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tomPSGcinema
749 abonnés
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2,0
Publiée le 17 octobre 2012
S’il est vrai que l’histoire peut paraître originale à la base et que Paul Newman nous offre une très belle prestation dans le rôle de Buffalo Bill, je ne pourrais pas dire que son sujet soit très bien traité. Buffalo Bill est montrer comme étant un homme présentant un show sur le Far-West, mais le problème c’est que son spectacle n’a vraiment pas grand-chose de divertissant. Robert Altman m’aura donc quelque peu déçu – même si sa mise en scène n’est pas dénuer de qualités – par le biais de ce western qui se voulait être à la base amusant, ce qui n’est pas trop le cas au final.
Robert Altman,poil à gratter du Nouvel Hollywood frappait encore avec ce film démystifiant la conquête de l'ouest et ses héros tels que Buffalo Bill.Celui-ci,devenu à 50 ans,le chef d'une troupe itinérante mettant en scène ses exploits et exacerbant la fibre patriotique en même temps que la haine pour les indiens.Altman n'y vas pas avec le dos de la cuillère,et reproche l'attitude de son pays,arrogant et partisan.Pour lui,toute la haine raciale existante prit sa source dès le XIXème siècle.Buffalo Bill est présenté comme un imposteur,un bonimenteur alcoolique qui ne savait pas tirer ni monter à cheval.Paul Newman se la joue presque Actors Studio dans un rôle outrancier qui nécessite pourtant de la subtilité.Cet anti-western filme la troupe en plans larges,avec une large palette de couleurs.La volonté d'Altman d'en faire un objet naturaliste,provoque trop de distanciation avec le spectateur,qui se sent exclu de ce récit en vase clos,où l'on voit l'intransigeance et la bêtise du président de l'époque,Grover Cleveland.De même,les nombreux numéros de cirque finissent par lasser.Le film est trop bancal pour que la charge politique atteigne son but.
Super, un film sans scénario, où les personnages tournent en rond en disant n'importe-quoi ! Ici, pas de début ni de fin, aucune question à se poser, juste "admirer" la vie d'une troupe de théâtre avec son patron mégalo-dépressif ! Comme c'est admirable, et comme c'est............. inutile !!
Robert Altman démystifie le mythe américain avec son cynisme habituel avec un peu de tendresse cette fois-ci envers cette troupe de saltimbanques qui font revivre le rêve américain aux spectateurs sans pour autant montrer la réalité, impossible de ne pas voir le parallèle avec Hollywood avec qui le cinéaste a eu des démêlés. Dans le rôle de Buffalo Bill l'ivrogne et le bonimenteur, Paul Newman est irrésistible et rempli de charme. Comme d'habitude la mise en scène est très naturaliste, éloignée des personnages ce qui gêne souvent mais n'empêche pas de voir le film comme un bon spectacle, vu en coulisses.
Le cynisme habituel de Robert Altman se teinte ici de tendresse. Cette savoureuse entreprise de démolition du mythe américain accouche en effet d’une figure émouvante : celle d’un imposteur professionnel (l’immense Paul Newman), qui va ne cesser de s’effriter au cours du récit. Le film conjugue avec bonheur fable satirique, chronique d’une petite troupe de saltimbanques et critique politique (le révisionnisme américain). Sans oublier une mise en abîme du récit propre au cinéaste (le truculent Burt Lancaster, à la fois narrateur omniscient et créateur dépassé par sa créature) ; une mise en abîme qui se fait ici critique acerbe de l’usine à rêves hollywoodienne, à travers le spectacle de Buffalo Bill, véritable machine à propager le mensonge. Altman trouve avec ce film l’équilibre précieux entre comédie et drame, narration flottante et arc dramatique, hommage et réflexion sur le genre, discours politique et pamphlet humaniste. Ce n’est pas toujours le cas avec lui, mais il faut reconnaître que lorsque ça marche, le plaisir est immense.
Même si la façon de parler d'une légende américaine et surtout a travers lui de parler du fonctionnement d'une nation part d'une donne idée.La construction du film n'en n'est pas moins laborieuse et au final peu captivante,car trop longue pour le peu d'idées développer dans le film.
