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    Tout s'est bien passé
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    Jipéhel
    Jipéhel

    39 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 septembre 2021
    Le choix d’André

    Ce drame signé François Ozon, est l’adaptation du livre éponyme d’Emmanuèle Bernheim, publié en 2013 et dans lequel elle raconte comment elle a aidé son père à mourir. Le cinéaste et la romancière se connaissent depuis 2000 et avaient déjà collaboré sur plusieurs films. Mais cette fois ces 112 minutes sont évidemment basées sur plus profond, plus intime et plus douloureux. Emmanuèle, romancière épanouie dans sa vie privée et professionnelle, se précipite à l’hôpital, son père André vient de faire un AVC. Fantasque, aimant passionnément la vie mais diminué, il demande à sa fille de l’aider à en finir. Avec l’aide de sa sœur Pascale, elle va devoir choisir : accepter la volonté de son père ou le convaincre de changer d’avis. On ne peut pas faire plus autobiographique – tous les personnages du film portent les noms réels des protagonistes de cette histoire -, mais le talent d’Ozon, la justesse de l’écriture et la qualité de l’interprétation font de ce moment un témoignage bouleversant. Superbe !
    François Ozon n’est revenu au roman Tout s’est bien passé qu’après le décès de son auteure, en 2017, désireux de retrouver son amie à travers ce texte, mais aussi se sentant enfin prêt à plonger dans cette histoire. Bien que le film traite de la question de l’euthanasie, Ozon ne voulait pas signer un huis-clos morbide. Mission remplie, au-delà des espérances car il parvient même à éviter le pathos et le lacrymal toujours redouté dans ce type de sujet. Le film est du côté de la vie nous dit le réalisateur. Rien à ajouter. Sur un plan factuel, ce drame nous démontre, s’il en est encore besoin, que nous vivons dans un pays plus que frileux sur le sujet de l’euthanasie et l’absence de loi qui permette de mourir dans la dignité. A cet effet, le film nous raconte par le menu, et de façon limpide, les papiers, les rendez-vous chez le notaire, les risques de prison, l’obligation de voyager en Suisse, les coûts financiers, la fatigue physique et morale pour n’obtenir, en fin de compte, que l’un des droits les plus fondamentaux de l’être humain. Touchant de vérité et de réalisme.
    Sophie Marceau est superbe, elle ne compose pas, elle est là, présente, elle ressent et se contente d’exprimer sa sensibilité. Elle porte tout le film face à un André Dussollier au sommet de son art de comédien – un petit César au passage peut-être ? -, et Géraldine Pailhas, très juste, elle aussi. Les seconds rôles sont également tenus par du beau monde avec Charlotte Rampling, Grégory Gadebois, Eric Caravaca, Judith Magre, Daniel Mesguich et l’inoubliable Hanna Schygulla. Le casting est donc à la hauteur des ambitions de ce film aussi magnifique qu’émouvant.
    Audace26
    Audace26

    7 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 septembre 2021
    Alors effectivement Sophie Marceau livre une prestation juste et émouvante, mais sinon Ozon rate son sujet dans son adaptation de cette histoire vraie. Bourré de clichés, parti pris parisianisme, le film émeut rarement et Dussolier agacé. Ozon passe à côté de sa maîtrise habituelle des récits et des souffrances individuelles. Ici, on ne saura rien de la mère de Marceau-une mutique Charlotte Rampling- ni de sa boulimie adolescente-deux flash back et puis c est tout, le frère disparu trop tôt,.... On s'ennuie ferme et le pitch "avec de l argent on peux tout acheter même sa mort" , c'est pas top !
    Tekkeitsertok
    Tekkeitsertok

    3 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 septembre 2021
    Un film très touchant sur le suicide assisté. On y voit les problèmes que ça pose, les difficultés en France, et ce que ça coûte dans tous les sens du terme. L'histoire en elle-même est bouleversante, et ce même si les personnages ne sont pas des plus attachants. C'est un mélange entre le jeu d'acteur et l'écriture, je pense(c'est aussi une adaptation d'un roman.), mais j'ai eu du mal avec les personnages. Mais bon, pour que le film émeut malgré ce problème, c'est que c'est vraiment un beau récit.
    Catherine C.
    Catherine C.

