Mon compte
    Madame de...
    Note moyenne
    4,1
    448 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Madame de... ?

    58 critiques spectateurs

    5
    14 critiques
    4
    16 critiques
    3
    17 critiques
    2
    10 critiques
    1
    1 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Caine78
    Caine78

    6 693 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2019
    Mine de rien, j'ai vu très peu de films de Max Ophüls : il serait définitivement temps de corriger cette anomalie. Ce qui est désormais en cours avec « Madame de... » qui, sans m'avoir autant conquis que « Lettre d'une inconnue », reste du très, très grand art. Formellement, bien sûr : ces travellings, ces cadres, cette élégance se dégageant de chaque plan, peu de réalisateurs en sont capables : c'est clairement son cas. Cette beauté resplendissante, cette caméra constamment en mouvement pour filmer la complexité du sentiment amoureux est totalement au service d'un scénario minutieusement pensé, construit, faisant évoluer, toujours avec beaucoup de subtilité, de non-dits, les pensées, le comportement des trois personnages principaux, à commencer par celui de Danielle Darrieux (brillante, marquante), passant de la (charmante) bourgeoise frivole et détachée à l'amoureuse passionnée de façon troublante. Même si le résultat est un tout petit peu trop subjectif, « complexe » pour moi, il y a beaucoup de très belles idées, à commencer par celle qu'au fond, un objet n'a de la valeur spoiler: qu'à travers ce que l'on ressent pour celui qui nous l'offre
    , merveilleusement exploitée par une écriture à la précision millimétrée. Pas évident d'écrire une critique « normale » sur une telle œuvre, fonctionnant beaucoup à la sensation : en tout cas, voici un véritable travail d'orfèvre signé maître Ophüls auquel on sera plus ou moins sensible, mais où l'on ne pourra que saluer autant de talent et de subtilité.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 mars 2019
    Histoire captivante. Mise en scène virtuose. Dialogues étincelants. Le trio d’acteurs est magnifique. Trio au centre duquel Danielle Darrieux, radieuse, déploie toute l’étendue de son talent tant dans la frivolité que dans l’amour éperdu.
    gerald_w-a
    gerald_w-a

    11 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 mars 2019
    Ce genre de film faisait peut-être rêver dans les chaumières en 1953, je ne conteste pas que Ophüls soit une marque dans l'histoire du cinéma, mais quel ennui, ces gens trop exquis, leurs tourments amoureux, ce bijou qui voyage, quel ennui.
    Philippe C
    Philippe C

    97 abonnés 1 050 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 décembre 2019
    Ce film, vieux de près de 70 ans se regarde avec plaisir mais au final sans engouement. Ces boucles d'oreilles qui passent de mains en mains via un bijoutier qui les ahète et les revend sert de prétexte à un tableau bourgeoise et aristrocratique de la socité du début du siècle en suivant les relations amoureuses au sein d'un trio : le général, l'ambassadeur et Madame de, épouse du premier amoureuse du second. sous des airs mondains et policées, les moeurs sont ce qu'eles ont toujours été : infidélité, argent, dissimulation. C'est bien tourné, bien mis en scène, mais j'ai trouvé que la façon de jouer datait un peu, ce qui confère un aspect vieillot à ce film
    Mafoipourquoipas
    Mafoipourquoipas

    12 abonnés 719 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mars 2019
    2,5 étoiles - Madame de ...

