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Jonathan M
130 abonnés
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2,5
Publiée le 5 novembre 2022
François Ozon s'empare d'un sujet qui fait parti d'une des plus grandes omerta sociales de notre pays : le droit de mourir dignement. Calfeutré dans les méandres de l'industrie de la santé, les familles comme celle présentée dans le film, ne sont malheureusement pas des cas isolés. Pathétique et non concevable d'être contre la dignité et la raison. Mais le centre du film n'appuie pas vraiment sur cette hérésie, ici on est plutôt concentré sur des rapports père/fille amers et mesquins. Il manque un poil d'écriture autour des personnages interprétés par Marceau et Pailhas, sur le degrés d'acceptation d'une telle responsabilité. Les conversations entre elles sont un peu soporifiques et manque de crédibilité.
Le personnage d’André est odieux, mais tellement représentatif de notre époque hédoniste, individualiste, consumériste. Ce vieux monsieur égoïste ne veut plus vivre bien que sachant toujours voir, lire, entendre, apprécier un repas au restaurant, etc… parce que l’image qu’il a de lui-même, personne physique, est plus importante que ses interactions avec les autres, le spectacle de la vie, du bonheur de sa famille. André n’est pas Vincent Lambert, et de loin, il serait plutôt Tatie Danielle. Pour le reste, ce film, à cause de la personnalité d’André, ne dégage aucune émotion, c’est une sorte de mode d’emploi pour suicide assisté. Les digressions (les flashbacks sur sa jeunesse et celle de ses filles, son homosexualité improbable sur le tard, la rigidité cadavérique de sa femme) sont aussi nombreuses qu’inutiles. Dussolier et Marceau sont cependant excellents dans un film qui passe, de mon point de vue, complètement à côté du sujet.
En adaptant Emmanuèle Bernheim, Francois Ozon aborde le droit à l’euthanasie avec une très grande justesse. Il en va de même des interprétations de Sophie Marceau, d’André Dussollier et de Géraldine Pailhas. Un film fort, émouvant, sur un sujet qui fait souvent débat et qui porte à réfléchir aussi bien sur le choix de mourir avec dignité que sur l’acceptation d’une telle décision.
Je suis plutôt mitigé. Ozon ne crée pas du tout l'émotion qu'on attendait de ce film. Il n'y a pas de retenue. Je m'attendais à un peu plus de mélodrame et la scène où Dussolier demande à la fin à l'ambulancier s'il sait conduire est symptomatique. Je ne vois pas ce que vient faire l'humour par ici. C'est peut-être à cause du livre qui a ce style là.... "Amours" est autrement plus fort et plus poignant.
Ridicule, prodigieusement ridicule. Deja faire un film sur un heros antipathique c est risque et remplir ce film de flashbacks mediocres sans parler du rêve, oh mon dieu. Ce film est nul a peine un degre au-dessus de la palme d or du plus mauvais films 2022 Le mediocrisime Benedetta. Ne perdez pas votre temps.
Encore un très beau film de François Ozon sur le suicide assisté, l'euthanasie volontaire et les relations filiales. C'est fin, bouleversant et drôle, mené sur un rythme très tonique, même lors des séquences sur notre malheureux héros grabataire ! Et surtout le film évite toute thèse plombante ou militantisme sur ce sujet tabou. Des dialogues très authentiques, simple, accompagnés de beaucoup de sourires et de regards intimistes. Sophie Marceau est toujours resplendissante et joue aussi magnifiquement qu'André Dussollier, bluffant dans son grimage. Et, cerise sur le gâteau, on peut se régaler de la prestation de la grande Hanna Schygulla. C'est un grand plaisir de les voir jouer dans un film d'auteur. Je trouve dommage qu'un tel film soit revenu de Cannes sans reconnaissance… encore une bourde !
dussolier extraordinaire magistral je comprend pas pas Cannes qui lui a rien donner pour sa prestation c'est une honte. c'est un des plus grands acteurs français de sa génération. Sophie morceau est très bonne aussi. film poignant.
