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Lilou Capello
7 critiques
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4,0
Publiée le 26 février 2023
Très beau premier film qui ne m'a pas laissée indifférente. J'ai été bouleversée par la puissance des sentiments d'Elina, prête à tout pour garder l'objet de sa fascination près d'elle. La réalisatrice a su retranscrire ce besoin de possessivité, certes malsain, que l'on peut ressentir parfois pendant l'adolescence. C'est avec une grande subtilité que l'on oscille entre l'amitié toxique et l'amour contrarié. Le duo d'actrices est phénoménal et laisse présager une belle carrière à Carmen Kassovitz. La photographie est époustouflante, la BO entêtante... mention spéciale au titre phare que je me suis empressée d'écouter en sortant de la salle. Le film est peut-être un peu long à démarrer mais il offre deux scènes chorégraphiées absolument splendides qui nous font patienter avant une accélération qui nous embarque.
Un film coloré, et une histoire d'amour à sens unique. Une musique entrainante dans l'univers des ado d'aujourd'hui. La fille de Kassovitz est une future très bonne actrice, son jeu est juste et authentique. Certains plans sont très intéressants (plan drone) ou soirée dans la villa. A voir
Une belle suprise! Des images de qualité, une réalisation soignée et une BO exceptionnelle au service d'un thème qui peut toucher tout le monde. La relation amour-haine, un rapport passionné qui peut s'avérer toxique à terme. Du suspens, jusqu'à la fin, j'ai vécu un très bel instant servi par des acteurs très talentueux! A voir!
Du cinéma créé par des jeunes pour des jeunes. Une bo incroyable. De la lumière et des costumes travaillés. Une histoire passionnante: à voir de toute urgence!
Les histoires qui présentent une ambiguïté morale ont de quoi attirer Aino Suni, qui s’était déjà rapprochée de la rappeuse finlandaise Mercedes Bentso dans le documentaire « Never Again », qui lui était consacré. Sans changer son fusil d’épaule, la cinéaste tient à garder un pied dans ce climat de tension et de beauté, où la musique semble résonner avec une certaine influence physique. Une adolescente vient tout juste de perdre ses repères et doit se conformer à la charge sentimentale de sa mère, qui l’emmène alors sur la côte d’Azur. Loin de sa chambre, loin de son paysage d’enfance qu’elle aime tant admirer à travers la fenêtre de son foyer, cette dernière devra trouver d’autres centres d’intérêts pour tromper le décalage horaire.
Ce que l’on croit savoir d’Elina (Elsi Sloan) tient dans cette ouverture, où l’image est à l’appui. Réservée dans les réunions intimes, mais extrêmement ouvertes et libres lorsqu’elle se laisse aller à ses pulsions chantantes. Le rap, c’est ce qui anime ses pensées et c’est ce qui lui permet d’agencer ses sentiments, au rythme des chansons qu’elle compose avec soin. Suni livre donc cette jeune femme à la teinture vert pomme aux décadences locales, car sa rencontre avec sa sœur par alliance ne se solde pas comme la sororité bienveillante à laquelle on pourrait penser. La cinéaste finlandaise fait l’étalage d’une relation toxique avec Sofia (Carmen Kassovitz), chevronnée à la danse classique le jour et à tout autre rodéo une fois la nuit tombée.
L’approche par le thriller semble être la bonne et démontre dans un premier temps sa fureur dans un jeu de couleur et de lumière. Ce sont ces mêmes arguments qui motivent à la mise en scène, cherchant de l’anxiété et de l’intensité dans le regard des comédiennes. Malheureusement, l’alchimie ne prend pas dans ce duo voué à s’aimer et à se torturer. L’environnement que ces filles côtoient est aussi vidé de leur substance qu’il paraît factice. Il en va de même pour l’entourage pseudo-bourgeois, trop en décalage avec leur temps, qu’on prend à peine le temps de maquiller leur caractérisation cocaïnée et testostéronée. Le peu de personnages masculins sert de faire-valoir, tandis que les adultes sont encore les grands absents du récit, là où il aurait été essentiel d’avoir un contrepoids moral.
« Pulse » (Heartbeast) ne parvient pas à convaincre sur le ton du thriller-queer et passe à côté de son sujet, pourtant loin d’être inintéressant. Le résultat est ainsi beaucoup trop didactique pour qu’on en tire un soupçon de plaisir ou de tension, à l’exception d’un malaise gagné dans une séance sur un canapé et qu’on aura rapidement fait de désamorcer la bombe psychologique. Le film n’avance que par à-coups et le fait d’ailleurs trop rapidement sur une ligne droite qui ne voit pas venir les virages évidents de l’intrigue. La caméra ne fait que se poser aux bords de cette relation Elina-Sofia, sans s’inviter dans ce tourbillon d’émotions qui les chatouillent et qui les questionnent à la fois leur orientation sexuelle et leur goût du risque.
