Tragi-comédie qui a un petit goût de chef-d’œuvre. Genre de fable — la banshee est une sorte de sorcière de la mythologie celte irlandaise — qui se déroule dans un microcosme de rugueux paysans irlandais, dans une île perdue d’Irlande — Inisherin n’existe pas mais on aimerait bien boire une Guiness ou un Irish whisky dans le lieu réel ! —. C’est parfois très drôle, mais très mélancolique, très désespéré, absurde comme toute fable, mais tellement humain. D’une humanité souvent bouleversante. La mise en scène et la photographie sont merveilleuses, l’interprétation sublime — Colin Farrell a été primé à Venise — mais, malgré toutes ses qualités, c’est un film que je n’ai guère aimé, peut-être troublé par la mélancolie et la solitude des héros.
Mes films feriches sont "L'etoffe des Heros" "Le Bon, la Brute et le Truand" ou encore la saga des "Avengers" (4 jusqu a "Endfame")... aussi la saga des John Wick (moins le 4 ) et "Elephant Man" (pffffff incroyable)! Bref, quelle surprise avec Colin Farrell qui tient l affiche avec tant de brio. J ai adore le voir dans ce personnage subtil du con du village qui tient pourtant le bon sens de la vie a fleur de peau! Super jeu d acteurs et de prises de vues. Film surprenant autant que genial! Malheureusement disponible pour tous les esprits...! Mais quel bonheur! Regardez, laissez vous embarquer !
1923, sur une île au large de l’ouest de l’Irlande. Colm (Brendan Gleeson) décide du jour au lendemain de ne plus parler à son compagnon de route et de pub Paidrac (Colin Farrell), sans aucune explication. Désemparé, Paidrac décide coute que coute à renouer les liens avec Colm et à chercher l’explication de sa froideur : le trouvant « ennuyeux », Colm ne souhaite plus perdre son temps avec lui pour se consacrer à la composition de sa musique, « Les Banshees d’Inisherin » Au-delà de ce synopsis un peu baroque, ce film oscille entre drame et comédie noire : la naïveté du paysan aux horizons limités est particulièrement bien jouée par Colin Farrell, avec en ligne de fond la guerre civile en Irlande, et des personnages secondaires bien campés ayant également chacun leur propre histoire, soulignant par la même l’hermétisme de la vie insulaire. En bref, « Les Banshees d’Inisherin », sous ses airs de tragi-comédie intimiste, nous sert un beau spectacle avec des paysages époustouflants, l’île d’Inisherin étant en fin de compte un personnage en soi. Un très bon (et beau) moment de cinéma.
Belles images. La bande annonce promettait un film original, ce qu'il est. Par contre, l'absurde ne fait pas un bon film. Passée la surprise du propos, l'ennui est total.. On se demande où l'histoire va. Nul part. Le contexte historique semble important, mais il n'est pas exploité. Je suis sortie du film dubitative. Plusieurs mois plupart, je me dis que, vraiment, il n'y avait rien pour sauver cette histoire
Dans l'Irlande des années 20 en proie à la guerre civile, Padraic s'en va retrouver Colm, comme tous les jours. Cette fois pourtant, Colm refuse de l'accompagner et affirme ne plus vouloir perdre son temps avec celui qui était son meilleur ami pour se consacrer à la musique. Padraic va tenter de comprendre le choix de Colm, en vain. McDonagh tire de ce mince scénario aux allures de nouvelle existentialiste un film énigmatique et dérangeant, qui semble avoir quelque chose d'universel à dire sur l'ennui (source principale des conflits ici), la solitude et le temps qui file. Il saisit peut-être une certaine âme irlandaise, fataliste mais pas complétement résignée, ainsi qu'un certain aspect de la ruralité, vue ici comme morne et étouffante - malgré la beauté brute des paysages. Les Banshees d'Inisherin est un film imparfait qui peine à dépasser l'énigme en son centre et qui s'avère sûrement un peu vain, mais il a le mérite d'imprimer sur la rétine une atmosphère, d'avoir un certain cachet. C'est un choix étonnant pour les Oscars (il faut dire que le cinéma américain est bien moribond actuellement), mais cela reste un film recommandable, capable de donner un peu à penser - ce qui n'est déjà pas si fréquent.
film d'une beauté remarquable sur tous les plans, une façon très originale de nous raconter cette histoire d'amitié. ce film est teinté de mystère, fantasmagorique...magnifique !!!
