Le jeune Marcel Pagnol décrit ses vacances dans les collines du Garlaban, et ses premiers émois sentimentaux après sa rencontre avec Isabelle Cassignol, fille d'un prétendu grand poète en vacances à La Treille. En octobre, Marcel entre dans l'enseignement secondaire au lycée Thiers de Marseille.
Dès la première scène, on voit les belles collines de la Provence, on entend le chant des cigales et on est aussitôt plongé à la fois dans cette belle région, mais aussi dans l'univers de Pagnol auquel le réalisateur, Christophe Barratier, est fidèle dans la retranscription. On suit avec plaisir et délice les aventures du jeune Marcel, qui découvre ses premiers émois amoureux, se rend compte que l'amitié n'a pas de prix et prend aussi conscience du fait que les apparences sont parfois trompeuses.
Les acteurs adultes sont excellents dans leurs rôles respectifs, mais on s'attache surtout au talent des plus jeunes acteurs, notamment Léo Campion qui campe le jeune Marcel Pagnol et Baptiste Negrel qui joue le rôle de Lily, l'ami d'enfance de Pagnol, mort sur le front en 1918, deux jeunes acteurs formidables de sincérité et de tempérament et qui portent littéralement le film. Ils sont voués à une belle carrière, s'ils conservent cette vérité de jeu époustouflante.
La musique, signée Philippe Rombi, est très belle, mais est hélas omniprésente pendant tout le film, ce qui devient un véritable défaut des films actuels. Trop de musique dans un film tue la musique.
On ne peut évidemment s'empêcher, en visionnant ce film, de penser aux deux jolis films réalisés par Yves Robert il y a une trentaine d'années, sur les deux premiers tomes des souvenirs d'enfance de Pagnol, ce volet en constituant le troisième et dernier tome.
Et on se rend compte que, décidément, par son verbe, sa brillante simplicité et ses valeurs humanistes, l'œuvre de Pagnol est intemporelle.