quel beau film . une plongée dans la vie iranienne, ses bons côtés et ses plus noirs. un terrible engrenage pour cet homme simple qui ne cherche qu'à s'en sortir, vivre normalement. Mais la folle complexité de la société iranienne le laissera t-il faire?
Critiques précédantes très descriptives du méli melo impossible à démêler entre la vérité et le mensonge du personnage central du film, devenu héros malgré lui, emporté malgré lui par la vague médiatique qu'il suscite, victime et coupable à la fois. Que cache derrière ces personnages le réalisateur ? Quelle parabole cherche-t-il à mettre en scène ? C'est ce qui manque pour boucler la boucle me semble-t-il. Ici, on sort de la salle assez mal à l'aide effectivement, car qui n'a pas vécu une situation où on ne le croit pas alors qu'il est de bonne foi ? Où des destins antagonistes se croisent et s'entrelacent, aspirés dans une spirale ascendante qui les ramène au point de départ, malgré la bonne volonté de chacun ? Sans espoir aucun, malgré toutes les bonnes volontés, de changer le cours de leurs destins. Un film profond.
Heureux de retrouver le cinéaste de Une séparation. ici c'est le même univers, la même mécanique. Le propos est difficile à déchiffrer, c'est subtil, doux amer. La parole est au cœur de toutes les situations, de la justice et de l'injustice. c'est un film très bavard mais on en redemande. C'est un cinéma tellement vrai qu'il est difficile de voir d'autres films après cela. Les acteurs sont magnifiques comme toujours chez Asghar Farhadi.
Très beau, "un héros" nous livre un homme dans son intimité, ses doutes, ses problèmes, face à un engrenage kafkaïen simple mais infernal. Le film est lent, beau, prenant.
On est en terrain de connaissance avec Farhadi. On connaît sa patte, son talent scenaristique, sa capacité à décrire un homme broyé par le système, prisonnier de sa propre maladresse et d’un environnement hostile. Ce film là ne fait pas exception à la règle, et c’est peut être sa seule faiblesse , on sait ou l’on va .,, pour autant on ne peut qu’être embarqué par ce récit, qui en dit long sur la fabrication et la chute d un héros dans une société envahie par les réseaux sociaux , cette société qui bâtit des statues pour mieux les déboulonner. La mise en scène est au cordeau, précise, diabolique, oppressante pour le spectateur et pour son héros dont la chute semble inéluctable au terme de son chemin de croix. Montées d’escaliers interminables , personnage littéralement au pied du mur ( celui de la nécropole de Nagsh e Rostal) , échoppes de bazar en verre qui empêchent toute intimité et enferment tout autant que cette prison qui ouvre et conclue le récit. Tout concourt pour nous piéger, autant que le personnage principal et son entourage. Efficace et brillant.
ce n'est pas le meilleur de asghar farhadi que j'apprécie beaucoup. il y a trop de longueurs inutiles pour l'histoire. la passivité de l'acteur principal est lassante on a envie de le remuer pour le faire réagir. dommage que le scénario n'ait pas été plus développé sur l'inconnue et sur l'usage de ces pièces d'or alors que tout le film est basé sur ces éléments indépendamment de la dette à rembourser
Le maitre Asghar Farhadi est de retour ! Avec cette fable moderne, il retourne à ce qu'il fait de meilleur : analyser la société iranienne sans jamais tomber dans le manichéisme.
Un terrible portrait de la société iranienne actuelle où se mélangent et s'ajoutent le manque de confiance en l'autre, la pression sociale, le poids du régime de surveillance exercé à tous les niveaux, la délation et par dessus tout ça les rumeurs et les réseaux sociaux....desespiran !!!!
Un fois encore Fahradi nous emporte dans un thriller social passionnant et subtil. Du grand cinéma subtil, intelligent, impeccablement joué. On comprend, ressent la problématique de chaque personnage alors même que nous tout se passe dans un pays, une culture très différente de la nôtre. Du grand art. Tout simplement universel !
C'est magnifique ! C'est vraiment l'un des plus grands réalisateurs de notre temps ! Le film dit plus qu'il ne semble raconter. Il rend des sentiments difficiles à traduire en images avec une grande simplicité. Le spectateur est bouleversé, perturbé à plusieurs reprises ! Les acteurs : On ne se dit pas qu'ils sont bons, ils sont tout simplement leur personnage ! Tout parait si simple, tout coule de source, sans affèteries, l'intrigue se déroule sans accrocs. Le film est captivant ! On ne voit pas le temps passé ! Il est réjouissant et et nous grandit, c'est l'apanage des grands films !
Le vrai sujet du film n’est pas dans le film ! En effet, en Iran, il y a énormément de censure, les artistes ne peuvent pas s’exprimer comme ils veulent. En réalité, le réalisateur veut ici dénoncer la peine de mort. Le sujet est évoqué dans seulement certaines scènes, spoiler: comme celle où un prisonnier lui demande « est-ce que t’as parlé de l’homme qui s’est suicidé car ça faisait 6 ans qu’il était en prison ? » spoiler: L’homme en prison pour dettes est juste un masque.
Assez léger et souvent drôle malgré les sujets très graves traités.
Les rôles ne sont pas caricaturaux et on retrouve dans ce film les interrogations actuelles où la bonté est une étrange (sinon suspecte) exception.
On y voit que l'Iran n'est pas si éloigné des préoccupations en Europe pour la vie de tous les jours : - rôle de médias centrés sur la recherche d'information tapageuse et le relais des communications de l'état - souhait de limiter le risque par tous, humains/associations/entreprises privées/entreprises publiques qui conduit a des situations paradoxales - regard d'abord amusé puis malveillant face à des individus n'agissant pas dans la norme - risques majeurs pour les individus et familles dans la spirale des crédits pourtant nécessaires pour avoir une vie sociale, familiale et professionnelle normale
Un beau film, qui témoigne avec sensibilité de la vie en Iran à Chiraz, des valeurs d'honneur, de l'impact des réseaux sociaux et des rapports hommes femmes.