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Un visiteur
1,0
Publiée le 29 septembre 2006
Un film coup de poing, TRES engagé, militant même! (avec tout ce que ça suppose de subjectif). TOUS les rôles masculins y sont négatifs! (et c'est un euphémisme). Une grande gifle peut-être nécessaire... mais pas comme ça; l'étude de moeurs est par trop partisane, biaisée, manichéenne. Corinne Serraut a vraiment des comptes à régler!
On ne peut pas cautionner ce parti pris malsain, que sert un scénario pour le coup décousu, tant l'auteur (e) est omnubilée par la dénonciation tout azimut de la violence bête et méchante du sexe "fort".
Quelle caricature aussi par moments; la mère de Vincent Lindon (Line Renault très sobre, on apprécie) qui ramasse les mies de pain dans un café pendant que son fils mène la grande vie...
Côté acteurs, Catherine Frot y est cependant formidable: amusante, émouvante, la femme forte et fragile à la fois par excellence! Elle donne une crédibilité au film, là où Lindon semble complètement perdu (et on le comprend)
SUBLIME. Quel film! Quel sujet! Quel acteurs! Bien sûr cela reste une fiction (surtout parce que tout finis bien), mais chacun y reconnait la part de vérité. Je n'ai pas applaudis à la fin mais c'est cause de mes doigts rongés par le stresse...
Un film grave, intense, important. Denonçant la religion et la prostitution, Coline Serreau fait de ce film un pamphlet renversant. Grâce au jeu de Rachida Brakni, Catherine Frot Vincent Lindon à sa place dans ce genre de rôles et Line Renaud pathétique ce qu'il faut, on ressort différent et enrichit car le film à l'intelligence de ne jamais tomber dans le mélo. Comment? Tout simplement car tout ce qui est montré dans ce film est vrai et c'est ça qui fait réfléchir. Evidemment ça peut déranger, notamment la gauche Caviar, d'où des critiques assassines...
Excellent film pour les femmes, mais à voir par TOUS. C'est dur et sans concession. Acteurs en forme, biens dans le ton. Le thème principal, celui de la cellule familiale décomposée, explosée est parfaitement traité. Quand à celui de la condition de vie de certaines filles issues de la banlieue, et de l'immigration il est sans complaisance. D'ailleurs l'héroine n'en a aucune vis à vis de sa famille et surtout vis à vis du fardeau des traditions. SOS Machin prend aussi une bonne claque, et vous y découvrirez petit à petit d'autres "skuds" bien envoyés par la réalisatrice. Mais le grand choc pour moi, c'est Line "nationale" Renaud, vestige d'un passé familial révolu, qui est excellente, comme C. Frot. Lindon fait du Lindon, la jeune héroine est poignante et criante de vérité. C'est à voir absolument. De toutes façons comme l'Huma, et les Cahiers avaient détesté, j'y suis allé les yeux fermés.