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Poethique
45 critiques
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4,0
Publiée le 25 juin 2023
Un film magnifique, sensuel et intéressant. Une île paradisiaque, des militaires, leur famille et amis, coulent des jours heureux, dans l'inconscience d'une domination devenue insupportable pour les habitants de Madagascar. Le récit est mené très habilement, à travers les yeux du petit Thomas, nourri de l'héroïne Fantômette, qui le pousse à voir au-delà des apparences et à percevoir ce qui ne tourne pas rond. Une fresque sensible et attachante, des acteurs merveilleux. A voir !
Si la forme est très intéressante (ambiance, images, bande son, montage, jeu des acteurs enfants ou adultes) je n'ai pas réussi à cerner le propos du film. A tout moment on attend un drame qui n'arrive jamais. Un peu décevant.
Un film qui ne concerne et n'intéresse que celui qui l'a fait. On a bien compris que le point de vue était celui d'un enfant, mais ce n'est pas une raison suffisante : soit on écrit pour soi, soit on fait œuvre. De belles images ne suffisent pas à faire un film. Quelle déception !
Bien que le film n'ait pas reçu un accueil ultra-favorable, j'ai été vraiment séduit par ce film. Robin Campillo s'inspire de son enfance à Madagascar, et il filme ainsi l'histoire à hauteur d'enfant. C'est une vie assez paradisiaque qui est filmée là, j'ai été vraiment séduit par le travail sur la photographie qui est vraiment magnifique. Le film est très sensuel dans le sens où il rend parfaitement bien les textures, les peaux, la lumière, les sons, il crée vraiment un univers sensoriel unique et à travers des analogies visuelles poétiques, il transmet l'imaginaire du personnage principal. D'ailleurs on a des séquences qui racontent les aventures de Fantômette, personnage de la Bibliothèque Rose et idole de l'enfant, qui sont très drôles car elles décrivent une France métropolitaine fantasmée. L'intelligence et l'intérêt du film est de faire craqueler doucement et lentement, mais sûrement, cette image paradisiaque, pour montrer, de manière très subtile, à travers des évènements très distincts et parfois très discrets, l'emprise des colons sur cette île, qu'ils ne veulent pas lâcher. C'est ainsi deux choses que va raconter ce film :
- La naissance d'un regard de cinéma, celui de l'enfant qui comprend et saisit des choses invisibles aux autres - La libération progressive d'une colonie, à travers d'abord la vision paradisiaque et idyllique que les colons en ont et qu'ils vont devoir quitter puis, dans un final surprenant et très intéressant et audacieux thématiquement, celui des colonisés.
C'est comme un long retour à la réalité, un long réveil qui est filmé. Il faut souligner aussi la magnifique prestation de Nadia Tereszkiewicz, qui est parfaitement douce et très subtile dans le rôle de la mère du personnage principal. Bref, un petit coup de coeur, en espérant que ça donne envie de le voir.
Beau film mais décevant car il reste centré sur une famille de colons sans aborder, ou si peu, la vision locale du colonialisme. Je suis restée sur ma faim.
Non le film n'est pas sur la colonisation, les 15 dernières minutes ne constituant pas le cœur du film mais plutôt un acte de bienséance (sans les 15 dernières minutes, il serait accusé de nostalgique de la colonisation etc.). Un film qui se passe en France n'est pas forcément centré sur les enjeux politiques français. Je suis affligée des commentaires de type correcteurs de rédaction de collège, "le film aurait pu montrer les enjeux de la colonisation", certes mais de tout film on peut dire qu'il aurait pu être un autre film…
Du reste, l'île rouge est pour moi l'un des (sinon le) meilleurs films que j'ai vu.
Format carré qui m'a un peu déconcerté , puis l'imaginaire de l'enfant nous plonge dans notre propre imaginaire,Le va et vient entre les scènes des adultes se disputant avec le regard de cet enfant de 8 ans qui lit le livre de Fantomette dans sa cachette m'a rappelé ma propre enfance au même âge essayant de comprendre les conversations des parents et en même temps me cachant pour vivre des aventures à travers mes lectures, sous la table du salon... Bravo et merci pour ce moment très réussi.
Très beau film qui raconte bien une époque avec de la justesse et de l’émotion.. C’était bien ce monde-là pour les expatriés qui vivaient là-bas… en Afrique.
Ce film a le mérite de nous montrer une belle île, de retranscrire une époque coloniale. Mais on ne voit pas où veux en venir le réalisateur. Les acteurs sont bons, le décor est planté mais l'histoire ne décolle pas. Dommage car la réalisation a ces petites originalités. Mais pas suffisant pour le conseiller à des amis.
Film original joué par de jeunes acteurs talentueux. On le savoure comme une glace aux myrtilles pleine de couleurs. Robin Campillo s'applique à vouloir mettre plusieurs chutes à son lle Rouge. La première, toute subjective, aurait suffit.. Après on a froid. En été, coupez la climatisation avant le mot fin.
bon jeu d'acteur, esthétique réussie. Les plans sont beaux. Un train de vie incongru vu sous le regard du fils, pas toujours bien fait. Les parents sont intéressants, entre un père indélicat et une mère trop sensible qui, face à un amour qui s'envole, se réfugie dans sa relation avec son plus jeune fils. On attend le rebondissement tout le long pour comprendre finalement que ce n'est rien d'autre que la fin de l'enfance, le départ de cette île, de cette vie qui semblait paradisiaque. Le film tire sur sa longueur, les 3/4 auraient pu être résumés en 1h pour avoir le temps de se concentrer davantage sur les revendications malgaches, qui surgissent réellement que dans les 15 dernières minutes du film (même si les germes étaient posées depuis le début, je l'accorde). Ce tournant est à la fois intéressant et déconcertant, on aurait bien voulu en voir plus. Finalement ce film est complet dans ses thématiques car il parle du temps qui passe, de la démystification de l'enfance, de la relation entre deux parents, entre les parents et leurs enfants, et bien sûr il conserve une portée politique dans ce contexte post-colonialisme. Mais au niveau profondeur, on aimerait en savoir plus que ce que voit un enfant, même si ce point de vue restreint et innocent fait la beauté du film.