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jchris34
1 critique
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0,5
Publiée le 3 juin 2023
Comment un réalisateur aussi talentueux que Robin Campillo qui nous avait servi le sublime "120 battements par minute" peut il revenir avec ce nanar aussi désastreux ? Déjà, le film est projeté en 4/3 ce qui donne une impression de bien "se faire avoir" : quand on va au cinéma (vu le prix d'une place) au lieu de s'enfiler Netflix à la maison, c'est pour profiter d'un écran large, non ? Passons sur ce premier désagrément ....Et dès la 1ere image on se dit qu'il y a un court métrage d'animation avant, et pourtant non, c'est bien le film qui démarre ainsi avec des personnages de fiction qui reviennent à plusieurs reprises dans le film et on y comprend vraiment rien ! Ces incursions farfelues dans le "fantastique désuet" sont visuellement cauchemardesques et surtout inutiles. Le film cumule des plans sans interêt, sans aucun scenario, les acteurs font de leur mieux mais l'ennui s'installe vite car il n y a rien à comprendre, si ce n'est que tout ce beau monde (les militaires et leurs familles) rechigne à rentrer en France car vivre à Madagascar c 'est mieux (!) .... quelle intrigue, my God ! Il s'avère que je connais très bien Madagascar pour y être allé à plusieurs reprises : aucun plan du film ne nous permet de penser qu'il a été tourné là bas , la plupart des images sont tournées en studio ou dans une bambouseraie ( À Anduze, peut-être !) . Déjà, des spectateurs ont quitté la salle, je me force à rester et m'ingurgite malgré tout ces deux heures interminables en imaginant qu'il va y avoir un rebondissement, une scène forte ou un dénouement : rien de tout celà ne s'est produit. J ai perdu deux heures de ma vie et une place de cinéma à 10 euros pour voir une daube pareille et je m'en veux ... Amis cinéphiles, passez votre chemin !
Film insupportable d'ennui et de vulgarité. Tout y passe dans les clichés avec la table aragonite, les femmes malgaches prostituées, l'ennui sur cette pseudo base aérienne (" aviation militaire "). Aucune émotion ne surgit, en symétrie des événements politiques réduits à une manifestation très mal mise en scène....s'agissant du retour à l'aéroport des libérés. L'éclatement formel entre les saynètes en animation, la fantomette, le procédé de la subjectivation du regard de l'enfant, n'aboutit à aucun sens, aucune intelligibilité des évènements historiques de Madagascar, aucune singularité dramatique incarnée. Dans le meilleur des cas, si ce film reflétait vraiment les souvenirs de l'enfant futur cinéaste, ce film ne pourrait être vu que par son entourage familial...un film de famille avec forcément l'ennui pour tout autre. Le regard de l'enfant entre les planches de la caisse d'où il observe le monde : symbole de ce film. Comme si ce pays, son histoire, les évènements historiques, les souffrances de ce peuple pouvaient se suffire d'un regard entre des fentes ! Scandaleux !
On a du mal à être ému par cette famille de français sur une base militaire à Madagascar dans les années 70. Le scénario est démonstratif, trop idéologisé. Le film est sec, mou, raté, décevant sur toute la ligne. Robin Campillo se regarde filmer, sûr de lui, des séquences dépassées et des évènements lointains qui ne nous concernent pas et ne nous touchent pas. Les comédiens ne nous font jamais vibrer à l'instar de ceux de 120 BPM. Un échec prévisible, grave, un de plus au compteur d'un cinéma d'auteur français gavé de subventions
Ai vu "L'ile rouge" de Robin Campillo. Le réalisateur du très troublant "Eastern boys" et de l'indispensable et excellent "120 battements par seconde" change tout à fait de registre avec ce nouvel opus. Mais qu'à vraiment voulu nous raconter le scénariste metteur en scène ? Un groupe de militaires-colons à Madagascar qui vit dans un entre soit déconnecté de la misère des autochtones ? Un couple qui se déchire dans le silence sous le regard d'un enfant ? L'identification envahissante d'un petit garçon malheureux à "Fantômette" pour mieux fuir la réalité ? A trop vouloir épouser de sujets, Robin Campillo n'en traite aucun. Et le spectateur se retrouve très vite pris en otage de la même façon que l'on accepte lâchement une invitation pour visionner les diapositives de vacances d'amis et qu'après quelques sourires de bienséance, quelques bâillements inopinés, des soupirs de plus en plus nombreux, on a envie de fuir en hurlant, à jamais ces amis qui nous imposent leurs souvenirs dont on n'a rien à