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Patricia D.
76 abonnés
181 critiques
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4,5
Publiée le 9 juillet 2023
Paula est le premier long-métrage de la réalisatrice Angele Ottobah qui souhaitait montrer à l'écran l'emprise d'un père sur sa fille. L'objectif a été parfaitement atteint, avec maestria ! La relation entre le père et sa fille, montrée d'abord comme exemplaire, s'altère de manière insidieuse, se détériore en quelques actions marquantes et choquantes, jusqu'à donner aux dernières scènes du film un climat effrayant et cauchemardesque. Les acteur·trices sont excellent·es, à commencer par la jeune Aline Helan-Boudon.
À la manière d'un conte pour enfants qui en dit plus que ce qu'il laisse croire, le premier long-métrage d'Angela Terrail se révèle être bien glauque derrière ce bonheur apparent... On suit principalement Joseph et Paula alors que le père et la fille se rendent dans une jolie petite maison isolée pour passer l'été ensemble. Un isolement qui laisse place à une emprise psychologique progressive... La réalisatrice utilise pas mal d'images et de comparaisons pour symboliser cette relation qui se détériore. Il y a la maison qui n'est plus le petit coin de paradis du début, les remarques sur leur amaigrissement avec Joseph qui a de plus en plus une sale gueule. Un dépérissement croissant qui est limite une transformation, ce qui permet à Angela Terrail de basculer vers le thriller psychologique malsain et sombre. À ce niveau-là, le résultat aurait pu être plus anxiogène et dérangeant, mais on comprend que c'est difficile quand l'un des personnages est une petite fille. En tout cas, c'est pas mal pour un premier film.
Ambiance progressivement de plus en plus morbide, soulignée par une BO glaçante. On reste hypnotisés par cette relation père-fille qui se dégrade. Les signes avant-coureurs sont finement distillés. OLDFIELD est malde : son système immunitaire a été détraquée par de la nourriture. C'est une élève désobéissante compulsive, dixit l'assistante sociale. Le prologue étonnant montre qu'elle a trop facilement l'ivresse des profondeurs, et c'est dangereux pour elle, mais le père la protège. Et puis inexplicablement (bien joué le scénario) les faits bizarres se multiplient. Les dialogues sont lapidaires mais paraissant essentiels pour l'éducation de la gamine. Brusquement ils cassent tous les objets de leur maison (sans explication on découvre qu'ils ont changé totalement l'aménagement). Elle est déscolarisée et il se charge de son éducation avec des séances écoeurantes spoiler: (éventration de son lapin, observation des sangliers en pleine forêt la nuit,...) . Il devient brutal encore une fois sans raison et multiplie les actes violents. Jusqu'à l'apex final dramatique! Drame étouffant!
Histoire d une emprise dans cette relation père fille, le climat évolue au fur et à mesure du film. Néanmoins ce scénario simpliste et cette réalisation épurée finie par ennuyer ferme.
Je suis vraiment énervée d'avoir gaspillé mon argent pour aller voir ce film.
Il s'agit d'une sorte de film d'horreur qui ne dit pas son nom. C'est nul, dérangeant, j'ai détesté l'image quasiment en permanence en gros plan sur les corps des personnages.
S'il n'y avait pas eu une scène cruelle avec un animal, j'aurais été moins sévère, mais là c'était trop.
Le seul point positif c'est que les deux acteurs principaux jouent très bien.
Je déconseille fortement ce film, malgré le synopsis qui semblait intéressant.
Le malaise est progressif dans Paula et suit en cela pas mal de films récents, qu’il y ait ou non des forêts menaçantes et/ou un père inquiétant à l’horizon (le formidable Dalva). Le problème majeur avec le film, quoique cela est évidemment sujet à la sensibilité de chacun, réside dans un mélange de réalisme et de conte mystérieux dont aucun des deux aspects ne parvient à susciter qu’un vague trouble, ma foi assez déplaisant. Difficilement explicable est l’impression d’avoir sous les yeux à la fois une œuvre qui se dissimule en partie, laissant planer l’incertitude, !tout en faisant preuve d’un caractère démonstratif excessif, dans un formalisme souvent agaçant. Au demeurant, la relation entre cette fillette de 11 ans et un ogre familier, son père, laisse accroire une certaine liberté au spectateur, alors qu’il n’en est rien. Certains diront maîtrise narrative, d’autres jugeront la manipulation plutôt malhabile et même embarrassante.
