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Arthur Brondy
227 abonnés
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2,0
Publiée le 22 février 2023
C’est un film un peu long. Ernest et Jean sont deux frères qui réussissent tout à l’école et qui vivent avec leur mère. Le film raconte la vie de cette famille immigrée des années 80 à nos jours. C’est un peu déconstruit et inégal, mais de belles séquences.
Ai vu "'Un petit frère" de Léonor Serrailles. Film particulièrement très bien construit et écrit, nous suivons sur une vingtaine d'années une femme ivoirienne et ses deux fils, à partir de son premier jour en France, où elle est hébergée par des membres de sa famille dans une cité. Nous aurons les points de vue de chacun des 3 personnages, Rose la mère, Jean le fils ainé alors qu'il quitte l'âge de l'adolescence puis celui d'Ernest adulte. C'est subtile, aucun manichéisme, aucun angélisme, aucun misérabilisme... Juste l'histoire d'une mère et de ses deux fils. L'autre immense atout du film est l'interprétation. Annabelle Lengronne campe une femme pleine d'énergie, de vie et qui dès qu'elle se pose laisse transparaitre ses faiblesses. L'actrice est prodigieuse et tout aussi crédible et juste pendant les deux décennies traversées par le scénario. Jean et Ernest sont interprétés par deux enfants (parfaits) puis par Stéphane Bak (c'est lui qui m'a donné envie de voir ce film, car c'est un acteur que j'ai repéré il y a quelques années et dont je suis le travail) et par Ahmed Sylla (sidérant d'émotion retenue). Les deux acteurs adultes laissent exprimer leur vulnérabilité, toute leur sensibilité et livrent de très belles interprétations, très loin de toutes les caricatures de jeunes hommes issus de l'immigration. Léonor Serrailles aime ses personnages et les filme avec soin. La photographie est superbe, et il y a une vraie mise en scène pensée, qui raconte tout autant que le texte. Parfois quelques longueurs, où quelques raccourcis un peu rapide... mais pas facile de trouver le tempo juste pour raconter 20 années en 2 heures. Je ne peux que conseiller ce très beau travail d'écriture et d'interprétation.
« Elle regardait toujours un peu ailleurs. C'était dur de savoir comment elle se sentait vraiment. » Cette phrase prononcée au début résume assez bien Rose, cette jeune femme arrivée en France dans les années 80 avec ses deux fils, Jean et Ernest. Une femme qui semble toujours avoir la tête ailleurs et dont on a envie de percer le mystère. Léonor Serraille ne nous laisse pas forcément le temps de savoir ce qu'elle cache, si elle est malheureuse ou non. En apparence, on dirait qu'elle est là pour être là afin d'offrir une meilleure vie à ses enfants. Un sacrifice avec des priorités bien établies comme elle le répète souvent à ses enfants. Contrairement au bon "Jeune femme" de 2017 où elle proposait un portrait de femme sur une assez courte période, la réalisatrice dresse cette fois-ci le portrait d'une famille entière sur plusieurs années, avec à chaque fois un passage de témoin entre les personnages. Si j'ai beaucoup apprécié la première partie portée par une formidable Annabelle Lengronne, je me suis lentement désintéressé du reste. Malgré la durée du film et les années qui passent dans l'histoire, "Un petit frère" est un drame finalement superficiel qui ne dégage pas beaucoup d'émotion et c'est bien dommage, car les personnages semblent avoir beaucoup à offrir.
Le nouveau film de Léonor Serraille, à qui l'on doit l'étonnant et explosif Jeune femme, présente plusieurs caractéristiques très intéressantes.
Tout d'abord, il s'agit d'une des rares tentatives de raconter sur le temps long la destinée d'une femme d'origine africaine en France, en y intégrant toutes les dimensions : sentimentales, sociétales, familiales.
De ce point de vue, le film réussit parfaitement à donner à l'écran ce sentiment du temps qui s'écoule, des trajectoires qui divergent inexorablement sans que personne n'y soit vraiment pour quelque chose.
Un petit frère est remarquable en ce qu'il parvient à dessiner des situations qui sont intrinsèquement liées à la condition d'immigrés (le racisme latent, l'importance de la communauté) et en même temps à s'en extraire résolument (les enfants qui dessinent leur propre chemin, la difficulté de construire des relations sentimentales durables).
Le film doit beaucoup à la prestation d'Annabelle Lengronne, qui utilise parfaitement toutes les nuances de son vaste registre.
Une fresque intimiste qui met en relief avec subtilité les mécanismes complexes de l'intégration.
Portée par un excellent casting, une fresque familiale sincère et attachante mais manquant un peu de souffle, qui suit sur 30 ans une mère arrivée de Côte d’Ivoire avec ses deux fils.
Dans cette chronique naturaliste, Léonor Serraille dépeint, avec beaucoup de justesse et sans jamais forcer le trait, les liens complexes qui unissent les membres de cette famille émigrant en France. Annabelle Lengronne, en mère névrosée détestable, livre une excellente composition, tout comme Stéphane Bak tout en retenue, même Ahmed Sylla, au rôle quasi anecdotique, parvient à tirer son épingle du jeu. Le récit souffre cependant de certaines inégalités, notamment entre les différents volets de son triptyque car si la partie sur Rose pose de bonnes bases, et celle sur Jean bouleverse, l'épilogue à travers le prisme d'Ernest n'est pas inspiré.
Clairement j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à ce film.
L'histoire de cette femme venant d'Afrique Subsaharienne et devant se débrouiller tant bien que mal avec ses deux enfants pour leur offrir un meilleur avenir est touchante.
