J’avoue, je confesse, je me rends : mes goûts honteux, ceux que j’ai du mal à assumer, ce sont les films de Philippe Lacheau. C’est quand je vois Julien Cerutti courir avec une planche de WC vissée au derche, Tarek Boudali se trémousser avec un costume de nounours enfilé à l’envers (avec la queue qui fait comme une…enfin, vous voyez, quoi) ou Philippe Lacheau se battre avec Didier Bourdon nu que je me rends compte que je ne suis définitivement qu’un gros beauf. Parce que je me marre, vous voyez, sans arrière-pensée, sans retenue, sans honte. Je me marre comme ça devant chaque film de Philippe Lacheau depuis ‘Babysitting’ et, à ma décharge, comme plusieurs millions d’autres spectateurs. Qu’est ce que ça dit de la France ? Qu’est ce que ça dit de moi, surtout ? En essayant de rester objectif, je dirais quand même qu’à part Albert Dupontel dans ses premières réalisations, personne en France ne maîtrise le slapstick comme Philippe Lacheau.. Que la planification du côté vaudeville, afin que tout soit fluide et limpide, est parfaite, spécifiquement dans cet épisode. Et que je ne résiste pas quand une blague nulle est assénée hors contexte, qu’on force un personnage à la dire, en mode aucun rapport, simplement parce que, sans doute, Lacheau, Boudali et Cerruti y ont pensé à ce moment précis du tournage et qu’un peu de troisième degré ne fait pas de mal. Philippe Lacheau a le même âge que moi : du coup, la plupart du temps, j’ai la référence. Pas toujours mais la plupart du temps. Il s’était écoulé à peine un an depuis ‘Superhéros malgré lui’ et je me réjouis déjà de son futur projet consacré au Marsupilami. Tout le monde a ses parts d’ombre.