Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
cylon86
2 504 abonnés
4 430 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 12 juillet 2014
Sidney Lumet nous plonge dans le monde de la politique, se centrant sur le rôle crucial que jouent les conseillers politiques lors des élections, ceux-ci changeant le look des candidats, organisant leurs apparitions, leurs débats, leurs publicités. Dans le rôle du conseiller acceptant n'importe quel candidat pourvu qu'il paye, Richard Gere trouve un rôle solide auquel il apporte son charisme et son talent. Le scénario, bien qu'un peu naïf, poursuit un des thèmes chers à Lumet : celui du démantèlement des institutions, toutes corrompues. Le message n'est guère nouveau mais avec lui, fonctionne à tous les coups. Sans avoir la force dénonciatrice de certains de ses autres films, "Les coulisses du pouvoir" dévoile tout de même parfaitement les coulisses de la politique où une élection se gagne autant sur le choix d'un costume que sur celui d'un discours. Habile et mené par de très bons acteurs (Julie Christie et Gene Hackman font partie des seconds rôles, tout de même !), le film est très efficace.
Comme son titre nous l'indique ce film montre les coulisses des élections, Richard Gere interprète un conseiller en média de plusieurs candidats. Sans être complexe le scénario est un peu ardu et il faut avoir les oreilles bien attentives pour ne pas perdre le fil de l'intrigue. C'est un film de qualité réalisé par un grand metteur en scène et plusieurs acteurs connus font partie du casting. Je reprocherais tout de même un manque de tension nerveuse qui aurait fait de Les Coulisses du pouvoir un thriller politique et il est regrettable que le film soit composé de courtes séquences qui s'enchaînent ce qui empêche une réelle vue en profondeur du sujet. Mais malgré ses défauts Les Coulisses du pouvoir m'a plu, pas un grand Lumet mais un bon Lumet.
Pete Saint John, talentueux conseiller médiatique au caractère cynique, joue d'une modeste batterie entre chaque trajet d'avions, les oreilles collées aux écouteurs. «Power» (USA, 1986) de Sidney Lumet commence là-dessus et, par ce biais, introduit l'asservissement du protagoniste au rythme dynamique de son emploi et de son ambition. Basculant progressivement vers une prise de conscience, Pete St John, interprété de façon marmoréenne avec la face classique de Richard Gere, se métamorphose de manipulateur sans scrupule en conseiller éthique. Parcouru de toute part par une pensée didactique, «Power» souffre des plus gros défauts de son auteur, de n'être que le placage brut d'une idéologie gauchiste sur la justice. Faisant partie de la période mineur de Lumet (où se côtoient les embryons d'un cinéma indépendant américain gangrené par la caricature de la moral altermondialiste comme «The morning after», «A stranger among us» ou encore «Guilty as sin»), «Power» s'appuie pourtant sur la carrure de deux acteurs prestigieux à l'époque : R. Gere et Gene Hackman. Le premier est aussi impassible et fade plastiquement que le second est vif et inventif dans son jeu. En opposant ces deux caractères physiques, dont le premier véhicule la malfaisance tandis que le second charrie la conscience morale, Lumet vivifie son oeuvre. Comme bien souvent dans son cinéma, l'acteur est le point nodal autour duquel repose toute la structure dynamique du film. «Power», parasité d'une amourette difficile, entend interroger les consciences professionnelles qui apparaissent à quiconque renie son humanité pour satisfaire ses désirs d'ambition. Le tout est pensé, réfléchi comme une plaidoirie mais manque foncièrement de poésie. «Power» offre l'occasion de distinguer le principal défaut des films les moins soignés de Lumet : il délaisse le lyrisme ou même la fantaisie du matériau cinématographique pour lui préférer l'énonciation d'une pensée, privilégiant pleinement le fond à la forme.
