Avis : Alibi.com 2 - Page 3

Une bonne note pour la troupe, un vent de fraîcheur pour les comédies, une suite dans le même ton que son prédécesseur.
Mention pour Reem et son oreillette.

Génial ! Le film français que j’attendais le plus en 2023 est la suite d’une de mes comédies préférées de ces dernières années, par la bande à Fifi. Je suis un grand adepte du travail de Lacheau. J’ai toujours trouvé ses films drôles, mais aussi osés et bien rythmés. Les histoires sont simples mais les péripéties sont souvent imprévisibles et je ne décroche des longs métrages que très difficilement. L’année dernière, « Super-héros malgré lui » m’avait légèrement déçu mais m’avait fait passer un très bon moment tout de même. Cette fois, c’est une suite à « Alibi.com » où Philippe et son équipe avait la lourde tâche de ne pas trop se répéter par rapport au film original, avec une histoire qui tient la route et donc une bonne raison pour rouvrir l’agence, des nouveaux gags, tout en surfant sur ce qui avait fait son succès. Je suis totalement convaincu et content ! « Alibi.com 2 » est une véritable réussite pour ma part. A vrai dire, ceux qui ont apprécié le premier s’amuseront forcément devant le deuxième. J’ai tellement rigolé ! Ils ont fait très fort. A chaud, je dirais qu’il n’est pas meilleur ou moins bien que l’opus de 2017, mais il va encore plus loin dans les rebondissements et dans les pires situations pour nos personnages. A peine une petite intrigue résolue qu’une autre plus folle démarre. Ça ne s’arrête jamais. Pour le coup il faut bien suivre et ne pas fermer l’œil, au risque de passer à côté d’un élément important qui pourrait venir bouleverser la suite. Le sixième long métrage de Lacheau fait moins d’une heure et demie, mais est ultra compact et il est impossible à mon sens de décrocher, comme pour la plupart du temps dans la filmographie du beau blondinet. Je n’ai clairement pas eu le temps de trouver le temps long. Les personnages, assez nombreux avec notamment le rajout de Jugnot et Dombasle, apportent tous leur lot de gags et ont tous une utilité pour le scénario, au moins dans un passage. De Fontan à Elmaleh en passant par Bourdon, Boudali bien sûr, ou encore à Catherine Benguigui, le casting est rempli de bons comédiens, ancienne ou nouvelle génération. En outre, on a le droit à un joli effet de réalisation lors du climax. Ils sont toujours les bienvenus et c’est quelque chose qu’on ne retrouve pas dans les métrages de Boudali pour le coup. Pour finir, on a une fin qui parvient à surprendre. Bref, je peux comprendre que ça ne plaise pas à tout le monde, mais, perso, je me suis régalé! J’ai mon gagnant du duel Astérix vs Alibi ! Le film reste certainement moins familial que « L’Empire du Milieu » dû à sa dose de blagues absurdes et l'humour potache. Un nouveau succès pour la bande à Fifi qui, décidément, sait comment faire des suites. Merci pour les rires!

La comédie française comme on en fait plus beaucoup, et où Philippe Lacheau règne en maître. Il est dure en ces temps de trouver de bonnes comédies et Philippe réalise jusqu'à maintenant un sans faute, il a un très grand talent dans son domaine. J'ai mis 4 étoiles car j'ai trouvé quelques gags un peu "cru" mais il reste très bon.

Avec sa bande de copains et sa compagne, Philippe Lacheau ne quitte toujours pas son humour potache, avec ses gags parfois lourds qui oscillent souvent entre le haut et le bas de la ceinture. Cela finit par lasser.

Vous aimez l’humour tarte à la crème et peau de banane ? Alibi.com 2 devrait vous plaire…
Le réalisateur s’efforce de ne pas laisser 10 secondes de film sans un gag, une réplique, une image ou une situation cocasse, alors ça fuse dans tous les sens, l’intrigue la plus improbable est maintenue mais l’effet de surprise qui provoque le rire nécessite qu’il soit précédé d’un peu de sobriété, de normalité, de neutralité, or, dans ce film, chaque plan est excessif, l’enchaînement des situations est improbable, les répliques sont lourdingues. On a l’impression de manger un paquet de bonbons chimiques…fraise, Coca, banane…jusqu’à l’écœurement. Quelques scènes font sourire mais on est vite blasé par cette salade indigeste qui manque trop de subtilités (et le mot est faible) pour nous surprendre.

