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FaRem
8 770 abonnés
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3,0
Publiée le 23 juin 2022
Gérard devient Georges, mais le caractère reste. Difficile de ne pas faire le parallèle entre Depardieu et le personnage qu'il incarne à savoir un acteur qui n'en fait qu'à sa tête. Certaines scènes sont même amusantes, car l'on imagine facilement Gérard Depardieu faire la même chose que Georges. Pour autant, "Robuste" n'est pas une comédie sur les facéties d'un acteur vieillissant. Pour son premier long-métrage, Constance Meyer centre surtout son film sur la douce et tendre relation entre Georges et Aïssa, sa garde du corps. La jeune femme va d'ailleurs devenir plus que ça puisqu'elle va prendre soin de lui et être là pour lui comme une amie. On pourrait dire qu'elle fait simplement son travail, mais elle fait bien plus que ça. Cette sincère attention est réciproque dans un sens, car l'acteur s'intéresse de près à la personne qui l'accompagne partout que ce soit Aïssa ou Lalou avant elle. "Robuste", c'est aussi l'histoire de la solitude d'un homme qui a tout sur un plan matériel et qui a une vie bien remplie, mais qui n'a personne avec qui partager tout ça. C'est peut-être sa faute, mais on ne le connaît pas assez pour savoir. Ce qui est sûr, c'est que s'il est aussi intrusif c'est aussi parce qu'il tient à ces personnes comme la scène au restaurant chinois le montre avec Georges qui protège Aïssa afin qu'elle ne souffre pas plus tard. J'avais un peu peur de voir un dérivé de "Intouchables", mais la réalisatrice évite tous clichés du genre surtout par rapport au personnage de Déborah Lukumuena, ce qui est un soulagement et une bonne chose, car l'actrice est convaincante dans ce rôle. Constance Meyer a un peu de mal à conclure comme en témoignent les dernières minutes, mais à part cette conclusion bancale, c'est un film bien sympathique porté par un duo attachant.
Il est toujours délicat de critiquer un premier film. Surtout si l’on n’est pas convaincu. On essaie d’être plus tolérant et de garder en tête ce paramètre en général mais quand cela ne fonctionne pas... Et c’est un peu le cas de conscience qui se présente avec ce « Robuste » puisque le film n’est pas raté, ni même foncièrement mauvais, il est juste décevant et pas vraiment mémorable. On en vient même à se demander comment la réalisatrice a su convaincre l’acteur français le plus connu au monde, notre emblème national des comédiens, de tourner dans son tout petit film. Certainement qu’il s’est un peu retrouvé dans ce personnage d’acteur en fin de carrière, empreint d’une grande solitude et n’ayant plus grand-chose à faire de tout.
L’idée d’associer ce personnage à celui d’un chargé de sécurité, presque assistant personnel, pour l’aider dans son quotidien était alléchante. Surtout que la cinéaste a choisi la jeune Déborah Lukumuena, révélée dans le très beau « Divines », pour lui donner la réplique. Une fille, en surpoids de surcroit, pour jouer ce rôle semblait une excellente idée. Confronter ses deux solitudes, ces deux masses physiques, le temps d’un film aurait pu faire des étincelles. Surtout que les deux font montre d’une belle complicité et que leur jeu est irréprochable. Mais malheureusement, Constance Meyer nous propose une œuvre bien trop sage, monotone et monocorde. Pour la confrontation on repassera avec ce « Robuste » qui n’est ni un drame, ni une comédie, ni une étude de mœurs, juste une petite chronique insignifiante si ce n’est l’abattage de ses comédiens.
On aurait aimé soit plus de tension et d’affrontement pour une sempiternelle mais efficace association des opposés. Ou alors des traits d’humour et des bons mots de manière à rire ou au moins sourire. Mais le scénario fait le choix du timide, du non-dit et de la banalité. « Robuste » enchaîne les scènes sans grand intérêt voire des sous-intrigues inutiles (les scènes avec le fils par exemple). Qui plus est, la mise en scène très impersonnelle de Meyer n’aide pas à compenser le léger ennui qui pointe le bout de son nez plus les minutes passent. On a beau apprécier ce duel/duo d’acteurs, il manque clairement à ce long-métrage de consistance et tout simplement d’une raison d’être. Pas forcément déplaisant mais très certainement anecdotique et oubliable.
