Suite au succès aussi bien critique que commercial du premier opus en 2019, il était évident qu' une suite à Sonic allait être rapidement mise en chantier. La fin ouverte du premier film ( avec notamment l' arrivée de Tails) appelé à une suite , et ce Sonic 2 est le prototype même de la suite qui n ' a rien à racontée. ou presque
Et bien souvent quand on à pas grand chose de nouveau pour faire une suite , on double la mise sur tout ce qui à fonctionner dans le premier opus tout en incluant des nouveaux personnages. . Bigger its better ? Eh bien pas forcément .
On double les scènes d' actions les méchants , les décors en posant l' action en Sibérie ( enfin la Sibérie en fond verts affreux, faudrait pas exploser le budget non plus) , a Hawaii ou encore dans un temple rappelant fortement Indiana Jones.
On sent l ' intrigue prétexte à multiplié les scènes d' actions , les apparitions des bad guys , et l' humour qui fonctionne étrangement beaucoup moins que dans le premier.
Là où dans Sonic l ' humour provenait principalement du petit hérisson bleu et de Dr Robotnik eux même , ici l ' humour est trop dissiminés à travers de personnages secondaires horripilants.
Dans cette suite , plusieurs éléments et personnages du premier rempilent , Jeff Fowler derrière la caméra revient également , et on sent que l ' originalité du scénario n ' était pas au centre des préoccupations.
Sonic 2 ne prend jamais le temps de poser les bases d ' une véritable intrigue , ou de s 'encombrer de véritables enjeux ( on ne sent jamais une véritable menace pour Sonic et Tails , ni même pour les habitants de Green Hills)
Comme dis plus haut l' ambiance et les visuels sont allégrement pompés sur des licences bien connues du grand public.
On navigue entre l' ambiance très urbaine des productions DC en début de film , tout en faisant plusieurs clins d' œil aux films d ' espionnage ( de nombreux gadgets et explosions sont au centre de l ' intrigue).
Au final , Sonic 2 se rapproche de beaucoup de sagas réputées , sauf de Sonic. L ' esprit jeu vidéo SEGA , pourtant bien mis en avant dans le premier , est ici relégué au second plan , pour ressembler finalement au tout venant.
Le fait que ce soit un film destinés aux enfants ne devrait pas être un prétexte pour que l ' écriture soit aussi bâclée.
Je n ' ai pas compté le nombre de facilités de scénario ( la scène du bar en Sibérie tellement facile et mal introduite à l' histoire !) et de Deus Ex Machina qui permettent à l ' histoire d' avancer sans problèmes et de sortir nos deux héros de se sortir n' importes quels situations. C ' est ce qu' on appel de l' écriture paresseuse, misant tout sur l' enchainement des péripéties et sur le rythme au détriment de toutes vraisemblances ou logique. On se concentre donc ici , sur la recherche d ' un artefact hyper puissant ( une émeraude verte) et qui permet d ' obtenir une puissance hors du commun et que nos deux héros vont devoir rechercher à travers le globe avant que Robotnik ne mette la main dessus. ( ç' est pas comme ci c ' était l ' idée prétexte de 80% des gros blockbusters , pour l ' originalité on repassera donc)
Suite oblige , les méchants sont ici multipliés par deux. Pour mon plus grand bonheur, Jim Carrey ( en roue libre totale) revient en tant que Dr Robotnik, et à toujours l ' air de s' amuser comme un fou dans son rôle dans lequel il s ' investit totalement. Son nouvel allié dans ses méfaits , Knucles, bien connus des afficionados de la licence , est également au centre de cette suite, et un antagoniste plutôt puissant que vont devoir affronter Sonic et Tails .
Leurs designs à tous les trois , ainsi que l ' animation des personnages en elle même proprement bluffante, est une des grande réussite du métrage. Car oui , techniquement parlant ( globalement disons , passons sur des fonds verts encore trop visibles ,et des décors de studios évidents) , cette suite marque des points. Et le soin apportés aux effets visuels sont à apporté au crédit des responsables des SFX ( blur Studios déjà à l ' oeuvre sur Avatar ou Man of Steel c est pour dire le niveau). Cette suite à la volonté d ' aller plus loin dans le déluge d ' effets spéciaux , d' action , tout en mettant la pédale double sur l' aspect film d ' aventure.
Bien sur tout n ' est pas à jeter dans cette suite , car malgrès ces nombreux défauts inhérents aux suites faciles , Sonic 2 divertit tout du long et il est vrai qu' on ne sent pas le temps passé.
Les péripéties s ' enchainent rapidement ce qui ne donne pas le temps de s' ennuyer et même quelques séquences amènent un parfait équilibre entre l ' action et l ' humour bien dosés. ( mention honorable à la scène du mariage du perso de Natasha Rothwell , hilarante et qui vole la vedette à chacunes de ses apparitions). Plus étonnant encore , le rythme frénétique ralentit parfois pour faire place à des séquences d' émotions ( par le biais du retour du personnage de LongLaw , mentor de Sonic) plutôt bienvenue et qui donnent aux personnages un peu d ' épaisseur.
L' importance de l ' amitié ( à travers les personnages de Tails et de James Mardsen ) et la nécessité de créer des liens forts pour affronter les épreuves alimentent régulièrement l ' intrigue , ce sont des thèmes universels et qui parlent à tout le monde.
Evidemment comme c ' est souvent le cas dans ce type de projets commerciaux, on termine sur un happy ending très hollywoodien et on nous laisse sur une fin volontairement ouverte sur une suite en cas de succès de ce second opus en teasant la venu d' un nouvel antagoniste iconique.
Exemple le plus typique donc , de la suite qui n ' a pas grand chose à raconter mais qui existe seulement pour être le penchant plus gros et plus spectaculaire du premier opus.
Oui techniquement ça se tiens ( et encore faut pas trop être regardant) , oui tout s' enchaine très vite pour qu' on est pas le temps de s ' ennuyer.
Mais que c ' est générique et mal écrit par contre ! Vous avez déja vu ce film ailleurs parce que Sonic 2 puisse son énergie et ses inspirations dans tout ce qui à marché ses dernier temps et en oublie de faire honneur aux jeux vidéos SEGA auquel il est censé être l' adaptation.