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Claude WOLFS
46 abonnés
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4,5
Publiée le 26 septembre 2021
Peut on avoir le choix de partir dignement en toute simplicité? Ozon nous offre un film aussi poignant qu'émouvant. Sans pathos ni cliché ....L'interprétation d'André Dussolier et celle tout en retenue de Sophie Marceau nous emmène sur la voie de la réflexion .... La vie a t'elle un sens lorsque l'on se sent diminué et qu'on sait très bien que cela va aller de mal en pis et surtout a t'on le droit de faire supporter a ses proches la décision finale (J'y vais j'y vais pas) ? Un excellent film d'ont on ressort difficilement indemne ...."Tout c'est bien passé" étant généralement les premières paroles a la naissance se trouvent être les dernières paroles de vie....Comme quoi ....
Comme tous les ans, François Ozon revient avec un film. Cette fois, il invite avec lui Sophie Marceau, trop rare sur les écrans, qui interprète l'amie écrivaine du cinéaste lui-même, Emmanuelle Berheim qui a retranscrit dans un ouvrage, le chemin de son père vers l'euthanasie après avoir subi un AVC. Les premières séquences font peur. On craint le pire avec ce père handicapé, défiguré par une hémiplégie et une paralysie de la mâchoire. Les troubles cognitifs fusent de toutes parts, jusqu'à ce que ce soit au tour de Sophie Marceau et de son acolyte, Géraldine Pailhas, de prendre le leadership. Alors, on est happé par un récit tour à tour mélodramatique, drôle et tragique.
Il y a pourtant quelque chose qui ne fonctionne pas. Naturellement, François Ozon ne peut s'empêcher d'introduire dans le récit ses propres obsessions de la mort et de l'homosexualité. Là où il aurait eu de l'intérêt à dépouiller son récit, il en rajoute dans le parisianisme qui fait la force et la faiblesse de toute son œuvre. Mais on oublie vite les tics de la mise en scène. Les comédiennes irradient l'écran, dans des gestes de désarroi et de drôlerie à la fois. Elles emportent le spectateur aux confins d'une réflexion éthique forte, celle de savoir si on a le droit de décider de sa propre finitude.
« Tout s’est bien passé » de François Ozon (2021) m’a quelque peu déçu et ne lui ai mis que ! On se retrouve dans un milieu intellectuel, artistique et bourgeois « friqué ». André (André Dussolier), 85 ans, fait un AVC massif compliqué d’une embolie pulmonaire … dont finalement il ne se remettra pas trop mal conservant ses fonctions cognitives. Il dira alors à sa fille, Emmanuelle (Sophie Marceau), romancière (et il convient de noter que ce film est l’adaptation du roman éponyme de Emmanuèle Berheim qui va vécu elle-même cette histoire), « Je veux que tu m’aides à en finir ». Pascale (Géraldine Pailhas), sa sœur, bien qu’un peu vexée que son père ne se soit pas adressé elle, s’avérera rapidement partante et un contact avec Berne est pris. Arrivent alors des scènes assez lourdes : Claude (Charlotte Rampling) qui est l’ex-femme et qui a « un cœur de pierre » et « est déjà morte », ne fait pas avancer le problème ne parlant ni à son ex-mari ni à ses filles ; le personnage de Gérard (Grégory Gadebois) et l’envoyée de Berne ne fait pas dans la dentelle, réclamant 300 €uros pour son TGV et déballant d’emblée une liasse de papiers à signer ! Je passe sous silence, les derniers « épisodes : « une main courante déposée quelques heures avant le départ en Suisse ; l’ascenseur bien sûr trop petit pour le fauteuil roulant ; l’ambulancier musulman qui à quelques km de Berne ne veut plus conduire par conviction religieuse (n’était-il pas au courant de l’objet cette course de plus de 700 km ?)… Curieusement l’ADMD – Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité – même si on voit Emmanuelle passer devant le siège de l’APMD (Association POUR le Droit …) sans y entrer : est-ce par souci de neutralité ou pour des raisons juridiques ? Le gros manque dans ce film – comme dans les autres films traitant de l’euthanasie, terme que je déteste car trop proche d’eugénisme, terme qui coure hélas dans les pensées de certains de nos compatriotes - est l’absence de discussion réelle entre la personne qui désire mettre fin à sa vie et ses proches … même si je comprends que cela soit difficile à exprimer à l’écran. Dernière atrocité, l’Avocat de la famille conseillera aux 2 filles de ne pas se rendre à Berne car elles risqueraient d’être poursuivies pour non-assistance à personne en danger alors qu’en pratique, le souhait du patient est une nouvelle fois enregistré en Suisse en présence d’un représentant de la loi/policier helvète ! Je ne suis pas certain que ce film fasse rapidement avancer la cause de ce sujet tabou alors qu’il concerne nombre de patients atteints de maladies neurologiques dégénératives irrémédiables, de cancers en phase terminale ou avec des douleurs mal calmées par les opiacés, de patients âgés présentant plusieurs pathologies les clouant au lit … jusqu’à ce qu’en mort s’en suive. Ironiquement, le dernier repas de la famille aura lieu dans le restaurant « Le Voltaire » ! Quel politique aura le talent de Simone Veil pour faire passer ce droit humain à pouvoir mourir dans la dignité ?
