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Spectatrice2
3 abonnés
26 critiques
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5,0
Publiée le 29 décembre 2021
Critiques précédantes très descriptives du méli melo impossible à démêler entre la vérité et le mensonge du personnage central du film, devenu héros malgré lui, emporté malgré lui par la vague médiatique qu'il suscite, victime et coupable à la fois. Que cache derrière ces personnages le réalisateur ? Quelle parabole cherche-t-il à mettre en scène ? C'est ce qui manque pour boucler la boucle me semble-t-il. Ici, on sort de la salle assez mal à l'aide effectivement, car qui n'a pas vécu une situation où on ne le croit pas alors qu'il est de bonne foi ? Où des destins antagonistes se croisent et s'entrelacent, aspirés dans une spirale ascendante qui les ramène au point de départ, malgré la bonne volonté de chacun ? Sans espoir aucun, malgré toutes les bonnes volontés, de changer le cours de leurs destins. Un film profond.
Non, ce film n'est pas un chef d'oeuvre, malgré son prix du jury à Cannes. Si l'interprétation est excellente, l'histoire de ce "héros" m'a laissé très perplexe: ce personnage est il niais de bout en bout ou pervers? Je n'ai pas tranché, mais dieu qu'il est antipathique, antipathie voulue ou non par le réalisateur ? That Is the question!
Heureux de retrouver le cinéaste de Une séparation. ici c'est le même univers, la même mécanique. Le propos est difficile à déchiffrer, c'est subtil, doux amer. La parole est au cœur de toutes les situations, de la justice et de l'injustice. c'est un film très bavard mais on en redemande. C'est un cinéma tellement vrai qu'il est difficile de voir d'autres films après cela. Les acteurs sont magnifiques comme toujours chez Asghar Farhadi.
Très beau, "un héros" nous livre un homme dans son intimité, ses doutes, ses problèmes, face à un engrenage kafkaïen simple mais infernal. Le film est lent, beau, prenant.
Un fois encore Fahradi nous emporte dans un thriller social passionnant et subtil. Du grand cinéma subtil, intelligent, impeccablement joué. On comprend, ressent la problématique de chaque personnage alors même que nous tout se passe dans un pays, une culture très différente de la nôtre. Du grand art. Tout simplement universel !
Un terrible portrait de la société iranienne actuelle où se mélangent et s'ajoutent le manque de confiance en l'autre, la pression sociale, le poids du régime de surveillance exercé à tous les niveaux, la délation et par dessus tout ça les rumeurs et les réseaux sociaux....desespiran !!!!
Le vrai sujet du film n’est pas dans le film ! En effet, en Iran, il y a énormément de censure, les artistes ne peuvent pas s’exprimer comme ils veulent. En réalité, le réalisateur veut ici dénoncer la peine de mort. Le sujet est évoqué dans seulement certaines scènes, spoiler: comme celle où un prisonnier lui demande « est-ce que t’as parlé de l’homme qui s’est suicidé car ça faisait 6 ans qu’il était en prison ? » spoiler: L’homme en prison pour dettes est juste un masque.
C'est magnifique ! C'est vraiment l'un des plus grands réalisateurs de notre temps ! Le film dit plus qu'il ne semble raconter. Il rend des sentiments difficiles à traduire en images avec une grande simplicité. Le spectateur est bouleversé, perturbé à plusieurs reprises ! Les acteurs : On ne se dit pas qu'ils sont bons, ils sont tout simplement leur personnage ! Tout parait si simple, tout coule de source, sans affèteries, l'intrigue se déroule sans accrocs. Le film est captivant ! On ne voit pas le temps passé ! Il est réjouissant et et nous grandit, c'est l'apanage des grands films !
Un beau film, qui témoigne avec sensibilité de la vie en Iran à Chiraz, des valeurs d'honneur, de l'impact des réseaux sociaux et des rapports hommes femmes.
Ouf, pas cool, le dernier film de l'incontournable iranien Asghar Farhadi : Un héros, qui nous emmène à Chiraz (l'ancienne Persépolis des rois persans achéménides). L'histoire est celle d'un brave couillon (trop bon, trop con, comme on dit chez nous) qui purge une peine de prison pour une dette qui n'est pas tout à fait la sienne. Sa chérie trouve un sac rempli de pièces d'or qui pourraient payer son créancier mais, lors d'une permission, il décide finalement de restituer le sac à sa propriétaire. Par hasard et malgré lui (?) le voici propulsé héros du jour et il passe même à la télé. Mais ce sera en réalité le début des emmerdes et il se retrouve embringué dans une machinerie diabolique à coups de demi-vérités et de faux mensonges. Tout cela est le prétexte à un panorama très instructif de la vie iranienne vue de l'intérieur. Au début on trouve cela passionnant et l'on y découvre la place des femmes et des enfants par exemple, étonnant. Mais peu à peu, la pression et la promiscuité sociales deviennent étouffantes et angoissantes et le spectateur reste scotché à son fauteuil en attendant de voir ce qui va bientôt tomber sur le coin de la figure de notre couillon de héros, car tout ou presque va se retourner contre lui pour sauver les apparences et le qu'en dira-t-on. Un registre dans lequel Farhadi en fait un peu trop (et un peu trop long) : on a rapidement envie de botter le cul du héros de service pour l'encourager à se sortir de cette situation infernale (et encore plus à sa chérie pour lui dire de se trouver un autre mec, mais elle n'avait évidemment pas le choix). Mais ne boudons pas cette suite instructive à une visite de l'Iran entamée cet été avec La loi de Téhéran de Saeed Roustayi.
Un film touchant porte par son heros ou plutôt son anti heros qui se retrouve manipule par tous après avoir ramené une valise pleine d'argent à sa propriétaire. être considere comme un heros par les médias et sur les réseaux sociaux ressemble très rapidement à un cauchemar. les acteurs sont parfaits, tout sonne juste, un scénario qui surprend et une mise en scène sobre et efficace.
Grand Prix du Jury à Cannes, Un Héros avait tout à fait l'étoffe pour recevoir la Palme d'Or. Avec ce film, on retrouve complétement le style d'Asghar Farhadi.
Je me suis bien fait balader dans ce scénario où on peut se demander si le héros qui veut sortir de prison manipule avec l’appui des réseaux sociaux ou est victime de ceux ci. En tous cas, ce film nous décentre du quotidien occidental et met en évidence la puissance exorbitante des réseaux tant pour créer des solutions que des problèmes. Il permet aussi un petit incursion dans les familles où la dote est une préoccupation de premier plan pour le père qui veut que sa fille puisse prendre époux.
Assez léger et souvent drôle malgré les sujets très graves traités.
Les rôles ne sont pas caricaturaux et on retrouve dans ce film les interrogations actuelles où la bonté est une étrange (sinon suspecte) exception.
On y voit que l'Iran n'est pas si éloigné des préoccupations en Europe pour la vie de tous les jours : - rôle de médias centrés sur la recherche d'information tapageuse et le relais des communications de l'état - souhait de limiter le risque par tous, humains/associations/entreprises privées/entreprises publiques qui conduit a des situations paradoxales - regard d'abord amusé puis malveillant face à des individus n'agissant pas dans la norme - risques majeurs pour les individus et familles dans la spirale des crédits pourtant nécessaires pour avoir une vie sociale, familiale et professionnelle normale