Madame de...
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Hotinhere
Hotinhere

594 abonnés 5 061 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 4 mars 2020
Max Ophüls réalise un drame flamboyant, des décors aux costumes, dans lequel irradie Danielle Darrieux et cette fameuse paire de boucles d'oreilles serties de diamants, métaphore de la vie amoureuse de l'héroïne.
Claude DL
Claude DL

93 abonnés 1 712 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 11 novembre 2024
Pas mal sans plus. Pourquoi ? Si, sur un plan purement cinématographique, le film est réussi, avec des acteurs au faîte de leur carrière, une narration fluide et une prise de vue classique mais de qualité. Par contre, l’ensemble fait trop théâtral, et, malgré la réhabilitation de la pellicule, l’image a beaucoup vieilli. L’histoire, en outre, tirée du roman de Louise Vilmorin, a quelque chose de ringard : bien pour une pièce de théâtre, moins pour un film.
Dahrar
Dahrar

28 abonnés 139 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 10 novembre 2024
De très bons dialogues et de très bons acteurs. La mise en scène est luxueuse. Le dernier tiers du film traîne en longueur. L'ensemble aurait gagné sans ces fioritures.
QuelquesFilms.fr
QuelquesFilms.fr

280 abonnés 1 656 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 30 septembre 2019
C'est l'avant-dernier film de Max Ophüls, situé entre Le Plaisir (1952) et Lola Montès (1955). Librement adapté d'un roman de Louise de Vilmorin, il repose en partie sur une jolie boucle scénaristique, structure pour laquelle Ophüls avait déjà manifesté son goût dans La Ronde (1950). La mécanique narrative est plaisante, rythmée et soutenue par une caméra d'une merveilleuse mobilité. Le début du film est éblouissant en termes de réalisation. Et la suite confirme cette science du mouvement qui épouse avec subtilité les mouvements du cœur de Madame de… Un cœur d'abord un peu vide et futile, accordé à bonne distance aristocratique à celui de son mari, et pratiquant "la torture par l'espérance" avec ses prétendants... Un cœur qui s'éveille peu à peu à l'amour d'un homme, au gré des bals, au fil de scènes de danse brillamment chorégraphiées, dialoguées et montées. La légèreté va laisser place à la gravité ; le vaudeville va basculer vers le drame ; l'élégance va se teinter de cruauté. On peut être plus ou moins sensible à l'enjeu dramatique du film, une histoire d'amour impossible dans la haute société, mais il est difficile de ne pas admirer les idées de mise en scène de Max Ophüls et les mots ciselés de Marcel Achard, le jeu nuancé de Danielle Darrieux et le sourcil circonflexe de Charles Boyer.
tuco-ramirez
tuco-ramirez

139 abonnés 1 644 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 10 avril 2017
La comtesse Louise s’ennuie et comble le vide de son existence d’accessoires et de parures qui finiront par lui coûter bien plus cher qu’elle ne l’imagine. Pour compenser ses dettes, elle vend une paire de boucles d’oreilles offertes au lendemain de leurs noces par son mari (Charles Boyer). Elle lui dira les avoir perdues, s’enfonçant dans une spirale de mensonges qui n’épargnera pas le baron Donati (Vittorio De Sica) dont elle s’est violemment éprise. Les boucles passent alors de mains en mains, chaque fois lestées d’un peu plus de passion et de tromperie. Mais la frivole aristocrate n’a visiblement pas retenu la leçon et emporte avec elle les hommes de sa vie dans la valse fatale des apparences qu’elle aura tenté de sauver en vain. L’accessoire anodin s’extraie du décor pour devenir le pivot dramatique d’une narration circulaire, si chère au cinéaste, que seule la ligne droite du duel pourra funestement briser.
Le rôle central que joue l’objet témoigne de l’importance de l’artifice dans le cinéma ophulsien. Bien au-delà du goût pour le décorum, il atteste de la primauté du paraître dans une société du vide qui conduit les hommes à leur perte. Le film n’achève-t-il pas sa valse exténuante sur les boucles d’oreilles, enfin immobiles, dans un plan déserté de l’humain ? Le premier plan-séquence, d’une éblouissante maîtrise, donnait corps à son héroïne à travers les artifices. Tandis qu’elle soliloque sur la nécessité de vendre l’un de ses biens, ses mains manipulent des bijoux, caressent des fourrures où se dessine peu à peu son ombre avant que son visage n’apparaisse enfin dans le miroir. Ombre, reflet d’elle-même, Louise est un personnage, un masque bavard qui ne vit qu’en représentation perpétuelle pour séduire à défaut de vivre. Elle n’existe qu’à travers ses fanfreluches et voilettes. Mais Ophuls, homme de théâtre, connaît bien l’importance du verbe et du costume qui, dans la trilogie de la passion qu’il réalise avec Darrieux, menacent à tout moment de révéler le néant ontologique de ses personnages. Darrieux, l’ingénue du cinéma français, la star des comédies romantiques, incarne une prise de conscience de sa vacuité existentielle.
Découvrant que sa vie, futilement, ne tourne plus qu’autour d’un malheureux bijou, Louise se laisse gagner par l’inertie. Ses évanouissements ne sont plus la coquetterie de celle qui aime à se donner en spectacle ; ils annoncent la fin tragique d’une existence qui tourne à vide. Et la fin d’une collaboration magnifique entre un « magicien », comme Darrieux appelait Ophuls, et son actrice fétiche, petite fiancée de Paris écervelée à laquelle le cinéaste a donné la consistance du mythe.
La mise en scène d’Ophuls vient renforcer son propos. Les mouvements d’appareil, tout en courbe, sont magnifiques de fluidité. Le jeu avec les décors (rideaux, escaliers,…) est au service d’une idée récurrente chez le réalisateur allemand/ la vie est un théâtre, mais un théâtre réel. Qui l’oublie s’y brule les ailes.
En conclusion : c’est le récit d’un drame intime autour d’une personnalité frivole, légère et inconséquente qui apprend à ses dépends qu’il est risqué de prendre le monde pour un terrain de jeu… d’où cette parole de Louise : « La femme que j’étais a fait le malheur de celle que je suis devenue ».
Peter Franckson
Peter Franckson

