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Guillaume
111 abonnés
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3,0
Publiée le 25 juillet 2022
Surprenant, voir mystifiant. Une mise en scène réduite à la portion congrue, pour mettre en perspective la qualité des interprètes. Un OCNI (Objet Cinématographique Non Identifié) assurément.
Ai vu le film en avant-première ! C'etait une belle surprise. Mise en scène, jeu d’acteur, scénario...l’économie de moyens ne s’est pas traduite par une économie de talents ! C’est même tout le contraire ! Et une mention spéciale pour Noel Herpe, un acteur flamboyant.
Déconcertant ! Au bout de cinq minutes, je me demandais si je n’allais pas abandonner ou en rire. Les décors me paraissaient ridicules témoignant d’un cinéma au budget famélique, fait dans un appartement aux murs tapissés de papier sur lesquels on aurait dessiné des armoiries et la Tour de Nesle vue d’une fenêtre ! Papier qui recouvre plinthes et sans doute armoire compteur EDF !
Mais comme je l’écris souvent, en plus de la direction d’acteurs qui est pour moi essentielle pour croire au récit, il y a le texte. Des films qui s’appliquent à restituer des pièces de théâtre, il y en a à la pelle. Le cinéma, par rapport au théâtre, peut s’évader, trouver des extérieurs. Mais souvent ça ne fait pas mouche. Par contre, s’il y a du texte conjugué à un bon directeur d’acteurs, le tout compense l’évidence du lieu restreint. Selon moi, la mise en scène passe par le texte et la direction d’acteurs, exemple « The Father », « La Vénus à la fourrure ». Et aussi étrange que cela m’est apparu, je me suis laissé peu à peu conquis par ce « tout », conquis par la démarche artistique de Noël Herpes. Une démarche très assumée.
Qu’on le veuille ou non, on est vraiment dans du théâtre, on perçoit l’application (et l’implication) des acteurs dans leurs déplacements au service d’une caméra laquelle nous rappelle qu’on est aussi au cinéma. D’aucuns parleront de radicalité, d’autres d’une vraie proposition de cinéma. Moi, je salue tout simplement l’audace.
J'ai vu le film en avant-première à la cinémathèque et je ne peux que vous le recommander. C'est d'une fraîcheur inégalée, contre toutes attentes ! C'est un jeu auquel on ne peut que se faire prendre, et quel bonheur : celui d'être, entant que spectateur-voyeur, le complice des personnages.
Noël Herpe nous livre une mise en scène aussi originale qu'entrainante de la Tour de Nesle. L'intrigue, dont les thèmes sont d'une grande modernité, est parfaitement mise en valeur par les choix du réalisateur.
Noël Herpe rend hommage à la force du texte de Dumas par son jeu et sa mise en scène. C'est drôle, émouvant, déroutant et réjouissant. Une œuvre modeste dans ses moyens et GRANDE dans ses effets.
Je ne connaissais pas cette pièce de Dumas. On est happé dès la première seconde, dans une histoire de folie et on ne voit plus le temps passer, alors que tous les décors semblent appartenir au même lieu. Les acteurs sont géniaux. On ressort de ce drame tragi-comique médiéval avec des étoiles dans les yeux et un couteau dans le cœur !
Vu hier soir à la Filmothèque du Quartier latin, dans une salle bien remplie et chaleureuse... Après "Fantasmes et Fantômes", Noël Herpe poursuit son exploration de la théâtralité transposée à l'écran. Mais c'est bien davantage que du théâtre filmé. C'est découpé, cadré et monté avec une inventivité surprenante - qui renvoie aux débuts du cinéma. Bizarrement, de ce film très parlant se dégage la poésie oubliée de l'art muet, à travers de multiples effets d'ellipse, de hors-champ ou, au contraire, d'adresses au public, dont la cinéphile que je suis ne peut que se réjouir... Une mention spéciale pour Jezabel Carpi et Noël Herpe, deux formidables acteurs qui incarnent le choc du feu et de la glace.
Vu à la Cinémathèque, revu à la Filmothèque... Grand plaisir à suivre le récit d'Alexandre Dumas, truffé de rebondissements incroyables, et à admirer la plastique des interprètes masculins que met en valeur le collant de rigueur. Il y a dans tout cela un côté foutraque et déconnant qui me met en joie ! Quant à Jezabel Carpi, elle règne avec une autorité superbe sur tous ces hommes, donnant au propos un côté Me Too avant (ou après) la lettre. J'adore.
C’est un tour de force. Je m’attendais à m’ennuyer. J’ai adoré. Grâce aux acteurs, d’abord, qui transcendent les personnages (et l’écran). Grâce ensuite à la réalisation et au scénario, extrêmement efficaces. On est déboussolé au début, c’est vrai. On se demande si ça ne va pas être du théâtre filmé. Mais très vite, on voit bien que c’est du cinéma. Et on se laisse porter par ce récit d’Alexandre Dumas qui nous rappelle de belles heures de lectures avec Le Comte de Monte-Cristobal. Je suis ressorti de l’avant-première impressionné par le travail de Noël Herpe et de sa troupe.
Vu ce nouveau film de Noël Herpe en avant-première : dans la continuation de son précédent Fantasmes et Fantômes, il adapte cette fois une pièce de Dumas pour prolonger notre plaisir. Un maximum d'inventivité et de talent se réunit ici, aussi bien du côté de la direction artistique que de l'interprétation — et tout est "fait maison"! — pour que prenne vie cette histoire riche en rebondissements : vengeance, violence, désirs s'agencent en un récit qui n'a rien à envier à nos séries actuelles. Sauf que ce film-là ne ressemble qu'à lui-même, de son économie de moyens il tire sa force, enchaînant les trouvailles. De cette farouche volonté d'assurer le show naît quelque chose de vraiment émouvant. On parlera de théâtre filmé, or ce sont surtout les beautés du muet que la mise en scène retrouve par moments. La Tour de Nesle affirme son envie de cinéma et se pose en vraie singularité, telle qu'on aimerait en voir plus. Une entreprise dont on espère qu'elle ne restera pas sans suite !
J'ai eu le plaisir de découvrir cette "Tour de Nesle" lors de l'avant-première du 5 juillet à la Cinémathèque. Je ne me suis pas ennuyé une seconde, tant le récit d'Alexandre Dumas est riche en péripéties, coups de théâtre, "croix de ma mère" et surprises de dernière minute. C'est une sorte de festival d'astuces narratives, que Noël Herpe et sa troupe de comédiens remettent joyeusement au goût du jour. Les décors et les costumes (artisanaux mais superbes, jouant du contraste entre des aplats en noir et blanc et des tenues colorées) sont pour beaucoup dans la réussite du film. C'est vraiment un objet singulier, qui ranime chez le spectateur des émotions presque enfantines.
Sublime tout simplement ! Noël Herpe dépoussière un classique endormi en y adjoignant une sensibilité à fleur de peau qui fait mouche à la moindre de ses répliques. Avec une économie de moyen toute rohmérienne (qui n'est pas sans faire songer à Perceval le Gallois, La Marquise d'O ou Les Amours d'Astrée et de Céladon), le réalisateur parvient à magnifier le texte de Dumas. Noël Herpe est fabuleux en amant de Marguerite de Bourgogne au destin funeste. On tremble et on vibre à chaque réplique. C'est vif, ça décoiffe et l'émotion se glisse dans chaque interstice. Une réussite absolue.