On retrouve ici le Asghar FARHADI d'UNE SÉPARATION, celui qui parvient à transformer un fait divers en un thriller palpitant qui te tient en haleine de début à la fin. À ne pas manquer.
Grand Prix du Jury à Cannes, Un Héros avait tout à fait l'étoffe pour recevoir la Palme d'Or. Avec ce film, on retrouve complétement le style d'Asghar Farhadi.
Asghar Farhadi signe avec Un Héros un nouveau thriller à la mécanique implacable. C'est haletant de bout en bout. Il nous offre en même temps une radiographie passionnante de son pays, l'Iran, entre tradition et modernité, les réseaux sociaux semblent y être encore plus omniprésents et dévastateurs qu'ailleurs. Un des grands films de cette année 2021.
La nature humaine est ainsi faite : concernant le jugement porté sur un film, on sera forcément plus sévère si le réalisateur est très connu, très apprécié et s’il a déjà réalisé des œuvres majeures que s’il s’agit d’un premier film dont la qualité principale est d’être prometteur. C’est dorénavant ce qui pend au nez de Asghar Farhadi pour chaque nouveau film qu’il nous propose. Eh bien oui, que voulez vous, "Un héros" est un très bon film, un film qu’il faut voir, mais on ne peut pas s’empêcher de le comparer à l’aune de "Une séparation" et il n’a pas tout à fait la quasi perfection de ce dernier : le scénario est un peu moins abouti, avec la présence de quelques invraisemblances, la présence d’un enfant handicapé apporte un brin de mélo pas forcément utile. La vie est dure pour les grands réalisateurs !
Un beau film, qui témoigne avec sensibilité de la vie en Iran à Chiraz, des valeurs d'honneur, de l'impact des réseaux sociaux et des rapports hommes femmes.
Habitué aux Berlinale, Oscars, Golden Globes, César et Festival de Cannes, le cinéaste Iranien revient sur la croisette avec “Un héros”, un thriller à l’heure des réseaux sociaux. En prison à cause d’une dette qu’il n’a pas pu rembourser, Rahim réalise une bonne action lors de ses deux jours de permission. Sa compagne a trouvé par hasard un sac de pièces d’or. Au lieu de l’utiliser pour rembourser son créancier, il décide de retrouver sa propriétaire pour lui rendre. Ce geste va lui valoir un passage à la télévision et une solidarité des reconnaissants. Mais certains doutent de son altruisme et le spectateur pourrait également trouver suspect son sourire charismatique. Les retournements de situation compliquent alors le sujet par des engrenages incisifs de jalousies. Grand Prix ex aequo à Cannes, Amir Jadidi aurait également pu recevoir le prix d’interprétation masculine tant sa justesse est captivante. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Après un passage peu convaincant par l'Espagne, Asghar Farhadi est de retour pour un nouvel écheveau dont il a le secret et qui lui sert comme toujours de radiographie de la société iranienne. Comme il est dit dans le résumé de Un héros : tout ne se passe pas comme prévu dans cette histoire assez tarabiscotée et riche en mensonges et retournements de situation. C'est toujours un peu pareil chez le cinéaste iranien, sa toile d'araignée enserre ses protagonistes et les met dans des situations inextricables tout en prenant en otage les spectateurs, pour le plus grand bonheur d'une grande partie d'entre eux, les autres ayant à peu près toujours les mêmes griefs à formuler à son encontre. La famille est le pivot narratif d'Un héros mais rien n'est simple dans ce noyau dysfonctionnel, dès lors que tout est question de réputation, tant le regard des autres et particulièrement des différentes autorités, prime. Il est beaucoup question des réseaux sociaux dans le film mais en creux, comme source jaillissante d'exposition, de révélation et de manipulation, moyens modernes et rapides comme l'éclair, bien plus puissants que les éternelles rumeurs. La façon dont Farhadi introduit cette nouvelle donne dans Un héros est remarquable, suscitant coups de théâtre, revirements et suspense. Ce n'est pas avec ce dernier long-métrage que le réalisateur iranien fera basculer les habituels réticents à sa manière mais pour les autres, c'est une nouvelle fois du nanan.