Bien mal acquis ne profite jamais... "Lucky Strike" est un film qui à travers plusieurs personnages et de nombreuses situations qui montrent que cette célèbre expression est bien vraie. Ce film choral adapté du roman éponyme de Keisuke Sone a le style de certains grands films que je ne citerai pas, mais il ne parvient jamais à se hisser à leur niveau. On dirait d'ailleurs que Kim Yonghoon cherche un peu trop à donner un style à son film. Je ne dis pas que c'est mal fait, mais il n'y a vraiment rien de distrayant ou de jouissif dans ce que j'ai vu. On m'a vendu cela comme un thriller avec de l'humour noir et un scénario bien ficelé, mais il n'y a rien de tout cela. C'est ultra basique que ce soit le scénario ou l'histoire. De plus, il n'y a vraiment aucun personnage qui est appréciable. Pourtant, le film est prometteur sur le papier, mais je n'ai jamais vraiment réussi à rentrer dans cette histoire dont le schéma est vu et revu. Ce n'est pas mauvais, mais je m'attendais à beaucoup mieux... Le résultat n'est pas terrible.
Et zou, encore un super thriller coréen. Violent et inattendu. Le montage fait penser à Pulp fiction, les pièces du puzzle se recollent au fur et à mesure. Les musiques appuient au moment voulu l'intensité de certaines scènes. Bref, grâce à Parasite et depuis 20 ans que j'attends cela, on va peut-être enfin voir plus de films coréens dans les salles obscures françaises.
Scénario complexe avec de multiples rebonds. Nécessite une attention soutenue pour suivre, ce qui par définition n’est pas chose aisée en version originale coréenne sous-titrée française. Sinon, d’une manière générale le cinéma sud-coréen réserve de bonnes surprises quand il explore les tréfonds de la société. On se souvient de « Parasite » (2019) qui étrangement n’était pas au pluriel, d’un autre réalisateur. Ici, ce serait plutôt « Nuisibles ». (et j’assume le pluriel). Le titre se traduit par « coup de chance ». Il s’agit en fait ici de la marque de cigarettes qui a sa place dans le scénario comme élément spécifique de ce jeu de la vie et du hasard ou des personnages différents (huit au total !), mais en quête d’un même idéal ( ?), l’argent surtout s’il tombe du ciel, vont se croiser et interagir tour à tour chacun pour son compte. Jusqu’à ce que…
Lucky Strike, sous influence manifeste de tout un pan du cinéma coréen post Tarantino, joue à de structurer son récit pour nous raconter une histoire ponctuée de meurtres et de manipulation assez drôle et plutôt bien mené. Effusion de sans, trahison et retournement de situation :la mécanique du film, très conventionnelle fonctionne mais on regrette que l'ensemble manque d'originalité. On a un peu l'impression d'avoir déjà vu ce type de film mille fois. Ça reste amusant, bien filmé et interprété mais il manque un grain de folie supplémentaire. Cela reste néanmoins un premier film et l'ensemble tient du bon divertissement. Sympathique mais pas révolutionnaire.
Lucky Strike est un brillant exercice de style à la mise en scène très esthétisée, aux couleurs chatoyantes et sursaturées, mais qui ne verse jamais dans la prétention. Le cinéaste se joue facilement des décors naturels et des intérieurs très judicieusement choisis et superbement cadrés. Les interprètes sont tous très bons et font te job avec une grand efficacité. Ils donnent à leur personnage une force tragique, celui de la directrice de la maison close et l'employé du sauna étant les plus passionnants. Le film subit une grande influence de l'histoire du cinéma avec ce sac d'argent très convoité. J'aime beaucoup comment le destin des personnages est mené, avec tant de rebondissements. La faiblesse du film provient sans doute d'un scénario parfois très lourd et de ses facilités d'écriture. Mais, la narration reste très fluide malgré l'enchaînement avec talent des flash forward et des analepses. Le spectateur finit toujours par retrouver le fil de l'histoire. Une tragédie humaine à voir et un premier film prometteur.
