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Adelme d'Otrante
175 abonnés
1 137 critiques
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3,5
Publiée le 30 mars 2022
A Plein Temps c'est une course, un contre-la-montre permanent, qui ne rapportera jamais aucune médaille à son héroïne. Une femme, comme il en existe tant d'autres en France, qui doit jongler entre un métier alimentaire, une pension que l'ex-mari a oubliée, une grève des transports et une envie d'ailleurs ou alors de tout envoyer valdinguer. Film totalement immersif, qui ne s'arrête jamais et qu'on regarde en retenant son souffle, interprété par une Laure Calamy impériale.
C'est pour le réal et toute l'équipe bien sûr que sont ces 4 étoiles, mais quand on ressort, groggy, on pense surtout à Julie et on vibre. Oui, elle est impressionnante, Laure Calamy ! Et oui, la bande-son a fait mouche, tellement !
Tenir, tenir seule à tout prix, jongler avec le temps... Aiguillonnée par l'espoir d'un mieux, tenir ! Dans le palace où elle taffe, sans mot dire aux patrons orchestrer le ballet des soubrettes, nettoyer la merde des nantis avec le sourire et puis calmer la nourrice qui s'épuise, trouver de l'amour à donner pour ses mômes qui n'en peuvent mais et passer au travers du découvert bancaire encore un moment et se lancer en auto-stop quand la grève empêche, c'est vraiment un marathon et chaque fois qu'elle monte dans un train ou un bus, Irene Drésel nous balance son électrobsédante musique speedée, un stress qui relance la mécanique... Pour nous spectateurs, calés dans nos fauteuils dans la salle obscure, pour nous c'est vraiment une épreuve alors oui, chapeau les femmes !
Le final, au bout de cette course désespérée, pose question : dans quoi elle va s'embarquer Julie ? Dans plus de stress encore ? C'est quoi ce monde qui tue sans pitié la paix intérieure ? A quoi bon tout ça ? Ah oui, "A plein temps" c'est quelque chose !" ...
Un regard abrupt et sans concession sur notre société urbaine et moderne. Le portrait d'une femme invisible, sa charge sociale et professionnelle, dans un monde qui part en sucette. Un thriller social haletant et puissant.
C'était superbe. Pas d'antagoniste si ce n'est ce système. Les familles monoparentales constituent les foyers où le taux de pauvreté est le plus élevé. Ajouté à la charge mental et à un système qui nous pousse à la performance, réduisant d'autant les capacités de dire "stop" ou "j'ai besoin d'aide" et vous obtenez ce cocktail.
Super film dans lequel on peut s'y retrouver facilement. Il est très réussi pour plein de raisons : non seulement je salue le courage de cette femme qui essaie de composer entre son travail sa vie de famille et sa volonté de s'en sortir malgré le contexte parisien difficile. C'est un vrai film qui est bien réalisé : bien filmé scénario qui tient la route et la musique permet de pas décrocher une seule seconde. Pour toutes ces raison foncez le voir. J'ai passé un bon moment . On s'attache au personnages donc en ce sens on peut dire que ce film est une vrai réussite. Bravo.
"Julie", entre campagne de vie et Paris de travail (Laure Calamy - très juste, et cent fois plus convaincante qu'en "Antoinette", primée), recasée (par défaut) en Première femme de chambre dans un palace de la capitale (petite chronique ancillaire, en prime), est une quadra résistante (mère courage multi tâches, divorcée-la-débrouille - dotée d'un ex peu coopératif), mais jusques à quand ? Une grève généralisée des transports en commun, la grogne sociale (avec supplément "émeutes") qui grandit, s'ajoutant à la garde compliquée de deux jeunes enfants avant et après l'école et à de gros problèmes financiers (pension alimentaire non payée, échéances de crédit immobilier en souffrance...), cela aura-t-il raison du courage et de la pugnacité de la jeune femme ? La Providence, en variable d'ajustement d'un destin si compliqué - et si ordinaire dans cette complexité ?... C'est tout ce que souhaite à cette "héroïne du quotidien" le spectateur qui est emporté par le rythme effréné du montage de ce si réaliste "A Plein temps"... dû (2e "long") au franco-québécois Éric Gravel ("Crash Test Aglaé"), film doublement primé à la Mostra 2021. Du "social", avec (ou par) portrait de femme, qui sait éviter surcharge et bourratif : "pas mal" !
Le film tient uniquement grâce à la performance de Laure Calamy . Pour le reste quel ennui : le rythme stressant finit par lasser, les situations sont assez peu probables, la caméra chahutée n'épargne pas le spectateur. Le sujet était pourtant très intéressant.
Superbe actrice dans le rôle d'une mère élevant ses deux enfants seule, tout en s'accrochant à son boulot parisien. C'est un film intense, mais où rien ne va. L'héroïne se heurte à des murs, de par les gens qu'elle fréquente ou les situations auxquelles elle fait face sans jamais avoir de réelle issue. On pourrait croire que le monde s'acharne sur elle. Les gens autour d'elle ne semblent jamais vouloir trouver de solution, comme si la discussion était toujours fermée et que le personnage devait se contenter des faits. Je n'ai pas tellement compris où le film voulait en venir, et de plus, il était parfois tellement réaliste dans ses mises-en-scènes de la vie quotidienne (lorsqu'elle court pour attraper son train par exemple: malgré la musique, bien trop intense, on peut tout-à-fait y reconnaître une vie parisienne "toujours à la bourre") que cela me rappelais mes pires expériences parisiennes, mais cette fois, elles se trouvaient dans un film, et en boucle. Donc, pas si réjouissant.
