C’est un film un peu long. Ernest et Jean sont deux frères qui réussissent tout à l’école et qui vivent avec leur mère. Le film raconte la vie de cette famille immigrée des années 80 à nos jours. C’est un peu déconstruit et inégal, mais de belles séquences.
Une très belle réussite. On est happé par le personnage de cette mère têtue et imparfaite qui tente de vivre sa liberté dans le marasme de la vie. C'est un magnifique personnage de cinéma.tout est juste et inattendu , les acteurs sont superbes et donnent vie à cette fresque sociale et intime. Ahmed syllha que l'on voit de film en film tenir des rôles plus sobres et justes , tient son meilleur rôle . J'espère que l'on saura remarquer tous ces magnifiques acteurs.
Film long et ennuyeux, sans réel message. Je ne recommande pas du tout. J'ai peine à imaginer que des ivoiriens se retrouvent dans ce film bourré de clichés.
Un petit frère, c'est une vingtaine d'années dans la vie d'une famille immigrée de Côte d'Ivoire : leurs amours, leurs réussites, leurs liens. Le film est agréable à regarder, humain sans être idéaliste, assez brut. Les acteurs sont très bons et parviennent à nous attraper pour nous faire voir le monde par leurs yeux.
"Un petit frère" brosse la chronique pendant vingt ans d’une famille ivoirienne immigrée en France. Rose est arrivée à Paris en 1989, avec deux de ses quatre fils. Hébergée par un couple de parents, elle trouve un emploi de femme de ménage dans un hôtel. Éprise de liberté, elle refuse l’union avec Jules César, un compatriote que sa famille lui présente, et lui préfère une aventure sans lendemain avec un ouvrier tunisien du bâtiment. Bientôt Rose part s’installer à Rouen pour rejoindre Thierry, son amoureux. Jean et Ernest, ses fils, l’accompagnent et grandissent.
"Jeune Femme", le premier film de Leonor Serraille, avait reçu à sa sortie en 2017 un accueil enthousiaste – que j’étais un des rares à ne pas totalement partager. Il a fallu attendre plus de cinq ans la sortie du second, qui ne lui ressemble en rien. Rompant avec le portrait d’une femme de notre temps, Leonor Serraille s’attaque à un genre casse-gueule, la chronique familiale au long cours, sur plusieurs décennies. Plusieurs écueils la menacent : le rythme du récit, son unité, le vieillissement des personnages…
Le pari est relevé en trois tableaux qui, sans rompre avec le fil chronologique, se focalisent successivement sur Rose puis sur chacun de ses deux enfants. Ces trois tableaux brossent le portrait d’un beau personnage féminin qui aurait amplement mérité que le titre du film lui soit consacré : pourquoi diable évoque-t-il ce petit frère qui n’occupe finalement que la deuxième ou la troisième place ? Cette Mère courage, femme libre, attachante, passionnément dévouée à ses enfants est remarquablement interprétée par Annabelle Lengronne – alors que le comique Ahmed Sylla ("L’Ascension", "Le Dindon", "Tout simplement noir"…) ne convainc guère dans le rôle d’Ernest adulte.
Seule ombre au tableau que j’avoue le rouge au front tant elle est politiquement incorrecte : j’ai trouvé à ce "Petit frère" un peu trop de bien-pensance pour m’embarquer complètement.
Décidément, Blaise Pascal est à la mode en ce début 2023. Après "Les banshees d'Inisherin" abordant la quête pascalienne du divertissement pour faire oublier à l'homme l'insupportable idée de sa mort, Léonor Séraille traîte de l'incapacité humaine à appréhender le présent. La mère déracinée et ses deux fils sont les trois protagonistes d'une histoire familiale sans intrigue. C'est juste le tapis de trois vies que la réalisatrice déroule devant les spectateurs. La mère cherche à user sa liberté au contact du présent. Mais cela ne va sans modifier la vie de ses deux fils qui ne parviennent qu'épisodiquement à s'unir à ce présent fugace : l'un va partir à la quête de son passé pour retrouver une identité quand l'autre va y renoncer pour se projeter dans l'avenir. C'est un film simple, réaliste, qui propose une réflexion intelligente sur le temps et l'identité. Ahmed Sylla n'apparait qu'à la fin du film mais saluons la performance d'acteur de Stéphane Bak et du jeune Kenzo Sambin.