Affligeant. Les dialogues sont lourds, les effets attendus, les gags vulgaires. J'ai tenu 30 minutes

Humour de type 8 ans, pas plus. Certains gags fonctionnent, pas tous. C'est d'un lourdingue absolu... Les faits sont, au choix, violents, crétins, clichés ou absurdes. Ça n'a aucun sens et tout sonne très artificiel. Très conventionnel.

Autant le premier était drôle autant celui là est décevant !!!! Scénario écrit sur 1/4 de pages
Aucun rire dans la salle

Je suis décidément à l'inverse des critiques, sur ce film et d'autres... je partais favorablement, j'ai quand même ri parfois mais sur des situations complètement ridicules poussées un peu trop loin. Je n'aime pas casser un film mais c'est non pour moi.

La cadence des gags dont certains font mouche et le crescendo de la situation rocambolesque valent le détour. Mais à mon sens il manque encore pas mal de choses à l'humour de Lacheau (et sa bande) pour toucher définitivement juste: Un peu d'irrévérence, un peu de maturité, un peu d'effet de surprise, un peu de pertinence dans les choix que lui offrent ses digressions abracadabrantesques.

Cela ne m'a pas décroché un sourire ! Idem pour la salle.
Tous les gags tombent à plat et sont attendus.
Et dire qu'ils se sont mis à 4 pour écrire cela !

Vu en avant-première "Alibi.com 2" est bien sûr la suite de "Alibi.com". Cette suite est aussi drôle que le premier, les blagues sont efficaces et l'histoire est loufoque mais très sympa. Les acteurs reviennent jouait leur personnage toujours attachant et comique.

Imbécile, lourdingue (jusqu'à la caricature) - on peut même pousser jusqu'à crétin...
Vulgaire, grossier, scato (non, même pas - pipi/caca plutôt)...
Qu'en dire de plus, de ce triste machin ? Passez au large !
"Nul" ? Déjà trop.