faire... Un autre problème ici, c'est que c'est un film trop long (1h57) et que certains personnages jouent très très faux (particulièrement l'enfant, personnage principal insupportable récitant en ânonnant et zozotant). La nouvelle révélation Nadia Tereszkiewicz est ici méconnaissable en brune transparente. Campillo s'est laissé phagocyter par ses souvenirs (le film est relativement autobiographique) qui n'intéressent et ne concernent que lui même. Il a été incapable de trouver une dimension universelle à son histoire et nous livre un film sirupeux et interminable. A qui s'adresse réellement ce film ? A des enfants (et pourquoi pas ? nous ne sommes pas très loin du "Grand chemin" de Jean-Loups Hubert (ici les lapins sont remplacés par des crocodiles) A des adultes qui ont vécu le colonialisme ? mais ils ne sont plus très nombreux et en tous les cas plus très jeunes... Les décors naturels sont superbes, la photographie également, la bande son pas mal. Le montage accentue encore plus le manque de scénario. La mise en scène aussi efficace qu'une publicité pour le club Med. Quel dommage !!! Tout le film est écrit du point de vue de l'enfant mais comme il passe son temps caché dans une caisse à lire "Fantômette" ce parti pris ruine de suite le projet. Toutes les scènes (dont la scène d'ouverture) mettant en scène Fantômette, sont trop nombreuses et répétitives, ralentissent le tempo, appartiennent à une esthétique pas très artistique et à la fin finissent pas être trop envahissantes et gênantes. Il faut attendre les dix dernières minutes du film pour voir des habitants de Madagascar mais c'est trop tard le spectateur n'en peut plus de ce film de vacances et n'a qu'une envie, celle de bondir de son fauteuil et revenir à la réalité parisienne tout aussi anxiogène soit elle.
Extraordinaire voyage sensoriel. Robin Campillo aborde la fin de la présence militaire française, étouffante pour les Malgaches, de manière subtile. On ne voit certes pas tout le versant politique de cette période, mais on perçoit, à travers le regard d'un enfant, cette vie incongrue, irréaliste dans un paradis volé. Les métaphores sensitives sont omniprésentes et les images, les bruitages sont esthétiques. Le temps est suspendu et semble vouloir s'éterniser à l'image de la présence envahissante de ces militaires. Les acteurs nous font vibrer. C'est un très beau film.
Si le cinéaste réfute le terme d'autobiographie il est pourtant évident qu'il puise dans ses souvenirs pour son récit et que l'importance de ses souvenirs dans cette histoire ne font pas l'ombre d'un doute jusqu'à l'imagination des jeux et/ou rêves de l'enfant. La partie Thomas repose sur une innocence matérialisée par une fantasmagorie créative et fantaisiste qui contraste un peu avec l'ambiance joyeuse apparente mais qui n'est pas dénuée d'un peu de théâtre ou jeu de dupes plus ou moins nécessaire au sein d'une communauté quasi autarcique. Il y a une mise en scène inventive, fluide qui film Madagascar de sublime façon, subtilement où on visite l'île rouge dans toutes splendeurs ocres et ses nuances, avec plusieurs séquences ou plans sont de toute beauté du crocodile au sable sur la bague en passant par la table en aragonite. On constate qu'il manque une réelle histoire, sans intrigue ni enjeu avant la toute fin qui arrive un peu soudainement, et là on comprend le but politique du cinéaste. Pourquoi pas ?! Mais alors on se dit pourquoi s'être attardé plus de 1h30 sur des militaires français lambda, leur famille, Madagascar elle-même pour qu'il n'y ait au final pas franchement de lien tangible avec cette conclusion ?! On serait presque tenté de dire "tout ça pour ça"... Note indulgente. Site : Selenie.fr
Le film d'auteur français par excellence ! Ici , c'est la vie dans une bulle hors du temps représentée par une base militaire à Madagascar dans les années 70 juste avant la fin des illusions du "colonialisme" Tout est narré du point de vue de l'enfant (Thomas) qui n'est autre que le metteur en scène du film Robin Campillo (quoiqu'il s'en défende!) C'est joli , bien filmé , belle photographie comme dans un rêve éveillé, une parenthèse désenchantée mais c'est mou et en fait au final on s'ennuie un peu ! J'aurais préféré qu'on parle un peu plus du problème de Madagascar vu par les natifs et un peu moins de Fantômette! Dommage qu'il ne l'ai pas présenté à Cannes , c'était bien le style!!La fin des illusions dans un paradis que nous avions emprunté. Ça va se planter au box office mais ils s'en fichent car c'est financé avec vos pépettes ....
