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Laure D.
6 critiques
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3,5
Publiée le 7 décembre 2022
Laure Calamy joue excellemment bien, comme d'habitude. Ici dans le rôle d'une femme isolée mère de famille qui se démène pour s'en sortir. La musique rend le film très prenant, même si elle est parfois un peu trop présente.
Laure Calamy est à 200% dans ce portrait de mère célibataire travaillant à plein temps, dépassée par un quotidien infernal. Dans sa poursuite du réel, le film est presque aussi impitoyable envers le spectateur qu'envers son personnage principal. L'empathie entraînant l'identification, autant dire qu'on morfle de concert, sans répit aucun. Un film social où la France et le Paris de carte postale en prennent méchamment pour leur grade dans ce constat terrible d'un pays miné où le quotidien n'est plus que survie.
Julie est une personne ordinaire qui vit des évènements de vie ordinaires: elle doit gérer ses enfants, la nounou, son boulot, les grèves de train et son ex-mari. Et pourtant ce film a l'intensité d'un thriller. Laure Calamy est remarquable dans un jeu sobre et tendu. Vous aurez la gorge serrez jusqu'à la dernière minute.
Le film enchaine des situations du quotidien pénible pour en faire ressortir un sentiment anxiogène réussi et épuisant. La galère avec un grand G de la classe moyenne qui lutte avec force pour ne pas tomber dans la précarité. Laure Calamy est épatante et continue de confirmer son immense talent. Un film simple mais qui touche en plein cœur.
Un film qui saisi parfaitement les galères d"une maman solo déclassée par son statut de femme, divorcée, seule avec 2 enfants, dénigrée par son entourage égocentrique. Justesse de réalisation, et de jeu où l'actrice principale qu'on a eu l'habitude de voir dans dans 10% en gourdasse, incarne parfaitement son rôle de femme forte, intelligente et débrouillarde, maltraitée par la vie. Je salue le réalisateur qui pourtant est un homme. qui a bien ressenti toutes les émotions qu'on traverse, même jusqu'au pire ( le train duquel il faut s'éloigner). bravo et même merci. J'ai eu l'impression de me voir, en beaucoup beaucoup mieux : cette femme est un modèle de force, de ténacité, et de self-controle, Le héros de ma soirée. Car contre toute attente, c'est aussi un film sur la vie, plein d'espoir et de résilience. Ça change !
Et c’est même impossible de ne pas être pris dedans.
C’est un film tout à fait actuel, qui ne vieillira sûrement pas. Étonnamment bien réalisé, il a une gestion du rythme et de la temporalité exceptionnelle. C’est juste trop bien écrit, inattendu et à des années lumières de la plupart des films français. C’est un film sur les français, ceux dont on ne parle pas.
Laure Calamy est comme toujours formidable. Plus qu’elle porte le film, elle est le film.
La plupart des seconds rôles sont moyens mais tant pis.
J'ai pris une claque : enfin un film humaniste traitant du terrible cas des femmes seules au foyer . Malgré tout le personnage principal fait preuve d'une résilience inouïe . Bravo et merci pour ce moment exceptionnel .
Très envie de voir se qu’allait nous offrir Eric Gravel après le très sympathique Crash Test Aglaé, et puis Laure Calamy bien sûr. Avec Virgina Efira, elle est une des actrices les plus en vue et les plus vues du cinéma français en ce moment. Un rôle de femme forte, à l’instar de son personnage dans Une femme du monde, qui se débat entre un travail épuisant et deux enfants à élever seule, tout cela au milieu d’une grève générale et l’espoir d’une vie meilleure. Elle y est de nouveau formidable et crève une fois de plus l’écran. Tout va à cent à l’heure et l’on suit le parcours de ce personnage, auquel on s’attache immédiatement, avec intérêt et émotion. Un nouveau très beau portrait de femme pour l’actrice et le virage bien négocié du deuxième film, dans un style très différent, pour le réalisateur. Un vrai thriller social pour un film très réussi. Une belle surprise.
Résumé à la con : Une mère célibataire qui a à peine le temps de respirer étouffe sous le poids des responsabilités mais se démène corps et âme pour offrir une vie correcte à ses deux mouflets.