59 abonnés 1 184 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 12 janvier 2025
Adapté du roman éponyme (1951), le 5e à 49 ans de Louise de Vilmorin, centré sur un triangle amoureux classique [la comtesse Louise (Danielle Darrieux, 36 ans, 3e collaboration avec Ophüls) dont le patronyme n’est jamais audible, son mari général (Charles Boyer, 54 ans) et le baron Donati, ambassadeur italien (Vittorio de Sica, 52 ans), des boucles d’oreilles en diamant servant de fil conducteur, le cinéaste réalise, avec ironie et maitrise de la caméra (très mobile, filmant en plans séquence, notamment lors des scènes de bal, avec valse composée, à 83 ans, par l’Autrichien Oscar Strauss), un conte cruel sur l’hypocrisie de la bourgeoisie au XIXe s [on circule en voiture à cheval et Sarah Bernhardt (1844-1923) est en activité], le mensonge, personnifié, en premier lieu, par Mme de…, également frivole, dépensière et bigote. Malgré le titre, le personnage le plus intéressant est le général, mari non dupe de sa femme (qui « torture ses soupirants par l’espérance »), parfois inquiétant [qui rappelle son rôle de mari manipulateur dans « Hantise » (1944) de George Cukor] mais quand même aimant ( spoiler: « Notre bonheur conjugal est à notre image, ce n’est superficiellement qu’il est superficiel »
).
Charlotte28
Charlotte28

131 abonnés 2 077 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 25 juin 2016
Une oeuvre qui passe subtilement de la comédie sociale de boulevard au drame intimiste grâce à des personnages qui gagnent en profondeur et en intensité émotionnelle, qu'il s'agisse de l'amant amoureux, du mari déterminé ou de l'héroïne qui, inconsciente, faisant subir la torture de l'espérance à ses prétendants, découvre une sentimentale passion. Le parcours de boucles d'oreilles se révèle plus symbolique et touchant que prévu. Un film de toute beauté.
Nicolas S
Nicolas S

48 abonnés 557 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 29 mars 2020
De sa protagoniste superficielle et de son scénario anecdotique, Max Ophüls tire un très beau film - virevoltant, drôle, émouvant - et une héroïne inoubliable, sacrifiée en même temps qu'elle est sauvée. La cinématographie et les décors sont certainement parmi ce qui s'est fait de plus beau dans le cinéma français.
Julien D
Julien D

1 228 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 20 juin 2013
Cette œuvre magistrale de Max Ophuls, qui signait là son avant-dernier film, réussit à utiliser un support matériel, et particulièrement superficiel, une paire de boucles d’oreilles, pour faire figurer les relations amoureuses conflictuelles entre une bourgeoise frivole, son mari, général dans l’armée française, et son amant, un diplomate. Grâce à un scénario roublard qui parvient, malgré les moult échanges de bijoux et les mensonges que propage l’héroïne à ses deux hommes, à rester totalement cohérent, cette histoire d’amour tragique est d’une force émotionnelle impérissable. La qualité de la mise en scène, qui appuie le parallèle entre les va-et-vient matériels et sentimentaux, mais aussi le charme que dégage le trio d’acteurs, à commencer par la splendide Danielle Darrieux, contribue pleinement à faire de ce drame passionnel un moment d’une grâce indéniable et un des plus beaux films français des années cinquante.
ManoCornuta
ManoCornuta

