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cinono1
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4,0
Publiée le 7 juin 2009
"Des lors que vous vous accepterez, les autres vous accepteront." Beau melo sur les "gueules cassées" de 14-18 et leur lent réapprentissage à la vie. C'est compassionnel, parfois trop mais le film a la bonne idée de terminer sur 2 scènes franchement comiques qui allège le spectacle et rend par la-même le plus bel hommage aux "poilus".
Beaucoup de défauts... quelques scènes font penser à johnny got his gun, et la comparaison n'est pas à l'avantage de cette chambre des officiers. Eric Caravaca n'est pas convainquant. Sa voix-off en première partie de film est insuportable. L'histoire est sans intéret : c'est une série de scénettes qui pour la plupart sonnent faux. La réalisation est plate. On recherche du sentiment facile et franchement lourd, alterné avec Hélène et les garçon chez les gueules cassées. Des point forts ? Sabine Azema s'en sort bien, et les 2 dernières scènes sauvent l'ensemble du naufrage total.
Je n'ai pas lu le livre dont est tiré ce film. Ce livre est peut-être bien mais un livre n'est pas un film. Le temps du livre laisse passer des choses qui sont ennuyeuses au cinéma, et ce film est ennuyant au possible. C'est bien réalisé, les images sont jolies, les éclairages mignons, les acteurs jouent bien la comédie. Mais c'est insupportablement long. Un tel scénario aurait peut-être fait un honnête court-métrage mais pas un film de deux heures. A éviter.
Un drame empesé qui n'a rien de sensationnel,mais qui rend toutes ses lettres de noblesse aux défigurés de la Grande Guerre.François Dupeyron peut dire merci à la photographie de Tetsuo Nagata,qui avec son filtre monochrome et sa manière d'éclairer les visages rend ce huis clos hospitalier digeste,presque lumineux.Eric Caravaca est très convaincant en gueule cassée,qui cherche à retrouver un amour éphémère,mais il n'a que peu de scènes pour se mettre en avant.Les plus réussies sont celles où ils retrouvent petit à petit le goût à la vie,avec ses compagnons d'infortune,Denis Podalydès et Grégori Derangère."La chambre des officiers"(2000)a pourtant du mal à dépasser le stade de l'anecdotique,avec la guerre qui reste en hors-champ,et des caractères en manque de nuances.Autres problèmes:des répétitions,et une tendance au sentimentalisme malvenu.C'est un film très honorable,et de toute façon nécessaire par ce qu'il raconte,mais définitivement ennuyeux et simpliste.
L'idee de faire un film sur les "gueulles cassée" (c'est comme ça qu'on appelait les mutilée aux visage a cette epoque) est exellente,ça change de la multitude de film sur la guerre du vietnam, au point ou les Europeens connaissent mieux le conflit de ce pays asiatique que le passé de leurs propres guerres... Mais il faut se rendre a l'evidance la realisation de ce film laisse a desirée,il est d'une lenteure exasperante,on a reellement de difficulté a accroché a cette histoire a force de tirée en longueur avec des scénes sans interets ou d'emotion... Un conseil essayer de ne pas voire ce film trop tard dans la nuit au risque de vous voire ronfler apres 15 minutes...
Sujet original et difficile que celui des gueules cassées de la Grande Guerre. Les acteurs sont parfaits, Je n'ai pas trouvé ce film trop long ni ennuyeux, même si l'ensemble sombre parfois dans le mélo, et le héros du film ainsi que ses compagnons m'ont semblé loin( en gravité de blessures), des photos que j'ai eu l'occasion de voir des véritables mutilés de la face de 14-18, dans des livres d'histoire. Certains points du film m'ont semblé choquants: ainsi, les simples soldats, (gueules cassées ou non), étaient une trentaine au moins par chambre, ( quand ce n'était pas dehors), alors que les officiers bénéficiaient d'une chambre spacieuse où le héros se trouve longtemps seul avant que n'arrive un autre officier blessé, ainsi que des soins constants des infirmières et médecins. C'est ce que je reproche un peu au film, celui de ne parler que des gradés, et de négliger la piétaille, inexistante dans ce film, mais ayant payé le plus lourd tribut dans cette boucherie. . Dans les films traitant de l'absurdité de la guerre, et plus particulièrement celle de 14-18, j'ai préféré le Pantalon.
C'est dommage pour ces pauvres types défigurés au front, surtout si on pense que ceux qui les y ont envoyés étaient tranquillement planqués à l'arrière, mais faire un film de près de deux heures dans une chambre d'hôpital, c'est long, très long et passablement ennuyeux. Si vous voulez voir un vrai film sur la 1ère guerre mondiale, voyez plutôt LES SENTIERS DE LA GLOIRE, de Stanley Kubrick, avec Kirk Douglas, qui lui vaut 4*.
Un film qui se déroule pendant la Première Guerre Mondiale mais dont l'originalité et la force résident dans le fait qu'on ne parle des millions de morts sur le Champ d'honneur de la Patrie (manière patriotique et pompeuse de dire sur le "Champ de la Connerie humaine" !!!) mais d'un autre type de "morts", enfin "morts" plus ou moins cela dépend de comment chacun de ces "morts" se sont acceptés, les "gueules cassées"... En ressort un film très humaniste dans une période implacablement inhumaine où il est montré de manière intelligente que paradoxalement c'est dans cette dernière que l'humanité n'a jamais aussi bien progressé à travers les grands progrès de la médecine. Ce que l'on peut regretter par contre ce sont quelques légères longueurs et des personnages secondaires pas suffisamment mis en valeur, mais les dernières scènes qui font preuve d'un tact émouvant avec son délicat sujet laissent sur une forte impression.
