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    Madame de...
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    58 critiques spectateurs

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    Antoine D.
    Antoine D.

    39 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 avril 2018
    La caméra d’Ophüls n’est jamais fixe. Comme à son habitude, il multiplie les longs plans-séquences et les travellings. Il utilise aussi des miroirs qui démultiplient, des portes et des fenêtres qui prolongent chaque plan, sans oublier les descentes et les montées d’escalier, pour des mouvements perpétuels.

    La paire de boucles d’oreilles devient l’objet d’échanges incessants. Elles sont en forme de cœur et deviennent le symbole du sentiment amoureux, elles sont données en cadeau puis sont vendues mais peuvent redevenir un trésor.

    Louise de Vilmorin avait écrit ce roman, les scénaristes et la mise en scène d’Ophüls en font un chef d’œuvre de tragédie.
    Yves G.
    Yves G.

    1 456 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juin 2013
    Suite de la rétrospective Ophüls à la Filmothèque.
    Un an après "Le plaisir", Ophüls tourne "Madame de" avec Danielle Darrieux dans le rôle titre.
    Après Maupassant, c'est Louise de Vilmorin que le grand réalisateur adapte.
    Il tire de sa courte nouvelle un film de 1h30 qui n'a pas la densité des épisodes du Plaisir.
    "Madame de ..." emprunte à "La Ronde" un même procédé : l'histoire suit une paire de boucles d'oreilles que l'héroïne place en gage pour honorer une dette.
    Mais, à la différence de "La ronde", les boucles d'oreilles ne servent pas seulement à faire la transition entre une histoire et une autre. Car après un détour par Istanbul, elles reviendront à paris, offertes à l'héroïne par un riche ambassadeur italien qui s'en est épris et dont elle s'éprendra bientôt.

    Comme toujours dans le cinéma de Max Ophüls, l'intrigue se déroule entre gens de bonne compagnie. L'élégance des parures n'a d'égale que celle des sentiments qui les habitent. Si l'on s'y trompe c'est en respectant les bonnes manières et en y gardant le sourire comme le fait avec une nonchalance amusée Charles Boyer, qui joue l'époux de Danielle Darrieux. Mais dans le dernier tiers du film, le ton se fait plus dramatique, jusqu'à un dénouement final étonnamment tragique.

    D'une grande perfection formelle (le bal est une scène d'anthologie où, le temps d'une danse, sont retranscrites toutes les étapes de la liaison entre Danielle Darrieux et Vittorio de Sica), ce cinéma m'impressionne, mais ne me touche pas.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 mars 2019
    Histoire captivante. Mise en scène virtuose. Dialogues étincelants. Le trio d’acteurs est magnifique. Trio au centre duquel Danielle Darrieux, radieuse, déploie toute l’étendue de son talent tant dans la frivolité que dans l’amour éperdu.
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 312 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mars 2021
    Mise en scène d’une belle précision et acteurs impeccables pour une observation cynique et sans jugement apparent de la haute société. Ce drame romantique et classe nous transporte de façon quasi documentaire dans un autre monde, un milieu, une époque avec ses mœurs, son code d’honneur et son cynisme : « Vous avez des remords et vous essayez d’en faire des souvenirs. »
    Tomoco Nagahori
    Tomoco Nagahori

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juillet 2015
    Ce film est très beau. On parle le français très jolie. Mais je trouve que cette histoire est bonheur ou malheur. C'est difficile;-)
    Musomuse
    Musomuse

    9 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mai 2021
    Un film impressionnant sur pleins de points. C'est amusant à regarder. Alors que le film est très calé, il est aussi très claire. Rien ne vient obscurcir le tableau.
    brandade
    brandade

    5 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 octobre 2007
    Le plus beau film français de tous les temps, la perfection. La progression de la futilité au drame et le chemin de croix de cette coquette qui finit par se sacrifier sont proprement admirables en tous points. Tout comme le sont les célebres mouvements de caméras de max ophuls et l'interperatation a la fois intelligente et incarnée de danielle darreieux, vittorio de sica et charles boyer
    Je ne vous ame pas, je vous aime pas, murmure-t-elle.
    MAis nous, c''est une femme que l'on a envie d'aimer, cette Madame de, malgré ses défauts, malgré tout. Mais qui sait encore aimer une femme comme celle là ?
    mac guffin
    mac guffin

    4 abonnés 84 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mai 2010
    L'histoire d'un bijou, bibelot encombrant sans signification, qui devient le plus précieux des cadeaux. L'histoire d'un badinage qui se change en amour, une satire légère qui progressivement paraît grave, pure et vraie. Les comédiens ont de la classe, et le style d'Ophuls est ennivrant. Ce mouvement incéssant de la caméra propulse les personnages dans un tourbillon de sentiments. Ou comment une histoire banale peut donner, par la magie de la mise en scène, la magie du cinéma, un film sublime.
    demoph
    demoph

