Roger Corman, celui que l'on appelait le rebelle de la violence en Amérique dans les années 1960, profite du courant de la rébellion des jeunes dans les rues et l'assouplissement obligé des mœurs et de la liberté de tout écrire, de tout fabriquer, de tout produire et de tourner la page de la censure dans les films de cette période que l'on appelait "L'âge d'or du cinéma mondial" de petits budgets comme les grands et à ce titre Roger Corman décide de tourner un film sur une histoire vraie. une intrigue extraordinaire qui allait bouleverser tout ce que l'on appelait la décence, l'hypocrisie et des meurtres suggérés. Ici tout baigne dans le sang et la personnalité des personnages et on voit Robert De Niro fier et amusé d'interpréter un rôle majeur dans l'histoire qui nous est servie. Niveau scénario, on se prend au jeu et on peut comprendre pourquoi ce film pouvait devenir interdit. Cynique, horrible, nerveux et enflammé, "Bloody Mama" nous régale pour peu que l'on dépasse les sentiers battus et d'ouvrir clairement l'esprit envers cette violence sanglante et impitoyable qui allait encourager les autres réalisateurs à marquer sa signature dans des films qui aujourd'hui seraient tout simplement interdits en raison du manque de renouveau par rapport aux années 1970 où tous les célèbres réalisateurs tels Scorsese, De Palma, Verhoeven, Bertolucci, Coppola etc...Tous ces réalisateurs et tous ces acteurs que nous connaissons depuis des décennies peuvent rendre hommage à cette figure emblématique du cinéaste de ce film qui lança la vague de l'érotisme, de la pornographie, de la violence. Certains pourront dire que ce film provoqua un scandale retentissant et qu'il ne faut pas le mettre entre toutes les mains à cause de son immoralisme ambiant du début à la fin. Film peu distribué pour le moment en DVD, on peut le trouver en Français en achetant un coffret. Si l'occasion se prête à se dévoiler devant vous, n'hésitez pas, cette merveille que vous allez découvrir va réussir à vous surprendre de différents points de vue, celui du viol, du sang, du fou rire, un final spectaculaire, le tout dans un mélange qui vaut son pesant d'or. En un mot, Roger Corman, bravo!