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    Angel Heart
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    3,8
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    289 critiques spectateurs

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    Fabien S.
    Fabien S.

    544 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2021
    Un très bon film fantastique d'Alan Parker avec Mickey Rourke et Robert De Niro dans le rôle du diable. Un petit bijou de cinéma.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 706 abonnés 12 423 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2021
    Beaucoup se sont cassès les reins sur cette adaptation terrifiante de « Falling Angel » par Hjortsberg! Mais pas Alan Parker qui signe ici un film hallucinant et inègalè dans son genre! Un polar de l'ombre à nul autre pareil, tournè dans la règion des bayous, avec une atmosphère malsaine et inquiètante crèèe par Brian Morris. "Angel Heart" doit beaucoup au jeu intense de Mickey Rourke, privè alcoolo, rusè et en pleine dèchèance, qui accepte malgrè tout l'affaire tortueuse que lui confie l'impassible Louis Cyphre alias Robert de Niro! Parker nous embarque dans un scènario compliquè mais habilement agencè, que la moindre erreur d'inattention ferait chuter dans le grotesque! Cette complexitè des personnages permet surtout au mètrage d’aller au-delà de la simple enquête pour finir...aux enfers entre rites vaudou, climat de sorcellerie et tèmoins du passè! Rourke n'est pas en reste avec le summum de sa marque de fabrique : loser charismatique, attachant et paumè avec la cigarette au bec! On ne peut en dire plus sur son personnage si ce n'est à dècouvrir jusqu'au bout! Diaboliquement beau...
    Zorglubu
    Zorglubu

    2 abonnés 280 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 août 2021
    Un polar noir ésotérique. Il faut aimer le genre et accepter que tout n'est pas scénaristiquement parfait. En revanche si le genre est validé, le film est vraiment très bien : ambiance, acteurs et photo sont les points forts.
    Roub E.
    Roub E.

    949 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 juillet 2021
    Un thriller fantastique poisseux et glauque porté par un Mickey Rourke au sommet. L’esthétique globale du film est très marquée cinéma des années 80 malgré que la trame se passe dans les années 50. Du coup j’ai trouvé tout le long un décalage qui ne m’a pas plu. D’autant que j’ai trouvé cette trame inutilement confuse alors que le dénouement ne se laisse trop facilement deviner (toujours gênant dans un thriller). Dommage aussi que De Niro ne soit si peu présent, ce dernier semblait vouloir bien s’amuser dans ce rôle.
    Le Guerrier
    Le Guerrier

    76 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juillet 2021
    On a là un excellent film, qui nous montre un détective privé qui va faire une enquête qui va le mener de New York à la Louisiane. On a là un film très beau, avec pas mal de détails, de belles images...On a vraiment un côté très esthétique. Notre héros est un personnage archétypal des années 50-60: le détective privé avec un vieil imperméable beige élimé. Le postulat du film est, à l'image par exemple d'un film comme Seven, que le mal est partout, qu'il rôde, et que les gens ont tendance à y succomber très facilement (thématique du pêché)...Cette idée, présente dans nos sociétés au moins depuis l'Antiquité, et plus encore avec la christianisation, se traduit dans le film de plusieurs façons. D'abord, l'histoire elle-même ne raconte en définitive que ça, avec la succession de morts violentes qui jalonnent le parcours du détective (comme si le Mal le poursuivait). Ensuite, énormément de détails présents partout dans le film: on y voit par exemple un gourou peu sympathique transporté sur un trône dans une rue désaffectée de New York; on a aussi les références à la ségrégation et au racisme latent en Louisiane, ou encore les scènes qui semblent être du vaudou...Le tout se passe dans un cadre qui est bien souvent nocturne (l'obscurité, les ténèbres) ou poisseux voire marécageux (en Louisiane)...or les marécages et la nuit sont dans nos sociétés associées au mal, aux créatures monstrueuses...et à l'enfer. La fin est en fin de compte prévisible mais tout de même magistrale et apporte une excellente conclusion à ce film.
    Y Leca
    Y Leca

