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iof
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3,5
Publiée le 17 septembre 2022
Un documentaire sur la carrière du compositeur Ennio Moriconne par le cinéaste Guiseppe Tornatore. Un long éloge qui suit la vie et la carrière du musicien, ponctué de nombreux extraits de films, qu'on feuillette comme un album de famille. Au delà de l'évocation du génie musical du maître, on est frappé par le contraste entre la froideur de l'homme et la beauté, souvent très sensuelle de sa musique. Un magnifique portrait, une plongée dans le cinéma de ces 70 dernières années. A voir absolument.
Une merveille ! J'étais inquiète des 2h36 de durée, mais je suis restée captivée à chaque instant, et j'ai appris tellement de choses ! Une terrible envie de courir voir tous les films cités ensuite.
Ce film est une merveille, c'est un véritable chef d'oeuvre, la musique y est grandiose et accompagnée d'extraits des films les plus mythiques dont les musiques ont été composées par ce génie.
Autant Amadeus avait conscience de son génie, autant Ennio a toujours gardé cette profonde simplicité qui est la marque des plus grands. Simplicité et pudeur. Tous deux avaient en commun de composer une musique faite de chair et de sang, capable de vous transpercer au plus profond de votre être et de faire ressortir cette humanité profonde. Et comme bien souvent chez les génies, ils étaient anticonformistes et d’une très grande modernité. Des les premières images du films, on est frappés par les yeux d’Ennio qui ont gardé cette étincelle de la jeunesse comme si le petit enfant était toujours présent. Ce petit enfant au comble de l’émotion quand il reçoit enfin cet Oscar tant mérité, tant convoité, pour lequel il a été si souvent injustement et honteusement ignoré. Des yeux qui transpirent d’une sensibilité longtemps contenue mais qui l’âge aidant est de plus en plus à fleur de peau. Ennio avait cette capacité unique à « rentrer » dans les œuvres qu’il devait accompagner, à les magnifier et à transformer l’accompagnement en une création à part entière. Ennio Morricone est celui qui révolutionné la musique de film en lui donnant ses lettres de noblesse. Mais il a souffert du manque de reconnaissance du monde musical classique qui considérait son art comme un art mineur. Quelle erreur et quel manque…..d'intelligence. Car l’oeuvre d’Ennio est une ode à la vie sous toutes ses formes. Elle crée, tournoie, teste, innove, joue, émeut, surprend, diffuse et par son intelligence, elle est une source de bonheur incommensurable. Elle définit les films qu’elle réinvente et la plus belle des récompenses fut quand Sergio Leone imposa lors du tournage de « Il était une fois en Amérique » que les acteurs jouent avec en fond la musique du film. Ennio restera à jamais cet enfant émerveillé et curieux. Un enfant en quête permanente de reconnaissance et c’est la le paradoxe de cet homme fort et obstiné capable de créations exceptionnelles mais à la fragilité cachée, en proie aux tourments d’avoir trahi sa formation classique alors qu’il l’a servie de la plus belle des manières, en proie à la jalousie de ses pairs, au dédain du petit monde de la musique classique. Qui se rappellera de Petrassi alors qu’Ennio est déjà passé à la postérité ? Sa vie est finalement à l’image du contrepoint de Bach qui l’a tant inspiré avec cette superposition de joies et de fêlures, de 2 carrières, celle la plus connue, centrée sur la musique de film, et celle plus classique, la plus confidentielle, dans laquelle il trouvait une vraie légitimité.
Très bel hommage du Maestro, bien documenté, très instructif, notamment pour les musiciens en devenir, ainsi que très émouvant. Durée du film : 2h30, une heure largement de trop. C'est vraiment dommage. Lorsque vous entendez les illustres admirateurs de Ennio tenir au moins cinq fois les mêmes propos, cela devient non seulement lassant, mais agaçant. Tornatore en fait trop. Ce malgré, le film vaut largement d'être vu, car cette passion absolue de Ennio pour la musique et le cinéma est merveilleuse, merveilleuse à écouter et à entendre.