    7 abonnés 198 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2021
    André, 85 ans fait un AVC qui le laisse très diminué. Handicapé, dépendant, il demande à sa fille Emmanuèle de l’aider à en finir. Cette histoire est basée sur le livre d’Emmanuèle Bernheim qui a raconté comment elle a aidé son père à mourir. Le film aborde le sujet très sensible de la fin de vie et de la mort dans la dignité, totalement interdit en France. Sophie Marceau qui joue Emmanuèle est confrontée à un grave cas de conscience, doit-elle accepter la demande de son père joué par André Dussolier ou tenter de l’empêcher. Le film est un grand moment d’amour, d’émotion mais également d’humour et de rires au milieu d’un sujet aussi pénible. Une sacrée performance. André Dussolier et Sophie Marceau sont parfaits dans leurs rôles.
    Françoise P.
    Françoise P.

    5 abonnés 99 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2021
    Encore un très bon film de François Ozon. Le sujet est difficile et il faut tout le talent des acteurs pour alléger. Sophie Marceau lumineuse comme d'hab et Dussolier magistral d'autorité et de narcissisme. Bref tous sont excellents, je recommande.
    Fanatoile
    Fanatoile

    16 abonnés 202 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2021
    Superbe film traitant d'un sujet très dur mais à ne pas occulter pour autant car chacun y sera peut être, hélas, confronté un jour. Les acteurs sont absolument bluffant, surtout André Dussolier que nous sommes tentés de plaindre, mais en même temps, il est assez odieux avec ses filles et o n a du mal à rester partial.
    mimititi
    mimititi

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2021
    C'est bouleversant de sincérité et on ne peut que se projeter personnellement sur un tel choix de fin de vie et d'y associer ses enfants. Dusselier est remarquable , se mettant à nu dans la déchéance de son personnage. On ne peut que rester admiratif et amoureux de Sophie Marceau. Le ton est toujours juste sans tomber dans le mélodrame même si nous avons l'émotion qui monte plusieurs fois.
    Loïck G.
    Loïck G.

    335 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2021
    Il faut passer les premiers instants très cliniques de ce film, pour accéder avec attention dans un univers médical où la maladie se prolonge par un désir acharné de mourir. La fin de vie déjà abordée au cinéma par des films comme « Quelques heures de printemps » de Stéphane Brizé devient le point d’ancrage de deux sœurs confrontées à la volonté d’un père qui a toujours accédé à ses désirs. François Ozon les filme avec autant d’acuité qu’il prend à bras le corps le sujet, son mode opératoire, ses exigences. Ou l’effet clinique au cinéma appliquée à l’expression de toute une vie L’écriture prenante, et fantaisiste parfois ( on rit, on sourit … ) accompagne de très beaux interprètes . D’André Dussollier à Sophie Marceau, de Géraldine Pailhas à Charlotte Rampling, François Ozon peut s’appuyer sur le sérieux et l’intelligence de leur composition. A l’image de sa mise en scène .
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Kiberen
    Kiberen

    22 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 septembre 2021
    Personnel, c'est le mot qui définit dans tous les sens possibles cette nouvelle proposition cinématographique de François Ozon, qui commence à sortir ses films aussi régulièrement que Woody Allen. Personnel, car il s'agit de l'adaptation du roman autobiographique de Emmanuèle Bernheim, racontant la fin de vie de son propre père, ce que beaucoup de gens savent déjà. Personnel également, car Emmanuèle Bernheim a été une proche collaboratrice de François Ozon durant de nombreuses années, cette dernière nous ayant quitté en 2017. Il s'agit donc à fois d'un travail sur le deuil du père de l'auteure, et un travail de deuil de François Ozon envers Emmanuèle Bernheim.

    Rien d'étonnant face à tout cela, de se retrouver face à un film qui ne s'embarrasse pas de grands élans émotionnels où de formes de styles très appuyés. "Tout s'est bien passé" traite le sujet de la mort et de l'euthanasie avec une sobriété exemplaire, sans jamais tomber dans le mélo où dans la froideur complètement clinique, dansant sur une ligne très fine, tracée entre ses deux opposés.

    Le film ne se résume pas cependant à un bête tutoriel sur le fonctionnement de l'euthanasie en France et explore des questions très intéressantes : pour les deux sœurs, la question n'est pas tant "pourquoi tu veux mourir ?" mais "pourquoi ne veux tu plus vivre ?". Est ce que André souffre au point de se dire que sa vie est finie, qu'il n'a plus rien à vivre avec ses enfants ou ses petits-enfants ? Est-ce que quelque chose pourrait le faire changer d'avis ? Est ce égoïste de se demander "est ce que tu ne veux pas continuer de vivre pour nous" au lieu de se dire "tu souffres tellement, c'est normal que tu veuilles que tout s'arrête ?", le simple fait que ces questions existent au sein du film montre qu'on n'est pas face à un bête pamphlet visant à dénoncer la catastrophe de l'euthanasie en France, même si le film ne se prive pas de charger violemment sur ce point-là.

