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Yves 4.
102 abonnés
633 critiques
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3,5
Publiée le 3 juin 2023
Beau film sur notre passé colonialisme , en tant que Francais , cela m'intrigue sur cette page de notre histoire totalement inconnu de nous tous..!! Néanmoins , cela manque par moments de piments .. de Madagascar et d'actions pour que cela soit parfait.!
Au cœur d’une base de l’armée française dans les années 70, les militaires vivent la fin du colonialisme. Avec ce film, Robin Campilo signe un scénario un peu creux et pour autant il raconte une époque, livre une ambiance. La réalisation est réussie, audacieuse. Le casting inégal, mais les scènes de Nadia Tereszkiewicz et des enfants sont parfaitement maîtrisées.
Bonjour je n'ai pas aimé ce film je m'y suis ennuyé il a de nombreuses qualités les acteurs jouent juste c'est bien filmé mais au-delà de ça j'ai eu l'impression que j'allais voir le film sur un enfant et sa famille après la vie d'une base militaire un exercice d'exorciste et on finit par la révolution malgache. Un peu brouillon au final malgré de belles images et un jeu d'acteur réussi J'ai eu l'impression que ce film tentait beaucoup de choses et finalement ne développait rien
Ce qui est très très réussi dans le film c'est la façon dont le regard de l'enfance digère et accepte le monde des adultes et sa violence rentrée, latente, qui transpire à chaque détour du récit, notamment grâce aussi aux aventures de Fantômette qui aident le petit héros et sa copine à mettre des images et des mots sur cette ambiance un rien dépressive d'une garnison française du bout du monde et au bout du rouleau. Il y a aussi une belle ambition de mise en scène à faire fonctionner sur le mode de la réminiscence des images, plus oui moins mystérieuses, sur lesquelles le film s'attarde - un gravier scintillant, un œil de crocodile... Pourtant, en dépit de la justesse des comédiens, le film n'ose pas aller au bout de l'émotion, ni profiter des promesses romanesques du contexte humain et historique, au risque de donner l'impression d'un objet un peu manériste, qui se regarde filmer, et reste trop sur la réserve.
Un film qu'il faut regarder comme on lit un livre intimiste, qui nous fait entrer dans l'univers de son auteur. Des images, des flashs à partir desquels se dessine, tardivement, la réalité coloniale. Un récit qui peut surprendre car il sort des schémas narratifs habituels, pas d'élément perturbateur ni de dénouement, mais le goût doux-amer des souvenirs d'enfance du réalisateur, qui comprend peu à peu à quel monde il appartient.
Bon alors ils chassent des bourdons dans la salle de bain, ils déjeunent dehors entre amis et font une soirée dansante. Au bout de plus d'une heure nous sommes sortis de la salle. Quelle vide ... au début j'ai été charmé par l'ambiance seventies, puis je me suis dit qu'il faisait beau dehors donc je suis parti. Si vous avez de vieux super 8 de vos familles, mettez les bout à bout et vous aurez peut-être une horde d'intello qui trouveront le concept génial ?
Après la claque 120bpm, Robin Campillo était attendu au tournant...et il n'a rien perdu de sa virtuosité ! Il nous offre ici une expérience sensorielle rare, dans laquelle s'entrecroisent l'imaginaire d'enfants et les désillusions amoureuses d'adultes, le tout sur fond d'une troublante mélancolie néocoloniale. Nadia Tereszkiewicz et Quim Gutierrez livrent une performance remarquable !
Un film tout à fait remarquable, de souvenirs d'enfance sur une base militaire de Madagascar au début des années 70, dans l'entredeux de la fin de la période coloniale. Ambiance familiale, frottements relationnels des adultes vus par les yeux d'un enfant. Quelle qualité du jeu d'acteur ! De tout le monde, et en particulier des parents, père macho, et la mère, présente, protectrice et sensuelle. On devine les problèmes de l'île filtrés par l'histoire personnelle. A voir, vraiment.
Connaissant bien Madagascar en particulier Tuléar, j’ai attendu ce film avec impatience. Mais au final, déception énorme devant le néant de connaissance du pays de la part du réalisateur.
Film basé sur l’enfance du réalisateur, et sur ce qu’il a compris du pays à l’époque… donc absolument rien. En effet, son enfance se résume simplement à être cloîtré dans une base militaire, et cela dure tout le long du film. Si le film avait été tourné en France, au Brésil ou aux États-Unis on n’aurait pas vu la différence. Aucun plan sur Madagascar, sur la vie à l’époque, sur les malagasy et leurs cultures, c’est le vide total. Film concentré sur la vie monotone et sans aucun rebondissement d’une famille dont on se fout complètement.
Les personnages sont mal interprétés, des bobos parisiens pour jouer des vazahas zanatany et des pieds-noirs, une femme de 25 ans pour jouer la mère de famille, bref rien ne va.
Et comme si le film n’était pas assez raté, le réalisateur nous montre dans les 15 dernières minutes du film son côté gaucho, en faisant l’éloge du mouvement communiste qui a amené Ratsiraka au pouvoir et à cause duquel Madagascar est aujourd’hui le 3ème pays le plus pauvre au monde.