Robin Campillo nous offre un tableau magistral de Madagascar au moment de la décolonisation de l'Ile. Les images sont d'une beauté rare, la bande originale est folle, et les acteurs sont tous époustouflants (surtout le plus jeune)! Bref un beau moment d'évasion qui nous transporte dans l'imaginaire et la rêverie et nous fait prendre conscience en parallèle des différents masques que les adultes portent! Un chef d'oeuvre!
Joli film ennuyeux. La faute à une histoire dont on se fout très vite, la vie banale dans une bulle de colons français à Madagascar; du point de vue d'un enfant, mal interprété et peu attachant. Des intermèdes gênants sur Fantômette, livre que lit le gamin pour s'échapper. Les acteurs semblent un peu perdus, comme le spectateur devant ses souvenirs qui nous laissent de glace. L'idée était belle mais le résultat est plus embarrassant qu'autre chose. Dommage pour Madagascar, qui méritait mieux.
Faire venir toute une équipe de production et comédiens à 10 000 km de la métropole pour tourner dans la grande Île sans arriver à montrer Tananarive ni aucune autre ville c'est un véritable exploit Film sans intérêt sans histoire en plus mon fauteuil n'était pas assez confortable pour que je m'endorme
Aussi beau que subtil et par conséquent un peu difficile d’accès ce qui semble avoir rebuté certains vues les critiques spectateurs. Pourtant le chemin initiatique du jeune Thomas, la critique d’un système colonialiste condescendant et avilissant sont captivants et remarquablement mis en œuvre. Le film manque juste d’un peu de didactisme pour les ignorants de la thématique.
Le cinéaste Robin Camplillo ("120 battements par minute") situe ici l'action de son film sur une base militaire à Madagascar. sous l'emprise de la colonisation française. S'apparentant les 2/3 du film à une chronique familiale où le jeune Thomas "espionne" une vie apparemment heureuse des gradés, peut-être un peu moins de leur conjointe. Seulement voilà, le bémol à mon goût est de transformer un doux souvenir nostalgique de son enfance spoiler: pour aboutir à une fin politisée où l'on assiste à un changement d'ambiance complétement foutraque . Sinon, Campillo montre son talent en signant un film correct avec des acteurs convaincants (je pense notamment à la belle Nadia Tereszkiewicz une nouvelle fois superbe en mère de famille).
Typiquement le genre de cinéma qui, voulant explorer tellement de pistes, finit par s’égarer au milieu de l’ennui. Le quatrième long-métrage de Robin Campillo, sorti en 2023, s’inspire des souvenirs de son enfance passée à Madagascar. Dans une période post-coloniale où la France maintient malgré tout une coopération intrusive, on suit à travers les yeux de ce jeune garçon une chronique de familles de militaires vivant en vase clos. Cet entre-soi sans enjeu est régulièrement ponctué de scènes oniriques maladroites où le personnage de Fantômette apporte une forme d’échappatoire à la déchirure familiale qui s’installe. On comprend le caractère nostalgique du propos mais les émotions ne passent pas. De fait, la conclusion brutale avec le rappel du contexte socio-politique de l’époque tombe comme un cheveu sur la soupe. Bref, un film très personnel ne parvenant pas à prendre de la hauteur et qui, finalement, ne présente aucun intérêt.
Bon film qui aborde un sujet sensible : la période coloniale française à Madagascar au début des années 70.
La mise en scène originale est selon moi réussie, l ambiance de l époque est très bien restituée et les acteurs sont convaincants.
La dernière séquence du film met les pieds dans le plat en quelque sorte : cette période coloniale s achève avec ses lots de douleurs tant du côté des français sur le départ que des malgaches qui ont souffert.
On sort du film avec un certain malaise quand même car on sent bien que les blessures sont profondes, et que des choses très graves se sont déroulées pendant cette période.