Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
HamsterPsycho
113 abonnés
1 182 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 3 janvier 2023
Après "Three Billboards", le nouveau film parfaitement ciselé de McDonagh. Une île solitaire, rurale, dans les années 20 au large de l'Irlande, sans électricité et en marge de la guerre civile... IL n'y avait pas forcément de quoi faire rêver de prime abord ni trouver de quoi y trouver une intrigue aussi dramatique. Mais c'est sans compter sur l'écriture de McDonagh. Certains voient ici la fin d'une amitié entre Colin Farell et et Brendan Gleeson. Mais c'est extrêmement réducteur. Il s'agit bien plutôt d'une crise existentielle et d'une profonde dépression, qui va pousser l'orgueil de Brendan Gleeson à provoquer la destruction de ce qui l'entoure et sa propre autodestruction. Lui, l'homme cultivé et orgueilleux, face à un ami plus frustre mais gentil et sincère, qu'il appréciait mais qu'il finira par juger de toute sa hauteur. Dans ce microcosme insulaire où le dur labeur et le pub sont le seul quotidien possible, l'angoisse existentielle d'un seul homme agira comme une bombe à retardement.
Après l’épatant « 3 Billboards » je suis tombé sous le charme de cette histoire d’amitié brisée, qui défie la raison. D’abord l’Irlande, avec ses petites îles quasi désertes, au charme sauvage où les personnes sont sans doute, trop proches……
Après les paysages, les personnes qui se connaissent si bien, depuis si longtemps et jusqu’à l’incommunicabilité !!!!
Bien sûr, on aimerait comprendre les raisons de cette brouille « définitive » mais c’est là qu’on bute sur une incompréhension totale, jusqu’à l’absurde……
L’un vit pour la musique, l’autre pour les contacts humains, mais ??????????
Faut-il dire qu’on est avant tout, baigné dans cette petite île irlandaise ? C’est très beau !!!
Sur une petite ile, proche de l'Irlande, deux amis de longue date se retrouvent dans un impasse lorsque l'un des deux met fin subitement à leur relation, sans donner de raison apparente. S'ensuit une série de conséquences de plus en plus tragiques. C'est un film sur l'amitié, l'ambition et la solitude avec en toile de fond la guerre en Irlande. Colm est musicien, obsédé par le temps qui passe et voudrait laisser à la postérité une composition musicale alors que son ami, un brave homme passe ses journées au pub. Les scènes extérieures sont tournées dans un environnement magnifique. L'humour reste présent particulièrement dans les scènes au pub où les deux amis avaient l'habitude de s'y retrouver; La part belle est aussi donnée dans ce film aux animaux, aimés et respectés plus que les humains dans leur réaction affective.
Passionné par l'Irlande, je ne pouvais faire l'impasse sur ce film et ce fut une claque magistrale que j'ai reçue ! Non seulement c'est pour moi, le plus beau film sur cette belle île qui ai jamais été réalisé mais c'est un film sur l'amitié tellement puissant qu'il va au-delà et est universel. On peut saluer Martin McDonagh qui entre avec cette belle œuvre - qui est un OVNI cinématographique - dans la cour des grands ce que 3 Billboards pouvait laisser augurer. L'interprétation des 4 principaux acteurs Colin Farrell époustouflant de justesse, Brendan Gleeson au sommet de son art, l'incroyable Bary Keoghan dans le rôle du jeune idiot du village un peu dérangé et la subtile Kerry Conlon est magistrale. Les dialogues sont ciselés avec une grande économie de mots : Normal car le personnage de Colm interprété par Brendan Gleeson a annoncé la couleur à son ami dès le début : "Je ne t'aime plus...je veux le SILENCE" La photographie est exceptionnelle avec ces paysages de la côte Ouest d'Irlande sublimés et la BO planante est tout simplement d'anthologie. A voir absolument et pas que pour l'Irlande
Bonne idée de départ, paysages magnifiques, mise en scène intrigante. Mais le déroulement est celui d'un film états-unien à sensation, qui perd contact avec la réalité, avec des dialogues pauvres malgré l'intensité du sujets, des longues scènes ennuyeuses et décousues.
Attention ! Film singulier et austère. Dans une île perdue à l'ouest de l'Irlande en 1923, une communauté locale tente de vivre socialement parlant. Desespoir, dépression, rancunes, vengeance, rumeurs... minent lentement chacun des habitants. Dans des paysages superbes, les cohabitations tournent au drame et ne survivront que ceux qui arriveront à fuir l'île. Un récit inhabituel, lent et rugueux, qui laisse une trace profonde dans les esprits grâce à une réalisation remarquable. Saluons la prestation de Colin Farrel. Tentez l'expérience !
