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lipfy
7 abonnés
61 critiques
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2,0
Publiée le 23 août 2021
Réservé à ceux (ou celles) qui aiment voir des mecs poilus-barbus à poil (et encore !). Parce que, pour les autres, on a affaire à un scénario d’un vide abyssal avec, par moments, quelques effets de mise en scène si lourds (façon porno des 70’s) qu'ils en frisent le ridicule, Une ou deux scènes intéressantes, malgré tout.
Vent chaud ne saurait être résumé à 2 ou 3 scènes de sexe très explicites dont on ne sait si elles sont issues ou non des fantasmes d'un employé quadragénaire d'une usine d'engrais dans une région intérieure du Brésil. Le film est d'ailleurs constamment pris entre le rêve et la réalité, entre une imagerie gay très colorée et chiadée et le travail, bien plus terne, dans le monde ouvrier. Derrière les scènes provocantes de Vent chaud, il est bien sûr question d'amour, de solitude et de jalousie autour de son personnage principal qui a largement dépassé la quarantaine et dont les obsessionnels désirs de jeunes corps masculins se confronte à un affadissement de son propre pouvoir de séduction. Le film ne dédaigne pas le kitsch dans son ambiance visuelle et c'est ce qui fait une grande partie de son intérêt quel que soit sa propre orientation sexuelle. Avec ses bulletins météo qui s'affichent régulièrement à l'écran et sa description du quotidien d'une usine de province, Vent chaud donne aussi à voir un aspect bien loin des clichés liés au Brésil : la plage, la caïpirinha et le football ... Et malgré ses passages érotiques radicaux, le film montre une grande tendresse pour ces hommes dont les amours se doivent d'être discrètes et parfois imaginaires dans un pays dirigé par un président ouvertement homophobe.
Un film sans grand intérêt, où les dialogues sont là pour meubler entre les scènes de sexe, qui sont, elles aussi inintéressantes. C'est mou et insignifiant.
Film bouleversant, d'une rare justesse et d'une audace pas du tout artificielle, où l'étreinte (scènes de sexes explicites d'une élégance que je n'avais pas encore vu au ciné) est magnifiée par une douce mélancolie existentielle. A voir sur grand écran, et prendre le temps de s'y laisser lentement glisser...
Pas d'accord du tout avec les critiques qui n'y voient que de vaines références. Nolasco se nourrit de certains codes (milieu fetish, esthétiques porno etc) au profit d'une vision, d'un "état" très personnel. L'auteur a foi en notre écoute, et ça fait du bien.
Envoûtant , obsédant, intrigant, entre rêve et cauchemar ...on vit ce que vit le personnage principal du film ....on sent sa frustration, son refoulement et son désir comme si on y était ...et la stylisation poussée du film avec ses éclairages à la fassbinder apporte beaucoup !
Film sans réelle histoire mais avec beaucoup de sexe sans le moindre aspect prévention contre le sida ! Ces films ne devraient plus être acceptés dans des grandes salles à tout public !
Dans la lignée des cinémas de Kenneth Anger et Fassbinder, une œuvre gay à la fois poétique et radicale, subversive et fascinante. L'une des meilleures productions LGBT de ces dernières années.
Bertrand Bonello et Yann Gonzalez peuvent se rhabiller, l’érotisme homosexuel est à vivre sous les néons avec le brésilien Daniel Nolasco. Son “Vent chaud” est effectivement brûlant. Sandro est un homme vieillissant qu’on ne regarde pas franchement si on le croise dans la rue. Pourtant son sex-appeal a rendez-vous tous les jours avec son collègue Ricardo en fin de journée. Entre quelques fellations et corps à corps, Sandro aime aller à la piscine pour fantasmer sur le beau Maicon qui ne le remarque pas. Mais lorsque ce dernier commence à travailler dans la même compagnie minière, le fantasme de Sandro se transforme en obsession. Daniel Nolasco réalise une œuvre excitante mise en scène de façon hyper stylisée dans une bande originale électro chill et savoureuse. Les frustrations du protagoniste se mêlent à ses ébats qui frôlent avec les fantasmes les plus inavoués de bon nombre de spectateurs. Interdit aux moins de seize ans, “Vent chaud” ne s’adresse effectivement pas à tous les publics, mais son audace nous fascine autant qu’elle caresse notre libido. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Film très bien réalisé, finalement assez puissant. Bande son percutante, image soignée, scénario autour du désir et de la frustration sexuelle, qui déjoue le fil narrateur attendu à plusieurs reprises. Le film surprend sans cesse et s'amuse des clichés gay et de certaines références. Actrices et acteurs épatants.
