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I'm A Rocket Man
287 abonnés
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2,5
Publiée le 31 juillet 2023
Mouais bof... alors autant sur le papier ca donnait envie car le sort des réserves indiennes m'a toujours passionné et là j'avais envie de voir le retour de cette étudiante qui a le goût de se battre pour le sort des siens mais en fait je n'ai pas aimé ça ! C'est lent, il ne se passe pas grand chose mais surtout c'est que je n'ai pas aimé du tout le rôle de Pascale Bussières... pourtant Dieu sait à quel point j'aime cette actrice mais là son rôle a tout fichu dedans et j'ai décroché pour de bon tellement elle était antipathique et désagréable ! Un raté... c'est pourtant rare dès qu'il s'agit de films québécois mais ça arrive... la preuve !
Ce film aborde un sujet parfois peut connu d’un point de vu occidental mais très important dans les pays du nord tel que le canada : la contrebande d’alcool et le rapport à la prohibition . Les communautés autochtones ont toujours été les grands perdants encore actuellement des lois fixées depuis des siècles. Ici nous suivons Mani, une jeune avocate qui retourne après des années dans sa communauté d’origine, ce qu’ils appellent une réserve, afin d’effectuer un projet de recherche. Son titre, « bootlegger », est le nom donné au contrebandiers d’alcool, très présent dans ces communautés de par les lois l’interdisant.
Très vite nous sommes plongés dans une atmosphère très renfermés de la réserve, avec un mélange de langues : le français, l’anglais, et un dialecte local. À noter ce très bon contraste de langues qui accentue l’intégration sociétal dans laquelle se trouve ces communautés. Dans cette atmosphère de solidarité (Tout le monde se connais, il y a des conseils communautaires )
Mais également dans une atmosphère de crainte. En effet nous voyons tout de suite à quel point l’alcool est méprisé. On obtient tout de suite une image très négative de l’alcool en voyant ces jeunes boire mais très cachés, dans des lieux abandonnées au coin d’un feu de joie. Cette image pourrais même être comparé aux influences des drogues dans notre société.(des contrebandiers, dealers, des consommations cachées).
L’ambiance visuelle joue beaucoup. En effet nous sommes en hiver, dans une période très enneigée donc le ciel est toujours très gris et sombre (le film dans son entièreté à des couleurs sombres et froides), de plus étant dans le nord du Québec en période hivernal, il fait nuit plus longtemps qu’il fait jour. Nous avons donc de beau plans sur les Québec nordique hivernal, les forêts enneigés.
L’ambiance musicale est mise en scène par Gillis et Jean Martin et en partie chanté pas Tanya Tagaq, est majoritairement inspiré des chants traditionnels nordique. En effet Tanya Tagaq, issue également de communautés indiennes, nous offres une bande son qui sort de l’ordinaire avec des chants traditionnels, composés des bruits de gorges et de grincements de cordes vocales.
« Il y a ceux qui ont le courage de partir et ceux qui ont le courage de rester. » Mani, une étudiante en droit retourne dans la réserve où elle a grandi et prend conscience des problèmes qui gangrènent sa communauté. Le principal problème est lié à l'alcool qui est prohibé seulement, ce n'est pas ce qui empêche sa circulation avec un trafic bien organisé et des autorités qui ferment les yeux. Mani lance alors une campagne pour légaliser la vente d'alcool, mais cette décision divise la communauté. "Bootlegger" est un drame social, une tranche de vie dans cette communauté où il est question des autochtones et de leur assimilation. On nous dit notamment que pour avoir accès à l'alcool, au droit de vote ou aux études qu'ils devaient renoncer à leur statut. Caroline Monnet n'oppose personne et se concentre sur ces personnes et sur ce qu'elles pourraient changer dans leur façon de vivre. Une réflexion parfois intéressante avec quelques revendications politiques et sociales, mais l'ensemble reste superficiel. C'est cohérent avec le fait que ce soit un simple instant de vie, mais c'est aussi ce qui rend le film frustrant. Au final, "Bootlegger" est un petit film très court qui se laisse voir, mais sans plus.