Comme si Coppola n'avait pas déjà fait très très fort avec le premier Parrain que cette suite, en tant que meilleure suite de tous les temps selon moi, égale et dépasse presque, avec ses trois heures qui ne faisaient sans qu'on le sache qu'introduire toute l'action de cet opus, qui s'étale sur presque trois heures et demi, et qui cette fois complexifie largement les personnages qui restaient du premier opus, et se trouvant dans le bel acte de mise en scène que de raconter en même tant la suite et l'origine du premier Parrain. En effet, le film, sans qu'on puisse le séparer en deux véritables parties puisque ces deux histoires se mélangent (on passe souvent de l'une à l'autre durant le film, ce qui est un fort bon point pour l'attraction du spectateur (eh oui, il faut tout de même penser à attirer le spectateur quand on réalise un film qui dure 3h20) puisqu'à chaque liaison vers l'autre histoire, l'intérêt du film est tout le temps relancé, et ce sans qu'on ne s'y perde entre les deux), narre en même temps la suite directe du premier opus, c'est-à-dire la prise de pouvoir de Michael Corleone, dont le personnage joué par Al Pacino est sondé sous toutes ses formes, mais en même temps comment Don Vito Corleone, Marlon Brando dans le premier opus on le voit comme un Parrain vieillissant, est-il devenu le tout premier chef de la famille Corleone, alors qu'il était au départ un simple émigré sicilien. Ainsi, autant ne pas s'éparpiller et parler des deux parties chacune à la fois, mais on peut déjà commencer par dire quelque chose : sur quasiment tous les points, Le Parrain 2 a vu toutes les grandes qualités du premier se multiplier par 3 : au niveau du scénario (surtout dans la partie avec Al Pacino), dans la photographie (ici, elle est plus intéressante dans l'autre partie), dans la direction d'acteur (avec en tête Robert De Niro qui arrive à rendre honneur au personnage qui avait été si bien interprété par Marlon Brando autrefois)...etc. Mais nous reviendrons à ces qualités plus tard... Attaquons-nous déjà à la partie du film qui représente la suite chronologique au premier opus : celle-ci est affublé d'une intrigue bien plus sombre que le premier opus, où chaque membres de la décidément tumultueuse famille Corleone est mis à l'épreuve : tout commence quand Al Pacino est victime d'une fusillade dans sa propre maison : il en vient à soupçonner des traitres dans sa propre famille mais il soupçonne surtout Hyman Roth, d'avoir essayé de le tuer. Ainsi commence un scénario très complexe qui reçut comme le premier un encore plus mérité oscar (parmi les six qu'il aura reçu (c'est-à-dire deux fois plus que le premier épisode)), qui prend aussi de l'intérêt grâce à ses personnages que Francis Ford Coppola cherche à faire comprendre des spectateurs et à véritablement fouiller, peut-être grâce à la réduction du nombre de personnages dû aux conflits quelque peu sanglants sur lesquels s'était fermé Le Parrain-Première partie, et aussi grâce à la durée encore plus longue du long-métrage, qui en plus du fait de pouvoir mettre dans le même film les origines de Vito Corleone, lui procurait plus de temps pour pouvoir explorer chaque personnages, qui sont ici tous importants. C'est d'ailleurs pour cela qu'on considère souvent ce film comme étant une des meilleurs suites de tous les temps, car elle ne se contente pas de rester dans les même sentiers battus par le premier mais fait des améliorations de la psychologie des personnages, du scénario, avec plus de risques dans la mise en scène bref, je vous ai déjà énoncé tous les points améliorés, et ce film le fait assez bien pour faire passer un premier opus qui méritait déjà un statut de chef d'oeuvre incontesté et incontestable comme une introduction à ce deuxième épisode (en espérant que vous m'aurez compris). C'est ainsi que je m'attaque à la partie qui narre les origines du parrain du premier opus, surement ma partie préférée du long-métrage, surtout grâce à un acteur qui a là un de ses meilleurs rôles et pour qui les années 70 furent décidément un cap décisif dans sa carrière : Robert De Niro, qui reçut un oscar du second rôle diablement mérité et qui pour le rôle est allé jusqu'à apprendre le sicilien. Cette partie est d'ailleurs entièrement en italien, mais elle reste ma partie préféré, en partie pour De Niro qui fait une interprétation remarquable, mais aussi parce que cette partie est moins compliqué que l'autre est donc un peu plus agréable à suivre, et elle nous fait découvrir un peu mieux LE personnage culte du premier opus. Enfin, on peut noter dans cette partie une très bonne reconstitution des décors et une excellente photographie. Bref, quel sacré chef d'oeuvre ! Conclusion : On peut dire que Le Parrain 2 n'a rien volé de son statut de chef d'oeuvre comme le premier opus, de son statut de meilleur suite de tous les temps : Un duo d'acteurs au sommet (même si leurs personnages ne se rencontrent logiquement jamais), pour un film qui ne l'est pas moins... Chef d'oeuvre.