Événement complètement mineur dans l’histoire de Madagascar que le réalisateur veut présenter comme un événement majeur. Si il fallait traiter une révolte, il aurait mieux fait de traiter l’insurrection de 1947.
Film raté, baclé, sur un pays que le réalisateur ne connaît pas, et pourtant Dieu sait qu’il aurait pu faire un film culte digne de « Indochine » étant donné l’histoire si riche de Madagascar, sa culture, ses paysages.
Bien sûr que le dernier quart d'heure est déstabilisant: mais, virer du film ses formidables acteurs (Quim G, Nadia T), comme Madagascar, en son temps, a viré la France c'est, à la réflexion, une des belles idées de cinéma d'un film qui n'en manque pas, une autre étant de parapher le retour à la vie de Sophie Guillemin.
Vision enfantine du jeune "Campillo", fils de militaire autoritaire, caserne joyeuse repliée sur elle même. Fin du colonialisme à Madagascar, dehors la France avec son soi disant protectorat de façade. Exploitation des autochtones au service total des envahisseurs blancs. Un très joli côté poétique ou se réfugi l'enfant et son amie. Bon film et 2ème collaboration avec Arnaud Rebotini.
Le film est certes un peu étrange dans sa construction: une succession de séquences décousues qui ne bâtissent pas une intrigue, tout au plus une chronique de la vie quotidienne d'un groupe de sous-officiers basés à Madagascar en 1970-71, dix ans après l'indépendance. Le tout est vu par le regard d'un enfant, qui est un lecteur fervent de Fantômette, à laquelle il s'identifie d'ailleurs un peu. Enfant voyeur, il observe, des endroits les plus invraisemblables, le comportement des adultes. En dépit de cette sécheresse, le film se suit avec intérêt et je ne me suis pas ennuyé une seconde. La vie de ces militaires est d'une ennui vertigineux, mais ils essaient tous de lui donner une couleur, un piment, surtout les femmes, cantonnées dans des activités de ménage, de cuisine et de soins aux enfants. C'est peut-être une question d'âge (j'ai 70 ans), mais j'ai retrouvé ici la peinture aigre-douce de cette vie dans les colonies, que l'on pouvait avoir dans certains films des années 70. Quant à la problématique de Madagascar en quête de son indépendance totale, elle n'est pas l'objet du film, mais elle judicieusement suggérée : l'hostilité visible des jeunes filles malgaches face à la femme adjudant qui les fait travailler au-delà de l'heure (le lien se fait à la fin avec la lecture du texte de Galliéni), le comportement de l'adjudant qui rabroue le serviteur malgache quand il veut ranger le tuyau, les regards appuyés qu'échangent les deux jeunes Malgaches à la fin du film, quand le jeune sergent s'écroule et s'endort. Et surtout, la séquence ultime, lorsque disparaît le regard de l'enfant: l'aspect politique et les revendications justifiées des Malgaches sont fort bien montrées. Bref, un bon film.
Nouveau film de Robin Campillo apres "120 battements par minute". Il a reuni 2 acteurs formidables : Nadia Tereszkiewicz, césar du meilleure espoir féminin , qui ne va pas rester longtemps un espoir, vu son immense talent et l'étendue de son registre. Une bonne nouvelle pour le cinéma Français cette arrivée de futurs grands noms comme aussi Rebecca Marder, Benjamin Voisin, Felix Lefebvre, Loup Pinard entre autres. Nadia est accompagnée de l'acteur espagnol Quim Gutiérrez ("Te quiero imbecil" , "Azul", "Genesis"...) dans un role difficile ou il excelle. Un beau film sur la fin de la colonisation à Madagascar.
Alors que Madagascar a obtenu son indépendance depuis de nombreuses années, le pays reste sous la direction de la France. "L'île rouge" nous place dans une bulle, celle des militaires Français et de leurs familles. Le film est directement inspiré des propres souvenirs de Robin Campillo lorsqu'il avait 8 ans, ce qui explique ce récit en partie à hauteur d'enfant alors qu'il est question de la colonisation, des relations entre les Français et les locaux même si ces derniers sont très peu présents, et l'envie de liberté des Malgaches. Certains de ces aspects ne sont réellement qu'évoqués qu'à la fin du film. Même s'il partage son sentiment et certains de ses souvenirs, ça aurait été bien aussi qu'il creuse le sujet même sans faire un film historique à proprement parler. Là, on dirait trop souvent un film de vacances avec différentes familles, des histoires d'amitié et des problèmes de couple. Des instants de vie d'une grande banalité dont je n'ai pas compris l'intérêt surtout avec autant de personnages imbuvables... Merci pour les souvenirs d'enfance, même si on n'avait rien demandé, mais le film n'est vraiment pas terrible.
Après "Les Revenants", "Eastern Boys" et "120 battements par minute", Robin Campillo change totalement de registre. Le réalisateur s'inspire de son passé personnel au début des années 70. "L'île rouge" se situe dans une base de l'armée française à Madagascar, indépendante depuis peu. En toute discrétion, nous suivons le quotidien banal d'une famille et surtout sous le regard d'un enfant qui observe autour de lui quand il ne rêve pas des aventures de "Fantômette". Bien que subtile, pour nous ouvrir les yeux avec un final éclairant sur le colonialisme, cette lente chronique ennuie quelque peu.