est moral, juridiquement juste, ou humain...les compromis pris pour lier ces trois aspects, se révèlent très douloureux. Le film rends compte du fait que lui vous avez la malchance d'être l'enfant d'une mère en prison, l'organisation de la société fait en sorte que c'est l'enfant qui va payer le prix le plus cher pour les actes de la mère. Et, si les circonstances tombent mal, comme cela arrive souvent, le pire vous attend...Est-ce là, la justice sociale qu'on voulait instaurer ?
    J'ai apprécié la lueur d'espoir, qui montre que, somme-toute, même le personne responsables d'exécuter les règlements dans leur état actuel, a une âme et cherche à remédier au pire.
    Un vrai appel à la réflexion sur la notion de justice sociale, l'humanité et les réformes nécessaires dans notre société qui n'est pas aussi civilisée qu'on le croit lorsqu'on voit le déroulement de la maternité en prison.

    Le réalisateur est très courageux et sa manière de dépeindre la scène ne peut qu'être applaudie.
    Indispensable à voir, pour ne pas somnoler dans le confort intellectuel de l'ignorance sur les réalités humaines en Europe au XXIe siècle.
    Jipéhel
    Jipéhel

    58 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 octobre 2022
    A travers les barreaux

    En France, c’est le 1er film du slovaque Péter Kerekes qu’on peut découvrir. Il nous propose une plongée de 93 minutes entre les murs d’une prison pour femmes. Lyesa donne naissance à un petit garçon dans une prison d’Odessa, en Ukraine. Ici, les mères peuvent s’occuper de leurs enfants jusqu’à leurs trois ans. Ensuite, il faut trouver un membre de la famille prêt à le recueillir, ou c’est le placement définitif en orphelinat. À l’approche de l’anniversaire fatidique, Lyesa tente tout pour ne pas être séparée de son fils. Un sujet difficile et délicat pour ce film qui penche beaucoup plus du côté du docu que de la fiction. Intéressant mais parfois maladroit.
    Cet OFNI a reçu le prix du scénario à la Mostra à Venise. Et pour cause, car l’originalité du propos est une évidence. Le vrai titre est Censorka, ce qui signifie « censure ». Et de fait, elle est au centre de cette histoire totalement inspirée de faits réels, comme on pouvait s’en douter. Le réalisateur qui étudiait les différentes formes de censure politique à travers le monde, a choisi celle qui est pratiquée dans certaines prisons. Aussi au centre de ce docu fictionné, le rôle d’une surveillante de prison chargée de lire 8 heures par jour des lettres d’amour. L’équipe a visité onze prisons sur plusieurs années en Ukraine. C’est à Odessa, dans une prison célèbre au style architectural du 19ème siècle typiquement français, que le réalisateur a rencontré l’une des gardiennes, qui est devenue l’un des personnages pivots du film. Quand je parle de maladresses, je fais allusion à pas mal d’ellipses mal venues, à une lenteur excessive et surtout à la difficulté que l’on a à se retrouver dans les différents lieux de ce monde clos et les activités qui meublent l’inexorable vacuité du temps qui passe derrière les barreaux – entretiens avec les psys, ateliers, fêtes diverses etc. -. Reste heureusement cette relation qui se crée malgré elle entre une mère, son petit garçon et une gardienne bourrue mais… Je n’en dis pas plus.
    Maryna Klimova est la seule comédienne professionnelle présente au casting. Toutes les autres sont de vraies détenues ou gardiennes dont l’étonnante Iryna Kiryazeva, la responsable de la censure et des écoutes au sein de la prison. Ce procédé donne évidemment beaucoup de réalisme et d’authenticité au film. Entre froideur et compassion, un drame qui bouleverse malgré les quelques incompréhensions citées plus haut. Tout d’austérité, ce film s’autorise même, à la toute fin du film, un clin d’œil à la fameuse scène du landau dans les escaliers d’Odessa, rendus célèbres par Eisenstein dans son chef d’œuvre Le Cuirassé Potemkine de 1925. Plus qu’intéressant !
    Corinne76100
    Corinne76100

    44 abonnés 291 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 septembre 2022
    Un film gris tout moche malgré la couleur bleu de leur robe de détenues, heureusement les dernières minutes laissent entrevoir des moments colorés et même joyeux, pleins d'optimisme. Filmé parfois façon documentaire, sobre et tout en retenue.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2022
    Après s’être documenté pendant des années sur la condition carcérale des femmes emprisonnées pour avoir tué leur mari, Péter Kerekes réalise un film où il est surtout question d’amour. De Leysa pour son fils élevé entre les barreaux et qui à ses trois ans va rejoindre l’orphelinat, si la famille refuse de l’accueillir. La jeune femme, mutique, se bat pour la reconnaissance de ses droits, de son existence, quand le monde carcéral administre sans émotion un quotidien où une autre vie prend forme. Ce que filme avec tendresse et retenue un cinéaste dans ce docu-fiction à la concordance des temps parfaite. Entre ce dehors et ce dedans , séparation ténue marquée par une gardienne de plus en plus fixée sur le parcours de la jeune prisonnière. La relation qui s’engage alors entre les deux femmes, est très particulière, presque impossible et d’ailleurs elle n’existe pas. Péter Kerekes la sublime dans une mise en scène qui atténue les effets de cette abstraction visuelle. Etonnant alors comme derrière les barreaux, l’emprise carcérale peut libérer beaucoup d’amour. Ce film en est rempli !
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    velocio
    velocio

