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Victor
3 critiques
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3,0
Publiée le 11 janvier 2022
Ce film a beaucoup d'atouts : une histoire et une intrigue vraiment intéressantes, une mise en scène maitrisée par le réalisateur Asghar Farhadi et de bons acteurs. Mais quelques points faibles à mon sens : le film traîne en longueur et le scénario présente trop de rebondissement, perdant ainsi en crédibilité.
Je me suis bien fait balader dans ce scénario où on peut se demander si le héros qui veut sortir de prison manipule avec l’appui des réseaux sociaux ou est victime de ceux ci. En tous cas, ce film nous décentre du quotidien occidental et met en évidence la puissance exorbitante des réseaux tant pour créer des solutions que des problèmes. Il permet aussi un petit incursion dans les familles où la dote est une préoccupation de premier plan pour le père qui veut que sa fille puisse prendre époux.
Un terrible portrait de la société iranienne actuelle où se mélangent et s'ajoutent le manque de confiance en l'autre, la pression sociale, le poids du régime de surveillance exercé à tous les niveaux, la délation et par dessus tout ça les rumeurs et les réseaux sociaux....desespiran !!!!
Le développement de l'intrigue nous tient en haleine d'un bout à l'autre. A travers cette intrigue sont posées la question philosophique de la vérité, la question morale de la dignité , la question politique de la liberté. Si "un héros" mérite la médaille de la reconnaissance, assurément cette récompense revient au scénariste.
Assez léger et souvent drôle malgré les sujets très graves traités.
Les rôles ne sont pas caricaturaux et on retrouve dans ce film les interrogations actuelles où la bonté est une étrange (sinon suspecte) exception.
On y voit que l'Iran n'est pas si éloigné des préoccupations en Europe pour la vie de tous les jours : - rôle de médias centrés sur la recherche d'information tapageuse et le relais des communications de l'état - souhait de limiter le risque par tous, humains/associations/entreprises privées/entreprises publiques qui conduit a des situations paradoxales - regard d'abord amusé puis malveillant face à des individus n'agissant pas dans la norme - risques majeurs pour les individus et familles dans la spirale des crédits pourtant nécessaires pour avoir une vie sociale, familiale et professionnelle normale
Je comprend pas l'engouement : ça manque de musique pour moi il n'y pas de rythme. L'histoire est chiante a mourir. On s'endort clairement. Et long !!!
Le dernier film du réalisateur iranien Asghar Farhadi m'a laissé un peu sur ma faim. En effet, il y est beaucoup question d'honneur et de respectabilité avec cet argent offert pour regagner l'estime de son entourage. Ce héros s'appelle Rahim et il navigue toujours entre deux eaux, éveillant une éventuelle culpabilité. Le film est très bavard, trop long aussi à mon goût, où le cinéaste se perd parfois (et nous avec) dans d'innombrables retournements de situation. Cette quête de rédemption a quand même l'utilité de nous montre le fonctionnement de la justice iranienne et l'influence des réseaux sociaux dans ce pays. Intéressant mais complexe.
C'est magnifique ! C'est vraiment l'un des plus grands réalisateurs de notre temps ! Le film dit plus qu'il ne semble raconter. Il rend des sentiments difficiles à traduire en images avec une grande simplicité. Le spectateur est bouleversé, perturbé à plusieurs reprises ! Les acteurs : On ne se dit pas qu'ils sont bons, ils sont tout simplement leur personnage ! Tout parait si simple, tout coule de source, sans affèteries, l'intrigue se déroule sans accrocs. Le film est captivant ! On ne voit pas le temps passé ! Il est réjouissant et et nous grandit, c'est l'apanage des grands films !
Il manque une scène un peu tendre pour que l'on s'attache à cet escogriffe aux dents lisses...! J'adore le côté subtil et anti manichéen de ce réalisateur dont les personnages rivalisent toujours de complexité mais j'aurais préféré trembler pour ce héros et cela n'a guère été le cas : son sort m'a un peu indifférée et je n'ai pas ressenti le même plaisir que devant "une séparation"...!