    30 abonnés 991 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mai 2021
    Polar fantastique, de la sale New York à la poisseuse New Orleans. Atmosphère oppressante très bien rendue par l'image pluvieuse et la musique palpitante. La révélation finale vaudoue n'est pas la plus convaincante mais Rourke est superbe et De Niro maléfique à souhait.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    687 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 mai 2021
    Angel Heart constitue certainement ce qu’Alan Parker sait faire de plus lourdingue, toujours sur le point de tomber la tête la première dans le ridicule complet, rattrapé in extremis par l’interprétation de Mickey Rourke et le soin apporté à la photographie. Tout, depuis la caractérisation manichéenne des personnages à l’enquête qui doit conduire à terme le détective privé à se trouver lui-même, s’avère on ne peut plus prévisible et truffé de symboles envahissants qui, en explicitant chaque chose, évacuent le mystère et plombent l’avancée du héros au nom d’ange dans les enfers de la superstition. Superstitions que le réalisateur aborde tel un spectacle grotesque et primitif, auquel il ne croit manifestement pas et dans lequel il ne nous inclut jamais, à la différence du long métrage de John Schlesinger, The Believers, sorti la même année 1987, qui se saisissait d’un personnage principal étranger à ces rituels mais meurtri – il a perdu son épouse – pour mieux l’initier à la sorcellerie, et nous initier, nous spectateurs, par son intermédiaire. La partition de Trevor Jones diffuse une atmosphère poisseuse et maléfique, forte d’un thème dont l’incomplétude dissone fort à propos ; elle ne suffit pourtant pas à incarner le mal ou le malaise à l’écran. Angel Heart est un film superficiel et surestimé qui illustre sans donner à vivre le parcours identitaire qu’il représente. Le rôle qu’il donne à Robert de Niro, manucuré pour l’occasion, participe de cette impression de boursouflure auteuriste sans âme ni vision.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 546 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 avril 2021
    Angel Heart mérite d'être considéré comme le chef-d'œuvre d'Alan Parker. La mise en scène est vraiment étonnante car Parker nous entraîne dans une atmosphère sombre méticuleusement préparée pleine d'allégories et d'allusions secrètes. Dans ce film nous voyons Mickey Rourke dans son meilleur rôle au cinéma qui incarne Harry Angel un détective privé engagé par le mystérieux Louis Cyphre joué par un grand Robert De Niro (dans le rôle du diable). Cyphre confie à Angel la tâche de retrouver un certain Johnny Favorite qui a disparu et avec qui il a des dettes non réglées. La tâche s'avère toutefois beaucoup plus difficile qu'il n'y paraît car Angel est confronté à plusieurs meurtres au cours du processus. Et comme si cela ne suffisait pas la quête lui fait réaliser certaines vérités très désagréables sur lui-même et sur M. Cyphre. Rourke et De Niro sont tous deux excellents dans leurs rôles une note élevée va également au reste de la distribution avec Lisa Bonnet qui se distingue dans le rôle de la charmante et apocryphe Epiphany Proudfoot. Cependant la note cinq étoiles est définitivement attribuée à la réalisation d'Alan Parker car c'est sans aucun doute son chef-d'œuvre...
    Yaes
    Yaes

