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Lenalee23
39 abonnés
369 critiques
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2,5
Publiée le 29 mai 2010
Il est très difficile pour ma génération de noter ce film aujourd'hui. En effet l'impact du film de nos jours n'est pas le même qu'à l'époque de sa sortie. En recontextualisant le film on peut comprendre la renommé polémique du film. Malheureusement au jour d'aujourd'hui le film a mal vieilli et n'intéresse pas comme il devait le faire à l'époque dans son contexte socio-politique. L'idée est de bien ce replacer dans l'univers des années de sa sortie avant de le visionner.
Greetings marque les débuts du grand Robert De Niro et ceux du génial Brian De Palma ( il s'agit là du troisième film du cinéaste américain ). Réalisé quarante ans avant Redacted, Greetings s'affirme d'emblée comme un gentil pamphlet antimilitariste ( nettement plus efficace que le lourdaud témoignage du conflit irakien que nous impose aujourd'hui Redacted ). La plupart des obsessions de Brian De Palma sont déjà dans ce film-essai : goût prononcé pour le voyeurisme ( comme en témoigne le personnage incarné par Robert De Niro ), investigation sur la mort de Kennedy ( par le biais du personnage de Gerrit Graham ) et réflexion sur le point de vue ( la référence à Antonioni et à son Blow Up, que l'on retrouvera dans le remake Blow Out ). Bien entendu, Greetings n'est pas un grand film mais il reste une oeuvre intéressante et d'une surprenante densité. La richesse des procédés formels n'est plus à prouver : longs plans séquences, faux raccords ( on sent l'influence de JLG et de la Nouvelle Vague ), mise en abîme, style proche de l'improvisation ( Greetings fut de surcroît réalisé avec une économie de moyens étonnante ). Bref, un bon film à voir au moins une fois, ne serait-ce que pour compléter sa culture cinématographique...
Constitué entièrement de courtes scénettes, Greetings (1968) se délecte par petites touches d’humour et de dénonciations. En pleine guerre du Vietnam, une bande de copain élabore des stratagèmes afin de se faire recaler lors des test de recrutements chez les G.I. Etant obligés d’y aller, mais refusant d’aller combattrent, ils vont se grimer en facho (casseurs de « nègres » ou de « chinetoques ») ou en homosexuels, afin de se faire refouler par les psychiatres lors des entretiens d’admissions. A la fois désinvolte, satirique et drôle, Brian De Palma (Scarface - 1984) surprend et séduit, grâce à son étrange mise en scène et ses acteurs, dont un certain Robert De Niro qui fait ses premiers pas au cinéma ! A découvrir aussi, la suite des folles aventures de ces jeunes américains, dans Hi, Mom ! (1969).
Comment rater ce Chef d'Oeuvre premier de De Palma tellement (mal) repris ainsi que copié encore aujourd'hui - Quelqu'un a entendu parler de "Le Coeur des Hommes" ? - et d'autre part si peu diffusé ; au twist central si original et avec ces 3 beaufs un peu éclairés carrément chercheurs en duplicité ?.. ( PLAYBOY52@idoo.com )
Expérimental, le film est constitué d'une suite de courtes scènes rythmées sans continuité logique et qui ne mènent nulle part en particulier. Et sa satire, quoique efficace parfois, est généralement peu subtile et plutôt rebutante ; le ton étant moqueur et assez suffisant. Greetings contient tout de même des scènes délirantes et mériterait d'être vu ne serait-ce que pour un De Niro au look Pornostar. Parmi les classiques de De Palma, Greetings ne fait tout simplement pas partie de la liste.