    L'intrigue est plaisante et bien scénarisée ; pour autant, rien d'enthousiasmant. La mise en scène est (trop) classique dans le cadrage. Néanmoins, ce qui est étonnement remarquable dans ce film ce sont les mouvements de caméra (les travellings) : ils sont d'une grande fluidité et d'une grande maîtrise. Rien que pour cela, les passionnés de l'art cinématographique apprécieront de voir ce film.
    Hotinhere
    Hotinhere

    548 abonnés 4 956 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mars 2020
    Max Ophüls réalise un drame flamboyant, des décors aux costumes, dans lequel irradie Danielle Darrieux et cette fameuse paire de boucles d'oreilles serties de diamants, métaphore de la vie amoureuse de l'héroïne.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 29 juillet 2018
    Un beau scénario. La première partie offre des dialogues très bien écrits, avec un humour plein de finesse et d’ironie, très français, dans la veine d’un Maupassant ou d’un Zola. La deuxième partie, plus tragique, fait aussi penser au travail de ces auteurs, mais en moins réussi. Le pathos a ici moins bien vieilli que l’humour a mon avis. Ça reste un film réussi, avec une réalisation très soignée dans tous ses aspects, très classique mais qui réserve quelques belles trouvailles. Pourtant j’avoue m’être un peu ennuyé dans l’ensemble.
    Cyril J.
    Cyril J.

    26 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juillet 2018
    Extravagant périple international pour cet éclatant bijou, une paire de boucles d’oreille en diamants, qui semble s’acharner à revenir à sa propriétaire première, via le même bijoutier, et le mari de celle-ci qui devra l’acheter trois fois.
    Frivole, dépensière, coquette au sang froid, menteuse à ses heures, cette épouse de général de l’aristocratie militaire française à la vie organisée autour des artifices mondains du Paris de 1892, et se voit donc offrir par son amant le fameux bijou, qui fut un cadeau de mariage de son époux autrefois. Révélant par là le carrousel sentimental et marital aux trois protagonistes, il devient à la fois un personnage de ce drame romantique, et le symbole continu pour elle de sa vie amoureuse : ennui et conformité, valeur financière, bagatelle, amour, passion, danger, rejet, emprise, sens de sa vie et péril.
    En 1953 la morale priorisait évidemment le respect des conventions sur celui de la vie, mais dévoile pourtant ici une aventure témoignant de la merveille comme du drame de l’amour, infiniment plus beaux, profonds et fatals que ceux fomentés par la violence des hommes. Cette romance franco-italienne raconte de charmants et néanmoins tragiques destins, pourtant relativement classiques, de la vie et de l’amour, avec toute la douleur qui lui est inhérent, révélés à une femme dont la maturité lui permet l’accès. Porté par la magnifique Danielle Darrieux, les dialogues élégants et non-dits impliquent, suscitent, déduisent, plus qu’ils ne parlent, à l’instar de ces ambiances vaniteuses et glauques de la noblesse comme de celles des masques des doubles vies.
    Antoine D.
    Antoine D.

    39 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 avril 2018
    La caméra d’Ophüls n’est jamais fixe. Comme à son habitude, il multiplie les longs plans-séquences et les travellings. Il utilise aussi des miroirs qui démultiplient, des portes et des fenêtres qui prolongent chaque plan, sans oublier les descentes et les montées d’escalier, pour des mouvements perpétuels.

    La paire de boucles d’oreilles devient l’objet d’échanges incessants. Elles sont en forme de cœur et deviennent le symbole du sentiment amoureux, elles sont données en cadeau puis sont vendues mais peuvent redevenir un trésor.

    Louise de Vilmorin avait écrit ce roman, les scénaristes et la mise en scène d’Ophüls en font un chef d’œuvre de tragédie.
    tixou0
    tixou0