N'hésitez pas à regarder même si le sujet est difficile! C'est bien joué (surprenante Sophie Marceau dans un rôle inhabituel) filmé avec justesse sans accentuer le patos par des gros plans, ce film est riche d'émotions et de réflexions. Comme un pansement sur des blessures dans lesquelles chacun peut se retrouver, ou se trouvera car eu delà du film une réflexion s'engage, avec humour et une note de tristesse, comme on écouterait un bon morceau de musique...
Mourir est un luxe alors que ce devrait être un droit. Pour son nouveau film, François Ozon adapte le roman autobiographique d'Emmanuèle Bernheim, une amie à lui qui a raconté le combat de son père pour mourir. Après un AVC, André se retrouve diminué physiquement et ne supporte pas de se voir dans cet état-là. Il demande alors à sa fille Emmanuèle de l'aider à mourir dignement. Un cri du cœur, un appel à l'aide au cours d'une première partie particulièrement émouvante et éprouvante. Si les scènes très fortes en émotions sont bien là, "Tout s'est bien passé" n'est pas un film larmoyant. On est surpris de voir une histoire avec beaucoup de recul sur le sujet. Il y a notamment pas mal d'humour et d'autodérision. André ressemble à un enfant qui fait un caprice pour avoir un jouet sauf que lui veut qu'on le laisse mourir. François Ozon intègre quelques flashbacks pour comprendre la personnalité du monsieur qui a souvent mené la vie dure à son entourage. Il s'agit autant d'un film sur la fin de vie qu'un film sur la difficile relation entre un père et sa fille. Le réalisateur aborde aussi le sujet du business de la mort. Il s'agit d'un service qui ne s'adresse pas à tout le monde comme André le souligne en disant : "Je me demande comment font les pauvres" à sa fille qui lui répond "Bah, ils attendent leur mort", car tout le monde ne peut pas se permettre ce luxe-là. Au final, "Tout s'est bien passé" est un film juste, sobre et touchant sur un sujet sensible qui est abordé délicatement et incarné de bons acteurs.
Adapté du livre d’Emmanuèle Bernheim, un drame intimiste sensible mais assez languissant et manquant d’empathie, qui évoque le sujet tabou de l’euthanasie et le droit à mourir dans la dignité, malgré l’interprétation remarquable d’André Dussolier et celle lumineuse de Sophie Marceau. 2,25
Tout S'est Bien Passé est un film de François Ozon sorti en 2021 et traitant du sujet difficile de la fin de vie. Le réalisateur s'en sort très bien, livrant un film émouvant et montrant les différents questionnements qui peuvent se poser dans une telle situation. Les acteurs sont formidables, le duo de sœurs Sophie Marceau / Géraldine Pailhas est très complémentaire, mais la mention vient à André Dussollier qui est tout simplement extraordinaire dans le rôle de cet homme frappé par un AVC et qui souhaite "en finir". La vraie force du film est qu'il ne donne pas de réponse définitive et ne se prononce pas pour l'un ou l'autre des camps sur la question. Ce film difficile est très réussi.
Suite à un AVC un père paraplégique demande à sa fille de l'aider à mourir. OZON ose tout, même le film dramatique un peu casse-gueule. Mais là pas de pathos même de l'humour parfois et Dussollier bluffe et impressionne en homme dur et fracturé. OZON est décidément un des meilleurs de sa génération.
Avec un sujet aussi délicat que le choix de la fin de vie, François Ozon signe en 2021 un film très sensible. Il est aidé en cela par la prestation remarquable d’André Dussollier ainsi que celle remplie de justesse de Sophie Marceau. Sans tomber dans le tragique ni utiliser de grosses ficelles larmoyantes, le récit évoque le difficile accompagnement d’une fille dont le père malade a décidé de se faire euthanasier. A l’aide de petites touches d’humour noir, le réalisateur parvient à dédramatiser le parcours de cet ultime voyage en lui donnant un aspect humain très émouvant. Bref, une œuvre traitée avec pudeur et dignité.
Une gentille comédie dramatique qui traite d'un sujet sensible et politique. Le droit à l'euthanasie. Pas simple d'aborder une telle problématique, pourtant ici le thème est traité avec légèreté et une dose d'humour. Accompagné d'un joli casting, on regrette malgré tout que le film tourne un peu en rond et traine en longueur.