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M.M. B
6 abonnés
26 critiques
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5,0
Publiée le 6 janvier 2023
A voir : Très beau film sur une amitié brisée par l'absence de dialogue. Paysages irlandais magnifiques, acteurs excellents. La guerre est à l'intérieur des cœurs mais aussi à l'extérieur pour mieux nous signifier que c'est le manque de communication qui est la source de tous les conflits,. À la fin, il ne reste plus qu'un immense gâchis : Il n'y a ni vainqueur, ni vaincu . Le sang du "coupable " qui refusait le dialogue pour mieux se préserver ne suffit même pas à apaiser la colère terrifiante de son ex- ami transformé en une sorte d'ange exterminateur ne pouvant pas pardonner...
Je n’ai pas du tout aimé ce film. Attirée par les bonnes critiques, je m’attendais à un film sensible permettant de découvrir une histoire d’amitié sur une île reculée d’Irlande dans un contexte de guerre civile. Au lieu de cela, un film sans scénario, une galerie de portraits de personnages tous plus tarés les uns que les autres, des dialogues sans intérêt, aucun humour, un ancrage historique inutile. Quel ennui! Et même quel malaise à regarder l’un des personnages se couper crûment les doigts! À part les beaux paysages, je n’ai pas compris l’intérêt de ce film…
Fermez les yeux et imaginez une petite île Irlandaise verdoyante où seuls de charmants murets en pierre sèche viennent ponctuer et délimiter le paysage. Quelques maisons semblent avoir été éparpillées au gré de vents tempétueux. Comme pour mieux rompre la monotonie du relief, l’île dispose un charmant petit port de pêche orné d’une boutique. Vous ne trouverez qu’un unique pub à la croisée des routes. La carte postale est parfaite pour de courtes vacances. Maintenant, imaginez vivre sur cette même île au début des années 20, sans électricité, sans éclairage public, sans eau courante. Après une dure journée de labeur (pêche ou agriculture), vous avez le choix entre lire, commérer ou regarder la côte proche de l’île où l’on peut entrevoir la guerre civile (explosions de canon). Tôt ou tard, toute l’île fini par se retrouver au pub, seul lieu de distraction où le partage de chants et de musique est un rayon de soleil vital pour ces âmes esseulées et torturées. L’amitié est cruciale pour espérer survivre tant bien que mal à l’isolation des insulaires ainsi qu’à la sensation d’ineffable répétition. Maintenant, ouvrez grand vos yeux, votre meilleur ami ne souhaite plus vous parler, votre monde s’effondre alors qu’il ne tenait déjà à pas grand-chose. « Les Banshees d'Inisherin » est une vision douce et très âpre de cette Irlande qui nous fait tant rêver. Martin McDonagh nous plonge dans un désespoir existentiel abyssal qui finira par tout emporter sur son passage. La beauté rugueuse des paysages n’a d’égal que l’esthétisme du film (costumes, habitations, animaux, tout est parfait). Chaque plan est un régal contemplatif avec de sublimes clin d’œil au western et autre contes noirs. Si l’on retrouve avec plaisir le duo Colin Farrell - Brendan Gleeson de « Bons Baisers de Bruges », attendez-vous à rire noir (un peu) et à serrer les dents (beaucoup), comme après avoir bu un alcool très fort et pas forcément des plus agréable. Première claque de l’année (je dirais même plus que ça claque des doigts… vous comprendrez après avoir vu le film) ! 2023 commence bien, même si je suis vert… Irlande.
Martin McDonagh revient avec un film qui nous parle de solitude avec une légèreté puissante ! Il aborde le sujet du désamour, de la fragilité d'une amitié...Des sujets sociaux sensibles qui sont traitées avec un humour redoutable. Oui le film est cruellement drôle et en même temps il nous déchire le cœur. On s'attache à chaque des 4 personnages principaux et on les suit gaiement dans cette histoire d'une beauté loufoque. L'efficacité du casting vient saler ce délicieux repas.
À n'en pas douter, le chef d’œuvre de l'année 2022 !!!
Une rupture brutale et unilatérale dans une petite île au large de l’Irlande en 1923. Colm (Brendan Gleeson), musicien massif et taiseux ne supporte plus Padraic (Colin Farell), son voisin gentil et bavard : « il ne l’aime plus ». Ce point de départ qui semble puéril va déclencher une spirale infernale entre les deux hommes et nous faire mieux comprendre le destin de deux autres personnages attachants : la sœur de Padraic, jeune femme intelligente qui va prendre en main son destin (magnifique Kerry Condon) ; le jeune voisin martyrisé par son père (émouvant Barry Keogan). La mise en scène magnifie les paysages de lande bordant l’océan, les discussions dans le pub du bourg, la place centrale des animaux dans la vie des gens. La guerre civile tonne sur la grande île voisine mais les habitants d’Inisherin n’en parlent pas et continuent leur train-train immémorial. Un film qui demande une maturation avant d’exprimer toute sa puissance.
Film original et dramatique, malgré quelques moments qui font sourire. L'histoire fait réfléchir à plusieurs sujets. On s'attache aux personnages. C'est long et lent et j'ai mis du temps à savoir s'il m'avait plus ou non. Et finalement, oui, ce film m'a plu pour son originalité et m'a touchée. Les acteurs sont excellents.