Dommage que ce film souffre de quelques longueurs qui auraient pu être évitées., Je pense notamment aux scènes de boîte de nuit avec Jean ou avec Rose et son premier amant. Dommage que ce film très réaliste, sombre dans l’invraisemblence. On a du mal à croire, en effet, qu’une femme de chambre d’un hôtel ,puisse s’envoyer en l’air dans une chambre et paresser ensuite dans le lit, tout comme elle puisse avoir le loisir d’étaler un dessus de lit sur la terrasse et se prélasser, en prenant le petit déjeuner avec son prochain amant. Pour un film qui se veut réaliste, c’est vraiment à côté de la plaque sauf, à méconnaître la réalité du travail d’une femme de chambre. Laure Calamy en a incarné une et ce n’était pas le même topo. Certes Rose s’affranchit de bien des règles mais quand même !
Ceci dit, rendons hommage à Annabelle Lengronne pour son interprétation. Cette mère impulsive, toxique est, au tout début du film, antipathique au possible. La pression qu’elle exerce sur Jean et Ernest alors qu’elle même entend vivre sa vie de la manière la plus indépendante possible est insupportable. Au plan psychologique c’est un sans faute et l’interprétation est parfaite. La névrose de Rose est on ne peut plus réaliste. Les conséquences de ce défaut d’éducation sont inéluctables...
il faut également rendre hommage aux rôles masculins des 2 enfants Paul et Ernest. De l’enfance à l’adolescence puis à l’â ge adulte ils suscitent beaucoup de sympathie et jouent merveilleusement bien . En conclusion c’est un bon film, qui aurait mérité quelques coupures au montage. Il semblerait que le format de 2 heures se soit érigé en règle, malheureusement quand on allonge une sauce elle perd en consistance et saveur !
Ai vu "'Un petit frère" de Léonor Serrailles. Film particulièrement très bien construit et écrit, nous suivons sur une vingtaine d'années une femme ivoirienne et ses deux fils, à partir de son premier jour en France, où elle est hébergée par des membres de sa famille dans une cité. Nous aurons les points de vue de chacun des 3 personnages, Rose la mère, Jean le fils ainé alors qu'il quitte l'âge de l'adolescence puis celui d'Ernest adulte. C'est subtile, aucun manichéisme, aucun angélisme, aucun misérabilisme... Juste l'histoire d'une mère et de ses deux fils. L'autre immense atout du film est l'interprétation. Annabelle Lengronne campe une femme pleine d'énergie, de vie et qui dès qu'elle se pose laisse transparaitre ses faiblesses. L'actrice est prodigieuse et tout aussi crédible et juste pendant les deux décennies traversées par le scénario. Jean et Ernest sont interprétés par deux enfants (parfaits) puis par Stéphane Bak (c'est lui qui m'a donné envie de voir ce film, car c'est un acteur que j'ai repéré il y a quelques années et dont je suis le travail) et par Ahmed Sylla (sidérant d'émotion retenue). Les deux acteurs adultes laissent exprimer leur vulnérabilité, toute leur sensibilité et livrent de très belles interprétations, très loin de toutes les caricatures de jeunes hommes issus de l'immigration. Léonor Serrailles aime ses personnages et les filme avec soin. La photographie est superbe, et il y a une vraie mise en scène pensée, qui raconte tout autant que le texte. Parfois quelques longueurs, où quelques raccourcis un peu rapide... mais pas facile de trouver le tempo juste pour raconter 20 années en 2 heures. Je ne peux que conseiller ce très beau travail d'écriture et d'interprétation.
magnifique moment de cinéma comme l'on aimerait en voir davantage. Tout est juste, le ton, les acteurs, les décors, la musique. C'est excellent ! émouvant ! allez y vite
Merci à Leonor Seraille pour ce magnifique film ,les acteurs petits et grands sont magnifiques ,beaucoup de pudeur,tout passe par le regard et les silences. Film d auteur parfaitement réalisé
Combat d’une mère et de ses enfants d’origine ivoirienne dans un pays qu’elle découvre, la France combat de cette même femme pour sa liberté quitte à aller à l’encontre des traditions de son pays d’origine, et enfin combats de ses enfants pour s’en sortir et réussir dans ce pays d’accueil. Le film de Léonore Séraille est servi par une pléiade d’acteurs, principalement celle qui joue la mère : Annabelle Lengronne. Loin d’être un Xième film sur la difficulté de vivre, bien réelle, je retiens avant tout, l’énergie que chacun donne, adultes comme enfants.