On y suit la relation toxique développée par deux adolescentes qui se cherchent sur tous les plans. Ca va loin, peut-être trop pour les "peureux", certainement pas assez pour les habitués du genre thriller psychologique. La réalisation est intéressante, la BO formidable et l'interprétation prometteuse. A suivre donc !
Une très belle réalisation en termes de production, alors que le film relève d'un petit budget. La jeune actrice qui incarne le personnage de Sofia est excellente, attachante et joue comme une professionnelle expérimentée. Du côté du deuxième personnage féminin, joué par une actrice ne parlant pas français, je suis beaucoup moins convaincue : les répliques sont mal interprétées et le personnage est un peu flou, voire même imprécis. Tantôt on a pitié d'elle, tantôt on s'aperçoit de son côté "psychopathe". La fin ne me plaît pas du tout, elle me paraît trop simpliste et le personnage d'Alien non abouti.
Un première film avec des belles qualités et des gros défauts.
C'est très très beau. Il y a des plans léchés et l'utilisation de la couleur quasi saturée donne un ton tout particulier aux images de ce film. Carmen Kasovitz est incroyable et je veux la voir évoluer dans l'industrie cinématographique ! Son personnage est d'ailleurs très puissant ! La thématique de l'opposition/complémentarité rap/danse est bien trouvée. La danse est très bien mise en scène. L'intrigue est pas mal mais bon par moment on rigole car c'est un peu gros. Ça essaye d'être plus que ce n'a l'ait. Le personnage de l'héroïne n'a au final rien de très attachant et on rigole plus de la voir se faire bolosse tout en essayant désespérément et TRES maladroitement de séduire Sofia. Tout le truc autour des videos volées + le méchant dealer ça sent vraiment le réchauffé. L'interprétation de la comédienne ne marche pas du tout selon moi (le prod a expliqué que c'est parce qu'elle ne sait pas du tout parlé français et qu'elle a juste appris par cœur). On a un peu l'impression que le film veut dire trop de choses mais qu'au final il ne dit rien... A part que Alien est une folle psychopathe quoi... Donc bon je soutiens la démarche parceque le débat était trop kiki après mais c'est pas non plus un grand film !
Superbe film : histoire d'amour entre 2 jeunes filles de 2 mondes différents : l'une danseuse de musique classique dont la vie sera anéantie par une chanteuse de rap amoureuse d'elle qui lui fera une superbe déclaration d'amour avec une chanson créée pour cette danseuse , que dire d'images fabuleuses surtout la scène dans une villa qui m'a rappelé le film de Kubrick " Eyes Wide Shut" et la fin est étonnante , donc images et musique magnifiques , film que je conseille +++
Nous laissant croire à un teen movie, Pulse dévoile, comme Elina sa protagoniste, sa nature profonde : un thriller psychologique. Aino Suni met en place un jeu de manipulation motivé d'abord par un sentiment pur, peut-être le plus pur qui soit, l'amour adolescent. Mais la réalisatrice finlandaise a l'audace d'amener son héroïne dans les dérives d'un tel jeu, dérives dans lesquelles réside la question du film : sommes-nous capable de discerner l'amour du poison ?
Pulse (dont je préfère le titre original heartbeast) est un film électrisant qui parle d'adolescence, d'amour, de fascination, de désir de possession et de sentiments qui étouffent. la photographie est magnifique, et la BO, élément central du film, sait parfois s'effacer pour souligner avec justesse les enjeux dramatiques. Bref, un premier film d'auteur à voir sans hésiter
Belle petite surprise! J'avais vu le film au festival des champs élysées il y a quelques temps. Un premier film solide avec une jeune actrice charismatique, dont le personnage est à la fois attachant et détestable. Un rythme plutôt lent, qui prend son temps, mais qui est totalement nécessaire pour créer cette violence sous jacente que le réalisatrice semble vouloir mettre en avant. Belle photo et musique de JB Dunckel, que j'aime de plus en plus après sa BO de Eté 85.
J’ai trouvé ce film à couper le souffle d’un point de vue visuel et esthétique. Les comédiennes (Carmen Kassovitz et Elsi Sloan) sont de vraies révélations. J’ai adoré aussi la musique composée par l’un des membres de AIR… ainsi que le morceau écrit par la rappeuse Chilla (qui fait même une apparition dans le film). La mise en scène est sobre, par moments contemplative (parfois un peu trop à mon avis), mais dans l’ensemble c’est un film qui m’a vraiment marqué !!!
Beaux comme un clip de rap ;) Une BO assez magique (JB Dunckel mériterait à nouveau un césar pour cette BO). Plus qu’une histoire d’amour-haine entre deux jeunes femmes qui se découvrent, ce film est un véritable thriller psychologique stylisé... Avec une grande dominance de néons, de rouge, de bleu, de vert. La réalisatrice ne fait cependant pas un clip mais bien du cinéma. Le film évite la subtilité pour mieux déranger le spectateur. La musique aux nuances électroniques accentue cette atmosphère pesante. Une ambiance qui sert le récit pour les moments de performance, dans lesquels les arts du rap et de la danse sont magnifiés.