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🎬 RENGER 📼
7 233 abonnés
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1,0
Publiée le 30 avril 2020
Marre de la mauvaise cuisine de sa femme, Donald un ouvrier en bâtiment trucide cette dernière et décide de mettre à contribution le flambant neuf micro-ondes de son épouse.
Vous l’aurez compris, Microwave Massacre (1979) est un film traitant de cannibalisme, avec une pointe d’humour noire, saupoudré d’une touche sexy (les allusions sexuelles y sont très nombreuses).
C’était une (sale) habitude des distributeurs vidéo dans les 70’s & 80’s, faire de belles jaquettes VHS pour appâter les clients à travers les rayons des vidéo-clubs. Et ce film n’y échappe pas, avec cette remarquable affiche qui ne laisserait pas indifférent les férus de films d’horreur. Au final, en dehors de cette affiche, il n’y a pas grand-chose à sauver ici.
Une Série B fauchée dont on jurerait que les acteurs sont tous amateurs. Et pourtant, c’est loin d’être le cas, puisque le rôle principal est campé par Jackie Vernon (que l’on a pu voir dans de nombreux téléfilms ou séries télévisées, notamment "Chips"). A ses côtés, l’ensemble du casting joue affreusement mal (son épouse ou ses collègues de travail), on flirt parfois avec le film amateur, c’est dire…
Alors avis aux amateurs de boobs (les seins nus sont très présents), de membres démembrés, de scènes WTF (une fille se fait tartiner le corps de mayonnaise), de filles dévergondées, de poivrots, de types louches, de scènes de repas sans queue ni tête, … ce nanar est pour vous !
Le mauvais goût assumé de Microwave Massacre nous amuse un peu, et son souci de transgresser la morale par une énumération de poitrines généreuses que l’on dévoile toutes les dix minutes ainsi que par un détournement des codes du tueur en série, puisqu’il s’agit ici spoiler: d’un ouvrier de bâtiment ne supportant plus son épouse et transférant ensuite cette colère sur la gent féminine en général , assure un semblant de divertissement. Cet intérêt somme toute limité est redoublé par une obsession de la cuisine, comme l’atteste ce plan sur spoiler: une victime tartinée de beurre , et l’opposition entre le fast-food américain et la gastronomie française, que May massacre d’ailleurs à cause de produits de mauvaise qualité et d’une absence de cuisine – le fameux micro-onde s’occuperait de tout… Les dialogues sont truffés de mots empruntés à la langue française que les comédiens écorchent gentiment, privilégient les joutes verbales pour habiller un scénario sinon très faible qui multiplie les digressions par incapacité à raconter une histoire cohérente, les carences budgétaires visibles – un exemple parmi d’autres, le micro-onde ne fonctionne pas sous nos yeux – et l’interprétation risible de Jackie Vernon et de Claire Ginsberg dans leur rôle respectif de mari et de femme insupportables.