Lors du visionnage de la bande annonce je me retournais vers mon compagnon et, persuadée que j'irai voir un thriller, je lui suggérais des scénarios rocambolesques issues de mon imagination fertile.... quelle sotte j'étais ! Car comment vous raconter cette histoire où il ne se passe quasi rien : c'est l'existence basique d'une femme élevant seule ses deux gamins en grande banlieue. Elle doit faire fasse à tous les alèas du chaque jour : mode de garde, problème financiers, fragilité de l'emploi, transports publics, grèves ... et j'en passe ! bref il ne se passe presque rien... Quoique ! vu ce tourbillon d'images survoltées il se passe beaucoup : journée de 48 heures en 24 heures. Il s'écoule toute la vie d'une femme combative. On court tout le temps. On n'arrête pas, on est épuisé. Thriller ménager haletant du quotidien. Sublime interprétation de Laure Calamy. On y croit, on l'accompagne, on compatit. On a aussi peur pour elle. Et si elle craque, si elle décide de lâcher, de tout abandonner. Julie toujours en équilibre si elle finissait par tomber, envie de lui tendre la main pour la retenir. Julie est une héroïne dans ces temps modernes où on vous parle de la charge mentale un peu vite sans trop savoir ce que ça signifie. Les femmes sont des héroïnes. Par manque de modestie quelque part je me sens héroïne.
Comment se plomber un mois une semaine une journée , en allant voir à pleins temps la vie est très anxiogène en ce moment j ai besoin de me changer les idées ce film correspondait à mes horaires mais je n'ai pas aimé malgrès le coeur qu'ont mis les comédiens pourquoi en ce moment faire ce genre de film je ne sais pas
En 1973, Gérard Pirès réalisait "Elle court, elle court la banlieue" avec Marthe Keller et Jacques Higelin. Apparemment on court toujours autant. En tout cas c'est le cas de Lucie, mère divorcée avec deux enfants dans une lointaine banlieue pavillonnaire, lieu choisi au temps du mariage car situé entre le travail de l'ex et le sien, première femme de chambre dans un Palace parisien. Problèmes : l'ex ne règle pas la pension alimentaire et est injoignable, la nounou se fait vieille et le moindre aléa bouleverse ce semblant d'organisation. Alors une grève générale des transports !!! Sa N+1 lui reproche ses retards, elle aussi tenue par des objectifs qui se contrefichent de l'humain, sa nounou déclare forfait. Elle court encore plus vite. Le dernier plan laisse un espoir, mais ne règle pas le problème de la garde des enfants (en tant que femme j'y ai pensé tout de suite, vous savez, cette fameuse "charge mentale" !). spoiler: Une scène m'a fait sourire. Celle dans laquelle Julie séduite par un parent d'élève sympa et sexy l'embrasse sans lui demander son avis.
J'ai inversé les rôles dans ma petite tête. Comportement inapproprié pour non consentement, voire agression sexuelle. Cela mérite bien une dénonciation sur les réseaux sociaux et une victime traumatisée...
Laure Calamy est formidable et de tous les plans. Musique absolument insupportable. Le film est intéressant et rentre parfaitement dans la tendance actuelle un peu caricaturale : sociétal/social, femme forte mais débordée
« A plein temps », le second film du réalisateur franco-canadien Éric Gravel (2022) me pose problème. Certes on suit la vie trépidante de Julie (Laure Calamy), mère de 2 petits enfants, courant tout le temps entre le train, le bus et le métro (avec une musique oppressante) pour aller à son boulot de première femme de chambre dans un grand palace parisien … vie d’autant plus trépidante que les grèves se multiplient mais le covoiturage lui semble facile! Mais Julie a choisi de vivre à la campagne spoiler: au départ pour ne pas être trop loin de son ex-mari … qui en fait est absent et se fait tirer l’oreille pour verser les pensions alimentaires de ses enfants que Julie confie à une nounou déjà âgée du petit village où elle réside . De plus Julie sait se servir des personnes : la nounou des enfants, un habitant du village jeune retraité, une collègue de travail … et même user de chantage spoiler: auprès d’une stagiaire et même de la cheffe du personnel de service du palace pour pouvoir aller à un entretien d’embauche sur un poste de marketing, plus proche de son ancien travail, son entreprise ayant été fermée. Et patatras tout dégringole : elle est congédiée et son compte bancaire est à zéro … et à un moment où on craint le pire pour elle, un deus ex machina tel qu’on n’oserait plus le faire, finira par tout arranger ! Laura Calamy a reçu le prix de la meilleure actrice à la Nostra mais il est vrai qu’elle est très à la mode en ce moment mais pour ma part je ne la trouve pas géniale dans ce rôle ! Un film un peu trop caricatural qui me laisse coi vu les notes données par les critiques professionnels. Ce film me semble être un remake « moderne » de « Elle court, elle court la banlieue » de Gérard Pirès (1972).