Le cinéma coréen est certainement l’un des plus intéressants de la décennie passée et le sera encore certainement dans celle à venir. Et ce, dans tous les genres. Un cinéma riche, varié et en pleine possession de ses moyens qui nous offre chaque année des perles comme la Palme d’or de l’an passé « Parasite ». Avec « Lucky Strike », on a affaire à un film noir entre polar et drame bien que le premier genre soit bien plus présent que le second. On y voit une dizaine de personnages se tirer dans les pattes pour un magot avec ce que cela implique de coups bas, trahisons, meurtres, mensonges et faux-semblants. La recette est connue et nous a offert de très grands films et ici le cinéaste Yong-hoon Kim semble connaitre ses classiques sur le bout des doigts en les recrachant d’habile manière. Mais se voulant peut-être trop original et s’amusant de son script et avec le montage, il complexifie son intrigue au maximum en mêlant les temporalités et en reliant les personnages trop tardivement. Pour être clair, même si tout cela se suit sans déplaisir, on est perdu dans la narration, des liens entre les protagonistes jusqu’à leurs motivations, pendant près d’une heure de film. Soit la moitié. Cette mosaïque de personnage au final construite assez artificiellement ne demandait pas à être aussi alambiquée pour être appréciée. Mais c’est ainsi, un peu comme la série « Dark », il faut donc s’accrocher et ne pas en perdre une miette pour apprécier.
C’est d’ailleurs le principal défaut de « Lucky Strike », celui de vouloir être plus malin que son spectateur. Surtout qu’avec le recul, tout cela aurait pu être bien plus limpide. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir (et celui du cinéaste), tout cela est plutôt astucieusement agencé. Surtout que lorsque l’intrigue commence à se décanter et à révéler ses ressorts, c’est tout à fait plaisant et ludique même si on a déjà vu mieux dans le genre et que de gros rebondissements manquent à l’appel. Les personnages sont variés et empruntent aux caractéristiques (clichés ?) du genre de la femme fatale au poissard en passant par le gangster névrosé. Aucun n’est vraiment attachant et c’est ce qui rend tout cela amusant puisque comme le cinéaste ne favorise aucun de ses pions humains, on ne sait pas à quoi s’attendre et rien n’est vraiment prévisible. Ce qui ne veut pas dire pour autant que « Lucky Strike » soit follement original, on en a déjà vu des films de ce genre. Il y a une tonalité un peu narquoise et un humour noir qui auraient pu être plus intensifiés. Quant à la mise en scène, elle est chic et adaptée pour ce petit polar imparfait mais maîtrisé et sympathique.
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Un polar coréen, plus léger que d'habitude, presque décalé, et qui est filmé avec brio, cadrage, musique, lumières, gros plans, c'est très convaincant.....Cela n'a pas la finesse d'un Agatha Christie, mais le film est sans cesse en mouvement, comme un film d'aventure, dans des décors brillants et réalistes...Il y a une dizaine de personnages principaux, qui tous vont voir défiler dans leurs mains, une mallette pleine de dollars....Ils sont hauts en couleurs, passablement déjantés....Scénario pas toujours clair, il faut le noter, mais C'est un film intéressant, sans temps mort, truculent presque dans l'approche du banditisme coréen......Une fois encore on constatera que l'argent ne fait pas forcément le bonheur...Amateurs de cinéma asiatique, laissez vous tenter......
Le cinéma coréen est sans contexte l'un des meilleurs cinémas d'aventure policière et gore. Cet étrange "Lucky Strike" au nom de cigarettes bien connu est d'une redoutable efficacité. Si le début perd le spectateur dans un florilège de personnages, au centre d'un univers sanguin et glauque, très vite, la cohérence narrative prend le pas et entraîne le spectateur dans un récit aussi violent que drôle. C'est un film irracontable. C'est un film qui se vit d'abord, mêlant sentiments forts, horreur, et pitié pour certains des personnages.
