Mon compte
    Israël, le voyage interdit - Partie I : Kippour
    Note moyenne
    3,0
    20 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Israël, le voyage interdit - Partie I : Kippour ?

    11 critiques spectateurs

    5
    4 critiques
    4
    2 critiques
    3
    2 critiques
    2
    3 critiques
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Moshe Atlan
    Moshe Atlan

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2024
    « Israel, le voyage interdit », quel titre pour ce récit de retour aux sources d’un juif d’Algérie, resté en Algérie après 1962, qui avait atteint le fond de l’exil en ne se suffisant pas de l’oubli, mais en cultivant en plus l’amnésie à l’unissons avec la négation arabe d’Israël !
    Un film extrêmement émouvant retraçant l’histoire de la rupture et de la réunion d’une famille qui se trame sur la grande histoire des clivages idéologiques qui secouent Israël jusqu’à nos jours. Ce film montre comment, à nul autre pareil , le peuple juif est constitué de familles dont les histoires se mêlent à la grande histoire du monde. Toute famille juive, selon son époque et son lieu, pourrait bien réaliser un film de ce genre qui illustre un segment de la grande histoire par son histoire familiale.
    Le film de Jean-Pierre Lledo inspire une nouvelle définition de l’utopie qui ne devrait pas signifier un rêve irréalisable, c’est-à-dire une idée sans lieu, mais bien un « voyage interdit ». En effet, il ne peut exister aucune idée qui n’ait un lieu. La raison en est qu’une idée pour être connue, ne serait-ce que dicible, doit se manifester dans la réalité. Dans le cas contraire, elle ne serait même pas connue. Une idée, dès lors qu’elle se fait connaître a donc nécessairement son temps et son lieu. L’utopie n’existe donc pas au sens propre, mais elle pourrait bien signifier un voyage interdit par la suppression dans le langage, du nom de sa destination.
    Dans la novlangue des nations, cet instrument linguistique de destruction culturelle imaginé par George Orwell, un nom subit depuis deux millénaires toutes les tentatives d’effacement, il s’agit d’Israël. Mais force est de constater que ce nom reste inaltérable. La destinée de Jean-Pierre Lledo et celle de sa famille en est un témoignage émouvant.
    Hector184
    Hector184

    7 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 novembre 2020
    Je ne dirai pas que le film prend le contrepied de la propagande anti-sioniste que l'on entend couramment en France (encore que cela puisse se discuter). Mais il me semble que, faute de connaissances historiques, ou trop soucieux de faire l'éloge d'un pays et d'une identité juive qu'il redécouvre après les avoir rejetés (une forme de surenchère causée par la culpabilité peut-être), le documentaire passe à côté des sources et du développement du conflit israélo-palestinien. Quid de la partition du monde arabe négociée secrètement par les Français et les Britanniques dans les années 20 ? Quid des camps palestiniens où les Israéliens ont enfermé les Arabes ? Quid des actes terroristes commis par les Israéliens dans les années 47-67 (assassinat de Bernadotte, entre autres) ? Quid des expulsions de Palestiniens hors de leurs villages ? Le film, que j'ai par ailleurs trouvé passionnant - beauté des images, road movie, parcours individuel du cinéaste très intéressant et émouvant) passe à côté de la réalité politique très complexe de cette région. On peut en faire l'impasse, mais quand on est historien, c'est un peu difficile.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 7 novembre 2020
    A part l'immersion dans le cadre qui reste le grand plus de ce film, l'exposition des idées a souvent été anodin. Un peu décousu.
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 514 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 octobre 2020
    "Israël, le voyage interdit" est un documentaire fleuve, de plus de onze heures, sorti en salles en quatre parties. Il est l’œuvre de Jean-Pierre Lledo, un documentariste français, né en Algérie en 1947 d’une mère juive et d’un père communiste venu de Catalogne. Marxiste lui aussi, athée, anti-colonialiste et pro-indépendantiste, Jean-Pierre Lledo nourrit jusqu’en 1993, date de son départ forcé d’Algérie sous la menace des islamistes, le rêve d’une Algérie multiconfessionnelle et multiethnique qu’il a raconté dans trois documentaires, "Un rêve algérien", "Algéries, mes fantômes" et "Algérie, histoires à ne pas dire", réalisée en 2003, 2004 et 2007.

    Ce rêve engendrait mécaniquement un préjugé partagé dans tout le monde arabe : le rejet épidermique d’Israël et du projet sioniste, accusés d’avoir spolié les Palestiniens de leurs terres et d’y avoir instauré au mépris des résolutions de l’Onu un régime d’apartheid.

    C’est ce préjugé que Jean-Pierre Lledo, accompagné de sa fille Naouel et de sa monteuse Ziva Postec (qui assista Claude Lanzmann dans le montage de "Shoah"), vient déconstruire en Israël, à la rencontre des Juifs et des Arabes qui y habitent. Ce lent processus prend la forme d’un long "road movie" à travers Israël, un pays si petit qu’on finit immanquablement par repasser souvent dans les mêmes lieux symboliques : le Mur des lamentations, la porte de Damas, le lac de Tibériade, la plage de Tel Aviv…

    Jean-Pierre Lledo filme caméra à l’épaule et reste invisible, sauf à l’occasion d’une scène unique : celle où on le voit se recueillir sur la tombe de son oncle, qui quitta l’Algérie en 1961 pour venir en Israël et avec lequel le cinéaste, aveuglé par son idéologie, avait coupé tout lien, une rupture dont il se repent aujourd’hui. C’est donc surtout sa fille, Naouel, une resplendissante jeune femme d’une trentaine d’années, et sa monteuse et infatigable traductrice, dont on comprendra dans le tout dernier plan le lien qui l’unit à elle, que le réalisateur filme. Son documentaire en acquiert une dimension familiale, presqu’intime. Au bout de onze heures, bercé par la voix lente et rocailleuse du narrateur, on a presque l’impression d’être devenu le quatrième passager de cette voiture avec laquelle le trio sillonne le pays.

