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Nicolas L.
86 abonnés
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3,5
Publiée le 6 juin 2022
Suite à un AVC un père paraplégique demande à sa fille de l'aider à mourir. OZON ose tout, même le film dramatique un peu casse-gueule. Mais là pas de pathos même de l'humour parfois et Dussollier bluffe et impressionne en homme dur et fracturé. OZON est décidément un des meilleurs de sa génération.
dussolier extraordinaire magistral je comprend pas pas Cannes qui lui a rien donner pour sa prestation c'est une honte. c'est un des plus grands acteurs français de sa génération. Sophie morceau est très bonne aussi. film poignant.
Le film a des qualités, d'interprétation, de mise en scène, de scénario. Il n'est pas bon pour le moral. On sort de la salle content d'être pauvres et donc heureux de ne pas avoir à se poser la question de mourir dans la dignité puisqu'on n'en a pas les moyens financiers.Au moins , on ne risque pas de procès.
Alors on découpe un bristol qu'on glisse dans son porte feuille : et on écrit ces quatre lettres: NTBR (Not To Be Resuscitated) ne pas réanimer, peut être le meilleur moyen de ne pas souffrir ni de ne pas faire souffrir ses proches. Si le film apporte de nouvelles réponses à la question de la fin de vie, remercions le réalisateur très professionnel et les acteurs excellents.
Un sujet grave et qui nous concerne tous, évidemment, traité avec sobriété et clarté par François Ozon. Evidemment ses marottes sur le désir de vie - ou la vie de désir - ou la déviance surgissent ça et là et perturbent un peu le propos. Quelle attitude possible face à une mort annoncée, le sujet n'est qu'effleuré et c'est dommage. Sans doute le scénario suit-il sur ce point le roman d'Emmanuel Bernheim. Evidemment le tandem Dussolier - Marceau fonctionne à merveille. Certaines scènes sont poignantes. La prestation d'André Dussolier, égoïste, cabotin, impossible à souhait est remarquable même si elle est loin d'égaler celle, prodigieuse, d'Anthony Hopkins dans The Father, film atterrant sur la vieillesse naufrage. Précisément, en esquivant dans une certaine mesure la question de la béance sidérante de la mort, le film de Francois Ozon manque sa cible philosophique.
Sur le sujet difficile de la fin de vie, François Ozon réalise un film alerte et émouvant. Les acteurs sont excellents, très bien dirigés. François Ozon varie les genres de ses films mais reste constant dans leur qualité
Une nouvelle fois François Ozon ne m'a pas déçu.Il axe son film sur un AvC dur et ses conséquences aux dépens parfois du milieu professionnel ou familial pour ne s'intéresser qu'à l'essentiel jusqu'à l'inéluctable fin sans jamais ennuyer le spectateur et nous donner un film émouvant, bouleversant même.Il soulève avec retenue le délicat problème de l'euthanasie.Un père et ses deux filles.André Dussolier est excellent , de même, qu'en face de lui, Sophie Marceau et Géraldine Pailhas
Le livre etait sobre et emouvant, le film l'est tt autant. Une interpretation au fil du rasoire, un Dussolier extraordinaire et un scenario tres bien écrit, ss fioritures, ss effets lacrymaux. Une reussite.
Vivement critiqué je partais très peu confiant pour Tout s'est bien passé. Et au final, je suis très heureux d'avoir énormément aimé le film. En voyant la bande-annonce on pourrait penser que le nouveau métrage de François Ozon semble dénué de mise en scène et qu'il ressemble à un téléfilm mais cette mise en scène très minimaliste, classique, pudique laisse une grande place aux acteurs. Sophie Marceau est tout bonnement touchante, tout comme Dussolier (même si il cabotine à certains moments).
Avant de parler de ce qui fâche, il faut saluer la performance des acteurs et actrices qui se sont mesurés à ce sujet épineux.