Une rupture brutale et unilatérale dans une petite île au large de l’Irlande en 1923. Colm (Brendan Gleeson), musicien massif et taiseux ne supporte plus Padraic (Colin Farell), son voisin gentil et bavard : « il ne l’aime plus ». Ce point de départ qui semble puéril va déclencher une spirale infernale entre les deux hommes et nous faire mieux comprendre le destin de deux autres personnages attachants : la sœur de Padraic, jeune femme intelligente qui va prendre en main son destin (magnifique Kerry Condon) ; le jeune voisin martyrisé par son père (émouvant Barry Keogan). La mise en scène magnifie les paysages de lande bordant l’océan, les discussions dans le pub du bourg, la place centrale des animaux dans la vie des gens. La guerre civile tonne sur la grande île voisine mais les habitants d’Inisherin n’en parlent pas et continuent leur train-train immémorial. Un film qui demande une maturation avant d’exprimer toute sa puissance.
Ce film m'a laissé sans voix ! Le scénario me semble terriblement tiré par les cheveux, le déroulé de "l'intrigue" traîne en longueur...Le déclic est lui aussi peu crédible, puisque Colm Doherty décide unilatéralement de mettre fin à une amitié avec Padraic Sullivan ...comme ça ! Comme dans un claquement de doigt. Le seul intérêt du film consiste à nous faire vivre dans une Irlande de 1923 : pas de radio, pas de journaux, pas de débouchés à part le minuscule pub. Voilà le cadre du film: c'est maigre. Bon je ne suis un peu surpris des éloges dythirambiques sur ce film parlant de la solitude de la condition humaine: moi j'ai trouvé le temps très long . Je dois pas être un intellectuel...
On crie ici et là au chef d'œuvre et j'en sors exaspéré. La parabole irlandaise veut signifier quoi ? Quelque chose ? Je reste à côté ou au seuil s'il y a une œuvre. C'est une approche de l'ennui ou de dépression qui ne me parle pas. Déception totale où l'on retrouve des signes qui ne me trompent jamais sur la faiblesse d'un film : gros plans lourdingues sur un coucher de soleil, sur des oiseaux portés par le vent, sur l'infini de la plage ou de la mer sans parler des animaux gentils qu'on caresse. Foutage du gueule d'un cinéma faussement introspectif et qui ne dit rien même s'il fait du bruit.
Un grand film sur une amitié trahie dans un monde paysan aussi poétique qu'oppressant. Colin Farrell ne comprend pas pourquoi son pote Brendon Gleeson décide du jour au lendemain de ne plus vouloir lui parler en éclusant sa Guinness rituelle au seul pub du village. Cela pourrait sembler mince comme intrigue, mais c'est une tragi-comédie tout aussi déchirante qu'hilarante à laquelle va nous convier le génial Martin McDonagh (dont j'avais déjà adoré "3 billboards").
Il est rare de rester subjugué par tant de finesse dans un film qui parle d'un bouvier naïf, d'un barde taciturne, d'un idiot du village aussi drôle que pathétique, d'un constable sadique et onaniste et d'un assortiment de commères, de sorcières et de curé d'une l'Irlande profonde secouée par la guerre civile de 1924 dont on entend les détonations sur l'autre rive et dont on commente les exécutions à venir.
Il est rare de vibrer autant pour les nuances que Colin Farrell arrive à faire passer sur son visage abruti de désespoir, de savourer l'interprétation de strictement tous les personnages, second rôles inclus, et de se laisser porter par une mise en scène implacable et virtuose: Cadres, photo, costumes, décors, tout contribue à porter ce scénario délicieusement absurde vers un paroxysme aussi dramatique que désopilant.
Nous sommes bien loin des grosses machines creuses à la "Avatar". Le désespoir d'une Irlande meurtrie et fataliste se mue en parabole rurale sur l'incommunicabilité qui peut pousser des "gentils" à sombrer dans l'irrationnel.