Depuis une vingtaine d'années, les communicants de tous poils sont omniprésents dans le monde de la politique française avec le résultat que l'on connait, conduisant à l'appauvrissement du discours par la propagation d'arguments désormais essentiellement basés sur le registre de l'émotion. Comme souvent le phénomène est importé des Etats-Unis précurseurs vers l'Europe. Sidney Lumet qui dix ans plus tôt avait dénoncé les dérives de l'information télévisuelle avec le très percutant "Network", son film le plus récompensé par Hollywood, s'est tout naturellement penché sur les méfaits de ce mariage à priori contre nature entre méthodes marketing et univers politique. Le scénario écrit par David Himmelstein dresse le portrait contrasté d'un spin doctor vedette, incarné par Richard Gere pendant qu'il supervise simultanément trois campagnes électorales dont l'une se déroule en Amérique Latine. Doctement, Lumet présente les méthodes de Pete St John (Richard Gere) qui s'immisce dans chaque interstice de la personnalité du candidat pour renvoyer une image qui soit celle attendue des potentiels électeurs. Tout est disséqué et passé au peigne fin d'un professionnalisme qui le dispute au cynisme à chaque instant, allant jusqu'à provoquer un faux attentat afin de faire passer le candidat populiste d'une république d'Amérique Latine pour un héros. Le personnage présenté par Lumet devient très vite antipathique tout autant que ceux qui l'emploient, prêts à subir toutes les humiliations et à se renier dès que possible. Puis comme souvent chez Lumet, la charge se renverse, montrant que les choses ne sont jamais complètement noires ou complètement blanches. Avec l'arrivée de Willfred Buckley, l'ex-mentor de St John interprété par Gene Hackman, la compétition qui s'engage à distance entre les deux hommes montre que si tous les coups sont permis, le respect est encore possible comme le montre St John fortement ébranlé quand . vieux Sénateur Hastings (E.G Marshall) , homme intègre et fidèle renonce à sa réélection . La carapace se fendille pour un instant, St John laissant alors apparaitre une lucidité certaine vis à vis de sa fonction qui n'existe avant tout que par la cupidité qui accompagne le pouvoir. Mais les dernières illusions tomberont et Lumet montrera que rien n'est jamais intangible dans les consciences humaines. "Les coulisses du pouvoir" est souvent présenté comme un film mineur voire raté dans la filmographie prestigieuse de Sidney Lumet. La prestation de Richard Gere avait notamment été jugée hors de propos à cause d'un excès de volubilité seyant mal au tempérament taciturne de l'acteur alors pourtant au sommet de sa gloire. Ce jugement mérite d'être revisité, la prestation de Gere apparaissant trente plus tard comme l'un des points forts du film où Julie Christie, Gene Hackman , Kate Capshaw et E.G Marshall assurent sous la direction d'un Lumet en parfaite maitrise de son art.
Bon, ce n'est clairement pas le meilleur film de S. Lumet et encore son plus connu mais au moins, il y a un excellent R. Gere qui s'en tire bien face à un petit débutant qui commençait alors à faire parler de lui, D. Washington. Et comme on retrouve aussi J. Christie, K. Capshaw et bien sûr le géant G. Hackman, ça suffit presque pour en faire un indispensable. Comme toujours chez Lumet, les acteurs sont bons, naturels et ils incarnent des personnages bien définis qui vont connaître quelques évolutions notables. L'histoire est une dénonciation assez virulente des médias et plus particulièrement des experts en communication qui polluent la vie politique, imposant aux électeurs une image largement faussée de leurs poulains. Le scénario, incroyablement dense, nous plonge à la suite de 5 élections différentes et l'on voyage dans le sillage de notre héros qui se voit peu à peu dépouiller de tous ses excès de cynisme au fur et à mesure qu'il se rend compte de sa déchéance morale. C'est bien écrit donc, le message est asséné avec force (et un brin de naïveté) mais c'est efficace, Lumet est assez inspiré au niveau de sa mise en scène et on est frappé par l'acuité du propos et son incroyable modernité. Un signal d'alarme qui n'aura pas entendu à l'époque, bien au contraire vu que le tout s'est empiré, mais qui mérite une nouvelle chance. D'autres critiques sur
Un communicant chargé de la campagne de plusieurs hommes et femmes politique se retrouve confronté à un de ses amis exerçant le même métier. Quelques années après Network qui brocardait les médias, Sidney Lumet signe cette étude/satyre qui s’intéresse à la communication qui prend le pas sur le discours et l’action politique. Et comme pour Network le film peut paraître un peu désuet tant ce qu’il dénonce paraît bien gentillet par rapport à la réalité d’aujourd’hui. Il n’empêche il bénéficie du sens du timing de Sidney Lumet pour gérer un film avec énormément de dialogue et qui n’est jamais verbeux. Il bénéficie aussi d’un Richard Gere alors au top de son jeu d’acteur et qui rend son personnage très crédible. C’est aujourd’hui sûrement moins fort qu’à l’époque mais ça reste très bon.
Un film courageux et sans concession de Sidney Lumet qui nous entraîne dans les dessous des campagnes politiques où l’essentiel n’est ni d’avoir le meilleur programme ni d’être le candidat le plus compétent mais d’être celui qui a la meilleure stratégie de marketing pour se vendre au mieux… L’interprétation est solide (Richard Gere, Gene Hackman, Julie Christie) et la mise en scène est sans surprise de la part de ce vétéran d’Hollywood qui a fait maintes fois ses preuves. On peut seulement regretter un rythme trop lent, laissant une impression un peu terne, avec un scénario parfois difficile à suivre. En conclusion, une œuvre honnête mais aride qui laisse un goût mitigé.
Quelques années après Network, Sidney Lumet retrouve le monde des médias avec Power, les coulisses du pouvoir, où il est question de conseillers qui vont plonger en plein cœur du milieu télévisuel et politique.
