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Olivier Barlet
293 abonnés
393 critiques
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3,5
Publiée le 20 juillet 2022
Voici donc le parcours de deux jumelles créatives qui refusent d’affronter un monde hostile. Même lorsqu’elles décident de se différencier, elles n’y arrivent pas vraiment. Cette fusion les mène à la folie et au néant. Elle n’est pour autant pas égale : Jennifer impose à sa sœur leur comportement, au terme de terribles bagarres. Brillant par ses cadres et ses lumières, ainsi que par ses animations, le film est emporté par le romanesque sans que ce récit ne trouve la force d’évocation des Sœurs Brontë ou de Camille Claudel. Pourtant, il s’agit bien là de femmes enfermées car elles étaient trop libres pour trouver leur place dans une société étriquée, peu encline à accepter leur différence. (extrait du compte-rendu du festival de Cannes 2022 sur Africultures)
« J'en prendrais une pour taper l'autre. » Si Gloria n'a jamais levé la main sur ses filles, on peut comprendre son désarroi face au comportement exaspérant des deux sœurs qui se sont murées dans le silence le plus complet. Pourtant, elles sont pleines de gaieté, d'imagination et de créativité lorsqu'elles sont uniquement toutes les deux, mais la simple présence d'une autre personne même de leur famille les pousse à se renfermer immédiatement sur elles-mêmes. "The Silent Twins" raconte donc la descente aux enfers de ces filles qu'elles ont elles-mêmes initiée. Des sœurs qui sont comme des siamoises que l'on ne peut séparer sous peine de leur faire encore plus de mal. Leur perception des choses est différente de la réalité comme le montrent certaines scènes notamment celle spoiler: où l'une des deux perd sa virginité . Elle documente cela dans son journal intime en évoquant un moment doux et romantique alors que la réalité est tout autre. Agnieszka Smoczynska nous emmène dans leur univers avec une ambiance onirique et fantaisiste, mais elle n'arrive pas à susciter de la tendresse ou de l'empathie envers elles. C'est pour ça que si l'histoire est intéressante, j'ai trouvé le film très moyen.
L'histoire vraie des jumelles Gibbons, adolescentes noires dans la Pays de Galles de la fin des années 70, et murées dans le silence vis-à-vis du monde extérieur, est singulière. Et la voie qu'a choisi la réalisatrice polonaise Agnieszka Smoczyńska (The Lure, Fugue), dans The Silent Twins, l'est tout autant, en confrontant le monde des deux sœurs, tout en fantaisie et poésie, à la réalité où leur refus de parler et leur inadaptation à la société les conduit à la marge. Ainsi des séquences musicales colorées ou d'animation en stop motion alternent avec des scènes bien plus dures en hôpital psychiatrique. Très stylisé, le film ne réussit qu'imparfaitement à créer une relation d'empathie avec ses deux personnages principaux, pêchant par un net manque de fluidité dans un récit qui n'exprime pas véritablement de point de vue. La cinéaste a bien le droit de s'approprier cette histoire mais son traitement pose problème, rendant presque des événements, pourtant avérés, peu crédibles de par l'absence de logique dans le comportement de ses héroïnes. Les autres personnages sont malheureusement négligés, que ce soit la famille des jumelles ou encore une journaliste qui s'est intéressée et a écrit sur leur cas. Quant à la B.O, très présente, elle reste plutôt décevante (deux titres d'Amanda Lear, par exemple).
J'ai bien eu du mal à m'accrocher à l'histoire de ces 2 jumelles mutiques, qui se coupent du monde extérieur pour s'enfermer dans un imaginaire commun. Entre amour inconditionnel et bagarres incessantes, on a du mal à s'attacher aux personnages, malgré une interprétation efficace. Les digressions artistiques m'ont totalement sorti du film. The Silent Twins est presque en tous points décevant...
Sujet intéressant basé sur une histoire vraie : deux jumelles choisissent de s'enfermer dans leur monde et refusent de parler. Elles s'inventent des histoires dans leur chambre.
Les médecins vont tout faire pour tenter de percer leur secret alors qu'en parallèle elles sombrent dans la folie.
Malheureusement on s'ennuie un peu, le rythme est trop lent.