    "Israël, le voyage interdit" ne se revendique pas, ainsi que son titre pourrait le laisser augurer, comme le portrait d’un pays, mais plutôt, ainsi que son sous-titre l’annonce, comme la réalisation d’un tabou : comment un marxiste anti-colonialiste peut-il se rendre dans un pays dont son idéologie nie l’existence et revendique la destruction ? qu’y découvre-t-il ?

    Il y découvre un pays qui a réalisé le rêve qu’il avait nourri en Algérie et auquel il avait dû renoncer le cœur brisé : celui d’un État démocratique, multiconfessionnel et multiethnique. Jean-Pierre Lledo fait de la vie des Arabes d’Israël une description idyllique – qu’il compare à l’exil forcé des Juifs des pays arabes ou à la dhimmitude dans laquelle ils ont été réduite. Il documente soigneusement, témoignages d’archéologues ou d’historiens à l’appui, l’ancienneté de la présence juive en Terre promise, l’interdiction injuste de s’y installer ou même d’y venir en pèlerinage (ainsi à Hebron) durant la domination ottomane ou anglaise et, a contrario, aujourd’hui, la magnanimité de l’Etat d’Israël à concéder le Mont du Temple à la Jordanie

    Ce constat partisan choquera les pro-Palestiniens de tous poils qui, avec des arguments souvent solides, reprocheront au contraire au sionisme ses tares historiques et ses fautes actuelles. Le procès qu’instruit Jean-Pierre Lledo manque de l’objectivité qu’on attendrait d’un documentaire équilibré sur Israël et la Palestine. Il y donne la part trop belle aux Juifs de toutes origines qui revendiquent leur droit à occuper la terre de la Bible et caricature les Arabes en suppôts de l’islamisme, obnubilés par un seul projet négationniste: l’annihilation d’Israël.

    Mais Jean-Pierre Lledo a l’humilité de reconnaître sa subjectivité. C’est la limite de son projet : un documentaire de onze heures sur l’aliyah d’un homme est un peu longuet. Mais c’est aussi ce qui en fait le prix : la vérité d’un homme n’est pas moins intéressante que celle d’un pays.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 22 octobre 2020
    Ce qui s’affichait comme un tableau large du refoulement de ce pays et de l’origine de ses contradictions n’est absolument pas pris en compte dans les 11h de film.
    Ce reportage prend un parti pris assumé et oublie tout un pan de la société israélienne.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 octobre 2020
    Grand film, road-movie très proche des êtres humains, sensible, personnel. Pour ceux qui aiment prendre le temps du voyage et de la découverte.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 octobre 2020
    Film documentaire très émouvant qui mêle l'histoire de la découverte de la famille maternelle de l'auteur je recommande chaudement
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    299 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2020
    Un passionnant voyage qui n'est pas sans soulever des tonnes de questions ! Les quatre épisodes d'Israël - le Voyage interdit ne sont pas seulement une expérience par leur durée. C'est accepter le questionnement des idées établies et reposer les cartes sur la table. N'attendons pas de Jean-Pierre Lledo ce qu'il n'est pas ou qui ne correspond pas à sa démarche. Le questionnement de ses blocages envers Israël et son cheminement sont clairs, et ce film ne revendique aucune objectivité. Il ne cesse au contraire de poser des questions, vécues intimement et confrontées à la diversité des avis.
    Ceux des Palestiniens font l'objet d'autres films réalisés par d'autres cinéastes. Reste une évidence : de tous les peuples du monde, les Juifs ont été les plus haïs, rejetés et massacrés. Et méritent à cet égard au moins, comme le fait ce film, le respect de l'écoute. (lire l'intégralité de l'analyse du film par Olivier Barlet sur le site d'Africultures)
    Paname dream
    Paname dream

    7 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 octobre 2020
    Ces pérégrinations d'un père avec sa fille dans un pays aussi controversé n'est pas sans charme même si des passages peuvent laisser pantois comme celui où un palestinien de Jérusalem répond à la question de savoir si il n'y avait rien avant la mosquée édifiée par les omeyyades au 7eme siècle et que plus loin il lui est opposé par un israélien de Jérusalem l'emplacement du temple sauf qu'on ne précise pas que ce temple a été détruit par les Romains en 70 et que pour dommageable que cela était au 7 ème siècle les palestiniens n'ont pas à en être responsable.Tout dans ce vlog cinématographique est du même acabit, heureusement que naouel se fait arrêter à la frontière comme une piqûre de rappel de ce conflit qui dure encore et encore !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 octobre 2020
    Ce film fait réfléchir sur la manière dont Israël est présenté en France et dans le monde entier, - en tant qu'une entité maléfique. Le titre du film est très éloquent, le voyage "interdit" est un voyage que l'auteur s'est interdit, étant élevé dans les idéologies qui ont construit de ce pays un paria. 50 ans d'interdiction intérieure. Le film emblématique pour tous ceux qui s'interrogent non seulement sur l'identité juive mais aussi sur le fonctionnement des propagandes. Ce film n'est pas sur Israël, mais sur le cheminement de l'être pensant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 octobre 2020
    Un film sincère et loyal qui nous fait passer de l'autre côté du miroir de la propagande et qui nous fait toucher une réalité méconnue, bénéfique et enthousiasmante.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top