    5 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2021
    En l’espace de 6 mois, nous avons eu le privilège de pouvoir accéder au film titre en réédition 4K et à la douleur d’apprendre la disparition de son réalisateur. Un auteur titulaire de deux Oscars de meilleur réalisateur pour Midnight express (1 978) et The commitments (1 991), ainsi que celui du meilleur film pour ce dernier. Il a également remporté un Grand prix à Cannes pour Birdy (1 985). Il est le maître d’œuvre de quelques films renommés, voire culte comme Fame (1 980), Mississipi burning (1 987) ou Pink Floyd The wall (1 982) et pourtant il reste mal aimé.
    On parle pourtant d’un cinéma plutôt esthétique, pour ne pas dire stylisé, et minutieusement mis en œuvre. Au même titre que certains de ses compatriotes, il a puissamment brillé pour s’éteindre. Il fut une superstar dans les années 80 pour ensuite être progressivement oublié. Et le film titre de cette chronique en est l’apogée.
    Parce que tout d’abord, il a pour tête d’affiche les deux plus grandes stars de la décennie : le « vieux » Robert De NIRO et le jeune chien fou Mickey ROURKE, dans un pur polar des années 50. Et que leur combat artistique est aujourd’hui rentré dans la légende. Pourtant, cette rivalité de tous les instants a parfaitement été gérée par le britannique pour un résultat au-delà de toute espérance qui, surtout, sert l’histoire et les personnages.
    Parce qu’aussi l’ambiance de cette histoire, collante et poisseuse restitue parfaitement l’époque et le lieu (la Louisiane), et nous fait nous poser cette question : l’enfer est-il sur terre, ou ailleurs ? De la plus petite ruelle nocturne au marécage qui borde l’habitation d’Epiphany (Lisa BONET), tout est minutieusement repoussant et inquiétant dans une enquête qui a pour but de découvrir les racines du mal.
    Parce qu’il y a de vrais partis-pris de mise en scène, avec une caméra qui colle au plus près les personnages, après avoir restitué cette ambiance étouffante en plans larges. La fièvre s’étend et gangrène l’esprit du spectateur tout comme celui d’Harry ANGEL (Rourke). Comme un venin de murène qui pourrirait un organisme…
    Parce que la musique est toujours très présente, comme dans tous les longs-métrages de Parker. Cette fois, le film n’est pas musical, mais l’ambiance tient en grande partie à la musique qui l’accompagne. Une B.O signée Trevor JONES qui distille l’inquiétude et rend les percussions assourdissantes. Nous sommes transpercés par ces rythmiques qui semblent nous tirer vers les enfers.
    Parce que l’on ne sait jamais si l’on évolue dans le monde réel ou l’imagination d’Harry. Son labyrinthe mental rejoint presque celui de Pink dans The wall.
    Parce que Parker, quoi qu’il arrive, a toujours voulu faire du beau. Tous ses films sont esthétiquement irréprochables, même lorsqu’il filme des horreurs comme cette enquête qui s’empêtre dans le vaudou et les meurtres cradingues.
    Parce que, finalement, c’est, comme dans le film et souvent dans la vraie vie, le diable qui a le dernier mot, ce cinéma-là, encensé à sa sortie puis inexplicablement omis, mérite aujourd’hui d’être réévalué pour ce qu’il est : du divertissement intelligent et stylisé. Mais finalement, le purgatoire vers lequel semble se diriger Harry à la fin du film est sûrement celui vers lequel se dirigeait sans le savoir le réalisateur et qu’il ne quittera plus vraiment jusqu’à sa mort, terminant une carrière riche et honorable par des œuvres mineures, oubliables et oubliées.
    Buddy_Noone
    Buddy_Noone

    1 abonné 89 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 décembre 2020
    Si vous essayez de mesurer la popularité d'Angel Heart en farfouillant sur la toile, vous remarquerez à quel point le film d'Alan Parker n'est finalement pas toujours très apprécié. Certains pointent du doigt une foule de poncifs, un montage trop démonstratif, une interprétation caricaturale de De Niro, des éléments scénaristiques trop évocateurs et un coup de théâtre que certains trouvent maladroit. Mais ces critiques plus ou moins pertinentes oublient comme souvent de situer le film au sein de son époque et semblent aussi par ailleurs ne pas apprécier complètement le genre du fantastique dans lequel s'inscrit clairement le film de Parker. Car n'en déplaise à ses détracteurs, Angel Heart reste un des plus grands films fantastiques des années 80 en plus d'être une source évidente d'inspiration pour bon nombre de cinéastes contemporains (Shyamalan en a piqué la subtile mécanique narrative pour son Sixième Sens, Nolan a déclaré s'en être clairement inspiré pour préparer les twists de Memento et Le Prestige, et Park Chan-Wook en a habilement détourné la trame avec son Old Boy) et d'artistes en tous genres (les créateurs de quelques survivals horrors tels Silent Hill ou Sanitarium et certains auteurs de BD comme Brian Azzarello, Mike Carrey et Olivier Ledroit s'en sont ouvertement inspirés). Et si des auteurs de cet acabit osent reproduire les ingrédients d'une autre oeuvre jusqu'à la copier éhontément, c'est forcément que celle-ci occupe une place importante au sein du paysage cinématographique moderne.