    697 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 juin 2017
    Cette sorte de "ronde" bijoutière a très mal vieilli. Sujet hautement romantique pourtant.... mais dramaturgie poussive. DD, dans sa trentaine rayonnante, déçoit - comme De Sica, en bellâtre quinqua. Seul Charles Boyer tire son épingle d'un jeu bien daté.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 avril 2017
    La comtesse Louise s’ennuie et comble le vide de son existence d’accessoires et de parures qui finiront par lui coûter bien plus cher qu’elle ne l’imagine. Pour compenser ses dettes, elle vend une paire de boucles d’oreilles offertes au lendemain de leurs noces par son mari (Charles Boyer). Elle lui dira les avoir perdues, s’enfonçant dans une spirale de mensonges qui n’épargnera pas le baron Donati (Vittorio De Sica) dont elle s’est violemment éprise. Les boucles passent alors de mains en mains, chaque fois lestées d’un peu plus de passion et de tromperie. Mais la frivole aristocrate n’a visiblement pas retenu la leçon et emporte avec elle les hommes de sa vie dans la valse fatale des apparences qu’elle aura tenté de sauver en vain. L’accessoire anodin s’extraie du décor pour devenir le pivot dramatique d’une narration circulaire, si chère au cinéaste, que seule la ligne droite du duel pourra funestement briser.
    Le rôle central que joue l’objet témoigne de l’importance de l’artifice dans le cinéma ophulsien. Bien au-delà du goût pour le décorum, il atteste de la primauté du paraître dans une société du vide qui conduit les hommes à leur perte. Le film n’achève-t-il pas sa valse exténuante sur les boucles d’oreilles, enfin immobiles, dans un plan déserté de l’humain ? Le premier plan-séquence, d’une éblouissante maîtrise, donnait corps à son héroïne à travers les artifices. Tandis qu’elle soliloque sur la nécessité de vendre l’un de ses biens, ses mains manipulent des bijoux, caressent des fourrures où se dessine peu à peu son ombre avant que son visage n’apparaisse enfin dans le miroir. Ombre, reflet d’elle-même, Louise est un personnage, un masque bavard qui ne vit qu’en représentation perpétuelle pour séduire à défaut de vivre. Elle n’existe qu’à travers ses fanfreluches et voilettes. Mais Ophuls, homme de théâtre, connaît bien l’importance du verbe et du costume qui, dans la trilogie de la passion qu’il réalise avec Darrieux, menacent à tout moment de révéler le néant ontologique de ses personnages. Darrieux, l’ingénue du cinéma français, la star des comédies romantiques, incarne une prise de conscience de sa vacuité existentielle.
    Découvrant que sa vie, futilement, ne tourne plus qu’autour d’un malheureux bijou, Louise se laisse gagner par l’inertie. Ses évanouissements ne sont plus la coquetterie de celle qui aime à se donner en spectacle ; ils annoncent la fin tragique d’une existence qui tourne à vide. Et la fin d’une collaboration magnifique entre un « magicien », comme Darrieux appelait Ophuls, et son actrice fétiche, petite fiancée de Paris écervelée à laquelle le cinéaste a donné la consistance du mythe.
    La mise en scène d’Ophuls vient renforcer son propos. Les mouvements d’appareil, tout en courbe, sont magnifiques de fluidité. Le jeu avec les décors (rideaux, escaliers,…) est au service d’une idée récurrente chez le réalisateur allemand/ la vie est un théâtre, mais un théâtre réel. Qui l’oublie s’y brule les ailes.
    En conclusion : c’est le récit d’un drame intime autour d’une personnalité frivole, légère et inconséquente qui apprend à ses dépends qu’il est risqué de prendre le monde pour un terrain de jeu… d’où cette parole de Louise : « La femme que j’étais a fait le malheur de celle que je suis devenue ».
    Charlotte28
    Charlotte28

    123 abonnés 2 000 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 juin 2016
    Une oeuvre qui passe subtilement de la comédie sociale de boulevard au drame intimiste grâce à des personnages qui gagnent en profondeur et en intensité émotionnelle, qu'il s'agisse de l'amant amoureux, du mari déterminé ou de l'héroïne qui, inconsciente, faisant subir la torture de l'espérance à ses prétendants, découvre une sentimentale passion. Le parcours de boucles d'oreilles se révèle plus symbolique et touchant que prévu. Un film de toute beauté.
    Stephenballade
    Stephenballade