Asghar Farhadi fait désormais partie des cinéastes internationaux indépendants connus et reconnus. Rares sont les metteurs en scène iraniens à s’être fait une telle place au soleil dans le paysage cinématographique international. Révélé par le magistral « Une séparation », il ne cesse d’ausculter les maux et les contradictions de la société de son pays à travers ses films, la plupart des temps des drames enveloppés dans des thrillers (ou l’inverse?). Après des escales réussies en France (le fantastique « Le Passé ») et en Espagne (le moins apprécié et plus rocambolesque mais tout aussi maîtrisé « Everybody knows ») le voilà qui revient en Iran avec « Un héros » et sa critique virulente mais bien acérée de ses pairs. Plus qu’un pays, c’est ici la condition humaine de ses compatriotes et un monde contemporain superficiel et hypocrite ainsi que la culture de l’image (réelle ou fabriquée) qui s’y répand qu’il dénonce. Le film a donc une résonnance plus universelle cette fois et il lui a d’ailleurs valu le Grand Prix du Jury à Cannes l’été passé. Mérité? Oui et non.
En effet, en dépit de l’engouement critique envers « Un héros », c’est loin d’être l’œuvre la plus réussie et intéressante de son auteur. Pas mauvaise, loin s’en faut, tellement le long-métrage regorge de qualités et d’une précision narrative et formelle indéniable. Mais ses précédentes œuvres semblaient plus passionnantes et moins mécaniques. En effet, on commence à connaître le cinéma de Farhadi et on est moins surpris. Comme si l’auteur était sûr de ses effets et qu’il ne souhaitait pas trop prendre de risques, ses implacables scénarios et sa mise en scène reconnaissable entre mille, lui assurant les éloges et la réussite. On connaît donc un peu la chanson et on suit le déroulement programmatique de son nouveau film pourtant impeccablement construit et filmé. De plus, c’est un peu plus démonstratif que d’habitude, le constat est plus appuyé et ses effets s’avèrent presque répétitifs. Son script kafkaïen et encore une fois aussi méticuleux qu’une horloge suisse apparaîtrait presque surfait. Ou peut-être sommes-nous trop exigeants devant une œuvre indéniablement puissante ?
Peut-être. En attendant, on a l’impression donc d’être devant du grand cinéma, on ne le niera pas, mais calculé et attendu. Trop fabriqué et finalement sans grande surprise. « Un héros » est même un peu long et moins captivant lorsqu’on a déjà vu d’autres films du cinéaste et qu’on se retrouve en terrain connu. En revanche, cette histoire de quidam devenant un héros puis un paria du jour au lendemain peut miser sur sa force de frappe narrative évidente et une vision du genre humain, certes misanthrope, mais évitant tout de même tout manichéisme. Chacun semble chercher son propre salut et courir après une image fidèle aux carcans de la société. Les personnages sont nuancés et même le personnage principal présenté comme une victime n’est pas exempt de défauts. C’est ce qui permet à cette œuvre d’être passionnante et pertinente dans son étude des mœurs et des valeurs actuelles, iraniennes ou pas. C’est très pointu mais Farhadi sait rendre ses œuvres accessibles pour tous. « Un héros » est un film implacable et fort, au scénario ciselé comme jamais, qui pêche donc néanmoins par son assurance et l’absence de renouvellement de son auteur.
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Habile. Le nouveau film du maitre iranien deroule sa toile lentement mais surement et finit, malgre quelques longueurs, par nous convaincre de son propos universel - le totalitarisme froid et moral de nos institutions.
Après le ratage espagnol de Everybody knows, je me méfiais de ce nouveau Asghar Farhadi. Mais le réalisateur iranien n’est jamais meilleur que quand il tourne dans son pays (bien que Le passé produit en France était réussi). Avec son Grand Prix au dernier festival de Cannes et un excellent bouche à oreille, je me suis décidé à la voir pour finir l’année. C’est donc bien vérifié l’Iran lui réussit mieux. J’ai trouvé le film aussi bien écrit que mis en scène. On s'attache au personnage d’entrée, même si petit à petit notre intuition et nos certitudes s'effritent, il est donc au final très ambigu. L'interprétation est de qualité comme toujours chez le metteur en scène, le très agréable à regarder Amir Jadidi (vu dans le très désagréable Valley of stars) est parfait, tout le reste du casting suit le mouvement. Au final, un film prenant, un vrai thriller, une belle descente aux enfers, où l’on voit que même en Iran les réseaux sociaux peuvent engendrer aussi beaucoup de mal. Pas le meilleur de son auteur (qui pour moi reste A propos d’Elly) mais un très bon cru.