    Mieux encore, Alan Parker réussit à proposer une juste définition du fantastique en remettant toute son intrigue en perspective à l'occasion d'un twist final d'anthologie qui impose au cinéphage un juste revisionnage pour en apprécier toutes les subtilités baroques. A savoir qu'il est ici permis au spectateur d'hésiter entre explication surnaturelle de l'intrigue et point de vue halluciné de son protagoniste, soit tout ce qui fait l'intérêt des grandes oeuvres du genre. Sorti en 1987, le film de Parker initiait de ce fait une nouvelle ère du film à twist, poursuivi par le superbe L'échelle de Jacob (autre grande inspiration pour Sixième Sens), et balayant ensuite l'essentiel des années 90, de Miller's Crossing aux célèbres premiers films de Shyamalan en passant par Usual Suspects. Et son retournement de situation final, s'il apparait comme évident au second visionnage, reste loin d'être prévisible quand on découvre le film pour la toute première fois. Ce ne sont pourtant pas les coups de pouce qui manquent tant le cinéaste ne cesse durant toute son intrigue de distiller les éléments trahissant à l'avance son twist, multipliant savoureusement les allusions à la religion et au passé mystérieux de son protagoniste via quelques répliques bien placées et subtilement évocatrices (Margaret qui demande à Harry "Vous chantez monsieur Angel ?", Angel qui ne cesse de répéter qu'il vient de Brooklyn).

    En terme d'écriture, le cinéaste fait donc très fort et adapte le roman Falling Angel de William Hjortsberg, totalement méconnu de ce côté-ci de l'Atlantique. Fidèle à la noirceur du matériau d'origine, Parker propose ainsi un mélange des genres inédit et assez casse-gueule au cinéma, à peine appréciable aujourd'hui par les cinéphiles les plus blasés mais pourtant terriblement original pour son époque. Sorte de film néo-noir à tendance horrifique, collant aux basques d'un détective à la solde d'un commanditaire inquiétant, lancé sur les traces d'un mystérieux crooner disparu, Angel Heart se regarde ainsi comme un improbable mélange du mythe faustien et des intrigues de détectives chères à Raymond Chandler. On y retrouve tous les clichés d'usage, savamment détournés par un cinéaste qui redouble d'inventivité dans sa mise en scène (voir cette géniale alternance de focale longue et courte dans certaines scènes comme celle du dialogue sur la plage) et qui réussit à merveille à créer une atmosphère aussi étouffante que délétère, à mesure que son anti-héros s'enfonce dans les méandres d'une Amérique profonde livrée aux superstitions, aux cultes obscurs et à une apocalypse rampante (Nic Pizzolato s'en souviendra vingt ans plus tard pour sa première saison de True Detective). Les nombreux inserts figurant les rêves (ou les hallucinations) d'Harry Angel ont le mérite d'intervenir aux moments les plus dérangeants du film, appuyant la terreur atavique et superstitieuse que Parker souhaite provoquer en y appliquant un symbolisme aussi sordide qu'évocateur, véritable métaphore du parcours d'un damné se découvrant en pleine descente aux enfers.