297 abonnés 2 908 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 28 février 2020
Un drame à la française (façon de l'époque), très codifié et nouant une intrigue à tiroirs autour d'une paire de boucles d'oreilles. C'est une mise en scène des plus sobres et classiques en son genre, jouant sur une addition de détails et de mots pour faire saisir au spectateur la catastrophe en marche. Plutôt bien interprété (même s'il n'y guère de séquences flamboyantes, on est plutôt dans la retenue), avec une reconstitution d'époque soignée, le film accuse un peu le poids des ans avec son style très ampoulé. A voir quand même.
Attigus R. Rosh
Attigus R. Rosh

211 abonnés 2 537 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 6 juin 2021
Madame de … est un bon film signé Max Ophuls, avec Danielle Darrieux, éblouissante dans le rôle principale.
L'actrice est impeccable et excelle dans chacune de ses scènes où son personnage passe par toutes les émotions. A ses côtés, Charles Boyer et Vittorio de Sica sont également très bons.
Les décors sont magnifiques et rendent parfaitement même en noir et blanc.
L'intrigue est très riche en rebondissement.
Film très plaisant.
loulou451
loulou451

127 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 1 juillet 2012
Un ton plus grave que "La Ronde" ou "Le Plaisir", moins sujet à la rêverie ou à la poésie, "Madame De" n'en reste pas moins un film universel. Sans doute le meilleur film de Max Ophuls, qui tourne pour la troisième fois avec Danielle Darrieux. Le résultat est saisissant. Max Ophuls maîtrise son sujet de bout en bout et sait mieux que personne matérialiser à l'écran cet étrange mélange d'ironie, de justesse, de légèreté et de gravité. En ce sens, "Madame De" présente un équilibre parfait. Son film traverse le temps comme un funambule une rue sur son fil. Tout simplement exceptionnel.
selenie
selenie

6 478 abonnés 6 247 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 12 décembre 2007
Magnifique film de Max Ophuls... Superbe histoire que celle d'une coquette frivole jouée magnifiquement par une Danielle Darrieux plus belle que jamais. Un scénario qui nous offre un duel de gentlemen sublimé par des dialogues savoureux et intelligents qui jonglent parfaitement du mensonge au sous-entendu. Que dire de plus sinon que c'est un chef d'oeuvre.
Fêtons le cinéma
Fêtons le cinéma

719 abonnés 3 126 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 13 mai 2021
Comme en témoigne le dernier plan, Madame de... est une œuvre sur la vanité terrestre, au point qu’une jeune femme accorde à ses boucles d’oreilles une valeur telle qu’elle est prête, pour les récupérer, à dégrader sa réputation et sa santé, ainsi que celles d’un époux et d’un amant. Max Ophüls compose un personnage principal instable et plutôt détestable, tant sa cupidité le conduit à se jouer des hommes, à devenir le sommet d’un triangle amoureux voué à la souffrance et à la destruction. Nous ressentons là la lecture d’une nouvelle bien-connue de Maupassant, « La Parure » (1884), qui mobilisait également une fascination pour un objet cristallisant des fantasmes et des angoisses avant de révéler à tous son artificialité fondamentale. La névrose liée aux jeux de hasard émane des tares chères aux auteurs naturalistes. En outre, nous connaissons l’attachement du cinéaste au romancier et nouvelliste, puisqu’il a brillamment adapté trois de ses nouvelles (Le Plaisir, 1952). Si le présent film donne parfois l’impression de se divertir du sort réservé à la comtesse Louise, regardée de haut pour mieux immortaliser sa lente mais certaine chute, il n’en demeure pas moins fort bien mis en scène et porté par d’excellents acteurs.
Guillaume182
Guillaume182

134 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 16 août 2013
J'ai été un peu déçu, je m'attendais à mieux étant donné la réputation du cinéaste Allemand Ophüls.

J'avais bien aimé "Le plaisir", surtout pour la poésie.

C'est un grand metteur en scène, mais l'histoire de ce film ne m'a pas emballer.

Le personnage féminin est agaçante, mais bon je pense que c'est volontaire.

Il dépeint aussi la vie bourgeoise.

Combien ces gens peuvent être riche d'un point de vu matériel et pourtant si pauvre dans leurs vies.

Représenter l'amour avec des bijoux, ca me gêne un peu, mais cela ne concerne que moi.

J'aime beaucoup les dialogues, le Français est toujours très raffiner et bien utiliser dans les films d'Ophüls.

J'adore aussi qu'Ophüls soit Allemand et qu'il réalise des films Français et Internationaux. Un vrai réalisateur Européens en somme.

Les acteurs sont excellents et quel plaisir de voir De sica le réalisateur du "voleur de bicyclette".
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