Lumet pose bien le contexte de l'oeuvre et présente les personnages, surtout Pete St. John, de manière à les rendre intéressants. On se prend peu à peu au jeu et le récit devient intriguant, ce que le metteur en scène de Le Verdict arrive à faire tenir jusqu'au bout, malgré quelques failles. Il met bien en avant tout ce cirque médiatique ainsi que les divers ambitions et l'attrait du pouvoir, ce que les humains sont capables de faire pour y accéder et comment ça peut monter à la tête.
C'est donc d'autant plus dommage de voir Lumet se perdre un peu en cours de route, notamment lorsqu'il fait tendre Power vers le thriller et que ça se révèle assez mal foutu et surtout guère passionnant et manquant d'une véritable intensité. Le message de l'oeuvre tend aussi vers une certaine naïveté, ce qui est surprend lorsqu'on connaît un peu l'oeuvre de Lumet. Néanmoins, Power reste plutôt efficace, avec une ambiance assez typée 80's qui s'avère plutôt charmante et agréable.
Le réalisateur de Serpico démontre, à nouveau, un certain savoir-faire, mettant cela en boite avec efficacité et en s'intéressant surtout à l'essentiel, les enjeux et personnages. Comme souvent dans le cinéma de Lumet, l'oeuvre bénéficie d'excellents comédiens qui savent rester naturels et si Gene Hackman, le jeune Denzel Washington et Julie Christie auraient mérités que leurs rôles soient un peu plus étoffés, Richard Gere est très bon, comme souvent à cette époque, dans le rôle d'un homme qui prendra conscience du monde dans lequel il vit.
Loin d'être une oeuvre majeure de Sidney Lumet, Power se laisse néanmoins agréablement regarder, avec un savoir-faire certain du réalisateur américain, ainsi que d'excellents comédiens qui savent faire oublier les quelques failles que l'on peut lui trouver.
Une politique-fiction lucide sur ce qu'était déjà devenu le monde de la politique à l'époque. Pertinent et malin le scénario manque tout de même de punch Lumet et son scénariste n'arrivent pas a surprendre et sa mise en scène est loin de ce qu'il a fait de mieux. Dommage car il y avait du matériel pour faire un grand film.
Un film qui ne démarre jamais vraiment malgré les efforts de Richard Gere. Loin d'être le meilleur film de Lumet, il n'en reste pas moins intéressant par son point de vue et sa distribution. Cependant, c'est assez longuet, pas assez mouvementé et les tractations et manipulations faites souvent dans le milieu politique n'apparaissent que trop peu pour nous tenir en haleine jusqu'au bout.
Un excellent film de genre signé de l'incontournable Sidney Lumet, qui profite ici d'un casting impeccable pour brosser un portrait sans concession du dessous des cartes de la politique américaine. Le résultat est efficace, mené tambour battant par un Richard Gere visiblement bien dans la peau d'un conseiller politique influent. Un bon moment de cinéma.
Un Lumet assez mineur, qui dénonce le pouvoir grandissant des communicants dans les campagnes électorales. Si ce thème était indiscutablement pertinent, voire précurseur, à la sortie du film en 1986, "Power" a perdu de son acuité avec les années, et le public contemporain n'y apprend plus grand chose quant aux petites magouilles des spin doctors et aux concessions acceptées par les politiques pour se faire élire. De plus, le discours "moralisateur" de l'auteur vient se greffer sur un scénario à tendance thriller paranoïaque, qui manque d'originalité et de rythme, et peine à passionner le spectateur. Cela dit, le 33ème long-métrage de Sidney Lumet est loin d'être raté ; il reste bien supérieur à la moyenne des productions hollywoodiennes de l'époque, grâce à une réalisation sobre mais efficace, jalonnée de quelques moments de bravoure (comme la séquence finale où les appareils audiovisuels s'apparentent à un orchestre jouant la marche américaine). Quant aux comédiens, ils font le job mais ne brillent pas particulièrement, à l'instar de Richard Gere ou du casting féminin, Julie Christie et Kate Capshaw n'étant pas aidées il est vrai par leurs choucroutes so eighties! A noter toutefois le petit rôle de Denzel Washington, déjà fort impressionnant pour l'une de ses premières apparitions sur grand écran.
S.Lumet se moque des idéaux gauchistes comme des autres, et balade joyeusement son héros un peu partout dans un monde surtout régie par l'argent en définitive: Pour aficionados.
Un très bon film politique, Richard Gere est bluffant dedans. Un des premiers rôles de Denzel Washington. L’intrigue est très intéressante, c’est dommage que ce film ne soit pas plus connu. Une réussite, c’est bien normal pour un film du génial Sidney Lumet…
Sidney Lumet nous livre ici une oeuvre excellemment bien mise en scène, divisant l'intrigue en plusieurs personnages et événements savamment entremêlés, le tout très bien interprété par des acteurs talentueux.