    395 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mai 2016
    "Madame de…" est l’adaptation du roman éponyme de Louise de Vilmorin, avec pour personnage principal la comtesse Louise qui, pour compenser un profond ennui, dépense plus que de raison. Et c’est ainsi que nous est présentée la chose : "Madame de… était une femme très élégante, très brillante, très fêtée. Elle semblait promise à une jolie vie sans histoire. Rien ne serait probablement arrivé sans ce bijou…" Ce fameux bijou va devenir le pivot dramatique d’une narration circulaire, donnant ainsi au scénario des airs de carrousel. Un scénario finalement minimaliste, qui fait tourner en rond une dame et en bourrique tous ceux qui gravitent autour d'elle. Car cette dame a certes beaucoup de charme, mais elle paraît en même temps bien vide. Non pas parce que la très belle Danielle Darrieux est mauvaise dans son interprétation, au contraire : elle est convaincante en femme séduisante et qui se laisse séduire, avec une expression scénique corporelle de haut acabit : entre les yeux mi-clos, les moments de faiblesse, de légers mouvements d’épaule emplis de tendresse... il n’y a rien à redire sur sa performance. Mais en réalité, elle interprète le genre de personne qui m’horripile au plus haut point : des personnes vides qui misent tout sur leur beauté et leur élégance et qui aspirent à une vie plus que confortable afin d'assouvir tous leurs caprices. Une personne bling-bling, quoi. Cela dit, j’y vois un message comme quoi on a beau avoir tout ce qu’on veut du fait de faire partie intégrante de la haute société, ce ne sont pas la fortune et les diamants qui font le bonheur. Quant à Charles Boyer, le comédien parait bien raide. Ceci n’est pas une critique, puisque son personnage occupe un rang qui lui dicte une telle prestance, en plus de la formation militaire qu’il a reçue, et non des moindres puisqu’il est général. Quant à Vittorio De Sica, il n’est guère exceptionnel, ni mauvais pour autant. Il a fait ce qu’il avait à faire, avec beaucoup de simplicité et d’humilité. Après visionnage et avec un peu de recul, l’histoire de ce fameux bijou peut faire sourire, bien que rien ne soit vraiment marrant, bien au contraire. Ce drame au doux parfum de romance parait bien vieux aujourd’hui. La mise en scène fait parfois penser à des scènes de théâtre dramatique, avec de longs plans sur les personnages comme s’ils débitaient de longues tirades. Mais si on regarde "Madame de…" avec des yeux de 1953, on ne peut que s’émerveiller devant l’énorme qualité du cadrage. Le cinéaste maîtrise à merveille la caméra, et sa mise en scène contribue à nous faire tourner en rond au même titre que les protagonistes. L’écriture semble bonne, avec des dialogues d’une grande justesse dans leur teneur, tant et si bien que les personnages passent d’un sentiment à un autre sans difficulté, et avec une logique implacable au gré des événements. La reconstitution est également une réussite, malgré des décors que j’attendais plus luxueux. En revanche, les accessoires (comme les calèches, pour ne citer qu'elles) et les costumes sont fabuleux, et pour ceux qui aiment les habits d’époque, ils vont en avoir pour le plaisir de leurs yeux. C’est qu’ils savaient s’habiller à cette époque-là ! Alors pourquoi je donne tout juste la moyenne à ce film, me demanderez-vous ? Tout simplement parce que je n’adhère pas vraiment à ce genre de cinéma et que j’attendais des dialogues au vocabulaire plus soutenu. De ce fait, je n’ai jamais réussi à rentrer vraiment dans ce long métrage. Autant dire que "Madame de…" ne m’a guère intéressé. Car au fond, pour reprendre le tableau de présentation donné en début de film, rien ne serait arrivé sans la coquetterie infernale, sans la propension à dépenser et sans les dettes de jeu de Madame la comtesse.
    demoph
    demoph