    En terme d'acting, on est face à quelque chose de très solide, c'est compliqué de dire le contraire. Si la sobriété de Sophie Marceau peut par moments en faire l'élément le plus distant du film, elle obtient ici un de ses meilleurs rôles. Geraldine Pailhas qui a montré de nombreuse fois son talent d'actrice (Notamment dans "l'adversaire" de Nicole Garcia, un de mes films français préférés de tous les temps. Oui, cet aparté ne servait à rien, mais je voulais le placer) est ici tout en justesse quelle que soit la scène. Je vous laisse la surprise de voir débarquer un acteur que j'adore et dont je n'étais pas au courant de sa présence dans le film, pour me concentrer sur le roc de "tout s'est bien passé", à savoir bien évidemment André Dussolier. Dussolier a rarement été dans le faux, et ici, il prouve encore une fois tout son talent. Ne tombant jamais dans la facilité goût guimauve, on ressent toute la complexité de son personnage de père qui n'a pas été parfait, d'homme qui souffre au point de vouloir que tout s'arrête, malgré le kilos de prothèse qu'il porte au visage et qui limite donc son jeu. On n'en parle trop peu, mais les prothèses au cinéma, c'est un véritable enfer : 2 à 4h de maquillage par jours afin de placer des accessoires qui limitent grandement n'importe quel acteur, et ce n'est pas Rami Malek dans l'affreux "Bohemian Rapshody" qui dira le contraire. Dussolier affronte cette contrainte pour en tirer une performance forte, peu de doute d'ailleurs qu'il va être un des adversaires les plus solides à affronter aux prochaines cérémonies de récompenses.

    Enfin, et ça en surprendra certains, mais si on parle d'un film de François Ozon, il faut parler visuel. C'est justement un point que j'ai toujours apprécié chez le bonhomme : si par moment, il se lance dans des projets hautement stylisés, comme "8 Femmes" où "Potiche", il privilégie souvent un naturalisme académique où il va cependant effectuer un travail exemplaire pour insuffler une véritable personnalité au film, sans jamais que cela ne devienne criard : le travail du découpage et du cadre dans "Dans la Maison", le travail du mouvement de la caméra dans "été 85" pour ne citer qu'eux. Ici, c'est notamment sur le code couleur que j'ai noté quelque chose, bien que ce soit très discret. Trois couleurs reviennent régulièrement, et je leur ai trouvé un sens : le Jaune, pour la vie, le bleu pour la fin, et le rouge pour ceux qui nous poussent à vivre. C'est vraiment discret, mais on peut noter dans une scène de dialogue entre Sophie Marceau et André Dussolier, qu'une lumière d'hôpital inonde de jaune le visage de Marceau, elle qui doit porter la responsabilité de son père, car elle est vivante, et que cette même lumière jaune tape l'arrière du crâne de Dussolier, comme si la vie était déjà derrière lui, alors que ce qui évoque son incapacité est un bavoir qui porte, bleu. Je pourrais aussi relever la salle de bain de Sophie Marceau, où elle se confronte généralement à la réalité de la situation à laquelle elle doit faire face, l'inondant de jaune, où à salle de bain de l'hôpital où Dussolier est si diminué qu'on doit le laver alors qu'il est dans un fauteuil roulant : encadrée par les murs bleus de la chambre de l'hôpital, la salle de bain offre une lumière jaune terne qui inonde sa peau dépéri, devenant plus verte que jaune, et donnant un aspect cadavérique. Côté rouge, je ne vais pas m'étendre pour vous laisser la surprise, mais vous aurez vu dans la bande-annonce que lorsque Sophie Marceau sort d'une eau froide où elle s'est baignée en disant "je me sens vivante", elle fait dos à l'océan bleu, et son corps est entourée par une serviette rouge. Je pourrais continuer comme ça pendant des heures, mais je vous invite à chercher dans le film chaque moment où chacune de ces trois couleurs intervient, et si elles ne sont toutes pas porteuses de sens, vous risqueriez quand même d'être surpris.