Dussolier est au petit poil en vieux cynique auquel l'AVC ajoute sans doute sa dose de désinhibition. Certes, pour l'ex kiné que je suis, sa récupération du langage sans aphasie caractérisée, quelques jours ou même semaines après une hémiplégie droite bien cognée, paraît assez improbable. Avec une hémiplégie gauche j'aurais été plus convaincu, et on peut se demander si Ozon a bien potassé les aspects médicaux de son sujet. Mais l'acteur, excellent comme dab, fait le boulot et s'en tire avec les honneurs, réussissant même, outre à nous faire sourire ou nous agacer, à être crédible en invalide gâté pourri.
Sophie Marceau (Emmanuelle) donne elle aussi toute sa mesure : belle, sobre, solide et sensible, elle crève l'écran. Géraldine Pailhas (Pascale) assure de même en petite soeur plus fragile mais solidaire. Quant au reste de la distribution, il ne souffre pas non plus la critique.
Reste maintenant qu'en sortant, je n'avais gardé en tête qu'une seule des répliques de Dussolier (André !), qu'il balance très cyniquement quand sa fille l'informe du prix que coûte un suicide assisté en Suisse : "Mais comment font les pauvres ?"... Pour moi tout était dit, les portes de l'empathie se fermaient et si j'ai pu sourire où même sentir l'émotion monter timidement ensuite, ce n'est que grâce au talent des acteurs. Je n'ai vu dans ce combat familial pour la mort du père que les gesticulations d'une poignée de grands privilégiés et la fin annoncée d'un "bonobobo" parisien égocentré jusqu'au bout, incapable de vivre l'amour à double sens dans lequel chacun donne de soi et reçoit de l'autre. Dans "Amour" de Haneke, j'avais pourtant vu un riche se débattre avec la souffrance de sa moitié et j'avais plongé dans sa tristesse sans arrière-pensée...
Oui, en sortant j'ai pensé au poignant "Quelques heures de printemps", de S.Brizé, et n'ai pu m'empêcher de comparer les mérites de ces deux films, qui traitent le même sujet. Il va sans dire que je préfère de loin la vision de Brizé, plus universelle parce qu'on s'identifie plus facilement aux personnages, plus efficace pour nous amener à réfléchir aux insuffisances de la loi Léonetti !
Un téléfilm de qualité qui constitue un bon documentaire sur le déroulement de la fin de vie et des étapes qui conduisent au suicide assisté entre un 15 septembre et un 26 avril. Les acteurs sont excellents (Sophie MARCEAU, qui joue Emmanuelle Bernheim, Géraldine PAILHAS, 50 qui joue sa sœur aînée, Pascale, Hanna SCHYGULLA, ancienne égérie de Rainer Werner Fassbinder et Charlotte RAMPLING qui joue la mère de la narratrice, Claude de SORIA, sculptrice dépressive atteinte de la maladie de Parkinson). Le père (85 ans), André Bernheim (André DUSSOLIER), collectionneur d’art, était-il aussi égoïste et odieux avec son entourage ? Si oui, fallait-il le raconter ? Ou faire une fiction ? Il se comporte comme un gosse de riches dont les capacités physiques, certes détériorées (après un accident vasculaire cérébral qui a entrainé une paralysie d’un bras), n’a rien à voir avec des malades qui souffrent et/ou totalement dépendants (on est loin de l’affaire Vincent Imbert). Il s’agit, peut-être, de la réalité et quelques scènes lorgnent vers la comédie, ce qui dessert le sujet qui aurait dû être traité comme un drame ou un mélodrame. Enfin, le film est un peu long (presque 2h à 7 mn près) et les meilleures scènes se trouvent dans la bande annonce.