    1 303 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 septembre 2022
    Quelque part entre documentaire et fiction, inspiré de l’histoire véritable de Iryna, Lyuba, Maryna et de 107 mères de la prison d’Odessa, associant une comédienne professionnelle, Maryna Klimova, dans le rôle de Lyesa, à toutes les véritables mères purgeant leurs peines, "107 mothers" se permet, à la toute fin du film, un clin d’œil à la fameuse scène du landau dans les escaliers d’Odessa.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juillet 2022
    Documentariste multi-primé, le cinéaste slovaque Péter Kerekes a nourri sa première fiction des témoignages des détenues du centre pénitentiaire d'Odessa, en Ukraine. Il a ensuite tourné dans cet établissement, avec de vraies prisonnières dans les scènes d'interrogatoire de même que leur surveillante principale. Seul le premier rôle est tenu par une actrice professionnelle, dont la justesse est remarquable. Le scénario est d'une rare intelligence, partant sur une vue d'ensemble de ces mères dont les enfants restent à leur proximité durant trois ans, avant de se concentrer sur une détenue en particulier, sa relation avec son bébé qui risque de lui être enlevée et avec la surveillante, femme seule et compatissante. Que ces femmes soient pour la plupart des meurtrières (pour des raisons qui sont parfaitement expliquées) et expriment peu ou prou leur culpabilité a évidemment une importance capitale mais le film parle d'elles avec une grande humanité et délicatesse en s'intéressant à elles en tant que mères qui se reconstruisent tant bien que mal et dont l'avenir s'inscrit en pointillés. Le monde que nous montre 107 Mothers est celui de l'enfermement et de la douleur mais le film laisse passer de beaux moments de tendresse et de solidarité qui suscitent une émotion toujours discrète. Quelque temps après le tournage, la prison a fermé et les détenues ont été dispersées dans toute l'Ukraine. Le réalisateur comptait faire une "tournée" des établissements pénitentiaires mais la guerre rend malheureusement le projet difficile à concrétiser.
    Cinememories
    Cinememories

    482 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 avril 2022
    Ce que l’on retient des crimes est inhérent de la condition humaine. Ici, Péter Kerekes explore leurs conséquences à travers les barreaux d’une prison pour femmes, qui partagent parfois le même fardeau. Le cinéaste slovaque capte ainsi des moments d’errance et de séparation, qui n’ont pas toutes la même valeur aux yeux des détenues, ou encore des gardiennes. L’établissement pénitencier d’Odessa brasse ainsi plusieurs profils, qui témoignent d’une grande affection pour les nouveau-nés et d’une grande solitude pour celles qui ne font que les allaiter. Entre le documentaire et la fiction, le récit déroule la triste réalité d’une peine, qui peut se transmettre à la génération suivante.

    Lyesa (Maryna Klimova) est le seul personnage créé au milieu de la multitude et parvient à se lier intimement à la situation de co-détenues, rassemblées la plupart du temps en raison d’un crime passionnel. Pourtant, ce qui se dégage des entretiens est contradictoire ou alors met l’accent sur l’aspect spirituel du purgatoire. Les corps se vident lentement de leur âme et les mots trouvent difficilement un destinataire, s’ils ne sont pas interceptés par un tiers. Le réconfort se trouve donc dans une solidarité imprévue et nécessaire, afin de préserver le peu d’émotion qu’il reste en ces femmes, qui ont probablement perdu la confiance du sexe opposé. Peu à peu, c’est le portrait de la femme ukrainienne qui en ressort, avec le triste constat qui ne la valorise pas, ni dans ces murs ni à l’extérieur.

    Une mère chouchoute sa fille, célibataire, qui regagne chaque jour l’endroit où elle ne fera qu’observer et écouter les appels d’autres femmes, qu’elle comprend, mais qu’elle ne peut aider. Et pour celles qui ont dû donner naissance dans ces conditions, où l’intimité se fait rare, la liberté encore plus, le réalisateur nous montre la douleur des « 107 Mothers » (Cenzorka), parfois contraintes de céder leur enfant une fois qu’il aura soufflé sa troisième bougie. C’est donc avec tendresse et des pointes d’humour ironique, voire absurde, que l’on façonne ce petit monde, dont on ne parvient pas toujours à investir émotionnellement, malgré l’authenticité des images.
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