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Pierre Phdb
14 abonnés
219 critiques
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2,5
Publiée le 20 février 2023
Un peu bancal.
Bancal car racontant trop d'histoire.On pourrait penser que le thème du film est un bizutage qui tourne mal d'un élève officier de Saint-Cyr né en Algérie, bizutage et intégration lié au prestige de l'école et aune longue histoire comme d'autres écoles type Arts et Métiers le font. Le film aurait put être une critique de ces rites, la problématique de la responsabilité par l'école, ses enseignants, l'armée l'état. Un élève officier est sous contrat avec l'armée, quel statut pour un mort en de telles circonstances. le film est un peu cela.
Un peu cela car c'est un film familiale, il vient se greffer les raisons du départ d'Algérie. Les rapports entre la victime et son frère, l'éclatement de la famille suite au départ. Sans doute nécessaire pour un travail d'introspection du réalisateur mais donne a l'arrivée un film qui part dans tous les sens sans vraiment clore les différents sujets ouverts.
Le film passe complètement à côté de son sujet ! un vrai Hors-Sujet ! Malgré la caution de Lairent Laffite, le film reste sur une problématique purement communautaire, qui ne traite jamais le fond du sujet, les personnes d'origine maghrébine et l'armée. Nul ! Beaucoup de longueurs et de répétition....
"Pour la France" est inspiré de l'affaire Jallal Hami, un élève officier qui est mort à la suite d'un bahutage. Ce jeune homme n'est d'autre que le frère du réalisateur, qui a fait ce film pour raconter son histoire. Cependant, il n'est absolument pas là pour régler ses comptes avec la justice alors qu'il avait largement de quoi faire. À travers ce drame, il rend hommage à son frère, un garçon présenté comme brillant et qui aimait son pays. Il raconte l'histoire de sa famille, qui a quitté l'Algérie pour venir s'installer en France et évoque les différentes relations familiales que ce soit entre frères, mère-fils, père-fils ou encore leur relation avec leur pays d'accueil. Rachid Hami expose sans jamais prendre parti. Je le trouve honnêtement même gentil par rapport à certaines choses comme une forme de résiliation. En tout cas, son film est très digne et vraiment touchant. Entre les flashbacks enrichissants notamment à l'étranger, les personnages attachants et les très bons acteurs, ce "Pour la France" est un beau film qui dégage beaucoup de pudeur et dignité.
Une fois n’est pas coutume, c’est la bande-annonce qui m’a attiré vers ce film. Découvert pour moi dans Coup de chaud, Karim Leklou est un acteur à suivre et j’aime beaucoup Lubna Azabal qu’on ne voit plus guère. Les deux sont vraiment très convaincants ici et sont pour beaucoup dans la réussite du film. Rachid Hami nous relate ici l’histoire vraie de son frère cadet et de sa famille. Le récit, éclaté sur plusieurs périodes et plusieurs pays, est chargé d’un bout à l’autre, d’une grosse émotion. Plusieurs thèmes sont abordés mais le scénario ne s’éparpille pas. De l’émigration à l’intégration, en passant par la perte, le deuil et la relation entre frères, tout est fait avec subtilité et n’est pas manichéen. Même si la grande muette en prend tout de même plein son grade. La mise en scène reste peut être un peu trop sage mais l’ensemble est bien ficelé et nous tient en haleine grâce un scénario pudique et forcément très personnel qui évite les clichés et les lieux communs. Outre les deux interprètes déjà cités, on retrouve aussi, entre autres, les toujours impeccables Shaïn Boumedine, Samir Guesmi, Laurent Lafitte (très bien en commandant de St Cyr) ou Laurent Capelutto. Au final, un film bouleversant, puissant, dur et émouvant dont on sort un peu sonné. Une belle réussite.
Un beau film et touchant par moment. L'histoire de deux frères différents, mais soudés dans leur histoire malgré tout. Un drame intéressant et bien joué par le duo Leklou et Boumedine qui sont pétillants mais pas seulement, tous les acteurs sont bien choisi. La petite touche Lafitte et l'actrice Lubna Azabal n'est pas de trop. Globalement bien, et interessant sur les retours dans le passé. Je sais pas, le seul reproche serai qu'il ne m'a pas marqué non plus, la qualité du scénario c'est qu'on ne rentre pas dans certains clichés...
Aissa, 23 ans, meurt lors d'un bizutage à la prestigieuse école militaire Saint-Cyr. Sa famille se confronte à l'armée pour que les honneurs lui soit rendus.
Tout en contant le réel combat qu'il a mené face à la grande muette, Rachid Hami raconte l'histoire de son petit frère Jallal et de sa famille : l'enfance algérienne pendant la guerre civile, le père absent, une mère forte et aimante, les deux frères que tout oppose, les derniers moments passés ensemble à Taipei.
Pour interpréter ces moments forts de sa vie, il a fait appel à Karim Leklou, Lubna Azabal, Samir Guesmi, Laurent Lafitte et Shain Boumedine tous parfaits, entre retenue et intensité.
A la lecture de son synopsis, Pour la France invite à une enquête dont l'objet serait de percer le mystère entretenu par la grande muette autour du décès accidentel de l'une de ses jeunes recrues, Aïssa (Shaïn Boumedine). Pourtant, la dernière réalisation en date de Rachid Hami est moins un film-enquête qu’un drame familial qui s’articule principalement autour du personnage interprété par Karim Leklou, frère aîné du défunt. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/c/fifp2023/#P
ça aurait pu être un très bon film, émouvant et dense et bien joué. Mais certaines séquences trop longues et l'épisode taïwanais (financement?) en gâche un peu le sens. A voir pour les parties intéressantes.