Il ne faut jamais trop attendre d’un film encensé au risque d’être déçu. J’ai été dès le départ gêné par deux choses: le titre qui joue uniquement de l’artifice de son allitération, malgré une certaine poésie qui collerait plutôt bien à la fable, et la bande son (pas la musique qui est superbe) qui déconnecte le jeu théâtral des personnages du paysage majestueux qui les entoure. On entend très peu l’atmosphère ambiante, le vent, la mer, les animaux… qui sont comme étouffés. On se croirait dans un rêve ou dans les limbes que traverseraient des personnages déjà morts. C’est peut être volontaire pour indiquer une sorte de vide ou de silence métaphysique mais ça m’a tenu à l’extérieur au bord de l’endormissement. Je n’y ai vu que des artifices sous-tendus par une histoire à l’absurdité d’un Beckett. Alors qu’on aurait pu atteindre la magie d’un film de Dreyer ou la force d’une nouvelle de Leonid Andreiev. Finalement ça raconte une histoire ténue et un peu morbide qui ressemble à un conte de fée horrifique où de vilaines sorcières shakespeariennes viendraient jeter leurs mauvais sorts. Restent des paysages sublimes, des plans parfois très beaux (le voilier qui prend la mer, les vues aériennes de la côte, les animaux…) et quelques personnages touchants mais qui semblent sortir d’un autre film (le simple d’esprit, la sœur qui s’affranchit…). Donc bilan mitigé mais ça sort de l’ordinaire des âneries qu’on peut voir au cinéma trop souvent. Et pourtant il y en a un d’âne vraiment très chouette.
On ne s'ennuie pas. C'est déjà énorme pour un film avec si peu de matière en tant que tel. Comparez le avec des films à budget et voyez si l'ennui ne guette pas au bout de 30min. C'est burlesque et à la fois triste. Les deux frontières sont franchis mainte fois sans pour autant transcender le spectateur dans sa recherche du spectacle.
En résumé tous les habitants de cette spendide île d’Aran sont soit très bêtes soit très méchants, ce qui permet de présenter des scènes gores, d’une rare violence. Le policier viole et tabasse son fils débile en rêvant d’assister à des exécutions, l’écrivain se coupe tous les doigts de la main et les jette à la face de son meilleur ami, le bistrotier se contente de servir ses pintes au milieu du carnage, l’épicière passe son temps à colporter des rumeurs, au besoin en ouvrant le courrier qu’on lui confie, la doyenne du village fait son possible pour pousser les villageois au suicide, le berger débite des âneries de bout en bout, etc. Il faut vraiment détester les insulaires pour les dépeindre ainsi. Seuls les paysages, les animaux et la soeur du berger échappent à ce délire misanthrope. Nul!
Au risque de froler l'accusation d'heresie face aux beuglements dytirambiques de la critique professionelle, si on peut admettre l'esthetisme du film, il n'en reste que le côté glauque du film masque à peine l'ennui qu'on ressent.
Un film proche du chef d’œuvre, passionnant mais difficile.
C’est un conte – et comme dans tout conte il y a cette part d’absurdité à laquelle il ne faut pas chercher raison. Car ce qui vaut ici c’est la puissance des images, parmi les plus belles que le cinéma nous ait offertes, c’est la signification des paroles sur les relations amicales et sociales. C’est une tragédie, il nous parle de la déchéance humaine davantage que d’espérance. C’est aussi une comédie heureusement, le jeu des acteurs et les répliques de la première partie maintiennent un peu de fraîcheur dans cet univers de folie.
Grâce au jeu des 3 principaux acteurs, grâce à une caméra d’exception, grâce à cette puissance de mots, Les Banshees d’Inisherin nous remue profondément avec son atmosphère de fin d’un monde.
On n’en finirait pas de tirer les significations philosophiques de cette réalisation hors normes. La rupture amicale entre ces deux ex-meilleurs amis (Padraic et Colm) décortique les ressorts de la guerre que l’on entend à l’horizon : ne plus se parler, ne penser qu’à son projet, oublier la politesse même, culpabiliser l’autre… La gentillesse, la compréhension sont des vertus perdantes face à une volonté égoïste (en l’occurrence, celle de laisser une trace de son existence pour la postérité). Mais la bonté trahie peut à son tour se révolter et devenir cruelle, bien plus encore que son bourreau… l’engrenage est sans fin. Dès lors, l’unique voie de sortie semble la fuite !
Certes les images sont belles, certes cette histoire a une dimension de conte philosophique et porte une réfléxion sur l'amitié. Mais quelle violence, quelle dureté ! Gloups, je n'en suis pas remise. Ames normalement sensibles, s'abstenir
Très beau film. Le sujet paraît ennuyeux mais la réalité est tout autre! Ce film est vraiment bouleversant. Les acteurs sont excellents, les paysages magnifiques. C'est un yoyo émotionnel tout le long du film, du rire à la tristesse en passant par l effroi...Pour les gens qui aiment les films intimistes, psychologiquement prenant, allez-y!!..
Film glauque qui présente une vraie tragédie dans un petit monde oppressant où chacun est un peu fou. Bien que très bien joué et comportant de très beaux plans, ce film est presque un cauchemar... on ne comprend pas la violence sourde extrémiste où en arrive celui qui refuse l'amitié en s'automutilant. La cinéaste met en avant et filme de près lesspoiler: doigts coupés et les moignons sanguinolents.