Fermez les yeux et imaginez une petite île Irlandaise verdoyante où seuls de charmants murets en pierre sèche viennent ponctuer et délimiter le paysage. Quelques maisons semblent avoir été éparpillées au gré de vents tempétueux. Comme pour mieux rompre la monotonie du relief, l’île dispose un charmant petit port de pêche orné d’une boutique. Vous ne trouverez qu’un unique pub à la croisée des routes. La carte postale est parfaite pour de courtes vacances. Maintenant, imaginez vivre sur cette même île au début des années 20, sans électricité, sans éclairage public, sans eau courante. Après une dure journée de labeur (pêche ou agriculture), vous avez le choix entre lire, commérer ou regarder la côte proche de l’île où l’on peut entrevoir la guerre civile (explosions de canon). Tôt ou tard, toute l’île fini par se retrouver au pub, seul lieu de distraction où le partage de chants et de musique est un rayon de soleil vital pour ces âmes esseulées et torturées. L’amitié est cruciale pour espérer survivre tant bien que mal à l’isolation des insulaires ainsi qu’à la sensation d’ineffable répétition. Maintenant, ouvrez grand vos yeux, votre meilleur ami ne souhaite plus vous parler, votre monde s’effondre alors qu’il ne tenait déjà à pas grand-chose. « Les Banshees d'Inisherin » est une vision douce et très âpre de cette Irlande qui nous fait tant rêver. Martin McDonagh nous plonge dans un désespoir existentiel abyssal qui finira par tout emporter sur son passage. La beauté rugueuse des paysages n’a d’égal que l’esthétisme du film (costumes, habitations, animaux, tout est parfait). Chaque plan est un régal contemplatif avec de sublimes clin d’œil au western et autre contes noirs. Si l’on retrouve avec plaisir le duo Colin Farrell - Brendan Gleeson de « Bons Baisers de Bruges », attendez-vous à rire noir (un peu) et à serrer les dents (beaucoup), comme après avoir bu un alcool très fort et pas forcément des plus agréable. Première claque de l’année (je dirais même plus que ça claque des doigts… vous comprendrez après avoir vu le film) ! 2023 commence bien, même si je suis vert… Irlande.
Un vrai plaisir de cinéma, sur des dialogues ténus mais intenses, dans un environnement hostile tant il est vide. Philosophie du vain, du sens de la vie, si jamais il y en a un. L'humour est présent, absurde, désespéré, sans doute moins jouissif que dans Bons baisers de Bruges. Grand film
Les Banshees d’Inisherin n’est pas du tout ce qu’il a l’air d’être.
Le pitch est bidon, et pourtant le scénario est d’une immense qualité. C’est surprenant d’un bout à l’autre. C’est très très drôle, entre les comédiens et les dialogues. Et passé un certain point c’est plus drôle du tout.
Le contexte historique n’est pas déterminant dans le récit et pourtant il apporte énormément.
Les paysages sont sublimes. Ça donne bien envie de visiter l’Irlande. Un peu comme Star Wars VIII.
On a là sûrement la meilleure performance de Colin Farrell et celle de Barry Keoghan. Brendan Gleeson excelle également.
Dans son précédent film (« Three Billboards : Les Panneaux de la vengeance »), le réalisateur britannique Martin McDonagh explorait déjà le thème de la détresse d’un individu et de son déterminisme à surmonter un drame. Ici la tragédie est plus intimiste, puisqu’elle repose sur la relation entre deux vieux amis (Colin Farrell et Brendan Gleeson), dont l’un décide unilatéralement de ne plus parler à l’autre. Les sentiments d’étouffement, de solitude et d’ennui qu’endurent les habitants de cette île irlandaise au début des années 1920 sont parfaitement rendus. Heureusement, cette ambiance pesante s’accompagne de moments de tendresse et de drôlerie. Bref, une œuvre intense dans laquelle les non-dits résonnent plus fort que les paroles.
Film Ovni en cette fin d'année 2022. Quel atmosphère étrange qui ressort de cette petite île irlandaise où le temps semble être arrêté. Loin des problématiques du continent et de la guerre civile, 2 hommes, 2 amis se voient dans une discorde étonnante. L'un souhaite laisser un héritage et poser sa pierre avant de partir de l'autre côté tandis que l'autre trouve son bonheur dans l'instantanéité des plaisirs de la vie soit partager des verres avec son meilleur ami. 2 visions de la vie qui s'entrechoquent, magnifiquement interprétées par ces 2 grands acteurs. Une grande sensibilité se dégage de ce film lorsqu'on passe la couche superficielle assez bizarre dans l'ambiance de "Les Banshees d'Inisherin". Un bon film de McDonagh bien que j'ai une préférence pour son long métrage précédent : 3 bilboards.