Bouleversant sans être dans le pathos. Magnifiquement interprété. Un très beau film a découvrir qui dépasse son sujet de départ pour toucher à l'universel.
De Rachid Hami (2023). Le film tiré d'un fait divers à savoir un bizutage dramatique et mortel dans une grande institution militaire . Voilà pour la trame enfin plus sur la genèse du film . Pour autant et c'est pourquoi le film est passionnant est qu'il détricote tous les aspects de ce drame comme la gestion de ce que l'on nomme à raison ''la grande muette'', la relation historique et passionnelle entre la France et l'Algérie , deux pays à l'histoire imbriquée et douloureuse . Autant aussi ce que la France vit encore de nos jours , la relation ambiguë q'elle entretient avec ses citoyens de seconde zone . Le film est aussi sociétal car il mets en exergue la différence de traitement suivant l'origine sociale . Le film est touchant et puissant . Et aussi superbement interprété Karim Leklou, Shaïn Boumedine, Lubna Azabal et Latent Lafitte.
C'est dommage l'idée de ce film était de soulever la pratique du bizutage pardon du bahutage des élèves officiers de St Cyr des élèves de première année par les élèves de la 2e année. Or ce film se perd tout de suite, car le sujet n'est pas approfondi. Pourquoi l'armée tolère encore ce type de "traditions" qui s'avère mortelle...pour l'un d'entre eux. On a AUCUN témoignage des autres participants. En fait on assiste à une introspection d'Ismael. Ce dernier, le frère aîné de la victime, n'est en rien semblable à Aïssa Sadi, (Master à Sciences Po et 5e au concours d'entrée). En effet il est complètement IMMATURE et f.....la m.....partout où il passe. C'est ainsi que l'on voit les deux frères se retrouver à Taipei. Avec un parcours brillantissime pour le cadet et une absence totale de vision pour l'ainé. Là encore on assiste à une confrontation entre le monde ultra moderne à Taïwan, où un policier précise à Ismaël "On est pas des sauvages"... Bref il y a plein de sujets soulevés : la vie en Algérie avec les premières révoltes islamiques, la vie à Taipei, le meurtre à St Cyr et la responsabilité de l'armée. Mais aucun n'est réellement développé. Et c'est bien dommage !
"Le bahutage", bizutage à la façon Saint-Cyr coûte la vie à AÏssa, jeune franco-algérien voulant embrasser une grande carrière militaire. D'après l'histoire vraie de Jallal Hami, son grand frère Rachid porte cette histoire sur grand écran. Le film exprime bien sûr la douleur de la famille, mais à travers des flash-back montre une histoire pas toujours lisse entre le jeune homme studieux (ShaÏn Boumedine) et le grand frère fougueux (l'excellent Karim Leklou). Entre l'Algérie, les cités françaises et Taiwan, cette oeuvre s'éparpille peut-être un peu trop mais dégage au final une énergie folle comme en témoigne la scène dans le taxi. Un film hommage qui a le mérite de ne pas tomber dans l'angélisme.
Il y a quelques années un fait divers défraya la chronique : une jeune recrue de Saint-Cyr décéda tragiquement lors d'un bizutage. On ne sût jamais réellement ce qui se passa, La Grande Muette portant bien son surnom. Le frère de la victime rend hommage au défunt à travers ce film qu'on imagine à la fois douloureux et cathartique pour lui. Derrière une mise en scène sobre et impeccable c'est l'histoire émouvante de deux frères que tout oppose qui nous est contée plus qu'une enquête, de toute façon inutile. Une distribution épatante avec notamment un Karim Ricloux tout en douleur et rage contenues.
La bande-annonce laisse imaginer au spectateur le récit d'un scandale au sein de l'armée mais, très vite le film prend un tour différent en racontant, par de nombreux flashback, l'histoire d'une famille fracassée. Ce récit en parallèle peut inquiéter car on perd de vue, par moment, la ligne que suit le réalisateur : étude familiale ou enquête judiciaire ? Et toute l'intelligence est de révéler progressivement l'ambiguité du titre : "Pour la France", c'est autant s'engager pour la France que partir pour la France et jusqu'à mourir pour elle. Cette famille, c'est celle du réalisateur Rachid Hami, et c'est une famille française. Une famille qui vient d'ailleurs, dont le désir de franchir la Méditerranée est porté par un mot, une idée : la France. Un des fils est prêt à mourir pour cette idée. Des militaires sont capables de mentir pour cette idée dont ils n'ont pas saisi l'essence. C'est un film brillant. Rachid Hami sait faire oublier sa caméra et Karim Leklou montre une nouvelle fois son grand talent d'acteur.
En 2022, le réalisateur Rachid Hami retrace les événements liés à la mort de son propre frère, survenue lors d’un bizutage à l'École militaire de Saint-Cyr. Moins un film de procès ou de quête de justice, il s’agit surtout d’un hommage effectué à la mémoire de son frangin. Ainsi, à l’aide de flashbacks structurés, le récit évoque la relation tumultueuse entre les deux jeunes hommes, aux personnalités diamétralement opposées. On tombe rapidement dans la chronique familiale qui, bien que sincère, apparait trop intimiste pour émouvoir. Bref, il s’agit d’une œuvre très introspective dont la multitude de thèmes abordés lui confère un caractère brouillon.