    Le motif répétitif de la cage d'ascenseur peut d'ailleurs ici se voir interprété autant par la métaphore faustienne que par la thématique de l'enfermement qui balaye une bonne partie de la filmographie de l'auteur. Filmée comme une cage grillagée noyée dans les ténèbres et dans laquelle se dessine progressivement la silhouette d'Harry Angel, cette prison inquiétante ne fait en effet que répondre à l'enfermement des protagonistes de Midnight Express, The Wall, Birdy et La vie de David Gale, Parker n'ayant jamais cessé de s'intéresser aux répercussions psychologiques et morales de l'isolement, qu'il soit visuellement évident (l'incarcération des personnages) ou plus psychologique (la claustration de Birdy ou de Pink, l'âme condamnée de Favorite). Ce sujet récurrent rejoint aussi bien souvent chez Parker la description d'un monde dépressif voire carrément cauchemardesque, livré à la misère, à l'injustice et à la violence, et dans lequel se débattent généralement des anti-héros se condamnant eux même, dans leur quête de succès et de liberté, à la solitude. Soit tout ce dont se rend coupable Johnny Favorite, en voulant s'extraire d'un destin misérable par son pacte avec Cyphre et sa tentative de s'évader dans une vie qui n'est pas la sienne. Angel Heart s'inscrit alors parfaitement au sein de la filmographie de son auteur tout en annonçant les techniques narratives employées par d'autres cinéastes les décennies suivantes.
    JCADAM
    JCADAM

    4 abonnés 370 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 octobre 2020
    Bon thriller dans l'ensemble, mais bien trop glauque est trop englué dans le chamanisme et le vaudou, c'est une succession d'images chocs du coup le réalisateur ne pousse pas assez sur les éléments intéressants à savoir l'enquête elle même qui en devient confuse et alambiquée, cependant le twist final m'as séduit. Les paysages de la Nouvelle-Orléans sont splendides mais ne servent pas à grand choses, quant à Mickey Rourke et De Niro ils excellents dans leurs rôles. Ça aurait pu être un très bon thriller malheureusement Alan Parker en à fait un film trop personnel.
    Bruno François-Boucher
    Bruno François-Boucher

    108 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2020
    Film phare des années 80 souvent considéré comme le meilleur d'Alan Parker, il conserve une atmosphère oppressante et un fort impact sur le spectateur. De Niro est impeccable et Charlotte Rampling toujours géniale. Quelques réserves cependant sur le jeu un peu outré de Mickey Rourke, certes excellent, mais pas toujours tenu par Parker et sur certains tics gênants dans la réalisation : l'abus des plans cuts, du montage alterné, d'un jeu d'effets avec la lumière et les objectifs qui datent quelque peu le film malgré tout le talent du réalisateur de "Birdy". Autre chose aussi, je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui dès la première vision le spectateur n'ait pas compris relativement tôt qui est Johnny Favourite. Il n'en reste pas moins une oeuvre forte qui nous fait regretter le silence du réalisateur depuis 2003.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 août 2020
    Un film assez plaisant à suivre grâce à son ambiance et à un Mickey Rourke excellent. Dommage que dès le début, j'ai deviné l'issue finale car ça gâche un peu l'effet de surprise du coup et la direction que l'on a voulu donner au film. Il faut dire que certaines perches sont un peu grossière mais globalement, c'est quand même pas mal du tout. Je suis d'ailleurs assez surpris d'avoir bien accroché car d'habitude, l'univers vaudou me saoule un peu, je trouve que souvent, c'est un univers qui plombe le rythme d'un film. Il n'en est rien ici mais le long métrage doit aussi énormément à la mise en scène d'Alan Parker. Une réalisation propre qui sert le récit, masque un peu les facilités et ne sert pas uniquement d'habillage. Il y a aussi un très bon travail sur la bande originale. Un film à voir.
    BettyB
    BettyB

