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Xavier B.
17 abonnés
283 critiques
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3,0
Publiée le 29 octobre 2023
Road movie nocturne de deux pieds nickelés dans Casablanca... Tension narrative très efficace, Relations père-fils et ''masculinité'" toxiques Violence de la ville...
Intrigue de polar pretexte à une critique de fonds sur une société rongée par l'informel et la débrouille pour survivre. Le voyage initiatique des deux protagonistes est une invitation à lire un propos plus profond sur le poids de la corruption et la faible valeur de la vie humaine dans les sociétés marocaine, maghrébine, arabe ou tiers-mondisée. Le rendu est convainquant, bien filmé et le scénario est pertinent. Une vraie réussite.
Film sobre, caméra vivante, caractères particuliers très illustratifs, très bons acteurs, notament Ayoub Elayd, narration sur le fil, développement telle une histoire de Mrabet. La vie souvent est un piège dont il n'est pas facile de s'extirper. J'ai beaucoup aimé.
"Les meutes", avec son duo père-fils errant toute une nuit dans Casablanca à tenter de faire disparaître un cadavre nous entraine dans une dantesque descente aux enfers. L'enchaînement de coups du sort qui empêchent les deux personnages de parvenir à leurs fins fait glisser le film vers une abstraction bienvenue qui lui donne un caractère un peu beckettien, sur l'absurdité des actions humaines (et même peut-être de l'existence toute entière). La mise en scène a de plus de très belles inspirations - la séquence au bord de l'océan en particulier est superbe
Rien n'est lisse dans ce film particulièrement atypique. On assiste à un défilé de véritables "gueules", des acteurs non-professionels qui portent en eux un vécu et une misère peu vus au cinéma.
Ça suinte, ça bave, ça à du grain...
On est plongés dans les bas-fonds de Casablanca. Quiconque connait un peu les aspérités de cette ville ne peut qu'être admiratif face à ce travail unique qui saisit l'essence même des marges de cette cité si particulière.
Les dialogues pur jus peuvent sembler peu crédible une fois traduits mais ils reflètent parfaitement la réalité locale.
Absurde existentialiste, mysticisme, violence sociale, ce film sincère nous ouvre à de nombreux niveaux de lecture sans jamais assener de façon péremptoire un discours convenu.
Comment faire disparaître un cadavre? C'est la question qui va se poser pour un père et son fils tout au long du film. Ce kidnapping raté est le centre de cette oeuvre sombre tournée avec des acteurs non professionnels. Cette immersion dans les bas-fonds du Maroc avait pourtant de la gueule (comme les figurants), mais la tension voulue n'est pas flagrante à l'écran. La relation père/fils et la peur du jugement dernier sont bien présents, mais cela ne suffit pas à rendre ce polar captivant. Prix du Jury à Cannes 2023 dans la section Un certain regard, ce film poisseux ne m'a pas tenu en haleine et se révèle être une déception à mes yeux.
Les Meutes offre un voyage au cœur de la société marocaine en abordant avec sensibilité des sujets essentiels tels que le rapport père-fils, la pauvreté et la criminalité. Le film nous plonge dans un monde où le gangstérisme révèle la dure réalité vécue par les classes les plus précaire. Cela devient pour eux une épreuve dangereuse, où la quête de nourriture pousse ce père et son fils à des extrémités troublantes. La religion, omniprésente dans la culture marocaine, se dévoile à travers des croyances et des superstitions qui tissent une ironie subtile tout au long de l'histoire. Malgré les actes illégaux commis par Hassan et Issam, ils tiennent à respecter des codes religieux qui semble alors superficiel en comparaison au mal fait.
Ce thriller marocain propose une image organique et charnelle qui évite habilement le côté trop léché souvent présent dans le cinéma contemporain. Le choix de tourner de manière nocturne ajoute une couche supplémentaire à son atmosphère déjà sombre. C'est dans cette noirceur que Kamal Lazraq parvient à insuffler une dimension absurde quant à l’aggravement perpétuel de la situation. Malgré cette combinaison réussie, on regrette que le film manque parfois d'impact en s'enlisant dans sa propre noirceur.
