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Ciné-13
119 abonnés
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4,0
Publiée le 26 janvier 2022
Le plus important c'est son honneur! Mais comme son attitude naïve parait ambigüe, la société entière doute et l'engrenage est terrible. Le réalisateur nous propose une vision de la société iranienne qui pourrait être projetée sur nos sociétés européennes. Tout est transposable symboliquement (excepté la peine de mort). Il manque simplement une touche d'émotion supplémentaire qui nous permettrait de dépasser le sentiment d'empathie pour que notre héros nous émeuve davantage.
Tout d'abord on croit à la version du personnage principal, Rahim. Puis, le créancier décrédibilise tout. Des pour et des contres se multiplient. A la fin on n'est sûr de rien. Rahim a-t-il voulu faire le malin et n'est tout simplement pas doué ou bien est-il naïf ? Un film énigmatique à ne pas manquer.
Un scénario qui nous prend, nous rire et nous tiraille jusqu'à la fin. Des comédiens époustouflants allant jusqu'à cet ado bègue incroyable de justesse et d'émotion
Un film d'actualité sur la toute puissance des réseaux sociaux qui peuvent faire et défaire la réputation d'un homme en quelques minutes. De plus notre héros qui cherche à tout prix à ne pas retourner en prison (suite à une histoire de dettes) ne s'aide pas car il est englué par une série de mensonges dont tous les antagonistes se servent à leur profit.
Encore un film très solide de A. Farhadi, Beaucoup d'intensité , dans ce drame sur les thèmes chers au réalisateur de la rédemption , du pardon , de la faute, de la culpabilité. Une belle description de la société middle classe iraniennes . On attend peut -être pas le niveau de ses meilleurs films, mais on a quand un très gros moment de cinéma..
Film bien construit, histoire d'un engrenage, particulièrement intéressant par ce qu'il dit de la société iranienne mais aussi des réseaux sociaux qui n'épargnent aucun recoin du monde
L’histoire se passe dans une ville où la notion du temps est bien moins agitée que la capitale. Malgré ça il y a une tension derrière la façade calme. Jspoiler:
Des personnages complexes et ambivalents, des dilemmes forts, une mécanique intime mais qui révèle tant sur la société iranienne, entre mise en scène d'un spectacle médiatique permanent et archaïsme moral et religieux... Vraiment brillant ! Le grand retour de Farhadi ?
Heureux de retrouver le cinéaste de Une séparation. ici c'est le même univers, la même mécanique. Le propos est difficile à déchiffrer, c'est subtil, doux amer. La parole est au cœur de toutes les situations, de la justice et de l'injustice. c'est un film très bavard mais on en redemande. C'est un cinéma tellement vrai qu'il est difficile de voir d'autres films après cela. Les acteurs sont magnifiques comme toujours chez Asghar Farhadi.
Quelle subtilité dans le scénario!le "pauvre" héros s'enlise en voulant prouver qu'il dit vrai.Des personnages auxquels on s'attachent,pas une fausse note.Quelle panoplie de caractères!Un tout petit bémol,l'entrée de la prison ressemble plus à un hotel qu'à un bagne.
Le cadre du film est l’Iran d’aujourd’hui. Un Iran sous le joug d’un pouvoir politique sévère (peines de mort évoquées), soumis au poids de principes et de lourdes conventions sociales (le souci du « qu’en dira-t-on »), mais aussi pénétré des technologies et moyens de communications modernes, tels les réseaux sociaux (dont la capacité de nuisance est, comme on le voit, universelle). Les personnages qui évoluent dans ce cadre sont tous « vrais », c’est-à-dire que loin de tout manichéisme, ils sont mus par de vraies motivations, parfaitement logiques et légitimes de leur point de vue. Ainsi beaucoup de mensonges, parfois même générés par un sentiment altruiste, s’expliquent et se justifient C’est une grande force du film qui crédibilise la succession de péripéties à laquelle nous assistons. Sa plus grande force est son scénario, qui, à partir d’un fait initial relativement banal, construit un entrelacs de situations qui le rend palpitant. Avec une mise en scène sensible, intelligente et efficace, Asghar Farhadi tire le meilleur de ce scénario et atteint une sorte de perfection dans ce genre qu’il a peut-être inventé, le « thriller social et familial ». Seuls une ou deux rebondissements (l’utilisation de la fiancée, la rixe avec le créancier) manquent de la finesse et de la précision qui caractérisent le film. Les deux heures que dure le film passent très vite, aussi vite que les permissions du « héros ». Farhadi le conclut sur un très beau plan, et nous laisse, avec un peu de malice, sans réponse sur une « vérité » absolue sur l’origine de « l’affaire ».
Farhadi nous ayant déjà tellement donné de films passionnants que l'on attend parfois plus que ce que nous accepterions d'un metteur en scène moyen. Cette nouvelle fiction reprend certaines caractéristiques de son narratif habituel: un focus est porté sur les personnes plus que sur les décors d'une vie quotidienne lambda. Des caractères ambigus ou ambivalents et le héros n'y échappe pas. Des femmes qui sont debout et qui derrière le voile témoignent d'une modernité étonnante. Seulement cette fois-ci l'émotion ne passe pas aussi bien la rampe et nous éloigne de l'universalité des films précédents. On a du mal à s'identifier au personnage de Nahim, joué par une très bel homme Amir Jadidi. Le renouvellement des acteurs est-il moins performant ou bien Farhadi devrait-il s'en prendre à son scénariste, à savoir lui-même? Il reste de belles choses, une nouvelle incursion avec un œil exercé dans la société iranienne et quelques plans réussis, dont le dernier avec une porte de prison ouverte, frontière ténue entre la vie libre et l'enfermement, encore plus complexe que celle de La prisonnière du désert. PS Ce héros se laisse regarder sans difficulté mais la comparaison avec le coup de poing reçue avec le récent "Le diable n'existe pas" de Rasoulov est sans appel. Cinéma - janvier 22
La mise en scène est visuellement sublime et le récit subtil, universel, intelligent et bien mené. L'œuvre gracieuse et délicate est des plus réussies, Asghar Farhadi renoue ici, après quelques films déceptifs (Everybody knows, Le passé), avec le meilleur de son cinéma.
Je n'ai pas du tout accroché. Un héros ? Un anti héros ? Un looser ? On a du mal à s'y retrouver. On aimerait bien le secouer pour qu'il en sorte quelque chose : mais rien. J'ai du mal à comprendre cet enthousiasme : pour moi ce film est un néant abyssal.
J'y suis allé à reculons, poussé par les conseils d'amis. Mais je ne regrette pas! Un magnifique film, pour moi le meilleur de Farhadi. Géant jusqu'au bout!