    25 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 juillet 2020
    Pour une fois, le maniérisme d’Alan Parker colle merveilleusement à ce projet qui joue autant la carte du genre (un film noir qui bascule dans le fantastique) qu’un récit à la première personne, ouvert à la subjectivité de son protagoniste tourmenté. Ces images expressionnistes, ces effets visuels permanents, ce montage extatique, illustrent bien les visions hallucinées d’un homme qui voit la réalité se dérober sous ses pieds, faisant du film un véritable voyage mental. Toute la première partie est ainsi très prenante et le jeu nerveux de Mickey Rourke participe à cette ambiance anxiogène qui laisse présager d’un grand film paranoïaque, à l’instar d’un Rosemary Baby. Malheureusement, le récit perd de son ambiguïté dans la deuxième partie : les cadavres s’amoncellent un peu trop systématiquement, des maladresse de narration apparaissent (l’irruption du Vaudou), les explications deviennent bien trop pesantes. Quant au final ridicule, il plombe définitivement un film qui aurait pu nous marquer durablement s’il avait su conserver l’ambivalence de son début et la subjectivité de sa vision. Reste une première partie assez captivante, de belles séquences atmosphériques, quelques images très fortes (la séquence d’amour qui finit dans un bain de sang), et une promesse malheureusement non tenue, comme toute l’œuvre d’Alan Parker.
    RamiValak
    RamiValak

    7 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2020
    Un film à twist sans twist, ou du moins qui n'est une révélation pour personne d'autre que le protagoniste. L'intérêt est ailleurs, voir cette descente aux enfers, d'un personnage aveuglé par ses propres convictions, même quand tout autour de lui est annonciateur du mal, il continue de s'enfoncer encore plus profondément dans les ténèbres. L'omniprésence du diable est ce qui rend Angel Heart puissant, Mickey Rourke devrait s'apercevoir que tout ça est étrange, mais il refuse de voir le diable, que le spectateur voit d'un œil extérieur. Les scènes avec De Niro (surprenant, il cabotine juste assez pour donner une saveur à son personnage) sont mêmes vraiment grossières parfois, quand il explique que les œufs sont le symbole de l'âme et qu'il en mange juste après, le message est transparent, mais cette démarche me touche vraiment. Cela n'empêche en rien d'être avec ce personnage qui galère, qui à chaud, qui peine à retrouver des proches de Johnny Favorite, et qui continue, peut être par arrogance, car le personnage est loin d'être exempt de défauts, au contraire il est un peu ridicule quand il se prend pour un grand enquêteur de films noirs, alors qu'il dit au début que c'est juste un type qui s'occupe des assurances. N'empêche que face aux enfers, n'importe qui mérite de l'attachement. La vision des enfers est aussi ce qui fait la force du film, les enfers c'est brûlant, étouffant, anxiogène, et vu qu'on est chez Alan Parker, c'est la Nouvelle-Orléans. On est en terrain connu, le metteur en scène sait filmer la ville et la campagne sous un soleil éclatant, à retranscrire la chaleur par l'image, mais il ne se repose pas que sur cela, ajoutant nombreux symboles évoquant l'enfer, sa vision de l'enfer. Ces ventilateurs qui tournent, annonciateurs de l'ascenseur qui mène aux enfers, cet ascenseur qui l'appelle, le personnage est littéralement appelé par les enfers (il se fait même appelé au nom de Johnny dans une scène). Ce personnage très intriguant entièrement vêtu de noir, le sang, les airs de jazz, et tous les symboles sataniques type patte de poulet ; le diable tourne autour de lui constamment, il envahit son esprit (ses rêves également), et c'est pour cela que ce twist est sans doute l'un des meilleurs que j'ai vu dans un film, car tout l'annonce, comme dans Fight Club. Un twist doit provoquer "Comment je ne l'ai pas vu venir" plus que "Je ne l'ai pas vu venir", car c'est simple de surprendre. Pour tout cela Angel Heart est un film absolument brillant, tragique à souhait, la performance de Mickey Rourke est plus qu'excellente, et la musique formidable, quelle bonne idée de faire du jazz le symbole du diable.
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