"Tout s'est bien passé" Le père de Emmanuèle et Pascale vient de faire un AVC ayant de grave conséquence sur sa santé. Partiellement paralysé ce dernier demande à Emmanuèle de l'aider à partir... Tiré du livre éponyme (du même nom) le film est une sorte de "grand coup de gueule" sur le droit de mourir interdit en France. On voit la détresse aussi bien du patient que de son entourage face à une demande aussi forte que triste. On voit ce combat que ses filles (surtout une) entre le fait de tenter de le convaincre et de faire le nécessaire. C'est puissant émotionnellement car cela parle à chacune et chacun, on connait tous une personne en fin de vie ou une personne qui à dans sa vie une personne en fin de vie...difficile de faire la part des choses en le coeur et la raison. Le duo fonctionne avec une intensité , Mme Marceau est juste super et que dire de Dussolier qui joue juste sans faire de fioriture entre drame et un peu de comédie. Le duo est complété par Mme Pailhas mais il faut avouer elle est dans l'ombre de sa soeur à l'écran...d'ailleurs sur l'affiche on voit le 2 premiers nommés. Après truc vient qu'il paraît plus "facile" quand on a les moyens d'y parvenir et d'entre temps prendre du temps pour soit (séjour, boxe, resto chic, fitness etc...) ce que les 3/4 des gens ne pourraient ce permettre. J'aurais voulu voir dans un milieu modeste tiens. Reste que le film est vraiment bien , préparé vos mouchoirs NOTE : 7.75/10
Sophie Marceau décevante, une fois de plus... Mais on tient là un beau sujet, indispensable. Quelques longueurs et défauts dans le rythme du film cependant.
Après une première heure monotone, Tout s'est bien passé devient prenant et émouvant surtout grâce à la force du sujet (l'euthanasie) et au talent de Dussollier, Marceau et Pailhas, sa qualité première est de ne pas tomber dans le pathos et de maintenir une légèreté pas évidente.
Film de Francois Ozon tout a fait remarquable, il traite d'un sujet tellement tabou encore en 2022, André Dussollier est extra-ordinaire en jouant se père odieux et tendre en meme temps, fragile et fort. Sophie Marceau a le rôle que personne ne voudrait avoir dans la vie. Ce film est un excellent film, j'espère qu'il réveillera des consciences politiques. un excellent 4/5 pour ma part
Voilà un film qui fait réfléchir sur une question de société, André Dussollier dans un rôle hautement "césarisable" campe un personnage attachant mais qui est aussi le digne représentant d'une classe sociale à laquelle on peine à s'identifier, un vieux bobo friqué, et pour cause : en matière de gestion d'une fin de vie par suicide assisté, mieux vaut avoir un bon compte en banque, ce dont on se doutait est bien confirmé aussi dans ce film. Les étapes de la fin de vie et la palette des questions qui se posent alors tant d'un point de vue personnel que familial et social est complète et tout à fait réaliste ; on a plaisir à retrouver Sophie Marceau dans un tel film, elle est désormais l'actrice de plusieurs générations, mais elle accompagne les enfants des années 60 à travers ses films dans toutes les étapes de la vie désormais, c'était vraiment l'actrice qui convenait pour ce film, elle possède toute l'aura de la femme française représentante de notre société unifiée et sans distinction, de notre République j'irai jusqu'à dire, le scénario en cela est aussi habilement construit car il met en lumière ces différences qui forment la trame de notre société actuelle. Les questions de fond se posent aussi, et ce sont celles d'une législation timide et hypocrite qui ne peut profiter qu'aux plus aisés. Les personnages sont bien sûr complexes et l'on peut se demander si la fin de vie ici n'est pas un caprice ou un aveu de faiblesse, un simple refus de se voir diminué. On pense immanquablement au film de Stéphane Brizé "Quelques heures de printemps" (2012) avec Vincent Lindon, car le sujet est parallèle même s'il m'a semblé tout de même plus complètement traité et beaucoup plus nuancé avec cet opus de François Ozon avec une dimension plus réaliste aussi, mettant mieux en évidence les lacunes du système actuel à combler d'urgence à mon sens avant d'arriver à aborder ce thème de façon sereine dans toute sa dimension sociale et sociétale. A voir pour se faire sa propre idée, et qui sait, faire avancer aussi un jour avancer le débat.