    "Tout s'est bien passé" a été une expérience personnelle, très dure à vivre, dont je suis sorti avec les yeux embués et le corps cassé, mais il s'agit sans souci pour moi d'un des meilleurs films français de l'année. Incroyablement juste, solide en tout point, cela fait déjà quelques jours que je l'ai vu et pourtant, il obsède encore mes pensées. "Tout s'est bien passé" est encore une fois le travail exemplaire d'un réalisateur qui a prouvé plus d'une fois qu'il pouvait nous proposer des grands films, des grands chefs-d'oeuvres, et qui continue de nous faire de merveilleux cadeaux de cinéma.
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    110 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 septembre 2021
    Ai vu "Tout s'est bien passé" de François Ozon. Que j'aimerais aimer François Ozon, mais à chaque fois c'est pareil j'en attends beaucoup (beaucoup trop ???) et je suis déçu. Le metteur en scène qui pour moi très inégal, qui peut passer du pire "Eté 85" au meilleur "Grâce à Dieu" est ici avec ce nouvel opus saisonnier pile entre les deux. Tout d'abord un sujet très intéressant (le droit à la fin de vie volontaire) mais pas vraiment traité, le film manque d'universalité en abordant uniquement ce cas particulier de personnes relativement privilégiées et d'un monsieur de 85 ans qui donne l'impression de vouloir mourir après avoir fait un AVC, comme un dernier caprice après avoir été insupportable avec ses filles toute sa vie durant. Le scénario est redondant et enchaine les scènes aussi répétitives que des journées à l'hôpital. Ozon a voulu prendre de la distance avec son sujet pour ne pas tomber dans le larmoyant, je pense qu'il a eu raison, mais qu'il a pris trop de recul et finalement le spectateur n'a jamais d'émotion devant ce personnage si peu sympathique et l'on se moque très vite de son avenir... d'autant plus que tout est dit dans le titre. On ne peut que remarquer la performance d'André Dussolier méconnaissable dans ce rôle à "César", mais l'interprétation frise parfois le cabotinage. La mise en scène est de qualité française, le casting un peu trop people (Charlotte Rampling, Judith Magre, Grégori Gadebois, Daniel Mesguich... tous pour deux scènes avec des personnages pas toujours suffisamment écrits). Il faut absolument dire à Ozon qu'il arrête de faire des flash-back dont le spectateur a presque honte... Il ne suffit pas de mettre une perruque à André Dussolier pour qu'il paraisse avoir 35 ans... Alors il reste l'intervention magique d'Hannah Schygulla absolument renversante et l'irradiante Sophie Marceau. Ce film est une véritable déclaration d'amour du metteur en scène à son actrice. Marceau est de tous les plans, la caméra l'aime et l'actrice est sublime. Marceau est la vie, l'énergie, la lumière... et ce film bancal lui doit énormément. Sophie Marceau trouve là un rôle à sa mesure ce qui n'avait pas été le cas depuis le très beau "Firelight" en 1997. On ne s'intéresse pas vraiment à l'histoire d'André vieux monsieur gâté, et tyrannique, mais de voir Marceau sur un grand écran dans un vrai rôle intense m'a ravi.
    CinÉmotion
    CinÉmotion

    177 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2021
    Tout s'est bien passé. J'ai effectivement passé un très beau et bon moment devant ce nouveau film de François Ozon. Le 1er plan de surcadre annonce la couleur. spoiler: Sophie Marceau enfermée entre le cadre de la porte, en plan large, comme enfermée dans la décision prise par son père. Plan faisant écho au dernier plan du film, au même endroit, semblable, mais en plan serré sans l'encadrement de la porte... un dernier long plan sur Sophie Marceau absolument puissant en émotion, rien que par le regard et où tout le film prend sens.
    Magnifique.

    Un film nécessaire et très instructif sur l'accompagnement en fin de vie, qui est encore un sujet tabou dans la société française et au combien délicat dans la communauté religieuse. Mais ici il n'est pas question de religion, mais simplement d'une philosophie de vie et d'un choix déterminé entrepris par André, le personnage joué par André Dussollier, victime d'un AVC, qui a entraîné une réduction de ses facultés physiques.

    Le scénario est très simple et suit le parcours classique que peut avoir une telle thématique. Jusqu'à la fin, on se demande si André reviendra oui ou non sur sa décision. C'est ce qui fait l'enjeu principal du film en termes d'intrigue. Mais en vérité les enjeux sont multiples, à travers les personnages de ces 2 filles qui sont condamnées à accepter le choix de leur père. La façon dont elles doivent assumer ce choix et surtout l'organiser, au détriment des lois françaises existantes. Ce qui rajoute encore de l'enjeu, car elles deviennent tout simplement complices de cet acte d'amour aux yeux de la justice française.
    Clairement, André Dussollier tient ici un rôle incroyable de justesse et extrêmement touchant. Et Sophie Marceau l'est tout autant.