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j'avais oublié de poster ma critique ce film est excellent la jeune Déborah au non imprononsable tient tête avec brio à Gérard Depardieu parfait en acteur raté en mal d'inspiration bref pas gai mais bon film
Gérard homme et acteur, il y a une possible confusion, renforcée par le regard de la réalisatrice qui confie son admiration pour la personne nommée Gérard et donc par mimétisme pour Georges. Georges personnage du film qui incarne la fragilité dans ce corps imposant et embarrassant. Il pèse ses pas, hésite, il marche et semble glisser sur le sol comme un patineur. Deux solitudes qui se rencontrent. On ne peut ni parler de relation professionnelle ni d'histoire d'amitié ou d'amour; non ce sont deux existences qui se croisent et qui le temps d'un moment de vie vont se soutenir. C'est une jolie histoire que ces deux là nous raconte. La magie tient aussi de la présence modeste d'Aïssa et du charisme de Deborah Lukumuena. On peut penser qu'un corps opulent n'a pas de grâce mais les combats de lutte sont des ballets dansés. Ce duo est puissant et équilibré et pourtant si contradictoire. Leur corpulence massive comme des carapaces de verre, chacun y observe les fêlures de l'autre. Quand la protection se brise ils se soutiennent pour ramasser les morceaux de vie éparses. Une bande son épurée vocale pour valoriser l'histoire . Il y a des sourires mais surtout une sorte de mélancolie. Un film plein de bons sentiments qui repose énormément sur le couple d'acteurs.
Entrainé à reculons pour voir ce film, j'ai été surpris en bien. Non par le scénario, car il est bien fin, mais par la confrontation de deux acteurs si différents et qui tiennent la barre de la confrontation voulue par C. Meyer. Plus que robuste, le titre pourrait être véridique, car en fait, plus qu'un film, c'est un coin de voile soulevé sur l'homme Depardieu, sur une solitude assumée, une nature indomptable voir désagréable qu'il s'autorise. Nous avons vu à l'écran l'homme croisé quelques minutes dans une boutique à Saint-germain-des -prés et qui nous avait en deux minutes présenté les deux faces de l'homme insupportable et de l'acteur sublime. Quel culot de la part de C. Meyer d'avoir su obtenir son assentiment. La mise en situation de Lukumuena n'est pas banale non plus. Au final, un portrait qui méritera qu'on le voit en DVD après une sortie en salle éphémère. Cinéma - mars 2022
Ce film est une douceur malgré le manque de rythme on ne peut qu’admirer ses deux acteurs grâce à la douceur dans son jeu de rôle de Deborah Lukumuena et la prestance du parrain du cinéma français Gérard Depardieu, ce film se laisse à découvrir !
Comment sublimer des corps aussi imposants que ceux des acteurs principaux? En faisant confronter deux personnages que tout oppose : conditions sociales, l'age... La réalisatrice joue avec délacatesse entre les dialogues brefs mais précis, les silences et ces corps d'ordinaire si imposants mais peu mis en valeur dans le cinéma actuel. La jeune actrice fait jeu égal, avec Gérard Depardieu, ce n'était pas gagné d'avance. Bravo.
N’ayant pas grand chose de saillant à relever, j’ai parcouru les dernières critiques des spectateurs : le film montre Depardieu joué par lui même, un acteur célèbre dans une maison luxueuse, limité par sa corpulence, lassé de s’adapter aux contraintes. Le film est lent. Il rend les 2 acteurs principaux sympathiques. Il me fait penser aux derniers films de Clint Eastwood où l’acteur star ne craint pas de montrer sa déchéance et d’annoncer sa fin prochaine avec tendresse.
Ai vu "Robuste" le premier film de Constance Meyer avec Gérard Depardieu et surtout Déborah Lukumuena que j'aime beaucoup. Les grandes qualités de ce film sont avant tout la mise en scène inventive et la photographie très soignée. Georges (mais on pourrait dire Gérard) est un vieil acteur fatigué dont le garde du corps-secrétaire doit partir pendant un mois et qui est remplacé par la jeune Aïssa passionnée de lutte gréco-romaine. Les deux personnages ont beaucoup de points communs, ce sont des solitaires taiseux et robustes et vont vivre ensemble au quotidien pendant le tournage d'un film d'époque. Si le scénario nous évite le coup de l'amour improbable entre les deux, on ne voit pas très bien quel est le parti pris de celui-ci. Avec un rythme assez lent et parfois très lent, une succession de scènes quotidiennes parfois tendres, amusantes, absurdes desquelles ne se dégagera jamais la moindre émotion. C'est dommage. On a souvent l'impression que la seule idée était de réunir ces deux acteurs à l'écran. Depardieu est bien moins intense que dans "Maigret" car le rôle est bien trop proche de lui-même donc il ne reste plus que Déborah Lukumuena, magnifique, pour donner de la vie à ce film qui manque de rythme et d'une trame dramatique. Tous les pièges de la facilité sont évités, aucun manichéisme, aucune caricature mais également aucune intensité. Un film un peu trop anorexique au niveau inspiration.