    2 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 novembre 2021
    Comme dans ce film tout est parfait, profitons en pour rappeler tout ce qu'il y a dans un film. Des décors de studio, des scènes tournées en extérieurs, des vrais décors, des champ-contrechamp, des plans séquences, des travelling, des costumes, le montage, la musique intégrée au film, la musique composée pour le film, des travellings, des plans fixes, des cadrages, des jeux d'ombres et lumières, des acteurs de second rôles, des acteurs principaux, des dialogues, des silences, et une vision artistique.
    Tout est ici au sommet, orchestré par Max Ophüls qui signe son chef d’œuvre. Une narration éblouissante fait basculer une vaudeville dans un drame poignant. Au coeur du film deux acteurs géniaux: Boyer et Darrieux. Si parce qu'Ophüls adore filmer le femmes Darrieux ressort encore plus, Boyer livre une performance exceptionnelle qui nous montre le refus d'Ophüls à se contenter de condamner son personnage. Avec Ophüls, les personnages sont complexes et ici plus qu'ailleurs Ophüls nous fait comprendre leur raison d'agir et leurs désirs et leurs souffrances. Le triangle amoureux est décrit par les silences par le cadre, le montage, et quelques détails que le réalisateur glisse ici et là, sans jamais donner l'impression de devoir en faire trop. La simplicité et la foule de petits détails dans a mise en scène: Ophüls a tout compris du travelling qui survole et donne l'impression d'aller à l'évident pour en fait cacher sous le regard du spectateur attentif les détails clés.

    Ophüls a quelque chose à dire, et il ne le perd jamais de vue, et chaque scène est un argument supplémentaire à son argumentation souterraine ou artistique. Ophüls parle de l'impossibilité d'atteindre la vérité des sentiments: si les sentiments s'imposent à nous, ils nous sont étrangers et donc ne sont pas vrais: il ne sont qu'une perception de l'exteriorité. Si nous nous imposons nos sentiments, nous vivons dans une fiction que nous nous racontons. Le drame des personnages c'est d'essayer de donner un sens à leurs sentiments. Si une chose est vrai alors il faut tout lui sacrifier. Mais cette recherche d'absolu échoue dans le mensonge et s'échoue contre cette évidence: nous doutons de tout. A l'image de Louise qui doute trop du Baron pour lui dire la vérité. Le mensonge brise tout, révèle les craintes et la faiblesse des sentiments. Dès lors il n'y a que le suicide pour se montrer qu'on s'aime puisque toute les preuves d'amour terrestres sont vaines rhétoriques. Seules les actions donnent un sens à nos sentiments. Et encore...
    Car n'agit-on pas seulement pour éviter de laisser la superficialité de nos représentation nous éclater au visage? Nos actions n'ont elles pas pour unique but de poursuivre le vaste mensonge que la volonté impose au réel à travers une représentation trompeuse? "Le malheur s'invente" dit Charles Boyer et plus que tout autres phrases de film celle ci me hante. A force de se mentir à soi même, on se crée des malheurs pour donner du sens à ce vide: même le malheur est superficiel (ce que disait d'ailleurs aussi Caligula dans la pièce éponyme d'Albert Camus).
    Tout est silence et il n'y a que la mort et l'art qui rendent au monde sa beauté ténébreuse.
    Bref, ce film est un chef d’œuvre!

    Notons en particulier la scène d'ouverture, la scène où les les amoureux dansent dans toutes les soirées parisiennes d'affilée, la scène de l'aveu silencieux dans la bibliothèque (ce montage qui enchaîne un gros plan sur chaque visage à la fin de la scène dans un ordre tout sauf hasardeux est un bijou), la scène du bal où Darrieux rend les bijoux, et les vingt dernières minutes.
    Prad12
    Prad12

    91 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 septembre 2015
    Un prétexte hyper futile pour bâtir une histoire autour de Madame de.... la très belle Danielle Darrieux. Les costumes sont magnifiques et l'époque semble très bien reconstituée.... la futilité devait être le maître mot de ce film avait dit Max Ophüls.... il a réussi au delà du possible.....
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top