    J'ai été assez frappé par l'absence quasi totale de musique qui accompagne les scènes. Il y a un vrai parti pris de ne pas rajouter un côté larmoyant aux scènes, et pour cause, le jeu du duo fonctionne à merveille et se suffit à lui-même. J'ai été profondement touché, ému, d'autant plus qu'il y a également une certaine légèreté apportée par des touches d'humour ici ou là, bien pensé et utilisé pour dédramatiser un peu l'ambiance, tout en permettant de s'attacher davantage au personnage d'André.

    Le travail de la prothèse au niveau du visage et de la lèvre d'André (qui nécessitait 2 heures de pose chaque jour) permet aussi de donner un grand impact au personnage, et au réalisme de la situation.

    Ce n'est pas le film de François Ozon le plus esthétique, et le plus recherché en termes de mise en scène. Mais l'histoire est tellement forte, la cause tellement importante, que tout fait sens, que tout s'emboîte naturellement. Et le final reste très fort en émotion.
    Goéland
    Goéland

    27 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2021
    Sur le sujet difficile de la fin de vie, François Ozon réalise un film alerte et émouvant. Les acteurs sont excellents, très bien dirigés. François Ozon varie les genres de ses films mais reste constant dans leur qualité
    Roger D
    Roger D

    79 abonnés 880 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 septembre 2021
    "Tout s'est bien passé" Le père de Emmanuèle et Pascale vient de faire un AVC ayant de grave conséquence sur sa santé. Partiellement paralysé ce dernier demande à Emmanuèle de l'aider à partir...
    Tiré du livre éponyme (du même nom) le film est une sorte de "grand coup de gueule" sur le droit de mourir interdit en France. On voit la détresse aussi bien du patient que de son entourage face à une demande aussi forte que triste. On voit ce combat que ses filles (surtout une) entre le fait de tenter de le convaincre et de faire le nécessaire. C'est puissant émotionnellement car cela parle à chacune et chacun, on connait tous une personne en fin de vie ou une personne qui à dans sa vie une personne en fin de vie...difficile de faire la part des choses en le coeur et la raison.
    Le duo fonctionne avec une intensité , Mme Marceau est juste super et que dire de Dussolier qui joue juste sans faire de fioriture entre drame et un peu de comédie. Le duo est complété par Mme Pailhas mais il faut avouer elle est dans l'ombre de sa soeur à l'écran...d'ailleurs sur l'affiche on voit le 2 premiers nommés.
    Après truc vient qu'il paraît plus "facile" quand on a les moyens d'y parvenir et d'entre temps prendre du temps pour soit (séjour, boxe, resto chic, fitness etc...) ce que les 3/4 des gens ne pourraient ce permettre. J'aurais voulu voir dans un milieu modeste tiens.
    Reste que le film est vraiment bien , préparé vos mouchoirs
    NOTE : 7.75/10
    Christophe. G
    Christophe. G

    5 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2022
    Ce film me touche particulièrement car je le vis depuis quelques temps , mon papa a été victime d'un AVC qui l'a conduit à être hospitalisé pendant 2 semaines et par la suite à été admis dans une clinique de readaption.
    Au contraire du personnage joué par André Dussollier qui demande à l'une de ses filles interprété par Sophie M arceau d'en finir avec la vie, , il s'est battu d'une poing e de fer pour pouvoir retrouvé une vie normal. En plus le rôle de Charlotte Rampling me fait pensé à ma mère qui n'est plus de ce monde et qui était atteinte de la maladie de Parkinson.
    Un film poignant qui nous fait se poser ds questions sur la mort assisté et sur nos choix face à ça surtout quand un proche nous le demande.
    André Dussollier est excellent dans ce rôle de père qui ne ménage pas sa famille mais attachant.
    Claude WOLFS
    Claude WOLFS

    45 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 septembre 2021
    Peut on avoir le choix de partir dignement en toute simplicité? Ozon nous offre un film aussi poignant qu'émouvant. Sans pathos ni cliché ....L'interprétation d'André Dussolier et celle tout en retenue de Sophie Marceau nous emmène sur la voie de la réflexion .... La vie a t'elle un sens lorsque l'on se sent diminué et qu'on sait très bien que cela va aller de mal en pis et surtout a t'on le droit de faire supporter a ses proches la décision finale (J'y vais j'y vais pas) ? Un excellent film d'ont on ressort difficilement indemne ...."Tout c'est bien passé" étant généralement les premières paroles a la naissance se trouvent être les dernières paroles de vie....Comme quoi ....
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