Un sujet grave et qui nous concerne tous, évidemment, traité avec sobriété et clarté par François Ozon. Evidemment ses marottes sur le désir de vie - ou la vie de désir - ou la déviance surgissent ça et là et perturbent un peu le propos. Quelle attitude possible face à une mort annoncée, le sujet n'est qu'effleuré et c'est dommage. Sans doute le scénario suit-il sur ce point le roman d'Emmanuel Bernheim. Evidemment le tandem Dussolier - Marceau fonctionne à merveille. Certaines scènes sont poignantes. La prestation d'André Dussolier, égoïste, cabotin, impossible à souhait est remarquable même si elle est loin d'égaler celle, prodigieuse, d'Anthony Hopkins dans The Father, film atterrant sur la vieillesse naufrage. Précisément, en esquivant dans une certaine mesure la question de la béance sidérante de la mort, le film de Francois Ozon manque sa cible philosophique.
Le film de François Ozon, très abouti devrait être montrer à tous ces supposés bien pensants qui remettent en cause en France le droit de mourir dans la dignité. Le film est aussi digne que son sujet et révèle un long déroulement et processus pour celui qui décide de faire ce choix ainsi que pour ses proches. Parfois bouleversant, ce film n'est à aucun moment mièvre. Tous les comédiens sont de grande facture. Plaisir savouré de revoir à l'écran Charlotte Rampling et Daniel Mesguich et du pur bonheur de retrouver Sophie Marceau qui crève l'écran et André Dussolier, magistral Un très beau film duquel on ne peut ressortir de la projection s'en s'interroger sur son propre positionnement quant à ce droit ultime.
film sympa meme si la première demi heure est tres longue et le film mets du temps à decoller , sujet interessant et bon acteurs, et on s'attache au fur et a mesure au personnages mais pour un film de francois ozon, ça reste decevant quand meme, c'est un film qui se laisse regarder , mais sans plus
Un drame qui n'émeut pas, sans réalisation, doté d'un scénario qui ne fait qu'effleurer son sujet grave et d'actualité. La critique complète sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr
Le livre etait sobre et emouvant, le film l'est tt autant. Une interpretation au fil du rasoire, un Dussolier extraordinaire et un scenario tres bien écrit, ss fioritures, ss effets lacrymaux. Une reussite.
excellent film; jeu des acteurs très bon. Un film de la vie vraie, avec du triste, des moments gais , la peur, le désarroi......et traitant avec justesse le sujet du droit au choix de sa propre mort quand la vie n'a plus de sens pour soi . Merci aux acteurs et à Ozon pour avoir osé.
Je ne trouve pas André Dussolier, qui incarne un autre "André", André Bernheim, convaincant. Bourgeois et esthète, il me semble pas tres diminué, et il ne faut pas qu'il soit trop diminué pour jouer dans le film bien sur. Je travaille dans le milieu médicale, et et je n'ai vu une situation comme présentée dans le film. Trop romantique et Hollywood pour moi, loin de la réalité.