Il était terriblement intrigant ce sujet sur des jumelles d’origine haïtienne vivant au pays de Galles et qui ont décidé de garder le silence en public et se sont enfermées dans leur monde à elle. Malheureusement, « The Silent Twins » pourrait atterrir au panthéon des promesses alléchantes qui s’avèrent au final non tenues. Ou comment traiter de la pire des manières un sujet qui aurait pu aboutir à un très beau film en forme de drame psychologique. Ici rien ne va et on assiste à une œuvre étrange et bizarre dans le mauvais sens du terme. On sent que la polonaise Agnieszka Smoczynska a voulu tenter des choses, notamment au niveau onirique pour représenter l’état d’esprit des deux sœurs, mais c’est au mieux à côté de la plaque et au pire complètement ridicule.
Le plus dommageable, c’est que le film ne repose que sur lesdites scènes entre rêveries, fantasmes et séquences avec des marionnettes pour nous faire appréhender la psyché de ces jumelles. Hormis cela, on a le droit à aucune clé de compréhension pour mieux les cerner. Alors comme les personnages ne sont pas spécialement sympathiques, voire presque agaçants même, c’est compliqué si en plus on ne sait pas pourquoi elles agissent de la sorte. Il y aurait dû avoir un processus plus classique pour qu’il y a un chouia de processus d’identification pour le spectateur... De plus, le film dure près de deux heures alors quand on n’accroche pas c’est très très long et l’ennui s’installe durablement.
Au-delà de ce raté total sur le fond, « The Silent Twins » est totalement décousu, on passe d’une séquence a une autre parfois sans véritablement de liant et avec des ellipses très maladroites et mal négociées comme celle du passage entre l’enfance et l’adolescence. Certaines séquences sont presque malaisantes tant elles sont incompréhensibles et tombent comme un cheveu sur la soupe (on pense notamment à leurs expérimentations sexuelles chez un playboy footballeur). Pareillement, c’est comme si la cinéaste avait choisi de tourner dans les décors les plus tristes et froids possible. Cela rend son film austère et lugubre en plus de se doter d’une photographie très laide. Tout le long-métrage est moche et comme le fond ne passionne pas, c’est un double raté. C’est vraiment le genre d’expérience cinématographique laborieuse dont on a hâte qu’elle se termine. On sort du visionnement de ce « The Silent Twins » aussi frustré que fatigué et incrédule. Un mauvais moment de cinéma et un sujet gâché en long, en large et en travers.
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Très intéressant le traitement cinématographique sur la vie terrible de ces soeurs jumelles : des séquences d'animation parsèment le film pour illustrer leur vie intérieure fantasmée, déconnectée du réel, et tellement fusionnelle. Leur dangerosité vis-à-vis de la société et surtout vis-à-vis d'elles-mêmes est sous-jacente en permanence. Elles rencontrent des bad boys qui les dévient et dégradent leur comportement. Leurs délires sont illustrés avec des chansons sulfureuses d'Amanda LEAR. Troublant même si on n'arrive pas à avoir de l'empathie pour ces deux paumées de la vie!
Le film que j'attendais le plus cette année! L'attente en a valu la peine!! J'en ai chialé et je vais continuer de pleurer encore longtemps!
Je me suis intéressée et j'ai été fascinée par cette histoire vraie entre des jumelles devenues mutiques...avec les autres, mais pas entre elles. Chacun avait ses théories sur cette affaire, très mystérieuse, et je m'attendais à ce qu'un film d'horreur en découle. Heureusement, ce ne fût pas le cas. La théorie la plus vraisemblable a donné vie à ce drame psychologique et c'était la meilleure version possible!!! La plus réaliste à mon sens. Mais qui est aussi la plus poignante et déchirante.
Bref, les actrices sont incroyables de justesse. Scénario très psychédélique, mais ultra efficace! On est pris au piège de leur silence et le désastre que cela engendre dans leur vie. Il suffirait d'un mot pour qu'elle revienne au monde réel, mais aucune n'en est capable sans que cela brise l'autre. Cela ne peut que mal finir?
Je suis heureuse d'être en vie pour admirer de tels films!!!! Un gifle, un chamboulement, une telle beauté du 7ème art!!!