Paula a onze ans. C’est une enfant frondeuse qui peine à se plier à la discipline scolaire. Sa mère vit en Corée loin d’elle. Son père, un biologiste qui souffre d’une insuffisance respiratoire grave et a cessé de travailler, la couve d’un amour exclusif. Obsédé par la qualité de l’alimentation de sa fille, il a banni le sucre, la viande et le lait de son régime. Pour l’été il a décidé de partir dans un gîte rural au bord d’un lac perdu au milieu de la forêt. Quand vient l’automne, il n’en part pas et annonce aux services sociaux qu’il assurera désormais son éducation à la maison.
"Paula" est un premier film troublant basé sur une ambiguïté. Le père – qui demeurera anonyme – est-il un être aimant qui entend consacrer les derniers mois qui lui restent à vivre à sa fille et lui transmettre les valeurs qui lui sont chères ? ou est-il au contraire un monstre farci de connaissances pseudo-scientifiques qui, flirtant avec l’inceste, va étouffer sa fille à force de (mal) l’aimer ?
On imagine la catastrophe qu’aurait été le film si le second parti avait été trop vite révélé, la seconde moitié du film se transformant alors en survival movie avec une gamine tentant de fuir dans la forêt un père devenu hystérique. Le scénario de "Paula" est heureusement plus subtil qui laisse planer presque jusqu’à la fin le mystère. Le choix à contre-emploi de Finnegan Oldfield, auquel on donnerait le bon dieu sans confession, y est pour beaucoup.
Il faut saluer le courage de la jeune réalisatrice à prendre l’air du temps à rebrousse-poil en faisant de son héros écolo pur jus un ogre en puissance. Autre choix audacieux et réussi : avoir choisi l’acteur transgenre Ocean – et le filmer le sexe à l’air – pour interpréter la figure patibulaire d’un punk à chien, sale et menaçant, qui s’avèrera, contre toute attente, une planche de salut pour la gamine.
Pour autant, "Paula" peine à convaincre. Les ficelles de ce conte fantastique sont un peu trop grosses. Tout y est paradoxalement à la fois trop elliptiquement suggéré et trop caricaturalement souligné.
Finnegan Oldfield est un acteur caméléon capable d'alterner cinéma de genre comme ici ,ou films à plus gros budget avec la même singularité. Dans le cas présent, il incarne un père de famille malade, qui va déscolariser sa fille Paula pour s'installer avec elle dans un chalet au milieu des bois. Au plus le film avance, au plus son comportement envers Paula va devenir inquiétant. Angela Ottobah signe une première oeuvre originale et quelque peu déroutante. Elle s'appuie sur la formidable Aline Helan-Boudon qui va devoir faire face à la folie de son père. "Paula" est de ce genre de film qui vous glace le sang malgré un début peu engageant.
Paula est une jeune fille qui vit seule avec son papa malade. Angela Ottobah parvient à installer lentement une ambiance pesante et angoissante entre ce père malsain et cette jeune fille vulnérable mais très intelligente. Thriller fabuleux et réussi porté par une jeune comédienne très talentueuse. Les images sont magnifiques. Puissant.
Un premier film très impressionnant. Le sujet est classique, mais l'histoire est vraiment originale et très subtil. La mise en scène est belle, notamment au niveau de l'ambiance sonore et visuelle. La personne d'Aline est aussi impressionnante pour son jeune âge. Un très bon premier film
Une atmosphère spéciale ainsi que de très bons acteurs. J'ai eu du mal avec le caractère angoissant du père envers sa fille, mais le scénario et la musique nous font bien plonger dans le film.
Vu en avant-première. Ce film est hypnotique et j'ai été bouleversée. J'ai aimé la pudeur et la force avec laquelle la réalisatrice nous raconte cette histoire. Un grand film.
Excellent premier film qui aborde de manière sensible et singulière le sujet de l'emprise. Un conte cinématographique à la photographie soignée et à la mise en scène maitrisée. On plonge dans un univers à la fois irréel et très réel. Paula est un film qui procure des sensations fortes : le sujet, le casting, la musique, tout nous embarque. Brillant et nécessaire !
Finalement, on ne sait même plus de quoi ce film voudrait s'emparer tant le scénario est pauvre et dispersé. La pathologie de démence du personnage du père est un pauvre pastiche en soi et rien ne vient jamais rythmer ou casser cette pénible plongée en abîme dénuée de tout sens. Le lien entre les deux plus jeunes personnages serait sans doute l'approche la plus intéressante du film s'il n'était pas survolé.