Annabelle Lengronne joue parfaitement et semble vraiment investit par ce rôle et son personnage.
Mais malgré cela c'est long, très long, trop long. De plus j'avoue avoir eu un peu de mal à m'attacher aux personnages devant leur choix de vie et leur erreur faite dans leur parcours. En outre on n'en sait vraiment pas plus sur le pourquoi de leur entrée en France et ce qu'il en est des autres enfants de cette mère, restés au pays. C'est sur c'est très réaliste , sans concession mais je n'ai pas du tout accroché
Et oui le film aurait mérité à être coupé d'une bonne demie heure tant certaines scènes n'apportent rien ou s'étirent en longueur. Reste une scène finale et une confrontation entre la mère et le personnage adulte joué par Ahmed Sylla que j'ai trouvé sobre touchante et qui concluait très bien le long métrage
Malheureusement cela ne sauve pas l'ensemble du film de ses défauts cités plus haut.
Je n'ai pas compris où Léonor Serraille voulait nous emmener mais le trajet m'a semblé particulièrement long. Il n'y a pas vraiment d'histoire, c'est décousu, très poussif, mais c'est surtout qu'il ne se passe rien. Il n'y a même pas de mise en scène !!! C'est un genre de mauvais documentaire sans grand intérêt. Petits bouts de vie d'une femme qui vit sa vie de femme et de ses deux garçons livrés à eux mêmes. :/ NUL
Léonor Seraille signe une chronique familiale attachante bien qu'un brin trop académique sur une famille débarquant à Paris puis à Rouen en provenance de Côte d'Ivoire. Chaque membre a droit à son chapitre : Rose, la mère courage mais un peu volage, ainsi que les deux frères aux trajectoires différentes, Jean, et le plus petit Ernest. Il se dégage de ces deux heures une certaine émotion. Annabelle Lengronne est une vraie révélation dans ce rôle de figure maternelle qui, à défaut d'être parfaite, souhaite maladroitement le meilleur pour ses fils. D'autant plus touchant pour les fils d'immigrés...
Une très belle réussite. On est happé par le personnage de cette mère têtue et imparfaite qui tente de vivre sa liberté dans le marasme de la vie. C'est un magnifique personnage de cinéma.tout est juste et inattendu , les acteurs sont superbes et donnent vie à cette fresque sociale et intime. Ahmed syllha que l'on voit de film en film tenir des rôles plus sobres et justes , tient son meilleur rôle . J'espère que l'on saura remarquer tous ces magnifiques acteurs.
Combat d’une mère et de ses enfants d’origine ivoirienne dans un pays qu’elle découvre, la France combat de cette même femme pour sa liberté quitte à aller à l’encontre des traditions de son pays d’origine, et enfin combats de ses enfants pour s’en sortir et réussir dans ce pays d’accueil. Le film de Léonore Séraille est servi par une pléiade d’acteurs, principalement celle qui joue la mère : Annabelle Lengronne. Loin d’être un Xième film sur la difficulté de vivre, bien réelle, je retiens avant tout, l’énergie que chacun donne, adultes comme enfants.
Décidément, Blaise Pascal est à la mode en ce début 2023. Après "Les banshees d'Inisherin" abordant la quête pascalienne du divertissement pour faire oublier à l'homme l'insupportable idée de sa mort, Léonor Séraille traîte de l'incapacité humaine à appréhender le présent. La mère déracinée et ses deux fils sont les trois protagonistes d'une histoire familiale sans intrigue. C'est juste le tapis de trois vies que la réalisatrice déroule devant les spectateurs. La mère cherche à user sa liberté au contact du présent. Mais cela ne va sans modifier la vie de ses deux fils qui ne parviennent qu'épisodiquement à s'unir à ce présent fugace : l'un va partir à la quête de son passé pour retrouver une identité quand l'autre va y renoncer pour se projeter dans l'avenir. C'est un film simple, réaliste, qui propose une réflexion intelligente sur le temps et l'identité. Ahmed Sylla n'apparait qu'à la fin du film mais saluons la performance d'acteur de Stéphane Bak et du jeune Kenzo Sambin.
Rose arrive de Côte d'Ivoire avec ses deux jeunes enfants à la fin des années 80. Elle navigue de la banlieue parisienne à Rouen en fonction de ses rencontres amoureuses pendant que les enfants grandissent. Fresque (un peu trop) naturaliste et sans doute trop longue mais qui a la bonne idée de nous montrer la France à travers les yeux d'une famille émigrée. Et le plaisir de découvrir également Ahmed Sylla dans un rôle à contre-emploi qui confirme qu'il a raison de ne pas se cantonner à l'humour.
En 2022, Léonor Serraille livre une chronique familiale sensible mais sans véritable relief. A travers trois chapitres distincts, elle retrace le parcours d’intégration en France d’une femme ivoirienne et de ses deux garçons. Compte tenu d’une mise en scène très plan-plan et d’un récit reposant davantage sur le petit quotidien de cette famille, les émotions se comptent sur les doigts d’une main. On comprend les intentions de la réalisatrice d’avoir voulu mettre en avant des gens ordinaires dont le seul objectif est de s’insérer socialement, mais ce portrait finit par manquer d’enjeux. Bref, du cinéma à la fois tendre et douceâtre.
Ce film raconte le parcours émouvant d'une famille, d'une femme, d'un grand frère parentifié... Des thèmes universels et complexes autour de la famille traités avec un réalisme époustouflant ! A voir :)