La force de Babysitting (2014) ou de Nicky Larson et le Parfum de Cupidon (2018) tenait à la qualité de leur écriture comique ainsi qu’à la rigueur d’une mise en scène qui singeait respectivement le format du found footage et la série animée de même nom pour en proposer une adaptation tout à la fois fidèle et personnelle. Or, les trois dernières productions de la Bande à Fifi témoignent d’une récession burlesque dommageable : si elles continuent de s’emparer de sujets sérieux (temps de vie limité dans 30 jours max, amnésie et interrogation sur la puissance et l’impuissance dans Super-héros malgré lui) pour les traiter avec humour, elles manifestent un empressement d’exécution qui les rend approximatives, caractérisé par une défilade de sketchs mal reliés entre eux et mal interprétés.
Alibi.com 2 va plus loin encore dans la récession comique du petit cinéma de Philippe Lacheau et de son équipe : à partir d’un sujet digne d’intérêt qui prolonge la réflexion menée, entre autres, par Werner Herzog dans Family Romance, LLC. (2019) – louer des parents de substitution le temps d’un mariage afin d’éviter la honte aux mariés – s’enchaînent des gags sous-écrits qui sont tout à la fois prévisibles et forcés compte tenu de l’évolution des personnages : l’insistance sur un cadrage rempli à moitié, laissant Élodie Fontan seule à droite de l’image, annonce l’arrivée de Lacheau lancé plusieurs fois par les convives du mariage ; la lutte entre familles ennemies, tournée au ralenti comme le faisait Kingsman (Matthew Vaughn, 2014) dans la chapelle, conduit Gérard Jugnot à boxer une vieille dame en pensant frapper son adversaire situé devant elle, idée certainement empruntée à The Campaign (2012) de Jay Roach…
En raison de cette explicitation permanente du comique par la mise en scène disparaît tout effet de surprise alors même que le film cultive le dérèglement : le défouloir cathartique est recherché pour lui seul, apparaît d’ailleurs comme l’unique justification à l’existence même de cette suite. Or, lorsqu’il vient, rien n’advient. La séquence de guéguerre entre les deux fiancés tombe tel un cheveu sur la souple : gratuite, inutile, elle n’est pas motivée par les événements précédents ; elle ouvre sur une séquence de réconciliation tout aussi forcée qui s’inspire de Rock’n roll (Guillaume Canet, 2017) avec son recours aux chansons populaires francophones, filé par la présence éclaire de Pascal Obispo puis Patrick Fiori.
À ce défaut majeur répond un second : la double impression de regarder une production inoffensive – n’ayons pas peur de dire lâche ! – et soucieuse de cocher les cases du divertissement populaire au carrefour des anciens. Le drone percute une colombe et la dézingue…sans lui faire de mal : un plan d’une seconde la montre en vie. Souffrant de narcolepsie, Mehdi travaille à La Poste, seul lieu où ses endormissements subits passent inaperçus ! pourtant, le film n’ose pas l’attaque et se rachète par un plan de clausule sur un facteur apportant à Grégory une lettre qui lui sera vitale… Deux exemples de ce renoncement à mener les situations jusqu’à leur terme en acceptant méchanceté, cynisme et cruauté. Ne reste qu’une aseptisation générale qui contraint Alibi.com 2 à s’achever comme il a commencé, qui transforme le spectateur en un amnésique qui, aussitôt sorti de la salle, a oublié ce qu’il vient de voir. Quant à la case du divertissement populaire, interviennent ici Gérard Jugnot (le Splendid), Didier Bourdon (Les Inconnus), Medi Sadoun (les films de Philippe de Chauveron), Alexandra Lamy (Un gars, une fille), Gad Elmaleh (stand-up), au côté desquels jouent les membres de ladite Bande à Fifi, visiblement occupée à rassembler autour d’elle une tradition comique qu’elle galvanise ou pense ressusciter. Un film trop rempli et mal rempli qui se vautre dans la débauche, multiplie les hommages proches d’un plagiat fainéant – l’épisode marocain reprend OSS 117 : Le Caire, nid d’espions (Michel Hazanavicius, 2006), dont nous entendons d’ailleurs une reprise du thème de Ludovic Bource – et échoue à construire un comique sur long et court termes.
Un ratage supplémentaire qui place La Bande à Fifi dans une position similaire à celle de ses personnages : le cinéma leur devient un alibi derrière lequel cacher une incapacité, faute de temps et de rigueur, à faire du cinéma.

Bien mieux que le premier ! Une bonne surprise, pour qui n'avait pas beaucoup apprécié le premier Alibi.com, et y allait simplement parce que, "quand même, la Bande à Fifi est bien sympathique" (et pas que sur le papier : on est toujours bien contents de les recevoir en ciné pour leurs AVP). Une bonne surprise, donc, que ce deuxième opus, qui diversifie son humour (ce qui nous avait laissé sur le côté dans le premier film) pour aller dans des idées de gags à long terme (la vanne finale mature longtemps avant) qui en font des trouvailles vraiment bien pensées : le spoiler: casque audio qui capte la météo, les potes qui courent à la fenêtre de la voiture avec les palmiers, "Abibi.com" et son JT
qui nous a vraiment fait rire... Évidemment, on n'accroche toujours pas à l'humour de slip, mais il en faut pour tous les goûts (la salle s'est bien marrée), alors on accepte de laisser son tour, avec plaisir. Philippe Lacheau aime toujours autant caser du cinéma dans ses comédies, et ça, on valide (la danse de Risky Business... Tom Cruise n'a qu'à bien se tenir), faire des suites de gags qui s'enchaînent à toute vitesse (parfois un peu trop enthousiastes pour nous, mais cela force le respect sur l'inventivité des effets papillons), mettre en scène sa bande de potes qui fonctionne bien en y ajoutant des guests comme Didier Bourdon, Nathalie Baye, Arielle Dombasle, Gérard Jugnot, Gad Elmaleh... Tout ce petit monde marche bien, les blagues se diversifient des gags de slip (et pour ça : hallelujah, on achète !) pour se concentrer sur des idées à long terme inventives, le tempo est excellent, le scénario part en tous sens dans la joie et la bonne humeur... On n'essaiera même pas de se trouver une fausse excuse (pas d'alibi) : on s'est fait agréablement surprendre.