Comment expliquer qu’à partir d’un synopsis minimaliste et artificiel [spoiler: Colm (Brendan GLEESON), musicien, décide de ne plus parler à son ami Pádraic (Colin FARRELL), célibataire, propriétaire d’une ânesse, le menaçant, s’il enfreint son injonction, de se couper un doigt ], le film puisse durer 114 mn et obtenir le prix du scénario à la 79e Mostra de Venise ? Padraic étant d’une bêtise abyssale (pour ce rôle de composition, Colin Farrell a obtenu la coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine à Venise, après l’avoir aussi obtenu en 2009 dans « A single man » de Tom Ford) et Colm, d’un entêtement forcené, il est difficile de s’intéresser à eux. Les personnages secondaires méritent plus d’attention, tels Dominic, le fils du policier violent ou Siobhán, la sœur de Padraic qui part pour l’île principale, ayant trouvé un emploi. Privilégiant la forme [belle photographie de Ben DAVIS (dont c’est la 3e collaboration avec le réalisateur) mais film long et lent)] au fond, on cherche en vain le sens voulu par le réalisateur : questionnement sur l’amitié ? Métaphore de l’Irlande (l’action se déroule à Inisherin, île fictive irlandaise (tournage à Inishmore, une des 3 îles Aran, à l’ouest de la baie de Galway), à la fin de la guerre civile irlandaise (1923) consécutive au traité anglo-irlandais (1921) qui clôt la guerre d’indépendance irlandaise ?
J'avais littéralement adoré 3 Billboards de McDonagh, je suis un peu moins convaincu par ses Banshees. Non pas que ce soit inintéressant, surtout si l'on fait le lien avec l'état géopolitique du lieu de l'action à cette époque, mais soyons franc, texto on suit une brouille entre deux amis durant deux heures. Alors oui, il y a bien quelques thématiques abordées sur l'absence de communication entre les Hommes par exemple, et puis l'atmosphère drolatique tient le pavé durant un bon moment, mais on finit tout de même par tourner en rond. L'incompréhension d'un côté, l'incommunication têtue de l'autre et le drame couve, on ressent une bonne tension, les paysages sont chouettes et surtout les interprétations sont parfaites, et puis l'ensemble reste intéressant à naviguer entre drame et humour noir. Je serai moins dithyrambique que la moyenne mais le moment reste sympathique.
D'un postulat de départ simple et complètement absurde, Martin McDonagh tire un film atypique, sombre, drôle, grinçant et mélancolique. Brendan Gleeson et Colin Farrell sont formidables et les paysages irlandais ne gâchent rien.
Je n'ai pas accroché à ce film. Le début pourtant me plaisait fortement avec un style mélangeant sur Wes Anderson avec les frères Cohen tout en restant original et singulier à la fois. Un Collin Farrell des grands jours excellent dans son personnage un peu idiot. Des décors naturels très jolis et un humour grinçant à souhait Et ce mystère : Pourquoi son acolyte de beuverie ne lui adresse plus la parole.
Oui mais voilà dépassé ce constat et ce début plein de promesses le reste du film ne suit pas.
C'est tout d'abord très lent, le film assume l'absurde mais finalement rien n'en ressort. Clairement l'histoire n'a presque ni queue ni tête ça part un peu dans tous les sens pour finalement n'aboutir sur rien. A la fin du film on regrette presque avoir perdu 1h45 de son temps pour rien et d'avoir attendu tout le long pour ne rien avoir au bout
Magnifiques paysages d'Irlande, le film raconte une amitié déchue dans un petit village paumé en 1923 entre deux hommes. C'est magnifiquement interprète (colin Farell magnifique) c'est très bien écrit. Un petit bijou de mise en scène dommage par contre que la toute fin se termine en nœud de boudin. Ça gache presque tout le scénario du film...
LE VENT SE LEVE. Les entrailles des violons celtiques, ivre d'absence et de silence, cruelle faille de ces gens nourrit par la bière et la solitude. Quand la (gu)irlande s'illumine du bout des doigts, pénétré par le gémissement de la messagère funèbre. Sublime écriture, délicatesse amertume.
Comment affronter l'abandon, l'isolement, le désoeuvrement? A quoi consacrer sa vie? Construit-on son caractère au contact des autres ou dans une introspection solitaire? Pourquoi change-t-on de dessein et le peut-on vraiment? Doit-on se contenter d'une vie simple ou semble-t-elle simpliste? Faut-il endurer ou fuir pour atteindre un épanouissement heureux? Au travers de la rupture amicale, l'intrigue explore ces questionnements en s'appuyant sur l'affrontement en arrière-plan entre Catholiques et Protestants, frères devenus ennemis et la présence surnaturelle d'une banshee prophétique. Ainsi ce qui débutait presque comme une mauvaise plaisanterie se mue en drame de plus en plus âpre, violent, désespéré. Dans de sublimes paysages irlandais retirés se heurtent des identités en construction auquel le casting prête densité et juste intensité, notamment un saisissant Colin Farrell. Bouleversant d'humanité.