Moi qui aime l'esthetisant je devrais beaucoup aimer... Mais il me manque un truc, ou peut-être que ces fantasmes ne sont pas tout à fait les miens... Et puis il y a la lenteur. Importante à notre époque où tout va vite. Mais elle peut déstabiliser. Elle participe ici à la beauté et au désir. Le thème du film. La musique est très bien, et chaque scène on dirait un tableau ou une photo. Bon il faut laisser monter son désir... Et attendre.
Film glauque, décousu, lent, sans but connu, avec des acteurs mauvais (a une exception près) et notamment le protagoniste, les décors kitch, voir glauques. Je pense que cela ne peux plaire qu’aux amateurs de SM et gays ours, je n’ai rien contre, mais ce n’est pas des plaisirs universels et je me suis un peu enmendé a vrai dire. Des acteurs je ne sauverai que Paula, la transgenre est très juste et plus vrai que nature…..le reste ne vaux pas grand chose….
Déjà culte ! Mise en scène sublime qui montre une certaine sexualité "fetish" entre hommes de façon à la fois franche et onirique. Daniel Nolasco est définitivement un réalisateur à suivre avec un regard unique et de très belles références. Son film est tour à tour hot, ludique, drôle, touchant, perturbant. On se perd entre rêves moites et réalité dans un labyrinthe des sens étourdissant. Audace et courage (le film est Brésilien et on connait le contexte à l'heure de l'écriture de ces lignes), du vrai cinéma partout, un travail sur la lumière et les couleurs qui forcent l'admiration : une claque !
C'est une proposition forte que nous offre Daniel Nolasco : celle de repousser les limites cinématographiques de la représentation du désir des corps pour nous pousser à regarder les fantasmes et les déceptions s'enlacer à l'écran
Pour nous raconter l'histoire d'un homme au Brésil qui n'a pas pu vivre sa sexualité et sa jeunesse en même temps, et qui aujourd’hui souffre d'une frustration et d'une solitude qui hantent chacune de ses journées, le réalisateur décide de mélanger la subtilité de ce qui est dit sans être parlé, et un regard brut sur le sexe.
Ce regard brut est traduit par un véritable numéro d'équilibriste entre le cinéma classique et la révolution du cinéma d'auteur pornographique qu'on observe depuis quelques années notamment grâce à des sociétés de productions comme Four Chambers of Heart et les différents sites de Erika Lust qui ont brouillé tous les codes entre cinéma et pornographie.
Nolasco s'approprie le temps de plusieurs séquences les dogmes de cette nouvelle pornographie, mélangé avec des influences visuelles rappelant par exemple Fassbinder et son travail de la lumière colorée dans "Lola". Nolasco n'est pas juste là pour émoustiller, et quand le sexe disparaît de l'écran, c'est pour mieux marqué un événement essentiel de son scénario.
"Vent Chaud" est cru et pourra vous rebuter par son extrémité, mais sa volonté d'aller loin n'est jamais en désaccord avec son propos et l'évolution de ses personnages.
Sublimé par un casting impeccable et des choix de décors magnifiques, c'est une expérience forte à vivre que ce film, une vraie traversée de la solitude des corps et des sentiments.
Chef d'oeuvre audacieux et pornographique ! J'ai rarement vu le monde de l'usine et les classes ouvrières filmées comme ça ; et on voit rarement les fantasmes SM représentés avec autant d'esthétique.