La décision de prendre des acteurs non professionnels confère au film une certaine authenticité. Les improvisations judicieusement intégrées ajoutent une touche de réalisme. Ayoub Elaid et Abdellatif Masstouri livrent des performances impeccables. Leur rapport est essentiel à l'histoire. On explore la complexité de cette relation père-fils qui oscille entre tradition et contestation. Le film offre une réflexion sur la société marocaine, où la figure du père tient une place primordiale, mais où les questionnements des jeunes générations sèment parfois le doute. Malgré cela, le récit souligne habilement que l'aspect sociétal l'emporte souvent sur les instincts primaires.
Lire d'autres critiques ici : https://doisjelevoir.com/
A l’origine la guerre des gangs. Deux caïds règlent leur compte , quand l’issue d’un combat conduit deux factotums, petits grouillots sans importance, à se voir confier la charge d’un corps. Celui-ci aurait du être vivant, le voici mort, leur chef n’en veut plus mais leur ordonne de s’en débarrasser avant la levée du jour. La nuit propice n’est nullement complice. Le duo de kidnappeurs multiplie les tentatives et enchaîne les contre-temps, et les refus de ceux sur qui ils comptaient pouvoir l’enterrer. Une cascade de malheurs, sans trame véritablement émotionnelle ni tension palpable. Le scénario patine un peu avant que son auteur-réalisateur ne prenne pleinement conscience de l’univers dans lequel il nous a entraîné. Il entre alors dans les entrailles de Casablanca où la faune se repait du plus faible, le trahit, le condamne… Un film vraiment noir ( la nuit, les âmes, l’intrigue … ) , terriblement existentiel . D’ailleurs Abdellatif Masstouri et Ayoub Elaid, sont des non-professionnels . Ils sont vrais ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Le temps d’une nuit fiévreuse dans les bas fonds de Casablanca un père et son fils doivent se séparer d’un cadavre. Même si la situation est grave et glauque il y a presque quelque chose de comique dans leurs volonté de mener leur tâche et leur propension systématique à échouer. De bons moments de tension pour un thriller poisseux excellemment joué par des comédiens non professionnels qui par leurs peaux tannées et leurs visages émaciés apportent au récit une belle véracité.
Un film qui présente Casablanca pas en version touristique mais une ville pauvre de combines. Un petit travail qui tourne mal et génère la trame du film.
Ensuite il n'y a pas que le travail qui tourne mal c'est aussi le cas de ce film qui tourne en rond. Ressemble plus a des suites de scénettes il aurait put être faute de matière de scénario faire un court métrage.
j'ai bcp apprécié...les critiques étaient fondées...bcp de tension...c'est un très intéressant petit thriller de série...mis en scène par un vrai cinéphile...
Auréolé du prix du jury en section parallèle ( quinzaine des réalisateurs) et parfois très bien vendu par la critique, " les meutes" se révèle au final très décevant.
Polar se situant à Casablanca ( Maroc), on est vraiment très loin du niveau des polars Égyptien "le Caire confidentiel" ou " la conjuration du Caire" et encore moins des polars iraniens ("nuit de Mashad" ) notamment, pour ne citer que quelques titres.
Les points forts du film sont le casting ( très bien choisi), la direction d'acteurs, mais le reste ne tient pas la route.
Le scénario paraît avoir été écrit en cinq minutes et n'est franchement pas à la hauteur.
A mes yeux, " les meutes" maintien l'attention pendant vingt minutes avant de sombrer. Les dix dernières minutes sont sans doute le point d'orgue , d'un opus qui montre un Maroc gangrené par la pauvreté qui conduit tous les personnages à risquer très gros pour des noyaux de cerise.
Largement survendu par la critique et titulaire d'un prix qui laisse penser au meilleur, " les meutes" tombe à plat. Il est pourtant parfois ( je l'ai lu) comparé, mais selon moi, abusivement ( et je suis aimable) à l'univers des frères Coen.
Malgré plusieurs critiques négatives , J’ai suivi l’avis de Télérama et je n’aurais pas du: l’histoire ne raconte pas grand chose et sur le plan esthétique ce n’est pas supportable …j’ai fait l’effort de rester jusqu’au bout mais je me demande encore pourquoi, la fin est à l’image du film .