Il y a beaucoup de tourment dans cette aventure psychédélique. Au point que le film ne parvient pas à taire la référence à la terrible guerre de Corée qui continue de hanter les souvenirs de son peuple. Ces maisons qui brûlent, ces corps découpés à la machette, cette cruauté ordinaire qui habite les meurtriers sont autant d'échos à un passé tragique, encore très présent dans l'inconscient artistique du cinéaste.
Heureusement le Happy End réhabilite une contrée qui aurait pu se réduire à des bouillies de sang, des corps estropiés, des mafias insensibles, et des femmes brutalisées. Le pire sans doute que toutes les scènes sont autant d'occasions pour rire. Un rire cynique, froid, émerveillé par une pareille virtuosité cinématographique.
Visiblement, le succès de Parasite a permis de démocratiser le cinéma sud-coréen. Il est donc possible désormais de sortir un film comme Lucky strike sur le grand écran. Ce premier long-métrage de Kim Yong-hoon est une belle surprise d’humour noir. En effet, s’il serait exagéré de le considérer comme une comédie, il possède un ton particulier traitant de sujets sérieux (notamment les femmes battues) avec un traitement décalé amenant à rire sur des situations gênantes pour les personnages. Kim Yong-hoon crée une histoire assez complexe suivant plusieurs personnages et jouant sur différentes temporalités (même si on met beaucoup de temps pour le comprendre). Il n’est donc pas surprenant, bien que l’on éprouve du plaisir, d’être un peu perdu au début mais, petit à petit, on arrive à mettre les différentes pièces du film bout à bout. On peut toutefois estimer qu’une seconde vision est nécessaire pour goûter pleinement à toute la saveur du long-métrage. Une petite surprise montrant une fois de plus la vitalité du cinéma sud-coréen.
En ce long printemps-été où plus aucun film américain ne sort, on peut espérer que Lucky Strike a trouvé son public : on y trouve toute la folie et l'énergie d'un Burn after reading. Scénario, mise en scène et jeu d'acteurs sont efficacement orchestrés. On ne s'ennuie pas une minute. Et en prime, le cinéaste nous livre un saisissant état des lieux de la société coréenne. Bonne soirée garantie.
Un scénario solide qui s’effeuille non chronologiquement et dans un style typiquement coréen sans fioriture qui mêle habilement noirceur et humour. Le problème c’est un gros 1er tiers du film qui à déconstruire le scénario le rend tellement illisible qu’il en devient non accrocheur et presque inutile.
Hasard, chance et loi de Murphy sont les ingrédients de ce polar matiné de drame, cette farce macabre, ce puzzle génial où les intrigues s'imbriquent avec gourmandise par une mise en scène sobre et efficace. Bref une nouvelle preuve de la vitalité du cinéma coréen.
Un film typique du cinéma asiatique avec ses expressions exagérées, ses situations cocasses et burlesques, ses coups de théâtres et rebondissements, ses personnages atypiques et déjantées. "Lucky Strikes", les cigarettes qui sauvent est un bon film ou les situations initiales finissent par s'imbriquer pour un final violent et spectaculaire. Bonne mise en scène, une réalisation soignée, des acteurs à leur aise, un très bon divertissement sur un scénario original.
Si ce film nous vient de Corée du sud, c’est au Japon qu’il prend sa source puisqu’il s’agit là de l’adaptation d’un roman né de la plume de Keisuke Sone. Les premières minutes ont de quoi nous déstabiliser avec un récit découpé en chapitres impliquant de nombreux personnages. A partir du moment où les pièces du puzzle commencent à s’emboîter, cette impression disparaît pour ne laisser place qu’au plaisir. On se laisse aussi bien séduire par la mise en scène dynamique que par les quelques notes d’humour noir parcourant l’histoire. Pour son premier long-métrage, Kim Yong-Hoon met la barre très haute et des films comme Lucky Strike on en redemande !