Ce magnifique film raconte simplement une Histoire du Cinéma, une Histoire de nos vies, de cinéphiles ou pas. Vive le cinéma, certes. Mais vive les musiques de films bouleversantes de Ennio Morricone. Laissez-vous tenter, courez le voir, ou l'écouter, vous ne le regretterez pas.
très décevant. une première partie pour les musicologues, très longue..qui t arde à aborder les chefs d œuvre du Maestro. un film qui manque de chair . .
Quel bonheur de découvrir ce grand compositeur, son élégance, sa façon de créer, de travailler. On apprend aussi beaucoup de ceux qui ont travaillé avec lui. Le couple qu'il forme avec Maria est émouvant. Les presque 3h passent comme un rêve.
Bon, je ne sais pas si on peut vraiment parler de documentaire. On dirait que c'est Morricone lui-même qui l'a réalisé. Il se met en scène (pour moi, c'est vraiment un problème), se lance des fleurs, s'écoute parler et composer... Et tous les témoignages vont dans le même sens. Une nécrologie quasi malfaisante. Au bout de 2h50, on sort franchement lessivé. Surtout que tous les témpignages de succèdent façon mitraillette. Oui, c'est un génie. Mais que de blablas qui vont dans le même sens. Le film aurait pu être raccourci d'au moins 1h.
Une musique marquante dont on se souvient presque plus que le film. Ce film brillant permet de rencontrer un géant du cinéma qui a accompagné les films par son inspiration et son travail. Il a su se réinventer à chaque écriture. Un homme modeste qui est aussi génial que Mozart, Bach... Son oeuvre devrait lui survivre pendant très longtemps.
Un immense coup de cœur. Cette impression d'échanger avec cet homme si talentueux, nous parler du chemin de sa vie, de ses compositions si uniques et enivrantes. Un reportage riche pour les passionnés de musique et de cinéma avec la participation de John Williams, Hans Zimmer, Bruce Springsteen, Clint Eastwood, Pat Metheny, Joan Baez, Zucchero, Oliver Stone, Quentin Tarantino,... Giuseppe Tornatore, réalisateur de Cinema Paradiso nous offre un angle prequ'intime. Un pur bonheur pour les yeux et les oreilles.
L'émotion sourd, brutale, au détour du monumental documentaire que Giuseppe Tornatore consacre au maître Ennio Morricone. Elle en fait le prix et rachète en quelques minutes follement inspirées ses longueurs, son didactisme un brin conventionnel.
Après les débuts de Morricone dans la variété italienne, survient sa collaboration avec Sergio Leone. Tornatore a alors l'idée de génie de souligner les scènes cultes du Bon, la Brute et le Truand (https://bit.ly/3oZ5RaX), de Il était une fois dans l'Ouest (https://bit.ly/3P5yUnQ) et de Il était une fois en Amérique (https://bit.ly/3byyQzf) en cadrant le visage d'Ennio impassible, regardant sa musique s'intégrer aux images immortelles de Leone pour ne faire qu'une entité insécable.
Défilent en surimpression les partitions originales. Au spectateur de transcrire - ou pas - les notes arides chevauchant des portées à la rigueur mathématique en des scènes qui font partie de l'inconscient collectif. Impossible de ne pas retenir une larme, là, d'empêcher le frisson de vous gagner.
Ennio est issu d'un milieu modeste. Modeste, il l'est resté toute sa vie. Il voulait être médecin, vocation contrariée par son père qui le força à être trompettiste comme lui. Il lui obéira, jouera de la trompette après la mort du père pour subvenir aux besoins de sa famille. Arrivé à la musique de film par accident, il a toujours voulu s'en détacher pour se consacrer à la recherche expérimentale, son jardin secret, peine perdue, il signa quelque cinq cents scores.
Ennio, forçat de génie, humble et souffrant d'un complexe d'infériorité, s'étonnait qu'un agent des douanes israéliennes le reconnût. C'est qu'avec son physique de cadre bancaire, il passait inaperçu au temps béni d'avant Internet.
Pareil pour Sergio Leone. Un jour que nous attendions notre avion à Fiumicino, deux jeunes qui jouaient à se pousser bousculèrent un gros homme barbu au visage rond bouffé par d'énormes lunettes : Sergio Leone, alors en plein tournage de Il était une fois en Amérique. "ci scusi signore" lui ont-ils fait, sans lui accorder plus que cette attention polie. Ils ne l'avaient pas reconnu.