L’avis cool : On se demande si Laure Calamy, notre petit trésor national, a eu besoin d’un entrainement physique particulier pour préparer ce film tant l’énergie qu’elle déploie à courir partout est stupéfiante. Le film d’Eric Gravel nous ouvre la porte sur le carré VIP des prémices de l’intérieur d’un burn-out tant son héroïne accuse une charge mentale de l’hyperespace. Ce film social hyper réaliste n’est pas bavard, il n’a clairement pas pour vocation à nous étouffer sous moults dialogues. Pourtant, le bruit est là constamment et nous oppresse de la même manière que l’est cette femme précarisée à bout de souffle qui n’a jamais le temps de faire autre que de s’occuper des autres.
L’avis Pôle Emploi : Si tu es à la croisée des chemins entre rester en province sans trop de perspectives d’évolution et un poste qui déchire à La Défense où tout travail mérite galère dans le tumulte Parisien, pas sûr que ce film te donne bien envie de rejoindre notre belle capitale. Ceux qui connaissent un peu les lieux savent à quel point tout ce qui est montré dans ce film (dans sa version la plus occasionnelle) fait partie du quotidien de beaucoup de Français. Les autres risquent de peiner à croire que cela soit possible tant la justesse de l’urgence constante est prégnante. Quoi qu’il en soit après tout ça, on peut se le dire maintenant : un trampoline pour les mouflets, ce n’est jamais une bonne idée.
D’autres films sur des parents célibataires au bord de la crise de nerfs : - BIUTIFUL, 2010 - Alejandro González Iñárritu - MADRES PARALELAS, 2021 - Pedro Almodóvar
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La charge mentale d'une mère célibataire et précaire, en periode de grève. Elle est toujours sur le fil, à se démener et est interprétée par la géniale Laure Calamy. Irène Dresel assure une bande son électro et anxiogène qui donne à ce drame social des airs de thriller. Saisissant.
Le temps d'une journée est en effet compté pour le personnage principal du film, mère célibataire avec 2 enfants habitant en grande banlieue parisienne, devant faire face à ses contraintes professionnelles et privées en pleine période de grève des transports. La semaine qu'elle va vivre va vraiment être intense et le cinéaste donne à son film un rythme incessant digne d'un thriller soutenu par une musique haletante et par une comédienne totalement imprégnée de son rôle. Un film social et politique abouti que, comme par hasard, seul le critique du Figaro est passé à côté.
Quelle performance d'actrice! Battante, au bord de l'implosion avec une musique oppressante, anxiogène : ce film à la Ken Loach est impressionnant d'efficacité!
Bien sûr l'histoire est bien narrée, bien construite, très bien sonorisée (en mode thriller). Mais on est quand même limite dans le pathos. A ce compte-là on pourrait prendre la vie d'une bonne partie des gilets jaunes et la décortiquer pour montrer l'engrenage de la vie moderne déshumanisée, des galères vécues par les gens modestes repoussés en grande banlieue et qui travaillent dans Paris, notamment les jours de grève de la SNCF et de la RATP. Il manque une seconde histoire que l'on attend tout long du film. Mais il y a Laure Calamy. Et Laure Calamy elle est toujours au top.
Et elle court, court, toute le journée ... Elle, c'est Julie, une femme courageuse au bord de la rupture. Tel est le sujet de ce film écrit et dirigé par Eric Gravel qui nous offre une mise en scène parfaitement gérée. Son scénario nous propose un drame poignant sur le choix de vie et les dysfonctionnements de notre société. Il offre un rôle difficile et parfaitement assuré par Laure Calamy. Le rythme est effréné et le climat extrêmement tendu ; dommage que la répétition de scènes stressantes finisse par nous lasser et nous angoisser également.
Laure Calamy, qui enfin enchaîne les premiers rôles au Cinéma, est de quasiment tous les plans de cette variation moderne de « Elle court, elle court la banlieue » (1973) : l’actrice, découverte dans la série « Dix pour cent » est parfaite, comme toujours. « A plein temps » traduit bien la difficulté de concilier travail et vie de mère, avec des allers-retours entre la capitale et la grande banlieue parisienne, encore plus quand la mère est séparée du père de ses enfants, que celui-ci ne paye pas sa pension alimentaire, que la mère a choisi d’offrir « un bon cadre de vie » à ses enfants au détriment de sa vie à elle et qu’elle fait un métier aux horaires non flexibles et sans télétravail et qu’une grève générale vient détruire son emploi du temps millimétré. Tout ça est remarquablement bien observé et retranscrit par le scénariste / réalisateur Eric Gravel. Une observation saisissante du train-boulot-dodo des années 2020.