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2,5
Publiée le 25 janvier 2011
Robert Altman s'empare de la lègende au moment le moins glorieux de sa carrière! Certes, grâce à son cirque et son spectacle de l'Ouest qu'il prèsente à travers le monde, il connait une immense notoriètè! Pourtant, Buffalo Bill n'est devenu qu'une sorte de pantin qui, reprèsentation après reprèsentation, montre une vision idyllique de l'Ouest sauvage! Paul Newman avait dèjà interprètè plusieurs figures emblèmatiques de l'Ouest et son Buffalo Bill n'est pourtant pas ce que l'on peut appeler une figure emblèmatique! Altman porte un regard amer sur cette lègende et met en avant le point de vue des Indiens sur ce qu'a ètè la conquête de l'Ouest! Rècompensè par l'Ours d'or de Berlin en 1976, il est amusant de constater que le film prèsente une des dernières lègendes de l'Ouest et que c'est aussi le dernier western interprètè par Newman! Son interprètation de Buffalo montre surtout un alcoolique qui vit sur ses lègendes passèes! Malheureusement, "Buffalo Bill and the Indians" est produit par Dino De Laurentis qui dècide de ne pas respecter les choix artistiques de Altman pour remonter le film en lui faisant subir des coupes drastiques...
William Cody, Buffalo Bill, a été le grand ordonnateur de la mise en spectacle de la conquête de l’ouest américain, et en même temps le précurseur du western, de l’entertainment, de l’industrie hollywoodienne. Il n’est pas surprenant qu’il ait inspiré les cinéastes démystificateurs des années 70. « Buffalo Bill et les indiens » a un proche parent européen : « Touche pas à le femme blanche » de Marco Ferreri. Altman fait aussi un film déconstruit, un anti-film de genre. C’est un peu long et déroutant, tout de même très intéressant si on accepte de voir au-delà, ou contre, un spectacle bien calibré et de lire le message politique : le spectacle pour justifier un crime d’ampleur contre les peuples amérindiens et humilier les victimes.
Quel beau film d’Altman avec un Paul Newman magnifique en Buffalo Bill ! Il nous démontre ici qu’il atteint à 50 ans sa plénitude d’acteur. On retrouve la palette de couleurs d’Altman déjà observée dans « John Mac Cabe » et ce goût pour les visions en plans larges de groupe initiées dès « Mash ». Lancaster en narrateur de la légende de Buffalo Bill est parfait, rempli de rouerie et de cette certitude qui anime ceux qui sont revenus de tout. Keitel au creux de la vague tient un petit rôle . Le film nous montre bien comment la légende de l’Ouest s’est construite avec Buffalo Bill et ses comparses qui en bons américains ont le show business dans le sang. Dans la foulée j’ai regardé un reportage sur le vrai Buffalo Bill. Un grand film assurément qui ne pouvait trouver le succès vu le traitement infligé par Altman à la légende de L’Ouest. Après Mash et le Vietnam , Altman mérite son statut de poil à gratter de Hollywood.
Pas grand chose à dire, je ne comprends pas ce que Altman a fait. Pourtant, "Le Privé" était un film parfait celui est, par contre, un pur navet.????????
Cinq ans après « M.A.S.H. », lun de ses plus gros succès tant critique que commercial, et ayant enchaîné plusieurs films entre les deux, Robert Altman tourne « Buffalo Bill et les Indiens » en en reprenant le même schéma narratif : parodier un genre codifié ici le film de guerre, là le Western en utilisant une troupe dacteurs basée en un lieu fixe et clos lhôpital de guerre ou le cirque de Buffalo Bill. La production na pas lésiné sur les moyens, permettant au cinéaste daligner Paul Newman, Burt Lancaster, Géraldine Chaplin et le jeune Harvey Keitel. En revanche, et malgré cela, le film ne décolle jamais. Narrant les aventures de Buffalo Bill lorsquil monta son cirque, et ses différentes attractions, sportives ou loufoques, ainsi que ses relations avec le chef indien Sitting Bull, ce long-métrage tombe vite dans la farce et frôle souvent le grotesque. Cest dommage, dautant plus que lon en identifie rapidement le problème majeur : dès louverture du film, Altman semble ne sintéresser à aucun de ses personnages et refuse même catégoriquement de les présenter au spectateur, préférant de loin un acte de distanciation assez hautain et totalement superficiel dans sa soi-disant recherche de la pose dauteur. Sil essaie de se rattraper dans la seconde partie, cest malheureusement trop tard, et le spectateur, à linstar des indiens de Sitting Bull, sest évaporé dans la nuit étoilée.
Le casting est de choix et l'interprétation sans faille notamment Paul Newman très impressionnant dans la peau d'un Buffalo Bill alcoolique, râleur et arrogant mais malheureusement le film est très lent et ennuyeux. Je m'attendais à du grand cinéma avec un tel casting et Robert Altman à la caméra.