    2 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 novembre 2021
    Comme dans ce film tout est parfait, profitons en pour rappeler tout ce qu'il y a dans un film. Des décors de studio, des scènes tournées en extérieurs, des vrais décors, des champ-contrechamp, des plans séquences, des travelling, des costumes, le montage, la musique intégrée au film, la musique composée pour le film, des travellings, des plans fixes, des cadrages, des jeux d'ombres et lumières, des acteurs de second rôles, des acteurs principaux, des dialogues, des silences, et une vision artistique.
    Tout est ici au sommet, orchestré par Max Ophüls qui signe son chef d’œuvre. Une narration éblouissante fait basculer une vaudeville dans un drame poignant. Au coeur du film deux acteurs géniaux: Boyer et Darrieux. Si parce qu'Ophüls adore filmer le femmes Darrieux ressort encore plus, Boyer livre une performance exceptionnelle qui nous montre le refus d'Ophüls à se contenter de condamner son personnage. Avec Ophüls, les personnages sont complexes et ici plus qu'ailleurs Ophüls nous fait comprendre leur raison d'agir et leurs désirs et leurs souffrances. Le triangle amoureux est décrit par les silences par le cadre, le montage, et quelques détails que le réalisateur glisse ici et là, sans jamais donner l'impression de devoir en faire trop. La simplicité et la foule de petits détails dans a mise en scène: Ophüls a tout compris du travelling qui survole et donne l'impression d'aller à l'évident pour en fait cacher sous le regard du spectateur attentif les détails clés.

    Ophüls a quelque chose à dire, et il ne le perd jamais de vue, et chaque scène est un argument supplémentaire à son argumentation souterraine ou artistique. Ophüls parle de l'impossibilité d'atteindre la vérité des sentiments: si les sentiments s'imposent à nous, ils nous sont étrangers et donc ne sont pas vrais: il ne sont qu'une perception de l'exteriorité. Si nous nous imposons nos sentiments, nous vivons dans une fiction que nous nous racontons. Le drame des personnages c'est d'essayer de donner un sens à leurs sentiments. Si une chose est vrai alors il faut tout lui sacrifier. Mais cette recherche d'absolu échoue dans le mensonge et s'échoue contre cette évidence: nous doutons de tout. A l'image de Louise qui doute trop du Baron pour lui dire la vérité. Le mensonge brise tout, révèle les craintes et la faiblesse des sentiments. Dès lors il n'y a que le suicide pour se montrer qu'on s'aime puisque toute les preuves d'amour terrestres sont vaines rhétoriques. Seules les actions donnent un sens à nos sentiments. Et encore...
    Car n'agit-on pas seulement pour éviter de laisser la superficialité de nos représentation nous éclater au visage? Nos actions n'ont elles pas pour unique but de poursuivre le vaste mensonge que la volonté impose au réel à travers une représentation trompeuse? "Le malheur s'invente" dit Charles Boyer et plus que tout autres phrases de film celle ci me hante. A force de se mentir à soi même, on se crée des malheurs pour donner du sens à ce vide: même le malheur est superficiel (ce que disait d'ailleurs aussi Caligula dans la pièce éponyme d'Albert Camus).
    Tout est silence et il n'y a que la mort et l'art qui rendent au monde sa beauté ténébreuse.
    Bref, ce film est un chef d’œuvre!

    Notons en particulier la scène d'ouverture, la scène où les les amoureux dansent dans toutes les soirées parisiennes d'affilée, la scène de l'aveu silencieux dans la bibliothèque (ce montage qui enchaîne un gros plan sur chaque visage à la fin de la scène dans un ordre tout sauf hasardeux est un bijou), la scène du bal où Darrieux rend les bijoux, et les vingt dernières minutes.
    Stephanbuchet
    Stephanbuchet

    25 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 avril 2021
    Il est toujours malaisé de tenter une critique de film sur une œuvre considérée comme un bijou du 7éme art. Car en effet, ici, la réalisation virtuose, une caméra enlevée et parfois même virevoltante pourrait donner le tournis et nous embarquer à jamais. L'histoire, sans grand intérêt, est portée à bout de bras par un scénario qui joue sur une originalité formelle : le destin amoureux d'un trio suspendu au voyage épique d'une boucle d'oreille en diamants. Le film de Max Ophuls est déséquilibré, semblant démarré comme une comédie de genre, jouant avec les codes sociaux de l'aristocratie et tombant dans un mélo dramatique surjoué, ponctués de traits d'humour censés alléger le propos, mais n'évitant pas les clichés à ses personnages. Mon intérêt pour ce film s'arrêtera à mon désir de creuser la filmographie de Danièle Darrieux, longue aventure en perspective puisque l'actrice a l'une des plus longues et prolifiques carrière cinématographique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 février 2015
    "ce n'est que superficiellement que nous sommes superficiels" dit un personnage du film. Cette phrase évoque la trame du film ou à la manière d'une valse en plusieurs temps Max Ophuls nous fait passer de la futilité au tragique à travers l'histoire d'une paire de boucles d'oreille. Chez Ophuls, la forme est indissociable du fond et par ses longs travellings qui suivent ses personnages il met en scène de manière baroque le tourbillon des sentiments passant de la vacuité à la douleur absolue incarnée dans le très beau plan final . Un chef d'œuvre d'une très grande beauté, incontestablement.
    jppmovie
    jppmovie

    35 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 avril 2024
    Cette oeuvre sublime d'Ophuls est un sommet dans la carrière de la grande Darrieux, dont le rôle ici est l'un des plus marquants du cinéma français. Tout est parfait : le scénario, l'atmosphère et le trio d'acteurs. Une splendeur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 avril 2009
    Un des plus beaux films jamais réalisés. Mêlant les tons avec une élégance absolue et passant de la comédie sociale au drame. J'ai dû le voir enfant avant de le voir et revoir adulte sans que jamais il n'ait pris une ride.
    Un grand classique et un chef d'oeuvre du cinéma.
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