J’ai adoré l’histoire. Cette relation entre ses deux personnages cabossés par la vie. Gérard interprète sublimement ce pauvre Georges qui finalement, bien qu’étant célèbre, souffre beaucoup de solitude. Deborah Lukumuena joue vraiment très bien, ainsi que le jeune Lucas Mortier, très juste lui aussi. Ainsi que tous les autres comédiens, sans parler de la prestation de notre Gégé, époustouflante ! J’ai adoré la photo ! Quel boulot ! J’ai adoré aussi la musique. J’ai beaucoup aimé, ces jolis plans de coupes : la ville la nuit, le vent dans les feuilles à l’entrée de chez Georges... Les touches d'’humour aussi. Ainsi que ces purs moments de grâce comme par exemple ce souffle musical où Aïssa est devant son piano et Georges devant l’aquarium. A découvrir !
On voit rarement dépeint les agents de sécurité au cinéma français. Je suis allée voir ce film, je suis une femme dans la sécu et j'ai apprécié ce respect et cette mise en lumière de la profession. Deborah incarne bien le rôle, elle s'adapte, compose et tranche aussi. Gérard est sans surprise mais agréable à voir, un jeu du routard du cinéma et bien juste. Même si trop de longueurs à mon goût, peu de surprises, une fin bof bof. Pour mes collègues qui veulent retrouver des belles petites scènes de boulot, ça peut faire plaisir.
Il est robuste, elle est robuste. Il est fragile, elle est forte. Il est désinvolte, elle est engagée. Deux postures différentes pour deux physiques qui se font face à l'unisson. Les jeux d'acteurs sont formidables dans une vérité touchante. Un écho troublant filmé avec justesse et intelligence par une Constance Meyer qu'il faudra suivre avec attention. A voir !
J’ai adoré ce film qui m'a réconcilié avec Depardieu à cause de certains faits divers le concernant, ce film est d'une grande sensibilité et très bien joué par ces deux acteurs qui traduisent bien par leur jeu des souffrances cachées, tous deux sont de grands acteurs ! un très bon moment de cinéma à voir !
Je n'ai pas vu ce film et n'irait plus voir ceux de ce néanmoins grand acteur, ami d'un dictateur fou, mais critiquant la France avec sans doute sincérité mais surtout mépris vis à vis d'un peuple qui lui assure des jours bien arrosé de grands crus; même s'il parait qu'il soigne un peu son addiction à trop de bonne chair ... ce qui se voit !
Georges (Gérard Depardieu) est une star de cinéma vieillissante qui vit seul dans sa luxueuse villa en plein Paris, mange trop, dort mal, peine à se souvenir du texte qu’il doit appendre pour son prochain film. Son seul lien avec le monde extérieur est Lalou, son garde du corps, qui doit s’abstenter quelques semaine pour enterrer son père au pays. Lalou est remplacé par une employée de la société chargée de la protection rapprochée de Georges : Aïssa (Déborah Lukumuena), une imposante jeune femme de vingt-quatre ans, qui pratique la lutte amatrice. Si Georges lui réserve un accueil plutôt frais, il va vite s’attacher à elle.
Constance Meyer a du culot. Pour son premier film, elle s’est lancée un double pari. Le premier est de filmer Gérard Depardieu, le monstre sacré du cinéma français, dans un rôle quasi documentaire : celui d’un immense acteur en bout de course. Le second est de lui opposer un autre personnage aussi « robuste » que lui, en la personne de la jeune actrice Déborah Lukumuena. Sacré culot de lui donner la moitié de l’affiche et d’y mettre son nom à égalité avec celui de notre Gégé national !
"Robuste" courait le risque de raconter une histoire cousue de fil blanc et courue d’avance. Ce risque là n’est qu’à moitié évité. Comme l’annonçait le pitch, Gérard (oups… je voulais dire Georges) et Aïssa vont lentement s’apprivoiser. Rien n’advient dans leur relation qui nous surprenne et qui, par conséquent, ne nous bouleverse.
En revanche, Constance Meyer relève haut la main le double pari qu’elle s’était lancée. Gérard Depardieu – si l’on oublie un instant ses inutiles provocations russo-dubaïotes – est impressionnant dans un rôle autobiographique qui évite tout à la fois la parodie, l’égocentrisme et l’auto-dépréciation. Déborah Lukumuena l’est peut-être tout autant. D’autres qu’elles se seraient laissés démonter face à la statue du Commandeur. Elle non. Reste toutefois à déterminer si son aplomb constitue une des nombreuses facettes d’un jeu qui en révèlera d’autres dans ses prochains films.