1914, premières heures des combats. Jeune lieutenant du génie militaire, Adrien est frappé par un obus. Envoyé à l'hôpital, il devient une gueule cassée, et passera plusieurs années en convalescence, où il devra réapprendre à vivre en s'acceptant. Il sera aidé par sa nouvelle "famille" : un chirurgien paternaliste professionnel, une infirmière protectrice et attentionnée (touchants André Dussolier et Sabine Azéma), et ses camarades de chambrée, aussi marqués que lui. François Dupeyron signe là un film dur, sur les blessures physiques et morales, le regard des autres, et l'ostracisation, le tout dans un contexte fort bien reconstitué de Première Guerre Mondiale, où la notion d'héroïsme n'a plus beaucoup de sens. On s'attache beaucoup au protagoniste interprété avec finesse par Éric Caravaca, qui découvrira brutalement l'étendue de ses blessures (certaines scènes ne sont pas sans évoquer "Johnny Got His Gun"), pour s'en remettre longuement. La réalisation est par ailleurs soignée, jouant de la photographie ambrée, et des plans de couloirs, allées, et autres espaces clos. Un drame difficile mais fort.
Une photographie magnifique et un casting irréprochable mais la recherche de pathos alourdit le propos et rend paradoxalement moins ému par le sort pourtant cruel de ces personnages.
Comment vivre sans visage ? Si le souvenir des morts reste présent, paradoxalement, les blessés tombent dans l'oubli... pourtant, la guerre n'est pas terminée pour eux. Un superbe film à la magnifiquement photo, à la grande sensibilité et sans longueur ennuyeuses. Quand le cinéma français est encore capable de belles choses.
Un sujet difficile, traité avec humour et tendresse. Nous voyons les dommages physiques et les traumatismes des soldats aux gueules cassées. Les scènes s'enchaînent avec l'évolution du personnage d'Adrien et de son état : Le remerciement de la nation à travers le court passage d'un ministre, le regard d'un ami, les filles... Un des rares films faciles à visionner sur les gueules cassées, chargé de bonnes scènes et d'humanité. Surtout les deux dernières !
Le film démarre fort, avec ces terribles séquences sur le rapatriement d’Adrien au Val-de-Grâce, au milieu du cataclysme des premières semaines de la guerre de 1914-18. Mélange rare d’horreur et de délicatesse, d’autant plus efficace que l’affreuse blessure qui défigure le jeune lieutenant n’est jamais montrée. La suite est plus convenue. La solidarité entre ces hommes mutilés, les épreuves de la lente guérison, les craintes et les frustrations liées à la difformité… Tout cela n’est pas faux, mais jamais inattendu et on a toujours le sentiment que François Dupeyron pourrait aller plus loin. Quid des simples soldats qui, peut-être, n’ont pas la chance, comme ces officiers, de bénéficier des meilleurs soins ? Quid d’une éventuelle dénonciation, ou au moins d’une prise de distance, par rapport à la tragique boucherie de cette guerre ? La réinsertion des « gueules cassées » a-t-elle vraiment été aussi facile, toutes proportions gardées, que ce que celle dont bénéficie Adrien? Le film reste très « soft » sur ces sujets – on pense au ton autrement plus incisif de Céline dans certains passages du « Voyage au bout de la nuit », ou à l’ambiguïté du « Freaks » de Tod Browning, sur le thème de la monstruosité. On retrouve cette limite dans le cast, dont seul émerge véritablement Grégori Derangère. Sabine Azéma et Denis Podalydès sont identiques à eux-mêmes et pas vraiment marquants, Eric Caravaca un peu fade, correct sans plus, et André Dussollier est une vraie erreur de casting: beaucoup trop léger, alors que son personnage est potentiellement le plus fort. Malgré tout, par son sujet, sa qualité d’ensemble (très belle photo de Nagata Tetsuo, d’ailleurs césarisé à ce titre), « La Chambre des officiers » se regarde comme un hommage évidemment utile à tous ces destins brisés, il y a maintenant presque un siècle, par cette gigantesque tragédie que fut la Grande Guerre.
« La chambre des officiers » est un huis clos historique qui nous fait vivre le quotidien de quelques blessés de guerre, au cœur du premier conflit mondial. Tous atrocement blessés au visage, ces « gueules cassées » sont isolés dans un hôpital parisien où ils mettent des mois, voire des années à se réparer physiquement et mentalement. Le cinéaste François Dupeyron (dont je découvre le travail aujourd'hui) traite son sujet avec un réalisme et une humanité hors du commun et parvient à magnifier cette histoire aride pour en faire un témoignage poignant qui laisse des traces, bien après son visionnage. Il faut dire que les acteurs sont d'une étonnante justesse et qu'ils parviennent à nous emmener loin au cœur de leur triste vie, ponctuée par les soins, les opérations et les quelques réconforts prodigués par les remarquables infirmières de l'époque. A ce titre, il faut saluer l'excellence de la reconstitution historique et des rapports humains qui sont si finement travaillés qu'ils se révèlent bouleversant. Un hommage magnifique et très largement mérité !